Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les routes de l'imaginaire - Page 30

  • Le regard de l'Inde. - V.S. Naipaul (Grasset, 2010)

    naipaul.jpgNaipaul, écrivain d'origine hindoue né à Trinidad, prix Nobel de littérature en 2001, est surtout connu pour ses romans évoquant la culture coloniale, l'exil et aussi les traditions indiennes, antillaises et européennes.

    Ce petit récit est une réflexion sur sa famille, d'origine hindoue, qui a dû s'exiler à Trinidad à la fin du 19è siècle. Pourquoi personne dans sa famile ne parlait de la vie "d'avant" ? Pourquoi les traditions hindoues étaient-elles respectées mais presque en cachette ? Comment Gandhi, de la même génération que ses grands-parents, a-t-il gardé son âme et ses traditions indiennes pendant ses vingt ans passés en Afrique du Sud ?

    Ce livre est passionnant quand on s'intéresse à l'histoire de l'Inde mais justement j'aurais aimé qu'il soit plus long ! Evoquer autant de sujets que les origines de l'auteur, sa famille, l'Inde et Gandhi dans ce petit livre est un peu frustrant. J'ai vu que ce récit était tiré d'un ouvrage plus important inédit en français... En espérant qu'il sera bientôt traduit..

    Un article du Nouvel Obs sur ce livre

     

  • La vengeance du wombat et autres histoires du bush. - Kenneth Cook (Autrement, 2010)

    la vengeance du wombat.jpgKenneth Cook nous avait déjà régalés avec ses aventures animalières dans le bush avec Le koala tueur, il continue dans ce volume. Ecrivain en ballade dans l'Australie profonde, il traîne dans les pubs et y fait des rencontres très "typiques". Ses interlocuteurs sont en général des chasseurs, des fermiers ou des amateurs de paris stupides, tous étant survoltés par la quantité d'alcool ingurgité. Aussi notre héros se retrouve presque sans le vouloir, lui qui est si pleutre, en train d'attacher un crocodile géant, de sauver la vie à un kangourou suicidaire, de lancer un filet sur un wombat féroce ou de tracter un buffle !

    Le contraste entre sa couardise et les situations dans lequelles il se met est franchement drôle. Pour ma part j'adore ces aventures, peut-être un peu exagérées, mais tellement amusantes ! Décidément je suis une inconditionnelle de cet auteur aussi bien dans ses récits humoristiques que dans ses excellents romans noirs.

    Comme moi Cathulu est fan ;-)

  • Coronado. - Loustal / Dennis Lehane (Rivages / Casterman Noir, 2009)

    coronado.gifUn père vient chercher son fils à sa sortie de prison. Le décor est planté : il a une Buick volée, de la coke dans la boîte à gants et une pute sur la banquette arrière. Et il cherche surtout à savoir où est caché le diamant pour lequel son fils estcondor2.jpg allée en prison. Mais celui-ci a tout oublié. Il se souvient juste qu'il l'a confié à son amie Gwen. Mais celle-ci a disparu...

    Voilà une magnifique bande dessinée, très noire bien sûr, avec un bon suspense. Heureusement les couleurs éclatantes de Loustal viennent un peu alléger l'atmosphère... à moins qu'elles ne la rendent encore plus dramatique...

  • Harpe celtique

    alan stivell.jpgCe week-end j'ai au le plaisir de voir en concert une des idoles de ma jeunesse (j'habitais alors en Bretagne), je veux parler de Alan Stivell ! Malgré les années qui ont passé, il a gardé la même voix au timbre superbe, la breizh.jpgmême modestie aussi, et il réussit à créer la même magie quand il joue de sa (ses) harpe(s) ! Je ne l'avais pas trop suivi dans sa période "rock celtique", mais heureusement il a surtout interprété des morceaux de ses premiers albums et dans cette petite salle de la banlieue parisienne il a littéralement ravi le public qui venait voir le "Dieu de la harpe celtique" !

