Un meurtre a lieu au séminaire Saint-Nicolas. Le suspect : le Diable lui-même puisqu'il y a des traces de pieds de bouc et une odeur de soufre. Le père Pollet, voulant à tout prix éviter le scandale, ne fait pas appel à la police. Qui appeler pour l'aider si ce n'est ce mécréant de Voltaire ? Et voilà notre philosophe qui doit tenter de comprendre pourquoi on assassine les séminaristes et qui est celui qui se fait passer pour le Diable ! Pour mener son enquête il sera forcé de quitter son appartement douillet et sa robe de chambre moelleuse, de visiter des lieux que la morale réprouve et se faire aider de sa chère Emilie marquise du Châtelet. Tout en surveillant les répétitions de sa dernière pièce de théâtre.
J'ai mis longtemps à ouvrir ce livre car je n'aime ni les romans historiques ni, surtout, les romans policiers historiques ! Et les reprises par l'auteur des enquêtes du juge Ti ne m'avait pas du tout convaincue. Mais je dois dire que j'ai été ravie par le ton de ce livre ! L'intrigue n'est qu'un prétexte pour mettre en scène Voltaire et l'auteur en fait un personnage à la fois agaçant et extrêmement attachant. Persuadé de son génie, imbu de lui-même, aveugle à toute critique, il réussit pourtant à être sympathique car il porte un regard féroce sur ses contemporains et aussi sur lui-même ! Il a un sens de la formule qui nous régale et il manie l'ironie avec bonheur ! Bref je suis conquise par ce Voltaire et vais sans doute lire d'affilée les quatre romans de la série ! Il faut dire qu'après les deux excellents mais éprouvants livres de Marin Ledun j'avais besoin d'un peu de fraîcheur :-)
L'avis tout aussi enthousiaste de Sandrine. Je la cite : "C'est un registre d'érudition joyeuse et un feu d'artifice d'esprit".