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Roman policier - Page 6

  • L'écriture sur le mur. - Gunnar Staalesen (Gaïa, 2011)

    ecriture-sur-le-murhd.jpgA Bergen, Norvège, un juge est retrouvé mort dans un hôtel vêtu de lingerie féminine. En même temps, Varg Veum, détective privé, est appelé à travailler sur une affaire de disparition. Une adolescente a quitté le domicile familial depuis plusieurs jours. L'enquête est difficile à mener, les amies de l'adolescente ne savent rien ou n'osent rien dire...

    J'avais lu les premières enquêtes avec Varg Veum puis m'étais lassée de ces récits trop classiques avec un détective un peu paumé et très alcoolo, trop classique lui aussi. Je suis agréablement surprise par ce dernier opus. Varg s'est un peu rangé des voitures, il a une petite amie officielle et ne boit plus d'aquavit. L'intrigue peut donc se concentrer sur les péripéties elles-mêmes et bien sûr surtout sur la critique de la société norvégienne qui est la coeur de cible des auteurs de polars nordiques. J'ai trouvé qu'il y avait un bon suspense, une chute pas mal du tout, d'ailleurs je l'ai lu d'une traite, ce qui est bon signe ;-)

    Merci à Babelio

  • Le septième fils. - Arni Thorarinsson (Métailié, 2010)

    1870003598.jpgEinar, le correspondant du Journal du soir de Reykjavik, est envoyé dans la région des fjords, dans l'Ouest de l'Islande. Mais il ne s'y passe pas grand-chose, juste une maison incendiée (accident ou malveillance ?), une tombre profanée et le vol d'un camping-car à des touristes lituaniens. Mais quand un ex-champion de football (fêtard et "tombeur") est trouvé mort dans ce camping-car avec son meilleur ami, tout s'emballe...

    C'est le premier livre que je lis dans cette série (c'est le 3è avec Einar) mais ce n'est pas gênant du tout. Einar est un journaliste attachant, intègre dans son travail et faisant pas mal d'auto-dérision sur lui-même. Cette enquête nous permet de découvrir une Islande qui a beaucoup changé et qui est maintenant en plein dans la "mondialisation", la consommation à outrance et le désir de réussite à tout prix de ses habitants (les jeunes surtout...). Sans être inoubliable, c'est un très bon roman noir qui montre bien la société islandaise avec ses atouts et ses problèmes. Les noms islandais sont redoutables mais avec le contexte on comprend de qui il s'agit...

    L'avis de Yv, de polarpolaire, de cathulu

  • Saturne. - Serge Quadruppiani (Le Masque, 2010)

    saturne.jpgUn meurtre a lieu à Saturnia, lieu de thermes italiens : quelqu'un tue trois personnes au hasard et en blesse plusieurs autres. Les conjoints, père, frère, amant décident de se regrouper pour trouver le ou les coupables. Le tueur était un homme seul, un détective présent par hasard sur les lieux a filmé la scène. D'ailleurs il est aussitôt "recruté" par le groupe pour mener l'enquête. La revendication d'Al-Qaïda n'est pas prise au sérieux, la police italienne privilégie plutôt la piste de la mafia locale dont un membre était aux thermes ce jour-là. Pour cela elle demande à la commissaire Simona Tavianello d'enquêter. Mais celle-ci apprend en même temps la mort d'un puis de deux de ses anciens collègues et amis. On comprend vite que le commanditaire vient de plus haut, de très haut. Politique, finances, pouvoir..., qui tire les ficelles ?

    Serge Quadruppani, que l'on connait mieux comme traducteur de polars italiens, réussit brillamment à nous faire entrer dans ce polar qui n'est ni un thriller ni un roman politico-financier. Ce sont bien les héros lambda qui mènent l'enquête et on constate que les commanditaires ont eux-mêmes des commanditaires plus puissants, et ainsi de suite... Dans cette enquête tout sauf classique, chaque personnage est soigneusement caractérisé, souvent avec humour. Le tout donne un polar enlevé et surtout original, ce qui est rare de nos jours !

    Merci à  Babelio et Masse critique

     L'avis de Moisson noire

     

    Critiques et infos sur Babelio.com
  • Les courants fourbes du lac Tai. - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2010)

    9782867465451.jpgChen, inspecteur principal et amateur de poésie, se voit proposer un séjour dans une luxueuse résidence au bord du lac Tai. Ce lieu est réservé aux cadres du Parti, aussi Chen apprécie cet honneur et compte bien se reposer. Mais il ne peut s'empêcher de s'intéresser à un drame qui vient d'avoir lieu : le directeur de la plus grande usine de la région vient d'être assassiné. Parallèlement il rencontre une charmante jeune femme, ingénieur dans le domaine de l'environnement, qui a remis un rapport dénonçant la pollution du lac créée par les déchets toxiques qui y sont versés. Cette usine est le plus grand pollueur. L'assassinat du directeur a-t-il un lien avec cet état de fait ?

