Un groupe de militants libertaires décide de faire cette année son "université d'été" dans un camp naturiste en bord de mer. L'installation est un peu laborieuse car aucun d'entre eux n'a jamais fait de naturisme, on enlève vraiment tout, on regarde, on regarde pas... Puis peu à peu ça devient naturel (c'est le cas de le dire). Et commencent leurs réflexions sur la ligne de conduite de leur mouvement, leurs projets, leurs désaccords,... Mais le directeur du camp, un ami, leur apprend qu'il a été cambriolé et qu'une vieille dame qui faisait le ménage chez lui a été tuée. Nos libertaires n'aiment pas trop s'occuper de justice, surtout quand il faut collaborer avec les flics, mais ils n'aiment pas trop non plus qu'on tue des vieilles dames, donc ils vont un peu les aider. Mais une fois qu'ils ont trouvé le coupable, ils sont encore plus embêtés, ils ne vont quand même pas le livrer à la police.....
Pouy n'a pas son pareil pour vous faire entrer dans une histoire ! On est dans le camp avec toute cette bande, on se régale à les écouter discutailler des heures sur des détails, essayer de faire correspondre leurs idées et leur vie, faire quelques petits écarts pas bien graves ! Et surtout on profite de l'humour de l'auteur, toujours fin, jamais méchant, et de son talent pour croquer des personnages plus vrais que nature. De toutes façons dans Pouy j'aime tout :-)




Quand je ne sais pas quoi lire, qu'aucun livre ne trouve grâce à mes yeux, j'ai un remède infaillible : prendre un roman de Jean-Bernard Pouy ! Il a le don de m'accrocher dès les premières lignes ! Ce roman ne fait pas exception.
Et un petit Pouy entre deux romans israéliens !
Dans un dîner mondain, Adrien, "nez" chez un parfumeur, essaie d’être à la hauteur de la discussion ambiante (que des universitaires et des sociologues ! ) et se targue d’être spécialiste en roman policier. Un des chercheurs lui propose illico, moyennant finances, de faire ce qui n’a encore jamais été fait dans le polar : enquêter sur rien, comme çà, au hasard. Adrien se transforme donc en détective amateur et rend chaque semaine sa copie d’enquêteur…. du "rien"… Ou plutôt du "tout", car si on cherche des mystères dans la vie quotidienne, on en trouve, et pas forcément des plus avouables !