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Roman étranger - Page 6

  • La route . - Cormac McCarthy (L'Olivier, 2008)

    720e0f527b5182948bf7e8055bc61795.jpgJ'aime entrer dans les romans de McCarthy comme j'aime entrer dans ceux de Mingarelli. Dans les deux cas, on se trouve plongé dans un univers sans référence historique ni géographique, où les personnages évoluent comme mus par un destin implacable. Dans ce roman c'est encore plus vrai que dans les précédents.


    Sur une route, on ne sait pas où, on ne sait pas quand, un père et son enfant marchent. Autour d'eux un paysage post-apocalyptique où aucune vie n'apparait. Les villages ont été pillés. Une fine couche de cendre recouvre tout. Que faire sinon marcher, marcher , aller vers un Sud où on trouvera la mer. La nourriture : quelques restes trouvés dans les maisons pillées. Le sommeil et le froid : à l'abri d'un rocher ou d'un arbre. Le danger : quelques rares groupes de pillards qu'il faut à tout prix éviter. Le trésor : cet enfant qui est miraculeusement en vie et que le père essaie de réconforter malgré la situation.


    On entre ou pas dans ce genre de récit, mais quand on y entre, c'est vraiment magnifique. On sait que l'écriture de McCarthy est toujours très sobre et les descriptions  comme les dialogues sont réduits au minimum. Pourtant au bout de quelques pages on s'attache d'une manière incroyable à l'errance de ces deux personnages dignes de Beckett et de "En attendant Godot". L'amour, la mort, la survie, tout est dit là sur l'essentiel de ce qui fait l'essence de la vie. Sans jamais lasser le lecteur, McCarthy nous nous emmène sur cette route sans fin où, pourtant, la vie de ces deux personnages est ce qu'il y a de plus important au monde.


    L'avis tout aussi enthousiaste de Essel, de Philippe, de Bellesahi et de  Fluctuat

     

  • Battement d'ailes . - Milena Agus (Liana Levi, 2008)

    68069afac84acf11b4511a33e66073f8.gifDans un lieu retiré de Sardaigne, au bord de la mer, Madame vit dans une grande maison reconvertie en chambre d'hôtes. Elle est seule, avec ses robes faites de tissus récupérée, toujours entre deux amants provisoires, et refusant de vendre aux promoteurs. Ses voisins, un grand-père original, une adolescente amie, un jeune homme trompettiste partie à Paris...

    Comme dans "Mal de pierres", l'auteur nous présente un très beau personnage de femme qui va à l'encontre de ce que la société attend. Les autres personnages sont bien décrits et attachants. La nature environnante, très sauvage, forme un cadre parfait pour cette histoire un peu fantasque, où la passion et  la fantaisie se heurtent au conformisme de la société.

    Est-ce la narration, faite par l'adolescente, qui m'a gênée ? Cette histoire est racontée par cette jeune fille elle aussi un peu en dehors des normes (des souffles de vent ou battements d'ailes lui rappellent son père mort) et il n'est pas plausible, à mon avis, qu'elle puisse raconter tout ce qu'elle raconte (désolée pour les répétitions..). Ou alors il faut voir cette histoire comme un récit complètement imaginé par cette adolescente, et là ça change tout ! Ce serait la vie quotidienne de ce coin de Sardaigne décrite par une jeune fille à l'imagination exacerbée et qui verrait le monde à travers ses fantasmes ?

    A noter que j'avais été parmi les enthousiastes de "Mal de pierres" !

    L'avis beaucoup plus positif de Papillon

  • Emilia et le sel de la terre . - Yossi Sucary (Actes Sud, 2006)

    489f55c93ff7b005339290e9743b3347.jpgDans ce roman on trouve un des principaux drames d'Israël que nous connaissons très mal (enfin... moi en tout cas), c'est la difficile cohabitation (et c'est un euphémisme) entre juifs séfarades et juifs ashkenazes. Je savais qu'ils avaient forcément une histoire différente, mais nous sommes plusieurs à avoir lu des romans israéliens où cet antagonisme est violent.

