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Roman francophone

  • Temps glaciaires. - Fred Vargas (Flammarion, 2015)

    Vargas FredLe commissaire Adamsberg et son équipe sont confrontés à plusieurs meurtres : une vieille dame assassinée dans sa baignoire et un riche propriétaire terrien trouvé mort chez lui. Ce qui les unit : un voyage en Islande il y a dix ans où un groupe s'est retrouvé isolé sur une île et où deux personnes ont trouvé la mort. Autre point commun : un curieux signe dessiné à côté des cadavres. Un concours de circonstances va les amener à découvrir un groupe de fanatiques de l'histoire de la Révolution française qui joue des représentations théâtralisées des séances avec Robespierre, Danton, etc... Ce petit signe dessiné ne serait-il pas le dessin d'une guillotine, et quel serait le lien entre ces amateurs de théâtre et d'histoire et le drame qui s'est joué en Islande ? Et comme chez Vargas il faut toujours de l'incongru, il y aura aussi un sanglier et des pommes paillasson (non, pas ensemble dans l'assiette !)

    J'ai beaucoup de mal à donner un avis objectif sur les romans de Fred Vargas car je les lis depuis le tout début et j'adore entrer dans son univers. Je trouve que c'est un des rares auteurs qui ne baisse pas de qualité au fil des années et son univers poétique, un peu décalé, sans doute trop lent pour les amateurs de polars d'action, me ravit toujours. Même au bout de toutes ces années, c'est toujours avec beaucoup de plaisir que je retrouve cette atmosphère hors du temps et un peu magique. Je vous avais dit que je n'étais pas objective pour ces polars qui n'en sont pas vraiment !

     

    L'avis de Sandrine

  • Meursault, contre-enquête . - Kamel Daoud (Actes sud, 2014)

    Daoud KamelSoixante ans après, Haroun se souvient. Son frère a été tué par un Français et cette histoire est racontée dans un livre. Le nom de son frère, "l'Arabe", n'est même pas prononcé et son corps n'a jamais été retrouvé. Lui et sa mère vivent avec ce fardeau depuis tout ce temps. C'était en 1942, depuis l'Algérie est devenu indépendante mais entre Algériens et Français trop de crimes ont eu lieu et les plaies ne sont jamais refermées. Redonner un nom à son frère, Moussa, et comprendre ce qui s'est passé ce jour-là sur la plage sera le fil conducteur de la vie de Haroun.

    Présenté comme une "suite" de L'étranger de Camus, ce roman est plutôt une chronique de l'Algérie entre les années quarante et aujourd'hui. L'auteur écrit un hymne à son pays et à toutes les victimes de la colonisation. Ecrit dans un style lyrique, le roman donne une vision très personnelle de ces événements et l'âme algérienne vit intensément dans le personnage de Haroun.

    J'ai toutefois été déçue de ne pas en savoir plus sur 'l'Arabe" tué par Meursault. J'avais relu L'étranger (lu il y a bien longtemps...) juste avant pour être vraiment dans l'atmosphère, et j'avais envie qu'on me raconte cette histoire vue par "l'Arabe". En même temps je ne peux pas demander à l'auteur d'écrire le roman que j'avais envie de lire... mais je crois ne pas être la seule à être certes admirative de cette belle écriture, mais déçue de ne pas en savoir plus...

    Les avis de NouketteJérôme, Athalie 

    Je profite de ce billet pour souhaiter de très bonnes fêtes de fin d'année à tous !

    Fin-d-Annee-2012.jpg

  • Charlotte. - David Foenkinos (Gallimard, 2014)

    charlotte.jpgCharlotte Salomon est une artiste peintre allemande qui aura un destin tragique. Née en 1917 dans une famille marquée par de nombreux suicides, elle a une enfance solitaire auprès d'un père très occupé par ses recherches en médecine. Depuis toujours elle est une enfant rêveuse qui trouve du réconfort dans le dessin. Quand, adolescente, elle veut faire les Beaux-Arts, elle est confrontée à la pression politique qui ne veut que des aryens dans cette institution. D'origine juive, elle n'y sera acceptée qu'à la condition qu'elle se tienne le plus à l'écart possible des autres. Mais la pression s'accentue et son père et sa belle-mère, une cantatrice célèbre, la convaincront de rejoindre ses grands-parents réfugiés en France. Elle y va la mort dans l'âme car elle vit une histoire d'amour secrète avec le professeur de chant de sa belle-mère. Dans le Midi la vie est difficile après la fin tragique de sa grand-mère, la semi-folie de son grand-père et l'occupation par les Allemands. Aidée par une mécène américaine et un médecin français, elle se donnera corps et âme dans son art et leur confiera ses oeuvres juste avant d'être arrêtée...

