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pouy jean-bernard

  • Nus . - Jean-Bernard Pouy (Fayard noir, 2007)

    nus.jpgUn groupe de militants libertaires décide de faire cette année son "université d'été" dans un camp naturiste en bord de mer. L'installation est un peu laborieuse car aucun d'entre eux n'a jamais fait de naturisme, on enlève vraiment tout, on regarde, on regarde pas... Puis peu à peu ça devient naturel (c'est le cas de le dire). Et commencent leurs réflexions sur la ligne de conduite de leur mouvement, leurs projets, leurs désaccords,... Mais le directeur du camp, un ami, leur apprend qu'il a été cambriolé et qu'une vieille dame qui faisait le ménage chez lui a été tuée. Nos libertaires n'aiment pas trop s'occuper de justice, surtout quand il faut collaborer avec les flics, mais ils n'aiment pas trop non plus qu'on tue des vieilles dames, donc ils vont un peu les aider. Mais une fois qu'ils ont trouvé le coupable, ils sont encore plus embêtés, ils ne vont quand même pas le livrer à la police.....

    Pouy n'a pas son pareil pour vous faire entrer dans une histoire ! On est dans le camp avec toute cette bande, on se régale à les écouter discutailler des heures sur des détails, essayer de faire correspondre leurs idées et leur vie, faire quelques petits écarts pas bien graves ! Et surtout on profite de l'humour de l'auteur, toujours fin, jamais méchant, et de son talent pour croquer des personnages plus vrais que nature. De toutes façons dans Pouy j'aime tout :-)

  • Calibre 16 mm. - Jean-Bernard Pouy (Editions in8, coll Polaroid, 2013)

    pouy.jpg"Une gueule de notaire, va décrire, tiens, bon courage. Généralement ça sent le moisi". Vincent, prof retraité, est convoqué chez le notaire car une certaine Maatilda Rosken l'a choisi comme légataire. En effet il se souvient d'elle pendant sa jeunesse étudiante quand il était passionné de cinéma. Elle lui lègue une centaine de boîtes de films 16 mm, d'auteurs d'avant-garde, oubliés aujourd'hui. Il les visionne un par un, ravi de retrouver ses passions d'étudiant. Mais il s'avère qu'un de ces films (lequel ?) a de l'imortance pour quelqu'un car il il est menacé, puis gravement blessé. Qui peut vouloir récupérer un de ces vieux films ?

    C'est toujours un plaisir de retrouver le style de Pouy, plein d'humour, d'esprit et aussi de franche rigolade et les clins d'oeil au cinéma d'avant-garde des années 60 ou 70 sont irrésistibles !

  • La clé des mensonges. - Jean-Bernard Pouy (Folio Policier, 2009)

    la cle des mensonges.gifZapala est un gendarme bientôt à la retraite. Pour son dernier transfert, on lui demande d'accompagner une jeune fille en train à Bordeaux. De quoi est-elle accusée ? Il n'en sait rien et s'en moque, mais il est bien obligé de se poser des questions quand il se rend compte qu'ils ont été suivis dans le train par des individus qui n'hésitent pas à tirer sur eux... Commence alors une cavale qui va les emmener en Charente et en direction de la Gironde. La clé de l'affaire est ... une clé, une petite clé que l'on peut même avaler, puis récupérer. Il ne sait pas ce qu'elle ouvre mais elle l'obligera à se replonger dans une affaire politico-financière obscure et à retrouver des sensations fortes qu'il pensait avoir oubliées.

    Ce livre a été publié il y a une vingtaine d'années en Série noire et déjà on reconnait ce qui fera la patte de Pouy : un personnage désabusé persuadé d'avoir raté sa vie et qui n'a rien à perdre. Une histoire très noire et qui, on le sait, ne s'éclaircira pas. Et une folle cavale qui va les conduire vers une fin inexorable... Pas le meilleur Pouy, il fera mieux plus tard, mais une lecture efficace et oppressante pour amateur de polars noirs !