    Comme d'habitude les romans policiers de Qiu sont des prétextes pour mettre en avant un aspect de la Chine actuelle. Dans celui-ci nous voyons les désastres d'une industrialisation à outrance qui privilégie le profit au détriment de l'environnement. Ces romans policiers sont extrêmement attachants avec leurs intrigues ancrées dans le monde actuel et leurs références à la Chine traditionnelle et à la poésie.

    J'attends bien sûr le commentaire avisé d'InColdBlog ;-)

  • Aime-moi, Casanova. - Antoine Chainas (Folio policier, 2010)

    9782070427857.jpgJe tire ce blog de son sommeil estival pour faire ce billet que j'avais promis à Babelio / Masse critique...

    Milo Rojevic, dit Casanova, est un policier trash, qui flirte avec la loi, si j'ose dire, pour assouvir sa passion dévorante : le sexe et les femmes ! (le premier avec les secondes...). Tout est soumis à ses désirs, sa vie personnelle bien sûr, son échec conjugal, mais aussi sa vie professionnelle puisqu'il a l'habitude de laisser tout faire à son collègue, Giovanni, pendant qu'il vaque à ses occupations. Mais celui-ci a disparu depuis plusieurs jours alors qu'il était sur une affaire difficile, et c'est lui que son chef charge de retrouver Giovanni. Il ne peut pas dire non, pour une fois il ne peut pas reculer. Il doit maitriser ses pulsions et refaire pas à pas le chemin qu'a pris son collègue pour remonter les traces de cette affaire qui l'amènera de bagarres sanglantes en échanges de coups de feu et en perversions sexuelles...

    Antoine Chainas fait partie du trio des nouveaux auteurs de romans noirs français, avec Caryl Ferey et Doa, et j'avais hâte de découvrir un de ses romans. Je dois dire que je suis perplexe. Certes le terme noir est approprié puisque les descriptions de la société, de la police, des états d'âme de Milo, tout nous entraîne aux confins les plus sombres de l'âme humaine. Désirs exacerbés, passions violentes, revanches, drogue, blessures volontaires, sexe trash, .... On est pris dans cette tourmente qui ne s'arrête qu'avec la fin du récit. Mais bien qu'habituée aux violences de certains romans noirs, ceux de Ferey notamment, j'ai trouvé celles-là quand même trop complaisantes. Là où Ferey met en scène des scènes très dures mais qui sont la conséquence d'une societé elle-même très dure, Chainas présente des scènes à la limite du soutenable et sans que le dénouement apporte un quelconque apaisement ou une quelconque explication.

    Je viens de relire le billet de Papillon et je suis complètement d'accord avec elle ! Sans doute nous faudra-t-il un autre livre de Chainas pour mieux l'apprécier !

    En tout cas merci à Babelio / Masse critique pour la lecture

     

    Critiques et infos sur Babelio.com
  • Le serpent aux mille coupures. - DOA (Série noire, Gallimard, 2009)

    doa.gifA Moissac on n'aime pas les étrangers et un groupe de locaux va régulièrement saccager les vignes d'Omar, un viticulteur d'origine africaine installé dans le village. Ce soir-là c'est Baptiste qui est chargé de couper les fils de fer dans les rangs de vigne de l'étranger. Mais ce dont il va être témoin cette nuit-là, il ne va pas l'oublier de sitôt. Une voiture s'arrête, un occupant en sort, et se dirige vers une forme. C'est un motard, par terre, blessé. Mais le motard se met à tirer et tue les trois occupants de la voiture. Blessé, affaibli, il prend sa moto et s'arrête quelques km plus loin dans la première ferme qu'il trouve. C'est celle d'Omar, l'étranger. Il n'a rien contre eux, mais il veut sauver sa peau et doit les faire taire. Commence une cohabitation forcée alors que dans la région la police cherche à comprendre les raisons de cette tuerie. Des Colombiens arrivent. Qui cherche à tuer qui ?

    DOA réussit là un polar très efficace. En mêlant l'histoire locale, avec cette haine de l'étranger, et la tuerie qui a lieu justement à cette endroit, il crée un suspense qui nous tient en haleine tout au long d'une histoire bien menée. Cette campagne tranquille, avec ses histoire de clocher, se trouve propulsée centre de la guerre des trafiquants de drogue. Les caractères des personnages s'affinent tout au long du roman et évoluent au fil des événements, les méchants n'étant d'ailleurs pas toujours ceux que l'on croit. Voilà un très bon polar à lire d'une traite,... surtout si, comme Papillon, on connait bien la région !

    L'avis de Papillon

     

    Doa à Saint-Malo

    Doa

  • Le vrai con maltais. - Marcus Malte (Baleine, Le Poulpe, 1999)

    malte.jpgCe jour-là le Poulpe, notre Gabriel Lecouvreur, traîne son ennui dans son bar préféré. Seule anecdote marquante : Vlad, l'homme à tout faire du café, un Roumain un peu fruste et même un peu muet, n'est pas venu travailler depuis plusieurs jours, sans prévenir. Et justement, en rentrant chez lui, Gabriel est abordé par Vlad qui lui remet un paquet  en lui disant qu'il comprendrait et qu'il saurait quoi en faire. Le paquet en question s'avère être un faucon en or massif, "le" faucon maltais, celui-là même dont parle Dashiell Hammett dans son roman. Mais que faire de cet objet ? Le rendre à l'ordre des Chevaliers de Malte ? Le donner à la police ? Le garder ? Le revendre ? Mais Gabriel n'a pas encore eu le temps de se décider qu'il est déjà la cible de "chasseurs de faucon"...

