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australie

  • Requins et coquins. - Hervé Claude (Série noire, Gallimard, 2003)

    coquins.jpgNotre héros Ashe rejoint l'Australie pour revoir son ami David qui l'appelle au secours, en effet celui-ci a été agressé par deux hommes. Quelques parties de golf plus tard, et alors qu'il vient de rencontrer celui qui restera proche de lui pendant toute la série, Ange l'inspecteur de police, Ashe découvre le cadavre d'une célébrité locale, propriétaire de la radio locale et de quelques autres richesses. La disparition de Jack Granville, riche industriel, est-elle liée à ce meurtre et à cette agression ? Et quel est le rôle de son ami David dans tout cela, car il semble lié à ces deux hommes ?

    C'est le deuxième opus de la série et, comme je les lis dans le désordre, je replace la pièce de puzzle manquante  à propos d'Ange, le policier, et de l'amour du golf de Ashe... Et toujours une photographie de l'Australie avec ses habitants qui viennent du monde entier faire fortune de manière plus ou moins légale...

    Il me manque juste Mort d'une drag-queen pour avoir lu toute cette série, mais il n'est pas dans mon réseau de médiathèques... donc ce sera pour plus tard. En tout cas cette série a été une excellente surprise, il y a longtemps que je n'avais lu d'une traite les aventures d'un héros récurrent avec une excellente ambiance moite, lourde, et sombre.

    Pour en savoir davantage sur Hervé Claude, un article de Libération en 2009 où il se dévoile beaucoup.

  • Les mâchoires du serpent. - Hervé Claude (Actes sud; Actes noirs, 2012)

    herve claude2.jpgEn Australie plusieurs meurtres ont lieu dans des conditions particulièrement violentes. Les victimes sont d'origine différentes, un camionneur, un mineur, un riche financier. La violence des crimes fait porter la suspicion sur les Aborigènes qui ne se satisfont pas des excuses du gouvernement et des maigres allocations qui leur sont allouées et le désir de revanche est toujours présent. Ashe, notre héros, et Ange, son ami policier, vont tout faire pour découvrir la vérité, une vérité qui dérange bien sûr.

    Hervé Claude poursuit son exploration de la société australienne et cette fois le thème principal est la question de la minorité aborigène ainsi que l'exploitation des minerais qui enrichit quelques industriels et financiers. Les personnages sont toujours très attachants et le scenario riche et bien mené.

  • Riches, cruels et fardés. - Hervé Claude (Série noire, 2002)

    herve claude1.jpgUn hôtel de luxe isolé au bord de la mer en Australie. Les gays fortunés s'y retrouvent pour le repos et la fête. Mais seulement une quinzaine de personnes y séjournent quand l'ouragan s'abat, et rapidement l'inquiétude s'installe quand l'un d'entre eux est retrouvé mort. Est-ce la mer, les crocodiles, les méduses, les serpents (la faune est nombreuse et variée en Australie...) ou est-ce l'un d'entre eux le meurtrier ?

    Il y a un petit côté Dix petits nègres dans ce roman, le premier de cette série. On y découvre Ashe, héros nonchalant, enquêteur d'une compagnie d'assurances. C'est également dans ce premier volume que l'on découvre comment il a fait pour récupérer une petite fortune et vivre de ses rentes. L'atmosphère y est glauque, poisseuse, et on cherche à sortir de ce mauvais rêve... Je lis la série un peu dans le désordre mais ce n'est pas désagréable :-)

  • Les ours s'embrassent pour mourir. - Hervé Claude (Actes sud, Actes noirs, 2010)

    les ours.jpgAshe, notre héros australien gay nonchalant, est depuis quelque temps en relation par Internet avec un homme de Melbourne et ils se mettent d'accord sur une date pour se voir. Ashe atterrit là-bas, le courant passe entre les deux hommes et ils commencent un week-end agréable. Mais le surlendemain, alors qu'il est seul à la maison, deux hommes arrivent, le font changer de vêtements, le ligotent et l'obligent à rejoindre une plage connue pour ses rouleaux très dangereux, à plonger et à rejoindre discrètement un bateau. Le but : faire croire que c'est l'un d'eux qui est mort (d'où l'échange de vêtements et d'autres détails peu agréables...). A partir de là, le récit évolue parallèlement entre le récit de Ashe, prisonnier dans un sous-sol, qui raconte pourquoi il était sur les traces d'un homme à Melbourne. Et celui de Ange, policier et ex-petit ami de Ashe qui, à l'autre bout du pays, s'inquiète de son absence et surtout de son silence prolongé...