    Ce récit est autobiographique (le sous-titre est : une confession). Le narrateur a une grand-mère, Emilia, qui est séfarade est fière de l'être. Elle refuse obstinément de souscrire au mode de vie ashkenaze et est révoltée que les séfarades soient vus comme des incultes à la peau sombre. Son petit-fils est tiraillé entre la fidélité à cette grand-mère et son désir de s'intégrer dans la vie israélienne moderne. Mais il doit admettre que, malgré ses brillants résultats scolaires, il n'est pas accepté comme officier et doit rejoindre, à l'armée, les autres séfarades dans les travaux subalternes. Même l'étude de la philosophies, plus tard, ne sera pas suffisante pour l'aider à résoudre ce conflit.

    Ecrit dans un style pas toujours facile (n'oublions pas que l'auteur est philosophe..), ce récit vaut surtout pour ce témoignage qui est tout à fait actuel. Il rend d'ailleurs encore plus pessimiste sur l'avenir d'Israël qui doit en même temps résoudre ses conflits intérieurs (n'oublions pas les Arabes israéliens, voir le billet de Laurent) et extérieurs.

  • A coups redoublés . - Kenneth Cook (Autrement, 2008)

    9af2e459bad654a6cf6acf1cda1646f9.gifTroisième roman de Kenneth Cook, auteur australien, "A coups redoublés" se lit d'une traite, presque comme un thriller !

    C'est un procès qui ouvre le livre. La question est de savoir s'il y a eu mort d'un être humain, si l'accusé a causé la mort de la victime, si ce meurtre a été perpétré avec indifférence ou intention de tuer, et si cet acte a été perpétré alors que l'accusé tentait alors de commettre des faits passibles de la peine de mort ! Le roman sera construit avec une alternance de passages de procès et de flash-backs sur les faits. Le cadre : un hôtel-restaurant au fin fond de l'Australie profonde où les jeunes du coin viennent ingurgiter autant d'alcool qu'il le peuvent, chaque week-end. Les personnages : le gérant, une espèce de grande brute qui essaie de vendre le maximum d'alcool et adore son chat. Un "assommeur de boeufs" à l'abattoir, autre grande brute. Un jeune homme un peu efféminé qui a bien du mal à séduire une fille. Et les comparses, autres grands buveurs.... Tout ce petit monde se retrouve régulièrement pour des beuveries qui se tranforment en bagarre, mais cette fois cela ira plus loin..

    L'astuce de l'auteur est d'avoir réussi jusqu'à la dernière page (je dis bien la dernière page) à nous cacher qui sera la victime, puisque victime il y a, on le sait ! Et la chute est vraiment une des meilleures que j'ai lues ! La vision de la société australienne rurale est toujours aussi noire et sans concessions que dans "Cinq matins de trop" et "Par-dessus bord", en tout cas en dehors des villes. L'alcool est souvent le seul échappatoire au vide et à l'ennui. Le style, direct et sans fioritures, est presque "documentaire" et donne une impression de proximité avec l'histoire.

    L'auteur, mort en 1987 à 57 ans, a, semble-t-il, écrit une vingtaine de romans, ce qui nous promet encore de belles lectures ! Il a été journaliste, grand reporter, producteur de documentaires, puis scénariste et dramaturge, avant d'être écrivain.

    Une citation de Télérama à propos d'un de ses précédents livres : "Pas d'autre choix que de lire en apnée" !!

     

  • Vie et mort en quatre rimes . - Amos Oz (Gallimard, 2008)

