Paul Osborne, policier, avait donné sa démission lors d'une enquête en Nouvelle-Zélande avec son collaborateur, Fitzgerald (c'est le roman précédent, Haka, mais on peut les lire séparément, j'en suis la preuve...). Celui-ci a réussi à démanteler un réseau mais il s'est suicidé à la fin de cette enquête. C'est avec ces données qu'Osborne, spécialiste de la question maorie, retourne sur le terrain de cette enquête. Il se trouve confronté à plusieurs données. Le chef du réseau maori a, semble-t-il, été tué par Fitzgerald, mais son corps n'a jamais été retrouvé. Une jeune femme, comptable, est retrouvé noyée avec les jambes mutilées. Un écrivain, auteur d'essais plutôt pro-colonialistes, se fait voler une hâche de guerre maorie chez lui. Une jeune top-modèle, avec laquelle Osborne, passe une partie de la nuit, est assassinée sauvagement. Parrallèlement Osborne renoue avec son passé puisqu'il a habité ce pays et été follement amoureux d'une jeune maorie qu'il essaie, en même temps que son enquête, de retrouver.
Après mon coup de coeur pour Zulu, j'avais hâte de retrouver Ferey et je n'ai pas été déçue. Même attachement profond à ses personnages à qui il donne une existance véritable. Même arrière-plan historique et social archi-violent avec la difficile cohabitation entre les blancs et les maoris. Même frénésie de pouvoir et d'argent chez les puissants de la ville qui ne reculent devant rien pour avoir toujours plus de profits. Même intrigue très alambiquée et très bien construite qui se nourrit peu à peu jusqu'au dénouement final.
Ce livre a eu plusieurs prix à sa parution en 2005 et c'est amplement mérité. Il va bien au-delà d'un simple roman policier et vaut un cours d'histoire sur le peuple maori et son oppression. Je garde peut-être une petite préférence pour Zulu car l'Afrique du Sud m'est plus familière que la Nouvelle-Zélande mais je vais de toutes façons essayer de mettre la main sur le précédent, Haka.
L'avis tout aussi positif de Sylvie