    Juste après ma lecture du livre de Beigbeder, voilà encore la quête d'un écrivain pour une jeune femme, une artiste méconnue cette fois. Le sujet est intéressant et Foenkinos le traite avec toute la sensibilité qui est la sienne. Je suis toutefois restée sur ma faim après ce livre rapidement lu (la typographie est telle qu'il se lit en une heure...). J'aurais aimé en savoir plus sur tous ces personnages mais je suppose que Foenkinos n'avait pas beaucoup de sources pour étayer ses recherches. Cela reste un roman agréable à lire sur un sujet dramatique.

     

    L'avis beaucoup plus sévère de Sandrine, très positif de Mango , Noukette et  Laure

  • Oona et Salinger; - Frederic Beigbeder (Grasset, 2014) / L'attrape-coeur. - J.D. Salinger (LDP, 1994)

    beigbeder.jpgOona et Salinger; - Frederic Beigbeder (Grasset, 2014)

    New-York 1940. C'est l'ambiance légère et survoltée des Etats-Unis juste avant leur entrée en guerre. Les célébrités se retrouvent dans les bars, Orson Welles côtoie Truman Capote, celui-ci accompagne Oona O'Neill, la fille du dramaturge et prix Nobel Eugene O'Neill. Pendant une soirée, le jeune J.D.Salinger qui débute sa carrière d'écrivain tombe amoureux d'Oona, qui a alors seize ans. Celle-ci, habituée aux soupirants, accepte quand même la cour assidue de Salinger et cette idylle durera jusqu'au départ de Salinger pour l'Europe. Là-bas il fait partie des troupes du Débarquement et connait des moments de combat insoutenables mais il ne cesse d'écrire à Oona et de l'assurer de son amour. Mais celle-ci vient de rencontrer celui qui sera son mari pendant trente ans, Charlie Chaplin, de trente-sept ans son aîné. Salinger, abattu par cette nouvelle, traumatisé par son expérience de la guerre (il fera partie des soldats qui découvriront les camps de concentration) développe un syndrome post-traumatique, est hospitalisé et restera longtemps (toujours ?) dépressif.

    La théorie de Beigbeder est que ces années avec l'histoire d'amour avec Oona et l'expérience de la guerre ont été fondamentales pour l'écrivain Salinger, et c'est probablement vrai. Il est jeune, artiste, et il reviendra d'Europe profondément transformé. Ses nombreuses nouvelles évoqueront souvent ces années, de manière plus ou moins détournée.
    Le talent de Beigbeder est d'avoir très bien décrit les héros mythiques de l'Amérique d'avant-guerre. C'est aussi d'avoir inventé les lettres de Salinger à Oona (il n'a pas eu l'autorisation de voir les vraies lettres), tragiques et sensibles. Et on n'a qu'une envie, à la fin du livre, c'est de lire ou relire Salinger.
    Le côté plus négatif c'est bien sûr l'habitude de l'auteur de se mettre en scène tout au long du livre, de manière plus ou moins légère....
    Mais globalement je suis contente d'avoir lu ce livre et de m'être replongée dans la vie de Salinger, écrivain mystérieux qui fait l'objet d'un véritable culte !

     

    attrape coeur.jpgL'attrape-coeur. - J.D. Salinger (LDP, 1994)

    Le narrateur est un jeune homme de seize ans qui vient d'être mis à la porte du collège huppé dont il était l'élève. Il veut tout de suite quitter l'établissement mais sans le dire à ses parents, aussi il va errer trois jours à New-York avant sa date officielle de retour. On découvre sa vie au collège, ses compagnons de chambre, certains sûrs d'eux et arrogants, d'autres bourrés de complexes. Pourtant tous essaient de se montrer plein d'assurance, à l'aise avec les filles et peu soucieux de l'autorité. C'est aussi l'image qu'il essaiera de garder pendant son errance, mais il fait très froid, il n'a pas beaucoup d'argent, ses soirées se terminent lamentablement et ses relations avec les filles sont toutes des échecs. Malgré sa jeunesse, ou sans doute grâce à elle, il vit sa vie comme un rêve et s'imagine constamment dans des situations différentes où il réussirait et où il serait la vedette. Mais sa seule amie réelle est sa petite soeur de dix ans qui est prête à tout pour lui, elle lui donne toutes ses économies de Noël et veut partir avec lui loin de New-York comme il l'annonce...

