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Les routes de l'imaginaire - Page 51

  • Harry Potter et les reliques de la mort . - J.K. Rowlings (Gallimard, 2007)

    1986f2a7aae66a158e2d6d9243f08316.jpgDepuis le début je suis les aventures du célèbre sorcier, alors bien évidement je me suis précipitée la semaine dernière pour acheter le dernier volume !

    Pour ceux qui voudraient le lire, JE NE DIS PAS LA FIN !!!!

    A la fin du sixième volume, on savait Harry, Hermione et Ron investis d'une mission : trouver et détruire les sept "Horcruxes" qui constituent l'âme de Voldemort et ainsi lui ôter sa force. Inutile de dire que ce n'est pas chose facile ! Que représentent ces Horcruxes et où sont-ils cachés ? Ces questions vont occuper une bonne partie du livre, ainsi que la recherche des "reliques de la mort". Parallèlement, l'emprise de Voldemort se fait plus forte, il prend le pouvoir et détient désormais le Ministère de la Magie qui fait la chasse non seulement aux Moldus, mais aussi aux sorciers qui n'ont pas un sang pur. Nos trois amis vont devoir résoudre des énigmes et affronter des ennemis plus féroces et imaginatifs les uns que les autres. Heureusement de temps en temps ils reçoivent des aides inespérées....

    Voilà, j'espère avoir donné envie de lire ce dernier volume sans trop en dire..... Je dois dire qu'avec Harry Potter je retrouve vraiment le plaisir enfantin de lire un livre aux personnages récurrents auxquels on s'attache et que l'on est bien triste de quitter car les 800 pages se dévorent très vite. Au-delà de l'aventure proprement dite, les persécutions des sorciers de sang pas complètement pur rappelle des faits pas si lointains et apporte une dimension intéressante. Et les personnages eux-mêmes sont bien campés et l'auteur ne fait pas l'impasse sur les doutes et les faiblesses de chacun. Bref je suis bien triste que ce soit fini :-(((((

  • Club de lecture des bloggeuses : Mariage arrangé. - Chitra Banerjee Divakaruni (Picquier, 2001)

    626744c7c06cee522a0c4003b1a1efb5.gifLe livre à lire pour le 1er novembre était Compartiment pour dames d'Anita Nair, mais j'ai vu que l'on pouvait modestement participer en présentant un livre de littérature indienne.

    J'avais déjà parlé de celui-là à l'occasion du Salon du Livre 2007 sur l'Inde, et comme c'était mon coup de coeur, j'en profite pour le mettre de nouveau en valeur.

     

    L'auteur, surtout connue pour son roman "La maîtresse des épices", nous propose ici un très beau recueil de nouvelles sur le thème du mariage et de l'amour.

    Ces onze nouvelles décrivent comment les femmes vivent aujourd'hui la tradition du mariage arrangé, tradition toujours vivace en Inde. Qu'elles soient en Inde ou aux Etats-Unis, comment peuvent-elles concilier à la fois l'appartenance à une culture et le respect de la liberté individuelle ? Ces nouvelles offrent de magnifiques portraits de femmes indiennes contemporaines, courageuses et volontaires qui essaient de prendre en main leur destin avec toutes les difficultés que cela comporte. Il n'y a pas de réponse unique, chacune essaiera de se construire un avenir meilleur que ce qu'elle vit aujourd'hui. L'une décidera de quitter l'homme (américain) qu'elle aime parce qu'il refuse de comprendre qu'elle attend l'approbation de sa mère. Une autre, au risque d'être bannie par tous, quittera sa belle-famille où elle habite pour éviter qu'on lui impose un avortement (elle attend une fille). Une autre, qui habite aux Etats-Unis avec son mari indien, ne supportera pas que l'ami d'enfance de son mari vienne s'installer chez eux pendant des mois en recréant le mode de vie indien et l'affirmera haut et fort.medium_images.43.jpeg 

     

    Toutes les histoires de ce recueil  sont quasiment des études sociologiques sur le mariage arrangé, le poids des traditions en Inde et le choc subi au contact de la civilisation américaine. L'auteur sait avec beaucoup de sensibilité exprimer la douleur et les questionnements des femmes indiennes d'aujourd'hui, surtout chez celles qui ont adopté un mode de vie américain, c'est une extraordinaire conteuse et j'ai eu l'impression que l'on me racontait des histoires tous ces soirs où j'ai lu ce recueil ! Voilà vraiment une belle manière (encore une....) de découvrir la littérature indienne.

