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qiu xiaolong

  • Dragon bleu, tigre blanc. - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2014)

    qiu.jpgL'inspecteur Chen, attaché à la brigade des affaires spéciales de Shanghai, apprend qu'il est démis de ses fonctions. On lui propose une promotion qui est destinée, il le comprendra vite, à l’éloigner des affaires qu'il suivait jusque là. Mais quelle affaire est assez explosive pour une telle décision ? Il va prendre du temps pour réfléchir en s'occupant de la sépulture de son père, mais il est rapidement rattrapé par ses enquêtes. Pendant ce temps en ville on ne parle que des membres du parti qui gravissent rapidement les marches du pouvoir...

    Je lis depuis le début les aventures de Chen (depuis 2001...) et je suis habituée au rythme lent de ses enquêtes, entrecoupées de réflexions sur l'évolution de la Chine actuelle, et aussi des noms des thés qu'il déguste régulièrement (je m'en inspire pour choisir mes thés... je vous conseille notamment le thé vert "Puits du dragon", délicieux, un des préférés de Chen)

    Bien que les enquêtes ne soient souvent que des prétextes pour parler de son pays et des grands changements qui s'y produisent, Qiu n'oublie pas qu'en Chine comme ailleurs (en Laponie avec Olivier Truc, en Mongolie avec Ian Manook ou au pays basque avec Marin Ledun), c'est l'appétit du pouvoir et de l'argent, donc la corruption, qui mène le monde ! Donc oui on le sait déjà, mais on lit toujours des polars pour se rendre compte jusqu'où les hommes peuvent aller pour en obtenir toujours plus !

     

    Edit du 13/06/2014 : Qiu Xiaolong à Etonnants voyageurs

    Saint-Malo 009.jpg

  • Cyber China. - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2012)

    qiu.jpgNous retrouvons Chen, inspecteur de police à Shanghaï et amateur de poésie. Cette fois il est nommé conseiller spécial auprès d'une affaire délicate. Un cadre du parti a été victime d'un "lynchage" de la part d'internautes car il a été pris en photo tenant en main des cigarettes très luxueuses. Le parti le met en résidence surveillée dans un hôtel, mais il est retrouvé pendu. On conclut à un suicide. Pourtant Chen et son collègue Wei sont perplexes. Aussi quand Wei est victime d'un accident de la circulation, Chen décide d'enquêter de son côté sur ce soi-disant accident. Grâce à ces événements, il sera amené à côtoyer la charmante journaliste Lianping et aussi un internaute et blogueur très actif, Melong.

    Je lis cette série depuis sa création et c'est toujours avec plaisir que je retrouve Chen, policier original, fidèle au Parti mais lucide sur ses défauts, et aussi poète et traducteur. Les enquêtes sont toujours classiques mais c'est une agréable manière de découvrir la société chinoise de l'intérieur.

    Cette année j'ai eu le plaisir de voir Qiu Xialolong à Saint-Malo, notamment dans une rencontre sur le thème de la double culture. Je vous engage vivement à regarder ce débat passionnant qui comprenait aussi Dinaw Mengestu et Chahdortt Djavann :

     

  • Les courants fourbes du lac Tai. - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2010)

    9782867465451.jpgChen, inspecteur principal et amateur de poésie, se voit proposer un séjour dans une luxueuse résidence au bord du lac Tai. Ce lieu est réservé aux cadres du Parti, aussi Chen apprécie cet honneur et compte bien se reposer. Mais il ne peut s'empêcher de s'intéresser à un drame qui vient d'avoir lieu : le directeur de la plus grande usine de la région vient d'être assassiné. Parallèlement il rencontre une charmante jeune femme, ingénieur dans le domaine de l'environnement, qui a remis un rapport dénonçant la pollution du lac créée par les déchets toxiques qui y sont versés. Cette usine est le plus grand pollueur. L'assassinat du directeur a-t-il un lien avec cet état de fait ?

    Comme d'habitude les romans policiers de Qiu sont des prétextes pour mettre en avant un aspect de la Chine actuelle. Dans celui-ci nous voyons les désastres d'une industrialisation à outrance qui privilégie le profit au détriment de l'environnement. Ces romans policiers sont extrêmement attachants avec leurs intrigues ancrées dans le monde actuel et leurs références à la Chine traditionnelle et à la poésie.