     

    Vive la Bretagne et Breizh Atao pour tous les ami(e)s blogueurs bretons :-)

     

     

     

  • Blast : Grasse carcasse. - Manu Larcenet (Dargaud, 2009)

    blast.jpgPolza Mancini, 38 ans, sans domicile fixe, écrivain, obèse, est interrogé par la police pour des violences sur une certaine Carole. Pourquoi ces violences, la réponse n'est pas simple et Polza doit revenir très loin en arrière pour expliquer aux policiers qui il est et d'où il vient. Encombré par son imposante masse corporelle, il erre désespérément avant d'avoir une révélation avec une sensation extraordinaire qu'il nomme "Blast", et ensuite il n'aura de cesse de retrouver cet instant magique. Pour cela il vivra en marge, rencontrant d'autres marginaux, fuyant toujours et encore.

    Je sais que cette BD a été le coup de coeur de plusieurs blogueurs. Pour ma part je dirais que j'ai trouvé le dessinblast 2.jpgextraordinaire, et je pèse mes mots. Larcenet réussit vraiment des effets incroyables avec ce noir et blanc parfois très précis, parfois sombre et flou. Les dessins quasi surréalistes sont inoubliables. En revanche je trouve que le scénario est moins original. Je lirai la suite bien sûr mais davantage pour retrouver la magie du dessin que pour l'histoire elle-même.

    Les avis enthousiastes de Laurent, J.M.Laharrère

  • Terre neuvas. - Chabouté (vents d'Ouest, 2009)

    terre neuvas.jpgNous sommes en 1913. La Marie-Jeanne est partie pour pêcher la morue au large de Terre-Neuve. Après plusieurs jours de tempêtes, le bâteau arrive sur les bancs de poissons et la pêche peut commencer. C'est pénible, dangereux, la tension est à son comble parmi l'équipage qui doit remplir de morues les cales du bâteau, les nettoyer et les saler. C'est alors qu'un des membres de l'équipage est retrouvé poignardé...

    Chabouté réussit à crée un véritable thriller avec ce huis-clos angoissant. Son magnifique dessin noir et blanc met en valeur les belles lignes du bâteau, le déferlement de la mer et aussi la violence qui est latente entre les hommes. Il restitue avec justesse les difficultés de cette situation, la pression de l'armateur qui veut toujours plus de poissons, la pénibilité du travail, les relations humaines délicates sur ce petit espace. Une bande dessinée superbe comme toutes celles que j'ai lues de Chabouté !

     
    L'avis de Pascale 

  • Le Grand Loin. - Pascal Garnier (Zulma, 2010)

    le grand loin garnier.jpgMarc, divorcé, dépressif, se sent étranger à sa propre vie. Que faire, où aller.... Il va chercher sa fille Anne qui est en hôpital psychiatrique pour l'emmener au Tréport. La station balnéaire est sinistre en hiver. Anne aimerait faire l'amour avec Désiré, le beau Black qui sert au bar de l'hôtel. Mais pourquoi rentrer à Paris, pourquoi ne pas partir loin, plus loin....

    Ce roman de Pascal Garnier est, comme ses autres livres, profondément noir et en même temps profondément tendre avec ses personnages. Ils sont seuls, cherchent un sens à leur vie, veulent ressentir un peu de plaisir. Et pour cela il faut aller jusqu'au "grand loin"... Certes, comme d'habitude Garnier va lui aussi très loin dans son histoire. Cynisme, noirceur, désespérance. Quand je lui avais dit que L'A26 était vraiment noir, il m'avait répondu "Ah oui celui-là c'est de l'italien, c'est du serré", alors que dire de celui-ci... Mais je suis d'accord avec Laurent qui écrit "Il pousse le bouchon un peu loin et c’est bon !"

    L'avis de Cuné

     

  • Même pas Malte. - Maïté Bernard (Baleine, Le Poulpe, 2009)

    meme pas malte.jpgUn nouveau Poulpe qui fait en plus référence à Marcus Malte, je ne pouvais pas le manquer... Cette fois le Poulpe, Gabriel, nous entraîne dans une sombre histoire de trafic d'oeuvres d'art afghanes qui se retrouvent en France via l'Espagne. Gabriel a de plus la chance de retrouver Brigid, une ancienne amie qui lui inspire de nouveau de tendres sentiments, le tire de sa dépression latente et le fait voyager à Cadaquès, Barcelone et Séville !

