Les courants fourbes du lac Tai. - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2010) (31 août 2010)
Chen, inspecteur principal et amateur de poésie, se voit proposer un séjour dans une luxueuse résidence au bord du lac Tai. Ce lieu est réservé aux cadres du Parti, aussi Chen apprécie cet honneur et compte bien se reposer. Mais il ne peut s'empêcher de s'intéresser à un drame qui vient d'avoir lieu : le directeur de la plus grande usine de la région vient d'être assassiné. Parallèlement il rencontre une charmante jeune femme, ingénieur dans le domaine de l'environnement, qui a remis un rapport dénonçant la pollution du lac créée par les déchets toxiques qui y sont versés. Cette usine est le plus grand pollueur. L'assassinat du directeur a-t-il un lien avec cet état de fait ?
Comme d'habitude les romans policiers de Qiu sont des prétextes pour mettre en avant un aspect de la Chine actuelle. Dans celui-ci nous voyons les désastres d'une industrialisation à outrance qui privilégie le profit au détriment de l'environnement. Ces romans policiers sont extrêmement attachants avec leurs intrigues ancrées dans le monde actuel et leurs références à la Chine traditionnelle et à la poésie.
J'attends bien sûr le commentaire avisé d'InColdBlog ;-)
06:00 Écrit par Cathe | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : qiu xiaolong | Imprimer | del.icio.us | Facebook |
Commentaires
Heu, je ne suis pas un spécialiste de la société chinoise contemporaine (ni passée d'ailleurs) :).
En revanche, il y a effectivement beaucoup à dire sur l'urbanisation et l'industrialisation à outrance, et donc sur le traitement de l'environnement en Chine (je ne parle pas ici que de la faune et de la flore, mais aussi des populations). Sont-ils seulement conscients des conséquences d'une telle politique ou les ignorent-ils tout simplement au nom du profit immédiat ?
Je ne peux m'empêcher de reproduire ici la citation de V. Simonnet postée par AP dans les commentaires relatifs à mon billet. Elle dit tout en peu de mots : "En Chine l’amour est contraint, l’art encadré, la religion sous tutelle, la politique interdite, la seule aspiration que l’on laisse aux Chinois est l’enrichissement. Ils font cela formidablement bien et avec une énergie qui se nourrit de toutes leurs frustrations. Certains chez nous sont Chinois par goût."
Écrit par : In Cold Blog | 31 août 2010
@ incoldblog : je savais bien que tu ferais un commentaire avisé ;-)
Écrit par : cathe | 31 août 2010
J'avais lu "La danseuse de mao" de cet auteur et j'avais beaucoup aimé ce policier amoureux des belles lettres, ça change singulièrement des alcooliques...
Écrit par : Hélène | 31 août 2010
Fan de Qiu Xiaolong depuis la première heure j'avais adoré les premières enquêtes de Chen. Mais après la décevante Danseuse de Mao, je ne sais pas si je vais me jeter si vite dans le lac Tai ...
Écrit par : BMR | 31 août 2010
@ BMR : j'avais aussi été déçue par la danseuse, mais les suivants sont meilleurs, persévère !
@ hélène : oui il est atypique ce héros et c'est bien agréable :-)
Écrit par : cathe | 31 août 2010
Il est dans ma PAL... tu relance l'intérêt pour cette série
Écrit par : Michel | 31 août 2010
@ michel : je suis une inconditionnelle de cette série mais celui-là est particulièrement bien :-)
Écrit par : cathe | 31 août 2010
J'ai beaucoup aimé "Mort d'une héroïne rouge" et je crois que je relirais avec plaisir un autre titre de cet auteur.
Écrit par : Midola | 05 septembre 2010
J'attends la sortie en poche, de cet auteur qui s'inscrit de plus en plus dans la chine contemporaine, semble t il. Le 1er ou 2e policier de Peter May traitait de sujets proches (OGM) si j'associe l'histoire au bon auteur, y ajouter au moins 2 polars norvégiens sur les firmes de recherches médicales.
Écrit par : pierrecat | 29 septembre 2010