Jenny et Sils sont libraires. Suite à des difficultés financières, ils doivent quitter leur librairie et leur domicile. Ils vont alors habiter une maison en ruine qui leur appartient mais qui est dans les montagnes. Tout est à faire et ils doivent s'improviser réparateurs, maçons, plombiers,... Ils ont quelques économies et elles leur servent à acheter le strict nécessaire pour se nourrir. Peu à peu la maison devient habitable (je n'ai pas dit confortable !) et ils s'habituent à cette solitude. Leur passion, c'est la littérature, et heureusement ils ont apporté des caisses de livres de leur ancienne librairie. Les mois vont s'écouler là à lire, parler de littérature, observer les cerfs, et s'habituer à vivre hors du monde...
A la lecture de ce livre, impossible de ne pas penser à Une lointaine Arcadie de Jean-Marie Chevrier. Même thème (fermeture de librairie, retour à la nature), même désir de s'affranchir de la société et de vivre seul(s) en compagnie des livres. Ce thème est poussé à bout dans ce roman car la moindre visite et la moindre sortie leur paraissent incongrues. C'est le rêve "soixante-huitard" de vivre en dehors de la société de consommation qui se matérialise. Pour ma part j'ai trouvé ce roman original mais la citadine que je suis ne s'est absolument pas identifiée aux héros. Vivre avec des livres, d'accord (d'ailleurs c'est ce que je fais tous les jours dans mon travail...), mais cet idéal spartiate et uniquement intellectuel de vie en vase clos m'a empêchée d'être aussi enthousiaste que les autres blogueurs.
Des avis enthousiastes chez Sylvie, Clara, Midola, Dominique, Keisha
Commentaires
J'ai beaucoup aimé aussi http://legoutdeslivres.canalblog.com/archives/2012/11/01/25472941.html
Je n'avais pas fait le lien avec "une lointaine Arcadie" mais tu as raison, c'est le même type de situation.
Je m'imagine bine vivant entourée de livres loin des gens, mais loin du bruit du monde et entouré de cerfs, ça me plait moins bien... il me faut une boulangerie et un dojo pas loin ;-)
@ ys : pareil que toi :-)
@ aifelle : et il y a même un livre de Pascal Garnier sur le même thème, "Cartons", mais ça part en vrille ;-)
Je n'avais pas vu ton billet, je vais le mettre en lien
Le lien avec le livre de Chevrier est manifeste, par contre je n'ai pas été gêné par l'aspect spartiate car à mon sens il est plus subi que choisi non ?
merci à toi pour le lien
Ah oui le roman de Chevrier, je l'avais oublié.
Comme Dominique, je pense qu'ils n’avaient pas vraiment le choix, hélas (et qu'ils auraient préféré leur librairie)
@ dominique : spartiate mais surtout complètement repliés sur eux-mêmes
@ keisha : ils choisissent quand même de s'isoler complètement de la société, du village, des voisins,...
Ce n'est pas pour moi non plus. J'ai entendu l'auteure à une émission de radio et je l'ai trouvée un peu "décalée".
S'il croise mon chemin, je tenterai peut-être.
Abandonné en cours de route... De belles phrases ne me suffisent pas pour me faire aimer un livre. Je me suis ennuyée...
@ sylire : ce qui est agréable c'est qu'il parle beaucoup d'écrivains et de livres :-)
@ noukette : tiens c'est le premier avis franchement négatif que je vois sur ce livre...
J'avais bien aimé justement ce côté retour à la nature. Par contre, ce qui m'a gêné, ce sont toutes les références à des auteurs que je ne connais pas.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre - mais pas seulement parce qu'il parle de deux personnages vivant au milieu des livres ; le thème de ce coupe qui perd tout et qui doit faire face à une nouvelle situation économique est fort intéressant : dans notre société du superflu, il fait réfléchir sur ce qui est forcément nécessaire.
@ midola : c'est vrai qu'ils ont une culture littéraire encyclopédique !
@ bonheur du jour : c'est vrai que c'est une expérience hors du commun
S'il croise mon chemin, je tenterai !