    Comme d'habitude on passe un très bon moment avec cette série, Gabriel est toujours bougon mais attendrissant et efficace, et le principe est quand même de prendre aux riches pour redonner... à Brigid ;-)

    A noter que ce Poulpe est un Poulpe à tiroir car il fait référence au Vrai con maltais de Marcus Malte qui lui-même faisait référence au Faucon maltais de Dashiell Hammett (que l'on connait surtout pour le film de John Huston avec Humphrey Bogart..)

    Les avis de Yann et d'Alain qui comme moi aiment les polars et le Poulpe :-) Celui de keisha

  • Invictus (réalisé par Clint Eastwood, avec Morgan Freeman, Matt Damon, Scott Eastwood, 2010)

    invictus.jpgAfrique du Sud 1994. Nelson Mandela vient d'être élu à la tête du pays, pourtant tout reste à faire pour diriger ce pays. Noirs et Blancs sont dans deux mondes que tout oppose et la tension, sinon la haine, sont omniprésentes. Comment faire pour que l'abolition de l'Apartheid ne soit pas un vain mot. Mandela mise sur le pardon et non sur la vengeance et il va essayer de faire partager ce sentiment à ses proches et à son pays. Un moyen : le sport. Le rugby est le sport des Afrikaners, l'équipe est au plus bas, mais Mandela souhaite plus que tout que cette équipe soit qualifiée pour la Coupe du monde de 1995 organisée sur son sol et qu'elle gagne au nom de tout un pays. On connait la fin de l'histoire et la victoire des Springboks...

    Clint Eastwood retrace cette saga qui mêle politique et sport dans un film qui nous emporte d'un bout à l'autre. Morgan Freeman est extraordinaire de véracité, les situations sont bien vues et en général pas trop manichéennes (pas évident avec ce sujet), les prises de vue des matchs sont étonnantes (au sol sous les mêlées notamment); Bref que dire sinon que Clint Eastwood a réalisé un superbe film qui nous émeut d'un bout à l'autre tout en évitant quand même d'être trop mélo. Mais comment ne pas être ému quand on connaît l'Histoire, quand on sait que Mandela a été emprisonné pendant 27 ans, quand on se souvient de sa libération (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans...)! Dans le genre "saga historique et personnelle" je crois qu'on peut difficilement faire mieux !

  • Happy sex. - Zep (Delcourt, 2009)

    happy sex.jpgJe ne résiste pas au plaisir de faire un petit billet sur le Happy sex de Zep que j'ai apporté hier soir à la maison. J'ai conseillé à toute la famille de le lire tout en prévenant que c'était un peu "hard", ils m'ont tous ri au nez jusqu'à ce qu'ils l'ouvrent et là en effet... Pudibonds ou trop jeunes s'abstenir, c'est du sexe hilarant mais sans tabou ! Devant, derrière, grosse, petite, profond, raide, à l'endroit, à l'envers, seul, à plusieurs, ... Tout y est dans une profusion de membres et d'attributs en tout genre dont l'accumulation est irrésistible !

    Depuis le jeune homme un peu "faiblard" qui ferme les yeux pour penser à quelque chose d'érotique (sa copine est contente !), au vieux qui prend du Viagra et dont sa femme n'est pas disponible car elle lit le dernier Ellroy, à la fille très expansive qui crie le nom de son partenaire le soir (il  est content quand ses voisins l'appellent par son prénom le lendemain dans l'ascenseur), aux "colifichets" trouvés par le gamin et dont il faut justifier l'utilisation (si si c'est un rouleau pour les cheveux) et à bien d'autres situations un peu délicates à évoquer ;-)happy sex 1.jpg

    Ce qu'il ressort de cet album c'est que les hommes n'ont vraiment pas le beau rôle ! Maladroits, vantards, gaffeurs, ils ont en face d'eux des filles délurées, vives, futées, moqueuses et pour un peu on les plaindrait car ça n'a pas l'air facile d'être un mâle de nos jours ....;-)