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Cinéma

  • La Piel que Habito (par Pedro Almodóvar, Avec Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes), 2011

    almodovar.jpgUn médecin fait des recherches sur la peau après que sa femme soit morte brûlée. Pour cela il opère secrètement dans sa maison isolée sur une femme cobaye. Sur elle il essaie cette nouvelle peau qui résiste aux agressions extérieures, mais il utilise la thérapie cellulaire interdite pour le moment. Qui est cette femme, est-elle consentante, que sait la domestique... ? Autant de questions qui seront résolues peu à peu selon la technique très efficace du puzzle et grâce à des flash-back habiles.

     

    Le sujet, très fort, et la technique de narration, très efficace, attachent le spectateur à son siège, l'obligeant parfois à fermer les yeux à cause de scènes difficiles à supporter pour des "âmes sensibles". Mais on oublie assez rapidement cet aspect médical dès que l'on commence à comprendre les rouages de cette machination diabolique. Almodovar sait nous tenir en haleine, il sait aussi raconter une histoire hors du commun en soignant toujours sa mise en scène et son image. Je sors du cinéma et suis encore partagée entre le malaise (voulu) de cet arsenal médical méticuleusement filmé, et l'histoire hors du commun qu'Almodovar nous raconte. A noter la sobriété de la magnifique dernière scène !

    L'avis d'Alain qui est d'accord avec moi sur la dernière scène (mais Alain je trouve que tu en racontes un peu trop...)

  • Une séparation (réalisé par Asghar Farhadi, avec Leila Hatami, Peyman Moadi, Shahab Hosseini, 2011)

    19723476_jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20110422_103602.jpgNader et sa femme sont en pleine séparation; Au centre, leur fille, adolescente, qui reste avec son père. Et le père de Nadir, atteint d'Altzheimer. Cette séparation a pour conséquence d'obliger Nader à engager une jeune femme pour s'en occuper, mais celle-ci est profondément religieuse, n'ose pas enfreindre le moindre précepte du Coran (toucher un homme par exemple), et cache à son mari qu'elle fait ce travail. Tout ceci aura des conséquences pour régler un problème dramatique...

    Ce film est iranien, certes, et c'est aussi cette attirance pour le cinéma iranien qui donne envie de voir un film de ce pays qui a donné de belles surprises cinématographiques ces dernières années. Donc la vie à Téhéran, le poids de la religion, le vent de modernisme qui souffle, tout est là pour plaire aux spectateurs curieux que nous sommes. Mais c'est avant tout une histoire universelle qui se joue là. Certes c'est amplifié par le poids de l'Islam, des relations hommes-femmes et de la société. Mais ce sont des questions qui nous concernent tous qui sont abordées : l'amour (filial, paternel ou marital), la vérité, le mensonge, la morale.

    L'intelligence et la passion mènent ce film qui pourra peut-être pour certains paraître un peu lent. En ce qui me concerne, à la fin du film on était tellement dedans qu'en sortant on discutait pour savoir ce qu'allait faire la jeune adolescente...Ce n'est qu'un film ? Ah oui j'avais oublié...

     

    L'avis d'Alain

  • Le gamin au vélo (par Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne, Avec Cécile de France, Thomas Doret, Jérémie Renier, 2011)

    gamin au velo.jpgCyril, 12 ans, est placé dans un foyer car son père est parti. Disparu aussi le vélo auquel il tenait tant. C'est en essayant de le retrouver qu'il rencontre Samantha. Elle tient un salon de coiffure et est d'accord pour le recevoir le week-end. Mais ce qu'elle lui offre, de la tendresse, de l'attention, est bien difficile à accepter par cet adolescent à la dérive.


    Voilà un sujet bien délicat à traiter et qui aurait pu rapidement faire pleurer dans les chaumières. Rien de cela chez les frères Dardenne qui filment magnifiquement à la fois les personnages (très pudiques, pas bavards), le vélo (longues séquences sur ce vélo tellement important), et la Belgique (la ville mais aussi les bords de canaux). Une réussite donc que ce film plein de sentiments retenus et de poésie.