     

  • Pilules bleues . - Frederik Peeters (Atrabile, 2001)

    a16088c4f0d047f8ffef8b14b5bf71e2.jpgEncore une bande dessinée pour les gens qui n'aiment pas les bandes dessinées ;-) Celle-là m'a été fortement conseillée par Laurent .

    Cet album raconte simplement une tranche de vie de l'auteur depuis le moment où il rencontre Cati pour la première fois jusqu'au moment où ils forment un vrai couple stable. Entretemps, la première rencontre, l'éloignement, puis la vrai rencontre amoureuse. Ils se plaisent, commencent à s'attacher l'un à l'autre mais elle doit lui dire quelque chose d'important : elle est séropositive. Et son petit garçon aussi. Comment vivre une histoire d'amour dans cette situation ? Comment aimer sans pitié, sans peur ? Comment vivre avec le traitement ?

    L'auteur fait de ce sujet difficile une bande dessinée magnifique, pleine de pudeur, non dénuée d'humour (le rhinocéros blanc !), avec un dessin noir et blanc torturé mais évocateur. Il en profite pour mettre à bas quelques clichés sur la séropositivité mais l'essentiel est vraiment l'émotion qui se dégage de ce récit et qui en fait une bande dessinée inoubliable !

     L'avis enthousiaste de Laurent

  • L'année de la pensée magique . - Joan Didion (Grasset, 2007)

    187c4b4a79b022d4b15c44acfadf27ff.jpgJoan Didion, journaliste, écrivain, inspiratrice de beaucoup d'écrivains américains actuels, perd subitement son mari en 2003 après quarante ans de mariage.

    Dans ce récit autobiographique qu'elle écrit deux ans après ce décès, elle retrace les mécanismes en marche dans le travail de deuil (hébétude première, ressassement des dates et des souvenirs, évitement des lieux porteurs de souvenirs, difficulté à retrouver ses facultés intellectuelles complètes), aidée pour cela par des poètes et des écrivains dont elle se répète inlassablement des extraits de poèmes ou de récits. Après toutes ces années où ils ont travaillé ensemble car son mari était aussi écrivain et scénariste, elle ne réussit pas pendant plusieurs mois à retrouver une pensée normale, elle qui était pourtant dotée d'un fort caractère. Elle devra prendre le temps d'accepter la vie sans lui mais sans jamais s'apitoyer sur elle-même. Aucun pathos dans ce récit où Joan Didion se montre humble et nue face à cette souffrance. L'écriture l'aidera sans doute à mettre des mots sur cette douleur et à l'accepter.

    Voilà un magnifique livre sur la mort et le deuil qui peut être lu aussi bien par le grand public que par des personnes touchées par ce sujet. En effet il est intéressant parce qu'universel !

    Ce livre a reçu National Book Award en 2005.

  • Le dernier paradis de Manolo. - Alan Warner (Bourgois, 2007)

    15b043e55ee2041ebbab89e05cefcf35.jpgVoilà, je crois, mon coup de coeur de la rentrée littéraire ! C'est le quatrième livre de cet auteur écossais (les trois premiers sont parus chez Jacqueline Chambon)


    Manolo est un quadragénaire espagnol à qui tout semble réussir. Une vie confortable, un métier de désigner qui lui offre argent et considération et des femmes jeunes autour de lui. Jusqu'au jour où son meilleur ami, médecin, lui annonce qu'il est atteint de "la maladie" (le SIDA en fait). C'est l'occasion pour lui de revenir sur les épisodes marquants de sa vie, ce qui nous vaut de superbes scènes d'anthologie. Celle où il réussit à séduire deux jeunes asiatiques effrayées pendant "Les Dents de la mer" est inoubliable. Ainsi que celle où ils soutiennent aux entrepreneurs de pompes funèbres que le père, mort, est encore en vie (tout cela pour pouvoir faire les retraits nécessaires à la banque le lendemain matin !). En fait toute sa vie il n'a été préoccupé que de lui-même, et tout, depuis l'hôtel de ses parents au bord de la plage, jusqu'à ses deux femmes au destin tragique et ses histoires avec ses maîtresses, n'a fait qu'alimenter son égocentrisme et sa vanité. La rencontre avec un immigré clandestin va l'aider à parachever le grand bouleversement qui s'opère en lui.


    Le ton, à la fois ironique et désespéré, rend merveilleusement cette atmosphère. On passe du drame à la légèreté d'une scène à l'autre. C'est un roman très riche dans lequel les anecdotes drôles ou mélancoliques succèdent aux réflexions prétentieuses du héros et à ses prouesses sexuelles ! Je ne parle pas du tout de la fin du livre car le dernier tiers est vraiment le plus fort avec des scènes et des surprises qui réjouissent le lecteur !