     Comme moi  Yv l'a lu d'une traite

  • Cinq bières, deux rhums. - Jean-bernard Pouy (Baleine, Le Poulpe, 2009)

    cinq bieres deux rhums.jpgJean-Bernard Pouy publie un Poulpe, quinze ans après La petite écuyère a cafté, alors bien sûr je me précipite !

    Notre ami Gabriel, Le Poulpe, traîne son ennui dans son café préféré, aussi Gérard, le patron, l'envoie en Belgique pour trouver quelques bonnes bières locales. Mais une fois là-bas, Gabriel se trouve confronté à deux morts avec des mises en scène très "couleur locale". Le premier était dans le tas de ferraille qu'une grue devait transporter d'une péniche vers une usine sidérurgique. L'autre était carrément coincé dans une écluse et est apparu au passage d'une péniche. Comme on peut le voir, les péniches et toute la mythologie qui les entoure sont très présentes dans cette partie de la Belgique limitrophe de la frontière française, une région ravagée par la crise économique et qui ne survit que par les quelques usines locales encore en activité. Qui a-t-il de commun entre ces deux morts, un jeune éducateur baba cool et un étudiant japonais ? Mais Le Poulpe est là et rend sa justice quand il trouve que l'officielle n'est pas assez diligente !

    Pouy est toujours très bon quand il met l'accent sur les laissées pour compte de la société. Ici le décor lui-même fait partie intégrante du récit et entre petite ville fantômatique et berges peuplées de péniches pleines de sable et de ferraille, l'atmosphère est bien sombre. Le Poulpe garde son humour et nous propose ses réflexions désabusées sur la vie, sur les péniches aussi qui ne sont plus ce qu'elles étaient, et où les tableaux de bord ultra-modernes ont remplacé celles de L'Homme du Picardie ! J'ai passé un bon moment de lecture mais je suis une inconditionnelle de Pouy...

    J.M. Laharrère est aussi content que moi de retrouver Pouy et son Poulpe

  • La récup . - Jean-Bernard Pouy (Fayard noir, 2008)

     

    9782213637778.gifAntoine, serrurier "rangé des voitures" depuis quelque temps, accepte une dernière fois de fracturer une serrure pour s'acheter le tour de façonnage qui lui permettra de travailler honnêtement. Mais si l'opération se passe bien, en revanche non seulement ses commanditaires ne le paient pas, mais en plus ils le laissent pour mort sur le quai d'une gare ! Passé la première déprime, il fait tout ce qu'il peut pour les retrouver, mais ce qu'il découvre est beaucoup trop gros pour lui. A partir du château cambriolé, il remonte la piste de la Mafia russe et des collusions avec le pouvoir politique. Réussira-t-il seul à se faire payer ou au moins à sauver sa peau ?

    Comme d'habitude Pouy est un excellent raconteur d'histoires et il nous embarque dans ce récit avec tout l'humour dont il sait faire preuve. L'intrigue égratigne au passage la politique et l'économie, en ce moment ça ne peut pas faire de mal ! Et avec ce héros sympathique, on ne peut pas lâcher le livre avant la fin et comme on a le sourire au lèvres presque tout le temps (j'adore l'humour de Pouy...), on passe un bon moment !

    L'avis de Jean-Marc Laharrère et de Jeanjean

     

  • Train perdu, wagon mort . - Jean-Bernard Pouy (La Vie du Rail / Points Seuil, 2003/2008)

    7d7f880ef014ee61ccfedbafdf3fe65e.jpgQuand je ne sais pas quoi lire, qu'aucun livre ne trouve grâce à mes yeux, j'ai un remède infaillible : prendre un roman de Jean-Bernard Pouy ! Il a le don de m'accrocher dès les premières lignes ! Ce roman ne fait pas exception.

