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malte marcus

  • Les Harmoniques. - Marcus Malte (Série noire, Gallimard, 2011)

    harmoniques.jpgMister est pianiste de jazz. Bob, son meilleur ami, est chauffeur de taxi complètement fondu de jazz lui aussi. Véra était leur amie, elle avait 26 ans, on a retrouvé son corps calciné dans un entrepôt. La police conclut à un règlement de comptes, mais Mister et Bob font leur enquête. Rapidement la piste de la filière slave apparait, mais avec elle aussi le monde de l'art et celui, plus dangereux, de la politique.

    Marcus Malte réussit comme d'habutude à nous faire entrer dans un univers à part, ici celui du jazz qui rythme toute l'enquête. L'écriture est ciselée, les dialogues soignés. Le propos est amer, l'appât de l'argent est omniprésent et la corruption inévitable. Le roman est donc très noir, mais un peu de musique vient adoucir l'ensemble...

     

  • Mon Vaisseau Te Mènera Jeudi Sur Un Nuage. - Marcus Malte (Syros tempo, 2011)

    marcus malte.jpgRomain est passionné d'astronomie, il connait par coeur le nom des planètes, leurs caractéristiques et s'imagine en astronaute. Mais pour le moment il doit accompagner ses parents dans la "Maison des Parents" pour être à côté de sa petite soeur hospitalisée pour un cancer. Mais l'astronomie va peut-être l'aider à surmonter ces moments douloureux et à se faire une nouvelle amie...

    Voilà un petit roman jeunesse sur un sujet difficile, et pourtant le personnage de Romain qui est toujours un peu "dans les nuages" va bien alléger l'atmosphère. Beaucoup de tendresse, pas de pathos, et toujours la fantaisie de Marcus Malte.

     

  • Le vrai con maltais. - Marcus Malte (Baleine, Le Poulpe, 1999)

    malte.jpgCe jour-là le Poulpe, notre Gabriel Lecouvreur, traîne son ennui dans son bar préféré. Seule anecdote marquante : Vlad, l'homme à tout faire du café, un Roumain un peu fruste et même un peu muet, n'est pas venu travailler depuis plusieurs jours, sans prévenir. Et justement, en rentrant chez lui, Gabriel est abordé par Vlad qui lui remet un paquet  en lui disant qu'il comprendrait et qu'il saurait quoi en faire. Le paquet en question s'avère être un faucon en or massif, "le" faucon maltais, celui-là même dont parle Dashiell Hammett dans son roman. Mais que faire de cet objet ? Le rendre à l'ordre des Chevaliers de Malte ? Le donner à la police ? Le garder ? Le revendre ? Mais Gabriel n'a pas encore eu le temps de se décider qu'il est déjà la cible de "chasseurs de faucon"...

    Voilà un Poulpe que je n'avais pas lu et que je me devais de lire après celui de Maïté Bernard Même pas Malte. Comme d'habitude Marcus Malte s'amuse bien dans cette aventure et nous y entraîne avec plaisir. A lire donc dans l'ordre ou dans le désordre avec Dashiell Hammet et Maïté Bernard !

  • La part des chiens . - Marcus Malte (Folio policier, 2003, rééd 2008)

    la part des chiens.gifVoilà un livre dont il n'est pas facile de parler. L'histoire est complexe. Deux hommes marchent, Zodiak et Roman. Tous deux, ainsi que Sonia la soeur de Roman, ont été recueillis dans leur petite enfance par une troupe d'artistes ambulants avec à leur tête un Maître doté de pouvoirs ésotériques. Sonia a tout de suite fait preuve de dons particuliers et elle diffuse une sorte d'aura autour d'elle. Zodiak, lui, possède des pouvoirs transmis par le Maître et possède sur son corps les marques de ceux-ci. Roman lui est le compagnon qui suit. Dans ce port hostile, ZodiaK et Roman sont sur les traces de Sonia que Zodiak aime passionnément mais qui a fui soudainement il y a plusieurs mois. Pour la retrouver, il faut rencontrer des individus qui ont pu être en contact avec elle ou qui ont pu utiliser ses dons....