    Voilà un Poulpe que je n'avais pas lu et que je me devais de lire après celui de Maïté Bernard Même pas Malte. Comme d'habitude Marcus Malte s'amuse bien dans cette aventure et nous y entraîne avec plaisir. A lire donc dans l'ordre ou dans le désordre avec Dashiell Hammet et Maïté Bernard !

  • Utu. - Caryl Ferey (Folio policier, 2008)

    utu.jpgPaul Osborne, policier, avait donné sa démission lors d'une enquête en Nouvelle-Zélande avec son collaborateur, Fitzgerald (c'est le roman précédent, Haka, mais on peut les lire séparément, j'en suis la preuve...). Celui-ci a réussi à démanteler un réseau mais  il s'est suicidé à la fin de cette enquête. C'est avec ces données qu'Osborne, spécialiste de la question maorie, retourne sur le terrain de cette enquête. Il se trouve confronté à plusieurs données. Le chef du réseau maori a, semble-t-il, été tué par Fitzgerald, mais son corps n'a jamais été retrouvé. Une jeune femme, comptable, est retrouvé noyée avec les jambes mutilées. Un écrivain, auteur d'essais plutôt pro-colonialistes, se fait voler une hâche de guerre maorie chez lui. Une jeune top-modèle, avec laquelle Osborne, passe une partie de la nuit, est assassinée sauvagement. Parrallèlement Osborne renoue avec son passé puisqu'il a habité ce pays et été follement amoureux d'une jeune maorie qu'il essaie, en même temps que son enquête, de retrouver.

    Après mon coup de coeur pour Zulu, j'avais hâte de retrouver Ferey et je n'ai pas été déçue. Même attachement profond à ses personnages à qui il donne une existance véritable. Même arrière-plan historique et social archi-violent avec la difficile cohabitation entre les blancs et les maoris. Même frénésie de pouvoir et d'argent chez les puissants de la ville qui ne reculent devant rien pour avoir toujours plus de profits. Même intrigue très alambiquée et très bien construite qui se nourrit peu à peu jusqu'au dénouement final.

    Ce livre a eu plusieurs prix à sa parution en 2005 et c'est amplement mérité. Il va bien au-delà d'un simple roman policier et vaut un cours d'histoire sur le peuple maori et son oppression. Je garde peut-être une petite préférence pour Zulu car l'Afrique du Sud m'est plus familière que la Nouvelle-Zélande mais je vais de toutes façons essayer de mettre la main sur le précédent, Haka.

    L'avis tout aussi positif de Sylvie

     

  • Les traîtres. - Thierry Bourcy (Folio, 2010)

    les traitres.jpgDans ce roman nous retrouvons le soldat Célestin Louise, policier dans le civil, qui est sur le front. Nous sommes en 1917, les combats s'intensifient. Pourtant un mort attire l'attention de Célestin. Un soldat, en allant pêcher dans le lac voisin (face aux tranchées allemandes), trouve un soldat mort dans l'eau, assassiné. Qui était ce soldat, qu'avait-il découvert pour être ainsi éliminé, et pourquoi toute cette compagnie est-elle tout à coup transférée sur le terrible Chemin des Dames ? Un général fait confiance à Célestin mais cette fois les ramifications sont profondes et il risque de taper très haut dans la hiérarchie.

    Comme d'habitude l'époque est reconstituée de manière minutieuse, les lieux bien sûr, les combats, mais aussi l'état d'esprit des soldats, celui des habitants et aussi celui des Parisiens, bien loin de l'horreur des tranchées. Le quotidien des soldats est le plus poignant, mélange de peur, de résignation, de solidarité. Encore un très bon récit, le 4ème dans cette série sur la première guerre mondiale. Un 5ème est paru en grand format... j'attends sa parution en poche.

  • Meurtres au Bouthan. - Bernard Grandjean (Ed Kailash, coll Mystère et boule d'opium, 2010)

    betty bloch.jpgBetty Bloch, notre étudiante française en poste à l'université de Calcutta depuis huit ans, part pour une mission au Bouthan. Son directeur d'études lui a demandé d'aller chercher des documents importants auprès d'un professeur bouthanais. Mais celui-ci se fait tuer dès l'arrivée de Betty. Les documents portent sur un territoire du Bhoutan que la Chine cherche à annexer. Betty n'aura de cesse de découvrir pourquoi ce territoire est tellement important, où sont ces documents, et qui a tué le professeur.

    Comme d'habitude on prend beaucoup de plaisir à suivre une intrigue certes classique mais imprégné de la passion pro-tibétaine de Bernard Grandjean et donc de Betty ! Et puis les livres de cette collection sont vraiment plus ravissants les uns que les autres !