    095651cc066d9caedf891c02d2984b6b.gifQuelque part en Israël, un écrivain célèbre doit assister à une soirée organisée en son honneur dans un quelconque centre culturel. Il sait d'avance que l'on va présenter ses oeuvres, faire des lectures de ses textes et qu'il va devoir répondre aux questions de ses lecteurs. Toujours les mêmes questions : pourquoi écrivez-vous, comment vivez-vous votre célébrité, comment trouvez-vous l'inspiration. Pour retarder au maximum l'arrivée à cette soirée (à laquelle d'ailleurs il arrivera en retard..), il va boire un verre dans un café et commence à reluquer  regarder la serveuse et à lui imaginer un nom, une vie, une histoire d'amour à tiroirs... Une fois dans la salle, là aussi, puisqu'il s'ennuie quand même un peu, il regarde de près les spectateurs et, là aussi, leur recrée une existence. Et la jeune femme à la natte, celle qui lit ses textes, il va la raccompagner en sortant, mais que va-il se passer entre eux ? Soit il ne se passe rien car il ne lui propose rien, soit il ne se passe rien parce qu'elle refuse, soit il lui propose et elle accepte, soit. ..... Bref tout est à la fois réel et imaginaire, l'écrivain qu'il est ne pouvant s'empêcher de rêver sa vie autant que la vivre !


    Si l'histoire m'a amusée au début, je dois dire qu'elle m'a lassée au bout d'un moment car on comprend vite leb19b88c90277758715b4a0b81d3f3f15.jpg procédé. J'ai regardé les critiques professionnelles qui sont dithyrambiques mais je me demande si ce n'est pas l'écrivain, le vrai, Amos Oz, qui est célébré ainsi. Si l'on parle d'Oz, alors moi aussi je tombe à genoux tellement j'ai été emportée par le superbe "Une histoire d'amour et de ténèbres". Si on parle de ce livre, je trouve qu'il est moyen et même un peu facile !


    Amos Oz sera présent au Salon du Livre avec de nombreux auteurs que j'ai chroniqués sur ce blog. Je serai contente de les voir, mais en même temps, au Salon, on ne peut guère leur parler sinon pour leur dire rapidement combien on les admire.... un peu frustrant... Quoi, qui a dit que j'aimerais être à la place de la jeune femme à la natte ? ;-))))

  • A la fleur de l'âge . - S.J. Agnon (Gallimard, 2003)

    69ac17039cdc91397e50e8ac952d496d.gifAgnon est le principal auteur de langue hébraïque d'avant Israël qui soit un peu connu en France. Il a servi de modèle à tous les autres écrivains, a eu un billet de banque à son effigie, le prix Nobel de littérature en 1966, et sa rue était barrée avec la mention "Silence, écrivain au travail !"

    Dans ce roman, une jeune fille voit sa mère brûler des lettres peu avant sa mort. Elle n'aura de cesse de comprendre le destin de sa mère, sa tristesse, les réactions parfois étranges de son père. Un jour la meilleure amie de sa mère lui parle de l'histoire d'amour de jeunesse entre sa mère et Mazal, intellectuel viennois. Comme Mazal est professeur dans son école, elle fera tout pour le rencontrer elle aussi...

    Ce joli petit roman nous plonge dans un monde fortement imprégné de tradition judaïque. Il a certes un petit air suranné mais l'écriture est agréable et ma foi une belle histoire d'amour est toujours agréable à lire. Dans leurs autobiographies, Amos Oz et Appelfeld parlent tous deux beaucoup d'Agnon, donc je voulais quand même lire quelque chose de lui !

  • La moustache du pape . - David Shahar (Gallimard, Folio, 2007)

    60d415b6fea12e0d2c1e67631c41e614.gifComme d'habitude, quand je découvre un auteur j'ai envie de lire un autre livre de lui. Après le roman plutôt pour la jeunesse Riki, un enfant à Jérusalem, je suis tombée sur ce petit poche à deux euros avec trois nouvelles de Shahar traduites de l'hébreu.

    Ces trois nouvelles sont très différentes les unes des autres mais toutes trois très réjouissantes. Dans Riki l'auteur donnait un ton léger à des événements dramatiques, et ici il raconte toujours avec humour ces histoires pas forcément drôles au départ.

    Dans La moustache du pape, le héros est un homme en pleine force de l'âge, sûr de lui et de sa (prétendue) séduction. Et il a bien sûr une splendide moustache. Mais cette fois il est tombé fou amoureux..... d'une jeune religieuse qui vient d'arriver à Jerusalem. Je n'en dis pas plus sur la moustache....