    J'avais lu ce roman il y a très longtemps et en avait gardé un souvenir assez vague. Cette fois, dans doute encore sous l'influence de ma lecture précédente, j'en ai saisi tout le tragique. Quand on réalise que Salinger a écrit ce roman juste après son retour de la guerre, on voit qu'il y met tout son pessimisme et sa vision la plus noire de la vie. Comment être heureux alors qu'il est si difficile de communiquer avec les autres ? Comment faire confiance aux gens alors qu'ils vous déçoivent les uns après les autres ? Comment vivre après la mort de son jeune frère ?
    Le livre a fait scandale à sa parution, cette image d'une jeunesse désabusée, sans espoir, buvant et fumant n'était pas dans le goût de l'époque. Aujourd'hui elle fait hélas écho à nos angoisses et reste tout à fait moderne !

     

  • Peine perdue. - Olivier Adam (Flammarion, 2014)

    adam.jpgDe nos jours dans une petite station balnéaire proche de l'Esterel sur la Côte d'Azur, alors que deux événements vont bouleverser ses habitants. Antoine, footballeur amateur, beau gosse un peu marginal, est retrouvé mourant devant l'hôpital. Et une tempête particulièrement forte provoque des noyades et des disparitions. Une vingtaine de personnages vont intervenir tout à tour, en lien avec ces deux faits. Marion, ex-compagne d'Antoine et mère de son fils. Paul et Hélène, très âgés, qui viennent passer sans doute leurs dernières vacances ici. Pourquoi sortent-ils alors que la tempête fait rage, et pourquoi Paul est-il repêché alors qu'Hélène est retrouvée noyée ? Coralie qui court entre son job à l'hôtel et ensuite celui à l'hôpital. Anouck, écrivain solitaire qui a accueilli quelques jours la jeune adolescente de la maison voisine. Jeff, l'ami d'Antoine, qui n'a pas toute sa tête mais qui, lui, sait ce qui s'est passé ce soir-là et ne veut rien dire, pourquoi ? Et aussi ce joueur de l'équipe adverse à qui Antoine a mis un coup de tête la semaine dernière, est-ce lui qui a voulu se venger ?

    C'est par petites touches, au fur et à mesure de l"intervention de tous ces personnages, que va se dessiner une réalité qui est tout sauf rose. Une région touchée par un chômage de masse, vivotant grâce au tourisme l'été, des emplois précaires, des jeunes qui essaient de rester au pays, des couples essayant de s'en sortir malgré tout, et des trafics, petits, gros,... L'ensemble forme un puzzle que l'on voit se dessiner au fur et à mesure de la lecture. C'est certes un procédé régulièrement utilisé par les écrivains mais cette multitude de récits, loin de nous perdre (enfin, juste les premières lignes...), nous fait entrer dans l'intimité de chacun et donne au final un récit que j'ai trouvé très fort et très cohérent. Ou comment dans une société très dure, où le chômage et la précarité sont le lot de beaucoup, la vie personnelle est aussi de plus en plus difficile. Sauf pour certains, et la fin est vraiment terrible.... (en même temps vous avez déjà vu des happy ends chez Adam ?). "Peine perdue" dit le titre, et qui mieux qu'Olivier Adam sait décrire ce mal-être, ce spleen, ce désespoir avec le style imagé, incisif et percutant qui est le sien ?

    Les avis sur Babelio, tous très positifs

     

  • Le Royaume. - Emmanuel Carrère (POL, 2014)

    carrere.jpgL'auteur, qui a connu il y a longtemps une période de trois ans de foi intense, revient sur cette expérience et entreprend de faire le récit d'une des histoires les plus incroyables du monde : comment une petite secte juive menée par un prédicateur a donné naissance à une religion qui a conquis le monde. Menée comme une enquête, cette histoire s'appuie notamment sur la vie de Paul et Luc qui ont silloné le pays pour expliquer, décrire, mettre en pratique les préceptes de cet homme qui a été crucifié puis est ressuscité. Ses règles : aimer les autres, pardonner, être humble, seront les piliers du christianisme. Le contexte historique est minutieusement décrit, les références aux historiens de la religion sont nombreuses (Renan, Paul Veyne,...) et le tout est d'une érudition incroyable.