    Contrairement à Nickel chrome qui avait un rythme plutôt lent, ce polar est écrit comme un thriller et on ne peut s'arrêter de lire les chapitres les uns après les autres ! La machination contre Ashe est particulièrement bien construite, et lui de son côté nous présente la cavale d'un homme depuis dix ans, homme qu'il essaie de retrouver à Melbourne. Le milieu gay australien est en toile de fond de toute cette série et peu à peu la psychologie des deux héros récurrents se précise. Attachants, très indépendants, immigrés européens tous les deux, enquêteurs dans l'âme, ils font partie de cette communauté gay tout en gardant un regard un peu distanciée sur elle, enquête oblige...

    Pour les plus jeunes, rappelons qu'Hervé Claude est surtout connu pour avoir été présentateur de France 2 pendant plusieurs années et qu'il vit une partie de l'année en Australie. Et je me souviens avoir lu l'excellent Cocu de sac du même auteur !

  • Nickel chrome . - Hervé Claude (Actes sud, Babel noir, 2010)

    nickel.jpgNous sommes en Australie, à Perth précisément où les forages miniers commencent à faire la fortune de certains. La ville va accueillir les championnats du monde de cricket. Pourtant le climat s'alourdit. Après la mort d'un nageur tué par un requin, un joueur de cricket est assassiné en plein match. Parallèlement une bande de motards sème la terreur en s'en prenant notamment à la communauté homosexuelle. Ashe, qui traîne sa mélancolie dans les lieux gays underground de la ville, reprend contact avec Ange, inspecteur et ex-amant, et est amené à l'aider à enquêter.

    Ce roman policier est vraiment une bonne surprise. Le rythme est lent, l'atmosphère lourde, le sujet ambitieux car il s'agit d'évoquer la société australienne dans le sud-ouest de ce pays, c'est-à-dire à l'opposé des grandes villes de l'Est. La cohabitation entre les différentes populations (immigrés de fraîche date, autochtones, communauté homosexuelle, investisseurs,...) se précise au cours du récit. L'auteur prend son temps, cela peut gêner les lecteurs qui apprécient les rythmes effrénés, pour ma part je suis bien rentrée dans cette histoire et je vais même essayer de lire d'autres romans avec ces mêmes personnages puisque apparemment ce sont des héros récurrents.

  • L'ivresse du kangourou, et autres histoires du bush. - Kenneth Cook (Autrement, 2012)

    kangourou.jpgComme dans ses autres livres, Kenneth Cook nous régale avec le récit, plus ou moins véridique mais tellement drôle, de ses aventures en Australie. Bien sûr nous avons des rencontres avec des animaux particulièrement hostiles : un kangourou alcoolique, d'inoffensifs lézards qui terrorisent un pilote et obligent l'auteur à conduire un avion, ou un rat particulièrement virulent dans un espace restreint... Mais le vol d'une voiture qui n'est pas la sienne, et l'inauguration d'un restaurant panoramique sans panorama ne sont pas à négliger...

    Bref, comme Cathulu je suis une inconditionnelle de ces histoires un poil exagérées mais franchement hilarantes ! Mais je crois que c'est hélas le dernier récit traduit de cet auteur mort en 1987.

  • La vengeance du wombat et autres histoires du bush. - Kenneth Cook (Autrement, 2010)

    la vengeance du wombat.jpgKenneth Cook nous avait déjà régalés avec ses aventures animalières dans le bush avec Le koala tueur, il continue dans ce volume. Ecrivain en ballade dans l'Australie profonde, il traîne dans les pubs et y fait des rencontres très "typiques". Ses interlocuteurs sont en général des chasseurs, des fermiers ou des amateurs de paris stupides, tous étant survoltés par la quantité d'alcool ingurgité. Aussi notre héros se retrouve presque sans le vouloir, lui qui est si pleutre, en train d'attacher un crocodile géant, de sauver la vie à un kangourou suicidaire, de lancer un filet sur un wombat féroce ou de tracter un buffle !

    Le contraste entre sa couardise et les situations dans lequelles il se met est franchement drôle. Pour ma part j'adore ces aventures, peut-être un peu exagérées, mais tellement amusantes ! Décidément je suis une inconditionnelle de cet auteur aussi bien dans ses récits humoristiques que dans ses excellents romans noirs.

    Comme moi Cathulu est fan ;-)

  • Le koala tueur, et autres histoires du bush. - Kenneth Cook (Autrement, 2009)

    koala tueur.jpgPour tous mes collègues bibliothécaires dont les lecteurs demandent toujours des livres drôles, notez celui-ci !

    Je connaissais de Kenneth Cook ses récits très noirs (Cinq matins de trop, Par-dessus bord et A coups redoublés), et j'ai du mal à croire que c'est le même auteur. Ici ce sont des récits autobiographiques qui racontent (peut-être en enjolivant ou en dramatisant un peu...) ses aventures à travers l'Australie (il est lui-même australien).

    Pour ceux qui connaissent Gerald Durrell et Ma famille et autres animaux (Gallmeister), c'est tout à fait comparable. Cook est amené à cohabiter avec des animaux qui ont des réactions imprévisibles, hostiles en général, et même parfois très dangereuses. A moins que ce ne soient les humains qui les accompagnent qui soient pour le moins bizarres...