    Dans La demande en mariage, le héros revient des Etats-Unis après une vingtaine d'années passées là-bas. Mais à son retour à Jerusalem, sa mère (très "mère juive") le traite comme d'il était encore un enfant, proteste car il lui ramène des cadeaux, ne veut pas qu'il parle à sa tante, essaie de le marier.... Bref il a bien du mal à lui obéir sans toutefois faire ce qu'elle veut ! Et un providentiel et très drôle saignement de nez mettra un terme à la fameuse demande en mariage !

    La troisième nouvelle, La nécromancienne, m'a moins plu donc je vous laisse lire l'avis de Nanne qui en parle très bien et détaille beaucoup plus les intrigues.

  • Vie amoureuse et Mari et femme . - Zeruya Shalev (Gallimard, 2000 et 2002)

     J'avais lu ces deux romans à leur parution et j'avais été emballée par le style extrêment fort qui rendait l'histoire et les émotions de cette femme vraiment palpables. Ces deux billets étaient sur mon ancien site mais je les republie ici à l'occasion de la mise en valeur de la littérature israélienne. Je ne sais pas pourquoi mais je pense qu'ils plairaient à Moustafette et à Papillon  ;-) et à beaucoup d'autres bien sûr...



    947723e44b718006a3067a694233a752.gifVie amoureuse 

    Le jour où elle rencontre Arieh, ami d'enfance de son père, Ya'ara sait que rien ne sera plus comme avant. Elle est irrésistiblement attirée par cet homme et prête à faire toutes les folies pour le voir. Sa famille, sa thèse, l'université, son mari, tout doit se soumettre à son désir. A n'importe quelle heure, elle est là pour lui, essayant de comprendre ce qui la lie à cet homme. Il était l'ami de son père, mais quels liens le liaient à sa mère ? Est-ce qu'elle n'essaie pas de revivre quelque chose dans cette passion désordonnée, de venger quelqu'un ?

    Sans le style extraordinaire de Zeruya Shalev, ce roman ne serait qu'un roman de plus sur la passion amoureuse et le désir. Mais l'auteur réussit à nous faire entrer dans le déroulement même des pensées de son héroïne. Une ponctuation minimale permet de suivre le flux de sa conscience et d'être au plus près d'un récit qui s'apparente au surgissement de l'inconscient dans l'analyse.

    Ce premier roman de Zeruya Shalev, éditrice à Jerusalem, a fait scandale en Israël. Pour moi, il s'apparente au "Livre brisé" de Serge Doubrovsky, très fort lui aussi, sur des thèmes et avec un style similaires.

     

     

    f71c386300dcb470974cd86a23b277b4.gifMari et femme

    Naama et son mari Oudi se connaissent depuis l'adolescence, sont mariés et ont une fille de dix ans. Ils mènent une vie de couple ordinaire, plutôt fusionnelle quand même, jusqu'au jour où Oudi se réveille avec les jambes paralysés. Les médecins ne décèlent aucune cause physique, c'est, selon eux, un symptôme de "conversion". D'ailleurs ce symptôme se déplace, se portant sur les yeux, puis le corps tout entier. Peu à peu Naama est obligée de prendre conscience que le fonctionnement de leur couple est peut-être à modifier. Elle doit aussi admettre que tout n'est pas de la faute d'Oudi. Elle aussi, avec son habitude de tout prendre à sa charge, de colmater tous les problèmes, de chercher à être parfaite, doit admettre que la "fusion amoureuse" recherchée a abouti au résultat contraire.

    Dans ce roman, encore plus réussi que le précédent "Vie amoureuse", Zeruya Shalev a réussi à mettre à nu le déroulement de la pensée d'une femme. Par un style délibérément libéré de la ponctuation classique, elle permet de suivre les méandres de la pensée de Naama, torturée par la culpabilité, mais en même temps sûre de sa bonne conscience de mère, d'épouse et de fille. Il lui faudra faire un travail énorme sur elle-même pour réussir, peut-être pas à sauver son couple, mais au moins à vivre en harmonie avec elle-même.