     

    Philippe est tout aussi enthousiaste

  • Minuit à Paris (Woody Allen, avec Owen Wilson, Rachel McAdams, Michael Sheen, 2011)

    entrer des mots clefsUn jeune couple d'Américains vient faire un séjour à Paris. Il est écrivain, il adore Paris, et il est amoureux du Paris des années 20. Un soir, alors qu'il se promène seul, un inconnu l'invite à une soirée où il rencontre Scott et Zelda Fitzgerald, puis Hemingway, Cole Porter... Rêve ou réalité ?

    Un peu sur le modèle de Brigadoon (film que j'adore...), où une autre vie apparait la nuit, ici c'est à un voyage dans un Paris rêvé que nous entraîne Woody Allen. Ce n'est pas un de ses meilleurs films, mais bon c'est agréable à regarder bien qu'un peu "cartes postales" et clichés sur Paris...

  • Route Irish (réalisé par Ken Loach, avec Mark Womack, Andrea Lowe, John Bishop, 2011)

    19669285_jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20110214_050706.jpgLiverpool pendant la guerre d'Irak. Fergus apprend que son meilleur ami, Frankie, est mort en Irak sur la dangereuse "Route Irish". Mais il veut tout savoir sur les circonstances de cette mort. En effet ils étaient tous les deux des "agents de sécurité", c'est-à-dire des salariés d'une boîte privée qui les payait pour faire la chasse aux terroristes. Mais à Bagdad la guerre bat son plein, et avec elle son lot d'horreurs mais aussi de magouilles, d'argent sale et de folie meurtrière.

    Comme d'habitude chez Ken Loach, c'est un réquisitoire violent contre toutes les formes d'injustice. Injuste la mort de Frankie certes, mais injuste aussi celle d'enfants, de familles entières. Et surtout injuste le cynisme de ceux qui gagnent des dizaines de milliers de dollars pour "tuer de l'arabe" et accessoirement faire quelques bavures. C'est un film dur mais efficace dans sa dénonciation des crimes de guerre. Pour ma part c'est le maximum de ce que je peux supporter en terme de violence au cinéma. En même temps sur un sujet pareil on peut difficilement faire moins...

     

  • True grit (réalisé par les frères Coen, avec Jeff Bridges, Matt Damon, Josh Brolin, 2011)

    true grit.jpg1870 dans l'Ouest américain. La jeune Mattie, 14 ans, engage un Marshal bourru et alcoolique pour retrouver l'assassin de son père. Mais un Ranger est aussi à sa poursuite. Cet improbable trio va partir en territoire indien et affronter mille dangers...

    Ce remake de 100 dollars pour un shérif, avec John Wayne, est merveilleusement filmé par les frères Coen. On retrouve l'humour et la violence qui sont leur marque de fabrique, mêlés à de superbes paysages et des acteurs incroyables. Voilà un western, un vrai, un classique, qui nous régale littéralement !

    Alain et Philippe ont aussi beaucoup aimé

  • Le discours d'un roi (Réalisé par Tom Hooper Avec Colin Firth, Helena Bonham Carter, Derek Jacobi, 2010)

    discours.jpgLe futur roi George VI, père de l'actuelle reine Elizabeth, est affligé d'un bégaiement incontrolable et ne peut faire un discours en public. Soutenu par sa femme, il va voir un orthophoniste qui, utilisant des méthodes plutôt proches de la psychothérapie, va l'aider à surmonter ce problème, notamment quand son frère Edouard VIII abdique et qu"il devient roi. Son premier grand discours sera l'annonce de l'entrée en guerre de l'Angleterre contre l'Allemagne nazie.

    Tom Hooper a réussi un film excellent qui est à la fois historique, intimiste et souvent drôle (l'humour anglais). Colin Firth réussit à incarner ce prince avec son défaut de prononciation sans jamais être ridicule, le thérapeute est étonnant, ils ont tous des têtes d'Anglais plus vrais que nature, bref on se régale !