    Curieusement le livre me faisait penser à ceux de Robert McLiam Wilson, quand j'ai vu que le traducteur était Brice Matthieussent, le traducteur de McLiam Wilson et de Jim Harrison ! Pas étonnant que ça m'ait plu !!!

  • Brunch de la biblioboum : rencontre de blogueuses

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    Aujourd'hui rencontre avec des blogueuses parisiennes qui venaient rendre visite à Stéphanie. Et comme j'habite à peu près à 300 mètres de chez elle, je n'avais aucune excuse pour ne pas y aller. Mais je n'ai pas pu rester très longtemps car ensuite j'animais une rencontre mensuelle pas de "blogueuses" cette fois mais de "brodeuses" (et oui, c'est mon deuxième vice avec la lecture... qui me prend beaucoup de temps et me coûte très cher...), je n'ai donc pas pu assister au tirage du lotobook !!!

    Ce brunch a donc été l'occasion de voir Stéphanie, Emeraude, Amanda, Caroline, Caro[line], Sandrine, Martine, et Tamara.

    Je connaissais la plupart de leurs blogs et j'étais ravie de mettre un visage sur ces blogs.

    Avant de les quitter, j'ai eu le temps de goûter aux tartes salées et autres gâteaux délicieux faits par les unes et les autres.

    Merci encore à Stéphanie d'avoir organisé cette rencontre à côté de chez moi ;-)))))

    Les autres compte-rendus : Stéphanie, Amanda, Caro[line], Emeraude, Martine

  • Retour en Normandie (de Nicolas Philibert, avec Claude Hébert, 2007)

    3c44176eeefdd897c2b98f66db76e76e.jpgJ'ai hésité avant d'aller voir ce film, mais comme il passait dans le cinéma juste à côté de chez moi, alors... (oui il y avait aussi "Un secret", mais franchement j'ai beaucoup aimé le livre et je me suis déjà faire le film toute seule, et pas avec Patrick Bruel comme héros !!!!!)


    En 1975, René Allio a souhaité faire un film sur "l'affaire Pierre Rivière", l'histoire de ce jeune homme qui, en 1835, a sauvagement assassiné sa mère, sa soeur et son frère. Michel Foucault avait quelque temps auparavant écrit un ouvrage sur cette affaire. Nicolas Philibert était premier assistant d'Allio sur ce film (avec Gérard Mordillat !) et il a voulu rendre hommage, trente ans après, à la fois à Allio et aux personnes, toutes amateurs, qui avaient joué les rôles principaux. C'est donc un va-et-vient entre le film d'Allio et les témoignages des "acteurs" aujourd'hui. Quels souvenirs en gardent-ils ? Ce film a-t-il apporté des changements dans leur vie . Qu'en pensent-ils aujourd'hui ?


    Sur un sujet pourtant bien austère, j'ai trouvé que Philibert apportait beaucoup d'humanité et de poésie et soulevait beaucoup de questions. De l'humanité parce qu'il prend le temps d'écouter les gens, même quand les réponses dévient du film. Témoin ce couple dont un enfant a développé quelques années plus tard des troubles psychiatriques. De la poésie avec de magnifiques prises de vue de paysages mais aussi de personnages, d'attitudes et même d'animaux (les vaches !). Et des questions toujours sans réponses sur Pierre Rivière (était-il irresponsable ou non ?) et sur la psychiatrie avec les références à Foucault. Le personnage le plus intéressant des acteurs étant sans conteste Claude Hébert qui, après quelques petits rôles au cinéma, a choisi une toute autre voie... Pour lui Allio a vraiment été la clé de son destin !


    Un très beau film donc, mais un documentaire, qui ne trouvera sans doute pas un large public (on était six dans la salle !), malgré la relative renommée de Philibert. Mais mon commentaire vous dira tout de suite si ça vous tente ou pas :-).

    Et bien sûr je vais essayer de voir le film d'Allio que je n'ai jamais vu !

  • Ruptures. - Gisèle Fournier (Mercure de France, 2007)

    b552562ebf7f91ea44b3180de345fd90.jpgJean-Marie, parisien, las de son travail qui consiste à accompagner les licenciements dans les entreprises, laisse tout tomber et part dans un village perdu du sud-est. On lui a dit que là-bas il y avait des maisons abandonnées et qu'il pourrait en occuper une. En effet il entreprend de faire renaître une vieille construction, de lui redonner des couleurs, un jardin, et même un chat. Mais au village on se méfie de lui. Que vient-il faire là, il a certainement quelque chose à cacher. De plus il est sur le chemin qui mène à l'Italie par la montagne, est-ce qu'il ne regarde pas de trop près les trafics qui passent près de chez lui...