    Pour illustrer cette histoire, Marcus Malte a su insuffler à cette histoire un ton à la fois lyrique et sombre. Tout est contrasté dans cette histoire. Les descriptions de la nature et de l'amour de Zodiak sont pleines de magie et de légèreté. Mais certaines scènes qui nous sont décrites sont parfois insoutenables. La beauté et la violence cohabitent tout au long du récit. C'est le troisième livre de Marcus Malte que je lis et je suis toujours aussi fascinée par les ambiances qu'il sait créer dans des récits qui nous surprennent toujours. C'est à la fois très noir, un peu fantastique, un peu magique, très poétique et toujours séduisant. J'aime être surprise quand je découvre un auteur, avec Marcus Malte je le suis toujours !

    Les avis aussi enthousiastes d'Emeraude, Kathel, Amanda

    J'ai eu la chance de le voir à St Malo il y a quelques jours, et je l'avais déjà rencontré ici

     

  • Cent jours avec Antoine et Toine . - Marcus Malte (Seuil Jeunesse, 2000)

    177772fe4157df2b45e13589986d1bc2.gifEdité dans une collection pour (grands) adolescents, ce livre peut tout à fait être lu par des adultes. Le ton bien particulier de Marcus Malte, ironique, poétique et énigmatique est très original.

    Antoine, un employé de Mairie aux habitudes bien ancrées et à la vie morne, sauve de la noyade Toine, un jeune garçon qui va rester cent jours avec lui. Avec lui il va redécouvrir la vie et ses plaisirs. Il va aussi ressentir pour la première fois des émotions aussi fortes que dans son enfance. En retrouvant la maison de ses grands-parents, il va réaliser tout ce qu'il n'a pas osé accomplir dans sa vie...

    Antoine et Toine : un dédoublement qui nous interroge sur le sens de la vie et sur les priorités que l'on se donne. Un conte entre le fantastique et la poésie qui m'a bien plu même si j'ai ressenti quelques longueurs. En tout cas c'est le deuxième Marcus Malte que je lis et j'aime le ton de cet auteur qui sait se renouveler dans des livres inclassables, entre "roman de société" et "polar noir".

    L'extrait d'une interview de Marcus Malte : "Cent jours avec Antoine et Toine" est un des premiers romans que j’ai écrits (le deuxième pour être précis), et ce une bonne dizaine d’années avant sa publication. Soit bien avant les premiers polars sortis chez Fleuve Noir. Et jamais il ne me serait venu à l’idée de le proposer pour une collection jeunesse  ! Cela ne s’est fait, plus tard, que par un concours de circonstances. Je suis d’ailleurs très heureux que certains éditeurs aient encore le courage de présenter des textes comme celui-ci à un jeune public ; c’est une belle marque d’estime et de confiance envers ces lecteurs.
    Mais le principe d’écriture était déjà le même à l’époque : partir sans savoir du tout où on va, sans rien s’interdire ni s’imposer dans la forme comme dans le fond. Le seul but étant de créer quelque chose de "beau" - au sens large du terme. Quelque chose qui touche au coeur."

  • Polar noir et rencontre avec Marcus Malte

    b2776f1d0a863cdb1a08f7b045855c78.jpgTout spécialement pour Laure qui est tombée amoureuse de Marcus Malte des éditions Zulma, quelques mots sur la journée professionnelle sur le Polar noir à l’occasion du festival « Polar dans la ville » de St Quentin en Yvelines.

    L’exposé sur le polar noir a été fait par Hubert Artus, spécialiste du sujet, qui est très agréable à écouter et très vivant. Rappel des grands auteurs qui ont créé le genre. Chandler et Hammett, dans les années 30, qui se sont ainsi fait les porte-paroles d’une Amérique en crise  et sans héros pour la sauver. Puis Burnett, Cain, Cheyney, Chase, McCoy, et, encore après, Himes, Thompson et Goodis.

    En France c’est Marcel Duhamel (et Boris Vian) qui les traduire et les diffusera à partir de 1945 en créant la Série Noire.

