Jenny et Sils sont libraires. Suite à des difficultés financières, ils doivent quitter leur librairie et leur domicile. Ils vont alors habiter une maison en ruine qui leur appartient mais qui est dans les montagnes. Tout est à faire et ils doivent s'improviser réparateurs, maçons, plombiers,... Ils ont quelques économies et elles leur servent à acheter le strict nécessaire pour se nourrir. Peu à peu la maison devient habitable (je n'ai pas dit confortable !) et ils s'habituent à cette solitude. Leur passion, c'est la littérature, et heureusement ils ont apporté des caisses de livres de leur ancienne librairie. Les mois vont s'écouler là à lire, parler de littérature, observer les cerfs, et s'habituer à vivre hors du monde...
A la lecture de ce livre, impossible de ne pas penser à Une lointaine Arcadie de Jean-Marie Chevrier. Même thème (fermeture de librairie, retour à la nature), même désir de s'affranchir de la société et de vivre seul(s) en compagnie des livres. Ce thème est poussé à bout dans ce roman car la moindre visite et la moindre sortie leur paraissent incongrues. C'est le rêve "soixante-huitard" de vivre en dehors de la société de consommation qui se matérialise. Pour ma part j'ai trouvé ce roman original mais la citadine que je suis ne s'est absolument pas identifiée aux héros. Vivre avec des livres, d'accord (d'ailleurs c'est ce que je fais tous les jours dans mon travail...), mais cet idéal spartiate et uniquement intellectuel de vie en vase clos m'a empêchée d'être aussi enthousiaste que les autres blogueurs.
Des avis enthousiastes chez Sylvie, Clara, Midola, Dominique, Keisha