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  • Le dernier paradis de Manolo. - Alan Warner (Bourgois, 2007)

    15b043e55ee2041ebbab89e05cefcf35.jpgVoilà, je crois, mon coup de coeur de la rentrée littéraire ! C'est le quatrième livre de cet auteur écossais (les trois premiers sont parus chez Jacqueline Chambon)


    Manolo est un quadragénaire espagnol à qui tout semble réussir. Une vie confortable, un métier de désigner qui lui offre argent et considération et des femmes jeunes autour de lui. Jusqu'au jour où son meilleur ami, médecin, lui annonce qu'il est atteint de "la maladie" (le SIDA en fait). C'est l'occasion pour lui de revenir sur les épisodes marquants de sa vie, ce qui nous vaut de superbes scènes d'anthologie. Celle où il réussit à séduire deux jeunes asiatiques effrayées pendant "Les Dents de la mer" est inoubliable. Ainsi que celle où ils soutiennent aux entrepreneurs de pompes funèbres que le père, mort, est encore en vie (tout cela pour pouvoir faire les retraits nécessaires à la banque le lendemain matin !). En fait toute sa vie il n'a été préoccupé que de lui-même, et tout, depuis l'hôtel de ses parents au bord de la plage, jusqu'à ses deux femmes au destin tragique et ses histoires avec ses maîtresses, n'a fait qu'alimenter son égocentrisme et sa vanité. La rencontre avec un immigré clandestin va l'aider à parachever le grand bouleversement qui s'opère en lui.


    Le ton, à la fois ironique et désespéré, rend merveilleusement cette atmosphère. On passe du drame à la légèreté d'une scène à l'autre. C'est un roman très riche dans lequel les anecdotes drôles ou mélancoliques succèdent aux réflexions prétentieuses du héros et à ses prouesses sexuelles ! Je ne parle pas du tout de la fin du livre car le dernier tiers est vraiment le plus fort avec des scènes et des surprises qui réjouissent le lecteur !


    Curieusement le livre me faisait penser à ceux de Robert McLiam Wilson, quand j'ai vu que le traducteur était Brice Matthieussent, le traducteur de McLiam Wilson et de Jim Harrison ! Pas étonnant que ça m'ait plu !!!