     

    Nous sommes dans un train de nuit en Europe centrale. Le narrateur est un enseignant qui doit faire une conférence dans la capitale. Il connait le trajet, il est confiant. Et soudain, en pleine nuit, le train s'arrête. Rien d'inquiétant jusque là sinon que tout à coup les voyageurs se rendent compte que c'est leur wagon qui est arrêté, seul au milieu de nulle part ! Et heure après heure l'inquiétude monte car aucun secours ne vient. Les pique-niques des uns des autres s'amenuisent. La panique commence à gagner les voyageurs. Vaut-il mieux rester là et attendre, ou essayer de partir à pied.....

     

    J'ai tout de suite été prise par cette ambiance de fin du monde que Pouy décrit très bien, sans pathos, juste avec les mots qu'il faut pour saisir les réactions des uns et des autres. Pas d'exagérations non plus, mais l'inquiétude qui se propage chez ces voyageurs qui se rapprochent soudain (pas mal la jolie rousse dans le compartiment du narrateur...). Pas la peine d'en faire un film, on se le passe devant nos yeux le film...Pouy fait monter le suspense et nous oblige à lire ce roman noir d'une traite.....

  • La pêche aux anges . - Jean-Bernard Pouy (Série noir Gallimard, 1999)

    e95115d4cf3f890d5d0db6f69317c015.jpgEt un petit Pouy entre deux romans israéliens !

    Celui-ci se passe à Marseille. Le héros, extrêmement attachant comme d'habitude chez Pouy, est un gitan sorti depuis peu de prison et qui doit se tenir à carreau ! Ca tombe mal car il rencontre de façon fortuite une jeune femme dont le fils a disparu depuis plusieurs mois. Elle soupçonne un trafic d'enfants, et notre héros ne peut pas faire moins que l'aider. Mais là il va aller au-devant des embrouilles !

    Pas vraiment gai comme d'hab, ce roman nous entraîne dans les bas-fonds des trafics et même s'il ne finit pas mal, il n'y a pas non plus de happy end !!!!

    PS : je suis une inconditionnelle de Pouy, donc bien sûr j'ai beaucoup aimé ;-)

  • Le petit bluff de l'alcootest. - Jean-Bernard Pouy (La Branche, 2006)

    medium_9782353060047.gifVoilà un petit polar comme je les aime, il faut dire que je suis une inconditionnelle de JB Pouy !

    Dans un petit village de la Bretagne profonde, un petit vieux est arrêté pour ivresse. Jusque là rien d'exceptionnel, sauf que celui-ci affirme que ce sont les "infernaux" qui l'ont obligé, en pleine nuit, à boire cet alcool ! Armand, le correspondant local de Ouest France et amateur de rock-années-60 à ses heures, trouve ça louche mais pas impossible. Est-ce que ce ne serait pas un coup des "gothiques" qui pratiqueraient des messes noires dans la campagne ? Il mène l'enquête, d'autant plus qu'au même moment l'évêque de Rennes disparaît et que sa voiture est retrouvée à proximité !

    Pouy s'en donne à coeur joie dans cette atmosphère bretonno-rocko-anti-cléricale ! Comme d'habitude, son humour et ses jeux de mots m'ont fait sourire et m'ont mise de bonne humeur pour la soirée (et même pour la journée d'aujourd'hui quand j'y repense !) :-)))

  • Le rouge et le vert. - Jean-Bernard Pouy (Gallimard, Série noire, 2005)

    Dans un dîner mondain, Adrien, "nez" chez un parfumeur, essaie d’être à la hauteur de la discussion ambiante (que des universitaires et des sociologues ! ) et se targue d’être spécialiste en roman policier. Un des chercheurs lui propose illico, moyennant finances, de faire ce qui n’a encore jamais été fait dans le polar : enquêter sur rien, comme çà, au hasard. Adrien se transforme donc en détective amateur et rend chaque semaine sa copie d’enquêteur…. du "rien"… Ou plutôt du "tout", car si on cherche des mystères dans la vie quotidienne, on en trouve, et pas forcément des plus avouables !


    Autant dire que ce roman n’a de policier que la collection et que Pouy nous régale, comme d’habitude, avec ses descriptions ironiques du quotidien et ses réflexions désabusées sur le temps qui passe.