     

  • Une histoire d'amour et de ténèbres . - Amos Oz (Gallimard, 2004)

    3e06cd508363fc5c0707ac5d865206e6.gifAutre grande figure de la littérature israélienne (avec Appelfeld), Amos Oz. Je n'avais rien lu de lui et j'ai choisi de le découvrir par son autobiographie, imposant livre de presque 600 pages.


    Sortant de plusieurs livres d'Appelfeld, j'ai d'abord été déstabilisée par le style, beaucoup moins lyrique et beaucoup plus "bavard" si je puis dire. Mais très vite on est emporté par la puissance de cette évocation qui nous mène de la vie de ses grand-parents au 19è siècle en Europe de l'Est jusqu'à la création d'Israël et même jusqu'à quelques incursions de nos jours.


    Les parents de l'auteur ont tous les deux été élevés dans des familles juives non pratiquantes et ont de solides racines intellectuelles et littéraires. Le père parle une quinzaine de langue et ce n'est qu'à cause d'un concours de circonstances qu'il n'a pas été nommé professeur à l'Université mais est resté bibliothécaire à la Bibliothèque nationale de Jérusalem. Sa mère a une culture très russe et française et donne des cours particuliers. Elevés en Europea6638b59e5f55f85d6b0e328288c7b95.jpg de l'Est , ils rejoignent Israel en 1919 pour l'un et dans les années 30 pour l'autre. Leur minuscule appartement en sous-sol, à Jerusalem, est tapissé de livres et chez eux littérature et tolérance vont ensemble. Bien sûr une telle "saga" ne va pas sans des portraits étonnants, des anecdotes émouvantes et des circonstances tragiques. On est littéralement emporté par l'itinéraire de cet auteur dont la vie personnelle se mêle à l'histoire mondiale.


    Pourtant, au milieur du livre, une brèche apparaît : il nous annonce que sa mère s'est suicidée à 38 ans alors qu'il avait onze ans (il est né en 1939). Et soudain ce livre nous apparait comme une quête désespérée de comprendre. Pourquoi ce suicide, pourquoi cet abandon, pourquoi son père ne lui en parle-t-il jamais, même quand Amos Oz partira à quinze ans dans un kibboutz (il y restera quarante ans) ? Le livre, sous un aspect très agréable à lire et dans un style très enlevé, est une tentative de mieux connaître cette mère, son histoire et son entourage, et peut-être les raisons de sa mort !


    L'avis tout aussi enthousiaste de Pierre Assouline

     

  • La circulaire et autres racontars . - Jorn Riel (Gaïa, 2006)

    Pour le Club de lecture des blogueuses on devait lire "La vierge froide ou autres racontars" de Jorn Riel. Je l'ai lu il y a longtemps et j'ai eu du mal à faire une note un peu intéressante.. Je préfère donc faire partager le coup de coeur que j'avais eu pour ces autres "racontars". De toutes façons, ils sont tous très bien :-)

    medium_9782847200829.2.gifGrande nouvelle dans les stations polaires groenlandaises : une circulaire annonce qu'elles vont fermer ! Difficile à admettre pour les trappeurs qui ont passé une partie de leur vie là-bas ! Que faire ? Se révolter ? Faire comme si on ne savait pas ? Se laisser mourir puisque de toutes façons on est très vieux, malade, et qu'on ne veut pas quitter cet endroit ? Ou trouver une femme dans le coin (ou plusieurs...) et rester là en changeant de métier ? On peut aussi ruser et continuer à chasser le phoque là-bas... dans un bateau, rien ne l'interdit !medium_rech.2.jpeg


    Je suis une inconditionnelle de Jorn Riel donc je ne peux pas dire si ce recueil est meilleur ou non que les autres, ils sont TOUS excellents ! Les "racontars", histoires que l'on qualifierait de "marseillaises" si elles n'étaient pas au Groenland, sont truculentes à souhait et on n'a qu'une envie à la fin de chaque chapitre : partir pour le Grand Nord !