Au Boyard, café bien parisien, les conversations animées s'arrêtent quand le chien du patron entre avec un doigt dans sa gueule. Un vrai doigt appartenant à une femme car il a un ongle verni en rouge. Le commissaire Pauquet, qui est surnommé "In the pocket", est chargé de l'enquête. Les témoins ne manquent pas et chacun a son avis sur la question, mais beaucoup pensent que ce doigt appartient à une dame du quartier qui a (mystérieusement) disparu. Aurait-elle rejoint son fils en Amérique du Sud ? Et toutes ces histoires qui se sont passées dans le quartier et dans ce café à la Libération, ces règlements de compte, auraient-ils à voir avec ce doigt coupé ? En fouillant dans le passé des uns et des autres, le commissaire Pauquet se rend compte que chacun a quelque chose à se reprocher...
L'auteur s'en donne à coeur joie pour restituer une atmosphère parisienne grâce aux dialogues savoureux. Membre de l'Oulipo, il aime construire et déconstruire, jouer avec les mots, surprendre le lecteur.... Parfois un peu trop car le lecteur se perd un peu dans cette désorganisation organisée et j'avoue avoir manqué de clés pour saisir toutes les allusions...
La critique de Rayon polar
François Caradec était notamment le biographe d’Alphonse Allais, de Lautréamont et de Raymond Roussel. Membre de l’Oulipo et du Collège de Pataphysique, il a récemment publié chez Fayard le Dictionnaire des Gestes et Le Café concert. Il est décédé le 13 novembre 2008.




Je n'ai pas pu attendre qu'il arrive à la bibliothèque et je suis allée l'acheter dès sa parution (et oui, même quand on est bibliothécaire, on achète des livres..).
Voilà un auteur que je suis depuis le début et ses romans ont toujours été de bonnes surprises. L'intrigue n'est en général qu'un prétexte pour montrer la formidable évolution de la Chine à la fin des années 1990 et l'auteur réussit à bien nous accrocher avec son sympathique héros, l'inspecteur Chen, amateur de littérature et poète à ses heures.
Quand je ne sais pas quoi lire, qu'aucun livre ne trouve grâce à mes yeux, j'ai un remède infaillible : prendre un roman de Jean-Bernard Pouy ! Il a le don de m'accrocher dès les premières lignes ! Ce roman ne fait pas exception.
J'attends toujours avec impatience les nouveaux romans de Connelly. C'est un des seuls auteurs étrangers de polars que je continue à lire depuis le début et qui ne me déçoive jamais. Bien sûr il y a des livres plus ou moins réussis, mais globalement j'aime beaucoup ce que fait Connelly, notamment la série des Harry Bosch.
Après les ouvrages d'Annie Ernaux et de Simone Weil, j'avais envie de lire quelque chose de léger, ce livre est vraiment arrivé à point !