    Avouez que pour adorer les serpents au point de s'enfermer avec eux dans leur vivarium, il faut être un peu... bizarre dirons-nous. Mais Cook ne peut quand même pas laisser son voisin ivre mort avec toutes ces bestioles ?

    Et que peut-il faire quand, en voulant tirer sur un cochon sauvage qui le charge, les points de suture de sa paupière lâchent et qu'il ne voit plus rien ?

    Le plus drôle étant sans doute un mémorable tour en chameau que je vous laisse découvrir.... Ou comment se faire arnaquer en plein désert ! Et découvrir que l'haleine de chameau est l'odeur la plus pestilentielle du monde....

    Ces récits vous parle de la nature et des animaux avec tendresse, car Cook aime son pays et sa faune, mais ses mésaventures sont un régal. Et il dit lui-même qu'il ne les incorpore pas dans des romans car on ne le croirait pas !

    Les avis tout aussi enthousiastes de Clarabel et Dominique

     

  • Cocu de sac . - Hervé Claude (Editions La Branche, coll Suite noire, 2008)

    9782353060214.jpgClin d'oeil à Cul de sac de Douglas Kennedy, ce polar commence de manière aussi palpitante. Nathalie, de retour d'Australie, nous dévoile peu à peu le drame qui a eu lieu là-bas. Partie sur cette route Nord-Sud interminable, déserte (sauf quelques kangourous), étouffante et poussiéreuse, elle et son ami s'arrêtent pour aider un automobiliste en panne et là c'est le drame, le conducteur est un petit malfaiteur qui  s'affole, les bouscule, le coup de feu part, son ami est tué. Mais elle est tellement choquée que son témoignage parait incohérent et des doutes subsistent sur son rôle dans cette affaire. Des flash-backs successifs nous feront revivre les jours précédant le meurtre aussi bien pour elle que pour le meurtrier....

    Impossible de s'arrêter quand on l'a commencé, heureusement il se lit en à peine une heure. Le suspense est excellent et les différents point de vue sont très bien menés. Je mettrais quand même quelques bémols sur quelques incohérences à propos du drame lui-même, incohérences qui à mon avis auraient pu être arrangées... Mais bravo à Hervé Claude, journaliste, d'avoir su rendre cette atmosphère qui décidément colle à l'Australie, de pays noir, glauque et dangereux (voir les livres de Kenneth Cook).... 

    L'avis de Michel

    Et je crois que Yvon l'a acheté mais pas encore lu...

  • A coups redoublés . - Kenneth Cook (Autrement, 2008)

    9af2e459bad654a6cf6acf1cda1646f9.gifTroisième roman de Kenneth Cook, auteur australien, "A coups redoublés" se lit d'une traite, presque comme un thriller !

    C'est un procès qui ouvre le livre. La question est de savoir s'il y a eu mort d'un être humain, si l'accusé a causé la mort de la victime, si ce meurtre a été perpétré avec indifférence ou intention de tuer, et si cet acte a été perpétré alors que l'accusé tentait alors de commettre des faits passibles de la peine de mort ! Le roman sera construit avec une alternance de passages de procès et de flash-backs sur les faits. Le cadre : un hôtel-restaurant au fin fond de l'Australie profonde où les jeunes du coin viennent ingurgiter autant d'alcool qu'il le peuvent, chaque week-end. Les personnages : le gérant, une espèce de grande brute qui essaie de vendre le maximum d'alcool et adore son chat. Un "assommeur de boeufs" à l'abattoir, autre grande brute. Un jeune homme un peu efféminé qui a bien du mal à séduire une fille. Et les comparses, autres grands buveurs.... Tout ce petit monde se retrouve régulièrement pour des beuveries qui se tranforment en bagarre, mais cette fois cela ira plus loin..

    L'astuce de l'auteur est d'avoir réussi jusqu'à la dernière page (je dis bien la dernière page) à nous cacher qui sera la victime, puisque victime il y a, on le sait ! Et la chute est vraiment une des meilleures que j'ai lues ! La vision de la société australienne rurale est toujours aussi noire et sans concessions que dans "Cinq matins de trop" et "Par-dessus bord", en tout cas en dehors des villes. L'alcool est souvent le seul échappatoire au vide et à l'ennui. Le style, direct et sans fioritures, est presque "documentaire" et donne une impression de proximité avec l'histoire.

    L'auteur, mort en 1987 à 57 ans, a, semble-t-il, écrit une vingtaine de romans, ce qui nous promet encore de belles lectures ! Il a été journaliste, grand reporter, producteur de documentaires, puis scénariste et dramaturge, avant d'être écrivain.

    Une citation de Télérama à propos d'un de ses précédents livres : "Pas d'autre choix que de lire en apnée" !!