Le commissaire Adamsberg et son équipe sont confrontés à plusieurs meurtres : une vieille dame assassinée dans sa baignoire et un riche propriétaire terrien trouvé mort chez lui. Ce qui les unit : un voyage en Islande il y a dix ans où un groupe s'est retrouvé isolé sur une île et où deux personnes ont trouvé la mort. Autre point commun : un curieux signe dessiné à côté des cadavres. Un concours de circonstances va les amener à découvrir un groupe de fanatiques de l'histoire de la Révolution française qui joue des représentations théâtralisées des séances avec Robespierre, Danton, etc... Ce petit signe dessiné ne serait-il pas le dessin d'une guillotine, et quel serait le lien entre ces amateurs de théâtre et d'histoire et le drame qui s'est joué en Islande ? Et comme chez Vargas il faut toujours de l'incongru, il y aura aussi un sanglier et des pommes paillasson (non, pas ensemble dans l'assiette !)
J'ai beaucoup de mal à donner un avis objectif sur les romans de Fred Vargas car je les lis depuis le tout début et j'adore entrer dans son univers. Je trouve que c'est un des rares auteurs qui ne baisse pas de qualité au fil des années et son univers poétique, un peu décalé, sans doute trop lent pour les amateurs de polars d'action, me ravit toujours. Même au bout de toutes ces années, c'est toujours avec beaucoup de plaisir que je retrouve cette atmosphère hors du temps et un peu magique. Je vous avais dit que je n'étais pas objective pour ces polars qui n'en sont pas vraiment !
L'avis de Sandrine

Je n'ai pas pu attendre qu'il arrive à la bibliothèque et je suis allée l'acheter dès sa parution (et oui, même quand on est bibliothécaire, on achète des livres..).
Le Vargas nouveau est arrivé. Alors, est-ce un bon, un très bon, un moyen ? Elle nous a tellement étonnés avec ses polars qui n'en sont pas, ses fantaisies, sa malice et ses personnages imprévisibles, qu'on lui demande beaucoup ! Cette fois c'est un (très) bon (on avait été nombreux à être déçus par "Sous les vents de Neptune"). Adamsberg nous sort un bon vieux meurtre de sous les fagots, probablement commis par une infirmière septuagénaire récidiviste, avec un élixir de longue vie à la clé, à base de cheveux de vierge morte, d'os de coeur de cerf et de bave de serpent (j'exagère à peine). Ajoutez à cela une querelle enfantine qui a mal tourné et qui met face à face, quarante ans après, Adamsberg et le nouveau, Veyrenc, qui s'exprime en alexandrin quand l'heure est grave. Oui franchement on a bien notre Vargas des meilleurs jours, on est surpris et charmés par ses trouvailles, et c'est çà qu'on aime chez elle !