    Découverte grâce à Moustafette qui avait lu "Non-dits", Gisèle Fournier est quelqu'un qui aime explorer les tréfonds de l'âme humaine. Peu d'action dans ce petit livre mais la découverte d'un être humain avec ses doutes, ses faiblesses, ses désirs aussi. Et aussi le thème inépuisable de la difficulté de communiquer entre les hommes.

    En cherchant dans Google si d'autres blogs en avaient parlé, je tombe sur mon commentaire de "Non-dits" et sur celui d'Allie sur "Perturbations" où, toutes les deux, nous avions évoqué le thème des "ruptures" dans la vie des héros de Gisèle Fournier.... C'est la meilleure conclusion que je puisse faire :-)

  • La vérité ou presque (de Sam Karmann, avec Karin Viard et André Dussolier, 2007)

    20094f10c5bc0610e82167be9b417486.jpgAnne, productrice de cinéma, se sent mal dans son couple entre son mari, universitaire charmant mais apparemment un peu ennuyeux, et son jeune fils qui ne correspond pas à ce dont elle rêvait. Vincent, écrivain homosexuel parisien, vient faire un colloque à l'université alors que son jeune amant semble vouloir le quitter. Anne et Vincent se rencontrent et se revoient dans le cercle des proches d'Anne (amie, ex-amant, vieille amie, etc...) et, peu à peu, s'apprivoisent et apprennent à se connaître. Tout ce petit monde a des secrets à cacher, des amours déçues ou des désirs inavoués. Mais faut-il vraiment tout dire ? Ou plutôt rester dans le vague et dire.... "la vérité ou presque"?

    Je n'ai réalisé qu'en voyant le générique de début que c'était tiré du roman de (mon cher) Stephen McCauley que j'avais lu à sa sortie. Il faut dire que les critiques parlaient de ce film qui se passe à Lyon alors que l'original était à Boston ! J'avais donc un a-priori très favorable et j'étais ravie de retrouver l'atmosphère intimiste et les tendres rapports entre les femmes et les homosexuels que McCauley sait tellement bien suggérer. Le film m'a un peu déçue. Le réalisateur ne fait qu'effleurer les personnages et prend beaucoup trop de temps pour une intrigue secondaire (l'histoire de la biographie) au détriment de l'approfondissement des personnages. En revanche Dussolier est excellent et interprète avec beaucoup de conviction et de finesse le personnage de Vincent. En résumé un film agréable quand même mais qui aurait pu être mieux réussi.

    L'avis de BMR&MAM

  • La pension Eva . - Andrea Camilleri (Métailié, 2007)

    abe5a97da07c49e6ece0483c5198ecd3.jpgVoilà un petit livre absolument délicieux avec lequel j'ai un moment très agréable. Le héros : Nenè, un adolescent . Le lieu : un village sicilien. L'époque : les années quarante. Et le sujet central :.... la pension Eva, mystérieuse bâtisse à l'entrée du village où les hommes vont passer un moment.....Nenè essaie parfois de voir l'intérieur, mais il est trop jeune pour y entrer.

    Lui ce qu'il aime c'est jouer au docteur avec sa cousine, et aussi suivre du doigt les contours des dessins de femmes de Gustave Doré dans le "Roland furieux" de l'Arioste ! Et, moment magique, suivre les contours de sa cousine dont les formes, plus rondes maintenant, le font frémir ! Mais le temps viendra de visiter le pension Eva et ses pensionnaires, de gentilles filles de la campagne qui, en plus de leur travail quotidien à la pension, vont initier Nenè et ses camarades aux joies de la chair. Mais la guerre arrive et vient tout bouleverser. Des flots de militaires se déversent à la pension, les filles ne peuvent plus changer toutes les quinzaines comme avant et elles commencent à se sentir chez elle dans cette pension, des liaisons se nouent, les chagrins commencent....Il grandit bien vite, le héros, entre les femmes de la pension et la guerre, mais le charme des premières lui fait un peu oublier la dureté de la seconde.

    Avec cet argot inimitable qui fait le charme de Camilleri, ce roman d'apprentissage fait l'effet d'un bonbon, tantôt sucré, tantôt piquant, que l'on n'a pas envie de quitter. Les descriptions coquines sont charmantes et les personnages très attachants. Voilà un petit plaisir à s'offrir ou à offrir :-)

    L'avis tout aussi positif d'Essel