    J'attends bien sûr le commentaire avisé d'InColdBlog ;-)

  • La danseuse de Mao . - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2008)

    12a456742cd83abc4cc091a0d27e7fe3.jpgVoilà un auteur que je suis depuis le début et ses romans ont toujours été de bonnes surprises. L'intrigue n'est en général qu'un prétexte pour montrer la formidable évolution de la Chine à la fin des années 1990 et l'auteur réussit à bien nous accrocher avec son sympathique héros, l'inspecteur Chen, amateur de littérature et poète à ses heures.


    Dans ce nouveau récit, c'est la période concernant Mao qui est évoquée. Le gouvernement confie à Chen une enquête portant sur un document compromettant concernant Mao, et que détiendrait Jiao, petite-fille d'une amie proche de Mao. Pour mener son enquête, Chen doit revenir sur la période de la Révolution culturelle et sur la vie privée de Mao. Révéré comme un Dieu, il avait quand même des préoccupations très humaines et ses "petites concubines" ont été nombreuses et parfois maltraitées. L'une d'elles aurait donc eu des documents ou photos compromettantes et les aurait légués à sa fille puis à sa petite fille.


    Cette fois encore l'aspect policier est presque secondaire par rapport aux questions qui se posent dans le Shanghai actuel. La cohabitation des jeunes et des anciennes générations, la spéculation immobilière, les intérêts financiers, la "mode Mao", tout cela est décrit de manière très agréable. J'avais été déçue par son précédent livre, De soie et de sang, qui était une banale histoire de serial killer, mais celui-ci m'a beaucoup plu. Les citations, extraits de poèmes et évocations culinaires qui émaillent le récit, donnent un ton particulier et original à ces romans. Et j'avais eu le plaisir de rencontrer Qiu au Salon du livre sur la Chine il y a quelques années et de parler avec lui (en anglais...) et j'imagine toujours Chen avec son visage sympathique et souriant !

  • De soie et de sang . - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2007)

    medium_9782867464447.gifOn retrouve ici pour la cinquième fois l'inspecteur Chen, policier amateur de poésie et de littérature, dans le Shanghaï des années 1990. Cette fois il est confronté à des meurtres en série de femmes vêtues d'une "qipao" rouge (vêtement traditionnel chinois). Comme pour provoquer la police, les corps sont déposés dans des avenues très fréquentées de la ville. Officiellement Chen ne s'occupe pas de l'affaire car il a pris un congé pour reprendre des études de littérature, mais qui sait si les romans et les meurtres ne vont pas se rejoindre ?

    J'avais vraiment beaucoup aimé les quatre premiers romans de cet auteur qui présentaient l'évolution de la Chine actuelle à travers des intrigues policières. La corruption, le poids du passé politique, le pouvoir du Parti encore aujourd'hui, la transformation radicale de la ville de Shanghaï, autant de thèmes que l'on découvrait à travers des intrigues qui n'étaient que des prétextes pour mettre en valeur tous ces changements. Cette fois le thème choisi, un serial killer, m'a beaucoup moins intéressé. Des histoires de maniaque sexuel, on en a déjà vu mille fois, et j'ai trouvé que le côté "polar exotique chinois" était beaucoup moins présent que dans les autres romans. Certes il y a toujours le plaisir de retrouver l'inspecteur Chen, lettré et gourmet, mais l'intrigue est très prévisible et la chute assez banale. A recommander donc uniquement aux fanatiques de la série. En revanche, pour ceux qui ne connaissent pas, lisez les précédents !

     L'avis de Michel, pas du tout d'accord avec moi  ;-)

  • Le très corruptible mandarin. - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2006)

    C'est toujours un plaisir de retrouver les romans policiers de Qiu Xiaolong. Le Shanghaï contemporain n'en finit pas nous réserver des surprises à nous autres occidentaux. La modernisation ultra-rapide de la ville n'empêche pas la coexistence, souvent détonnante, avec les coutumes plus anciennes et c'est toujours surprenant à découvrir.
    Les intrigues des romans de Qiu se ressemblent toujours un peu. Il s'agit toujours de dénoncer les dérives qu'apportent inévitablement l'occidentalisation de la ville. Corruption, passe-droits, faveurs, ... comment les éviter ? Et même Chen, l'inspecteur de police héros de cette série, pourtant muni d'une éthique stricte, ne peut éviter de suivre la tendance. La course à l'urbanisation, notamment, concerne tout le monde, aussi bien les politiques qui donnent les autorisations, les financiers qui investissent, et les habitants qui cherchent à se loger.
    Davantage qu'un polar, c'est un témoignage de Shanghaï aujourd'hui et de la formidable mutation de la ville. Et l'omniprésence de la poésie chinoise (Chen est aussi poète) donne au récit une légèreté bien agréable.