    Difficile de faire un billet sur un livre dont on parle autant dans les medias. Pour ma part, je n'avais pas lu de livre de Carrère depuis un certain temps et j'ai retrouvé son style élégant, son intelligence vive et sa culture impressionnante, surtout en ce qui concerne la religion.
    Les cent trente premières pages sont plus personnelles et nous font entrer dans les tourments et les interrogations de l'auteur, aussi bien à propos de son engagement religieux que de ses soucis conjugaux, ses périodes dépressives et ses soucis de baby-sitter. Cette partie est un régal car elle nous rapproche de l'auteur et des affres de la création littéraire. Elle ne manque toutefois pas d'humour et nous offre quelques scènes inoubliables.
    La suite est très dense, parfois allégée par des références et des comparaisons avec des épisodes contemporains. Je l'ai lue avec plaisir mais j'ai l'impression que je n'en ai pas saisi toutes les subtilités par manque de culture biblique. J'ai une culture de base sur le sujet, je connais un peu les Evangiles et les évangélistes, mais par exemple j'ai du aller voir de plus près les Actes des apôtres pour mieux comprendre qui était Paul.

    Bref c'est comme pour Proust : on peut lire des livres sur Proust mais on les apprécie mieux si on connait bien la Recherche. Là je dirais que j'ai apprécié l'écriture de Carrère, son esprit brillant, son talent de conteur, j'ai admiré sa culture impressionnante sur le sujet, mais je suis sûre que je n'en ai pas saisi toute la substantifique moelle ;-). Par exemple je ne sais pas ce que Carrère apporte de réellement nouveau par rapport au Corpus Christi : enquête sur l'écriture des Evangiles, de Jérôme Prieur, paru il y a quelques années sur le même sujet....(série documentaire TV que l'on trouve en DVD, et aussi en livre dans un petit coffret chez Mille et une nuits)

    En tout cas c'est un livre qui tranche vraiment avec la production littéraire actuelle avec ce qui est maintenant la marque de fabrique de Carrère, des livres inclassables : fiction / documentaire / récit personnel; Décidément Carrère fait partie des auteurs français contemporains les plus intéressants.

    (prochain billet : Olivier Adam...pas du tout le même genre mais tout aussi intéressant...)

    Les avis sur Babelio

     

  • Chercher Proust. - Michaël Uras (Le livre de poche, 2014)

    proust.jpgLe narrateur, Jacques Bartel, voue dès l'adolescence une admiration sans bornes à Proust. A côté du poster de Cruyff, il y a celui de Marcel. Son modèle, son centre d'intérêt, son Dieu quoi, c'est Proust. A tel point que ses parents se renseignent sur ce fameux Marcel et s'inquiètent pour la sexualité de leur fils... Mais non il ne lui ressemble pas sur ce point et est très amoureux de son amie Mathilde (qui n'en peut plus de Proust !!!). Il fait des études bien sûr sur Proust, il trouve un travail... où il étudie Proust. Bref il mange Proust, il dort Proust, il vit Proust ! Mais est-ce viable... toute une vie ?

    J'ai lu avec plaisir ce petit livre très amusant, en revanche j'ai beaucoup de mal à en faire un billet un mois après ma lecture... Je dirais : c'est léger, c'est drôle, et ça parle de Proust... le bonheur quoi ;-)

    Une petite citation : à une amie de Mathilde qui lui montre qu'elle a mis le portrait de Rimbaud au dessus du berceau de son bébé (pensant lui faire plaisir en mettant un écrivain...), au lieu de réciter quelques vers du poète, il dit : "Je ne sais pas si c'est une bonne idée de mettre un tel portrait dans la chambre d'un enfant. Tu sais qu'il se droguait, buvait comme un trou et insultait sa mère ? Rimbaud était une belle ordure !". Non seulement il adule Proust, mais il déteste le reste du monde...

     

     Les avis de Keisha, d'Aifelle et d'Yv

     

  • Le dernier tigre rouge. - Jerémie Guez. - 10/18, 2014

    dernier tigre.jpgCharles Bareuil, ancien combattant de la seconde guerre mondiale, s'engage dans la Légion étrangère. A Saïgon en 1946 les Français doivent reprendre la ville prise par les Japonais et d'autre territoires défendus par la guérilla. Traumatisé par la mort de sa femme, il se donne à coeur perdu dans cas combats en essayant de garder toujours son idéal d'honnêteté et de bravoure. Lors d'une patrouille, son groupe est entièrement tué sauf lui car le tireur d'élite lui laisse la vie sauve; Pourquoi, et qui est ce tireur ? Bareuil n'aura de cesse de retrouver cet homme...