    Les avis tout aussi positifs d'Alain, Laure

  • Another year ( réalisé par Mike Leigh, avec Jim Broadbent, Lesley Manville, Ruth Sheen), 2010

    19584776_jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20101103_115133.jpgLes saisons défilent dans ce jardin ouvrier de Londres avec ce couple de sexagénaires heureux de vivre ensemble. Autour d'eux la vie est moins généreuse. La patiente de Gerri met 1 sur une échelle de 1 à 10 sur son sentiment de bonheur. Mary, la collègue de Gerri, a une tendance maniaco-dépressive, s'incruste chez eux et boit. Leur ami Ken mange, mange encore et boit, beaucoup. Tout le monde boit beaucoup d'ailleurs dans ce film, pour fêter des moments heureux chez Gerri et Tom, pour oublier leur détresse chez les autres.

    Mike Leigh filme avec un naturel extraordinaire la vie quotidienne, les joies, les malheurs, l'amitié,... Ce pourrait être ennuyeux, pour moi c'est un vrai moment de bonheur avec des acteurs stupéfiants de naturel.

    Toutefois amateurs de films d'action s'abstenir !

    Merci à Philippe dont le billet m'a convaincue d'aller voir ce film. L'avis de BMR tout aussi enthousiaste.

     

  • Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (réalisé par Woody Allen, avec Antonio Banderas, Anthony Hopkins, Naomi Watts,...2010)

    19492940_jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100812_021112.jpgComme d'habitude chez Woody Allen, nous avons un chassé-croisé de couples. Alfie, la soixantaine, qui quitte sa femme Helena pour une (très) jeune. Helena, elle, trouve son gourou, Cristal, une voyante qui lui prédit une rencontre. Sa fille, Sally, vit avec Roy, son mari écrivain qui n'arrive pas à percer, mais elle n'est pas insensible au charme de son nouvel employeur (on la comprend, c'est Antonio Banderas). Tandis que son mari rejoue "Fenêtre sur cour" et tombe amoureux de la jolie voisine d'en face. Tout ce joli monde est donc en train de recommencer une nouvelle vie, mais peut-on vraiment "refaire" sa vie ? Et peut-on le faire sans avoir des illusions, sans se mentir un peu à soi-même ?

    Sans apporter réellement de nouveauté, ce Woody Allen est du pur Woody Allen classique comme je l'aime. Il sait comme personne nous raconter une histoire et nous attacher à ses personnages. Bien sûr son humour légendaire s'en donne à coeur joie avec ces personnages un peu paumés qui essaient de profiter des opportunités...C'est drôle, enlevé, souvent émouvant, bref un vrai plaisir de cinéma !

    Papillon a aussi adoré

  • Des Dieux et des Hommes (réalisé par Xavier Beauvois, avec Michael Lonsdale, Lambert Wilson,... , 2010)

    19476857_jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100713_063853.jpgHuit moines vivent dans un monastère en Algérie à côté d'un village. Mais les conflits entre gouvernement et groupes armés islamistes font rage, des ouvriers étrangers sont tués, la menace se précise, jusqu'à leur enlèvement et leur assassinat en 1996.

    On parle beaucoup de ce film qui retrace l'aventure personnelle et spirituelle de ces hommes dans un pays en proie à la guerre civile. Après avoir réussi à vivre en paix avec les habitants et les autorités musulmanes modérées, ils vont être la cible soit de l'armée, soit des terroristes (personne ne le sait actuellement). Le film les suit dans leurs activités quotidiennes, aussi bien matérielles que spirituelles.

    De très belles images, des acteurs excellents et bien sûr un sujet très fort, font qu'on ne reste pas insensible à ce film. Toutefois pour moi l'aspect spirituel est un peu laissé de côté et je l'ai davantage vu comme un excellent documentaire sur le sujet plutôt que comme un témoignage de l'engagement religieux de ces hommes.

     

    L'avis de Philippe