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choplin antoine

  • La nuit tombée. - Antoine Choplin (La fosse aux ours, 2012)

    choplin.jpgGouri quitte Kiev sur sa moto à laquelle il a attaché une remorque. Son voyage commence, plein de douleur et de souvenirs, en direction de la "zone". La "zone", c'est celle qui se trouve à proximité de Tchernobyl, là où il habitait, un endroit maintenant interdit à toute personne. Il veut ramener une seule chose, la porte de la chambre de sa fille, là où il a fait des encoches au fur et à mesure qu'elle grandissait. En passant il s'arrêtera voir quelques amis et évoquer la vie d'avant, avant la catastrophe...

    Comme d'habitude Antoine Choplin me ravit avec son écriture minimaliste qui réussit quand même à exprimer tellement de sentiments et de sensations. Dans cette histoire ne restent que les relations humaines, l'amitié, l'amour, pour donner encore un sens à la vie. Un récit certes sombre mais illuminé par le personnage de Gouri qui est poète et sait mettre des mots sur ce qui est souvent indicible.

  • L'impasse. - Antoine Choplin (La fosse aux ours, 2006)

    choplin.jpgUn pays indéterminé, sans doute un pays de l'Est, qui sort d'une guerre. Deux histoire parallèles. La première se passe dans une impasse. La famille de Timour y a trouvé refuge parmi les ruines. Dans l'autre histoire, il y a Oleg Youssov, un soldat qui parcourt la ville avec ses camarades et comme eux, pille tout ce qu'il trouve, même s'il y met moins d'ardeur que les autres. Mais Oleg et Timour se sont rencontrés dans la bibliothèque de l'université presque en ruine, et ensemble ils se sont entraînés au lancer de poids, leur passion commune. Dans l'impasse la famille de Timour voit les soldats qui aprochent, les cris, les coups de feu. Que va-t-il rester de cette amitié entre Timour et Oleg dans cette confrontation...

    Découvert avec Cour Nord, et Radeau, Antoine Choplin est pour moi dans la même veine qu'Hubert Mingarelli. Avec une incroyable économie de moyen, il réussit à planter des histoires universelles et à décrire l'humanité qui demeure en tout homme même dans des situations extrêmes. Ici les relations entre les deux hommes sont subtiles car chacun sait qu'ils peuvent se rencontrer dans d'autres circonstances. Et cette circonstance se produit et donne un roman d'une incroyable densité. Cet auteur est une belle découverte pour moi cette année.

    L'avis de Laurent

     

  • Radeau. - Antoine Choplin (La fosse aux ours, 2003)

    choplin.gif1940. C'est la débâcle. Il faut absolument protéger les tableaux du Louvre. Pour cela des camions sont affrétés pour les transporter en province le plus discrètement possible. Louis est l'un de ces chauffeurs. Il est conscient de l'importance de sa mission et de sa nécessaire discrétion. Pourtant quand il voit cette jeune femme sur la route, le soir, sous la pluie, il s'arrête et l'emmène dans son camion car les circonstances sont exceptionnelles. Ou comment deux êtres se rencontrent.
    1943. La résistance s'organise. Elle est là et l'attend, inquiète.

    J'avais eu le coup de foudre pour Antoine Chopin avec Cour nord et me suis précipitée sur ce roman qui avait eu un beau succès. Le style est toujours minimaliste, l'action davantage suggérée que décrite, les sentiments effleurent à peine. Quel talent de pouvoir mettre autant de tendresse et de profondeur avec aussi peu de mots. Voilà un auteur que je continuerai à lire.

    Le radeau... c'est celui de la Méduse ;-)

    Laurent aussi est fan de Choplin.

  • Cour Nord. - Antoine Choplin (Le Rouergue, 2010)

    cour nord.jpgUne petite ville du Nord dans les années quatre-vingt. L'usine est menacée de fermeture. Le personnel est en grève depuis déjà plusieurs jours et commence à être moins motivé. Léo participe faiblement à la lutte alors que son père est un des leaders syndicaux. Lui sa vie c'est le jazz et les répétitions avec les copains. Mais son père prend une décision grave, celle de faire une grève de la faim pour essayer de faire plier la direction. Léo esssaie de le soutenir mais entre eux deux cela n'a jamais été facile de communiquer.

    Avec ce petit roman Antoine Choplin réussit l'exploit d'évoquer à la fois les luttes ouvrières d'hier (et d'aujourd'hui), la colère des ouvriers menacés de licenciement, leur détermination à se battre puis le découragement qui vient peu à peu. Et aussi les relations délicates entre un père et son fils, la difficulté de dire ses émotions, les malentendus qui s'installent. De manière très sobre, avec peu de moyens, l'auteur installe une atmosphère intime et réussit à nous émouvoir sans en avoir l'air, entre deux solos de jazz...

    Laurent aussi a beaucoup aimé