    Il faudra attendre 1968 et ses événements pour voir naître l’équivalent en France avec Manchette surtout, et ensuite Fajardie et Vautrin. Puis la génération des Pouy, Daeninckx, Pennac, Villard, Vilar, Raynal, Jonquet, Benacquista, Bialot. Raynal qui dirigera la Série Noire à partir de 1991 contribuera à diffuser tous ces auteurs. L’arrivée d’Ellroy et aussi la multiplication des problèmes sociaux en France relancera le genre polar et contribuera à son développement avec des auteurs comme Izzo, Dantec, Manotti, Oppel, Malte, Tabachnik et bien sûr Fred Vargas.

    Aujourd’hui les auteurs sont souvent, comme le dit Artus , « muti-prises », dépassant le strict genre du polar pour aller vers le roman réaliste, la SF , le roman social ou même le fantastique.

    Marcus Malte qui arrivait a été ravi de se voir traité de « multi-prises » ;-)b5cd2d6fa46c7bce19e4d847fe0c7ddd.jpg

    En vrac : c’est un hasard s’il a été catalogué « écrivain de polars ». D’ailleurs selon ses livres, il n’est pas forcément classé en polar en bibliothèque ou en librairie. Mais son style répond souvent aux codes du polar : une économie de moyen pour son style, l’histoire de gens du commun qui sont dans des situations inhabituelles, parfois un peu de fantastique.

    Avant de trouver une idée, il lui faut « trouver la phrase qui tue » (je cite !). Ce qui l’intéresse c’est se servir des mots pour faire passer des émotions. Comment on raconte l’histoire est plus important ce que l’on raconte. Mieux vaut bien décrire en une phrase plutôt qu’en trois pages ! Une phrase qui sonne bien c’est comme un accord de musique qui émeut, c’est inexplicable objectivement ! Mais avoir des idées en plus c’est bien !!!

    Il a été projectionniste et, plus que les images elles-mêmes, c’est le montage, le rythme du cinéma qui l’a peut-être influencé. Il faut trouver le bon rythme, savoir où s’arrêter, où reprendre.

    Il avait eu le prix « Polar dans la ville » en 2004 pour « La part des chiens » . Cette année il était l’invité d’honneur mais n’a pas eu le prix avec « Garden of love » qui a par ailleurs été couvert de prix ! Dans le public on lui a demandé pourquoi il avait conservé une structure aussi complexe dans ce roman, au risque de perdre un peu le lecteur dans ce labyrinthe, et même de la décourager. Pour lui ça ne pouvait pas être autrement, ça va avec l’intrigue !

    Voilà le compte-rendu rapide d’une journée intéressante ; Qui a dit que c’était sympa d’être bibliothécaire ? Bah oui, c’est sympa ! (surtout quand c’est pas moi qui organise, c’est reposant !)

  • Mon frère est parti ce matin . - Marcus Malte (Zulma, 2003)

    b23b7c46c3604827f5b4bfb465aa7f5a.jpgJe vais bientôt assister à une journée sur le "polar noir français contemporain" avec comme invité Marcus Malte, aussi je vais essayer de lire quelques livres de lui. Voici le premier.

    Le héros est un personnage qui, un jour, décide de s'enfermer chez lui et de ne plus en sortir. Il habite une maison dans un petit village. Il demande à un voisin de lui apporter chaque jour à manger et le journal local dans lequel il découpe les faits divers et les colle sur les murs. Tout le village s'étonne mais il tient bon. Jusqu'au jour où un journal national fait un article sur cet "ermite" et où il devient le porte-parole des "anti-socité de consommation" et aussi le point de mire des curieux. Les visiteurs défilent devant sa maison, le village devient célèbre...

    Ce petit roman, presque une nouvelle, est à mon avis une fable sur la vie et le sens qu'on lui donne. A chacun son sens ou à chacun son absurdité. Ou comment on peut donner une image de la société actuelle à travers une petite histoire comme celle-ci. Sûr que je vais en lire d'autres, des livres de Marcus Malte, il fait partie de la famille que j'aime, celle des Pouy, Daeninckx et Cie !