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naipaul v.s.

  • Le regard de l'Inde. - V.S. Naipaul (Grasset, 2010)

    naipaul.jpgNaipaul, écrivain d'origine hindoue né à Trinidad, prix Nobel de littérature en 2001, est surtout connu pour ses romans évoquant la culture coloniale, l'exil et aussi les traditions indiennes, antillaises et européennes.

    Ce petit récit est une réflexion sur sa famille, d'origine hindoue, qui a dû s'exiler à Trinidad à la fin du 19è siècle. Pourquoi personne dans sa famile ne parlait de la vie "d'avant" ? Pourquoi les traditions hindoues étaient-elles respectées mais presque en cachette ? Comment Gandhi, de la même génération que ses grands-parents, a-t-il gardé son âme et ses traditions indiennes pendant ses vingt ans passés en Afrique du Sud ?

    Ce livre est passionnant quand on s'intéresse à l'histoire de l'Inde mais justement j'aurais aimé qu'il soit plus long ! Evoquer autant de sujets que les origines de l'auteur, sa famille, l'Inde et Gandhi dans ce petit livre est un peu frustrant. J'ai vu que ce récit était tiré d'un ouvrage plus important inédit en français... En espérant qu'il sera bientôt traduit..

    Un article du Nouvel Obs sur ce livre

     

  • La moitié d'une vie. - V.S. Naipaul (10/18, 2004)

    medium_9782264037541.gifNaipaul fait partie, avec Salman Rushdie, Amitav Gosh, Anita Desai ou Anita Bau Badami, des écrivains de l'exil. De parents indiens(brahmanes), il est né à Trinidad ; à 18 ans il obtient une bourse d'étude pour Oxford et devient journaliste, puis écrivain. Ses oeuvres (contes, récits de voyage, romans, autobiographie) sont inspirées par ses nombreux voyages dans le monde et bien sûr en Inde. Toutefois il est souvent sévère à l'égard des Indiens restés dans leur pays dont il critique l'immobilisme et le fatalisme. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2001.


    Dans "La moitié d'une vie", il s'agit de Willie. Fils d'un brahmane qui, par révolte contre sa famille et l'ordre établi, a épousé sans amour une femme de basse caste, il vit une enfance perturbée entre des parents qui l'aiment mal et qu'il n'admire pas. A 18 ans il part à Londres où il doit tout apprendre, la vie sociale, les usages, l'histoire, les femmes,... Peu à peu il s'essaie au journalisme et à l'écriture de nouvelles. Mais sa condition de sang-mêlé l'empêche de se sentir à l'aise dans cette société. Il ne trouve pas sa place dans le milieu littéraire. Il ne découvre les plaisirs des sens que par des amours illicites ou payantes. C'est avec une Portugaise (métis Africaine) qu'il découvre enfin l'amour et qu'il part en Afrique pendant une vingtaine d'années. Mais le colonialisme vit ses dernières années et lui-même aura du mal à trouver sa place dans ce pays où il saura, toutefois, découvrir de vrais plaisirs sensuels.


    Le constat est plutôt sombre, comme si la naissance du héros le condamnait à une existence ratée. Dans ce roman qui se lit au demeurant avec plaisir et facilité, on retrouve les thèmes chers à l'auteur : l'exil, le déracinement, le métissage medium_images.17.jpget la quête identitaire. Une note positive peut-être : le roman se termine alors que notre héros quitte l'Afrique et revient en Europe. Il a 40 ans, il est au milieu de sa vie. Que va-t-il faire dans la seconde moitié ? Vous le saurez (et je le saurai...) en lisant "Semences magiques" qui est la suite de ce roman..