    Curieusement édité dans la collection "Grands détectives" de 10/18, ce livre est un récit de guerre dans la grande tradition du genre. On y trouve des portraits d'hommes attachants, une plongée dans la Légion étrangère avec son mélange d'hommes (anciens résistants, anciens nazis,...) de tous les pays, des récits de combat, une évocation de la Guerre d'Indochine et des relations avec les Viets. Ce récit, certes classique, est une bonne surprise venant de la part d'un tout jeune auteur lauréat de plusieurs prix pour ses polars. Un auteur français à suivre.

    L'avis positif d'Alain

     

    L'auteur à Etonnants voyageurs en juin dernier

    Saint-Malo 018.jpg

  • Modeste participation au challenge Proust...

    proust.jpg

    J'avais prévu de relire au moins un volume de La Recherche cet été pour participer à ce challenge, mais je me suis immergée dans plusieurs récits de voyage et j'ai enchaîné les livres de Sylvain Tesson au lieu de ceux de Marcel... Pas pareil direz-vous, mais les deux procurent du plaisir ;-)

    Je m'interrogeais aussi sur la teneur d'un billet sur une œuvre telle que celle de Proust. Comment être originale et modeste pour parler d'un des chefs d’œuvre de la littérature... J'aime beaucoup le billet de Keisha qui correspond à la manière dont je relis des passages de La Recherche : tiens je n'avais pas remarqué ces détails, et cette description j'avais oublié que c'était aussi beau, et ce passage sur les Verdurin qui me fait toujours rire, et là il bouscule la chronologie,... Car Proust c'est souvent drôle, et on découvre des pépites d'humour à chaque lecture...

    Pour cette modeste participation, je vais "recycler" un petit billet que j'avais fait avant ce blog sur mon ancien site il y a une dizaine d'années, juste pour le plaisir et pour donner quelques pistes ;-)

     

     Clés pour ne pas avoir peur de découvrir Marcel Proust





     Lire Proust doit être un plaisir, un régal même, et pas une corvée.

    Pour cela quelques pistes :

    1) Faire connaissance avec les personnages en regardant "Un amour de Swann" de Schlöndorff. Avantage : on sait qui est qui. Inconvénient (mais en est-ce vraiment un ? ) : on imaginera toute sa vie Odette sous les traits d’Ornella Muti.



    2) S’imprégner de l’atmosphère réellement proustienne en regardant "Le temps retrouvé" de Raoul Ruiz, superbe évocation de l’imaginaire proustien et du processus de va-et-vient présent-passé-présent, littérature-vie réelle-littérature.





    3) Etre sensible à l’humour dans la Recherche, omniprésent, fin, moqueur,….



    4) Aller visiter la maison de tante Léonie à Illiers-Combray (de préférence avec Anne Borrel comme conférencière)



    5) Aller visiter "sa" chambre au 102 bd Haussmann. L’appartement a toujours le même agencement (bien qu’un banque y soit installée) et la chambre (avec le liège) a été restaurée. Emotion garantie (je viens de vérifier et il n'est plus possible désormais de faire cette visite.... Reste le "fac-similé" de sa chambre au musée Carnavalet)

    Bon voyage ;-)

     

  • L'homme qui avait soif. - Hubert Mingarelli (Stock, 2014)

    mingarelli._.jpgLe Japon en 1946. Hisao est revenu de la bataille avec une soif maladive. A cause d'elle, il descend du train et n'a pas le temps de remonter. Dans le train est restée sa valise avec, à l'intérieur, un cadeau pour sa fiancée. Il n'aura d'autre choix que de rejoindre à pied le terminus du train pour la récupérer. Mais cette soif le hante, ainsi que les souvenirs douloureux de la bataille et son ami perdu, Takeshi...

    Ce roman est dans la lignée d'Un repas en hiver et de Quatre soldats. Mingarelli met ses héros dans des situations extrêmes où ils ressentent des sentiments et des sensations basiques : la faim, la soif, la peur, l'angoisse... Son style poétique et minimaliste rend ses récits universels et intemporels et j'aime retrouver cet auteur au fil de ses livres.

     

    Hubert Mingarelli lundi dernier à Etonnants voyageurs

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