Quelque part en Israël, un écrivain célèbre doit assister à une soirée organisée en son honneur dans un quelconque centre culturel. Il sait d'avance que l'on va présenter ses oeuvres, faire des lectures de ses textes et qu'il va devoir répondre aux questions de ses lecteurs. Toujours les mêmes questions : pourquoi écrivez-vous, comment vivez-vous votre célébrité, comment trouvez-vous l'inspiration. Pour retarder au maximum l'arrivée à cette soirée (à laquelle d'ailleurs il arrivera en retard..), il va boire un verre dans un café et commence à reluquer regarder la serveuse et à lui imaginer un nom, une vie, une histoire d'amour à tiroirs... Une fois dans la salle, là aussi, puisqu'il s'ennuie quand même un peu, il regarde de près les spectateurs et, là aussi, leur recrée une existence. Et la jeune femme à la natte, celle qui lit ses textes, il va la raccompagner en sortant, mais que va-il se passer entre eux ? Soit il ne se passe rien car il ne lui propose rien, soit il ne se passe rien parce qu'elle refuse, soit il lui propose et elle accepte, soit. ..... Bref tout est à la fois réel et imaginaire, l'écrivain qu'il est ne pouvant s'empêcher de rêver sa vie autant que la vivre !
Si l'histoire m'a amusée au début, je dois dire qu'elle m'a lassée au bout d'un moment car on comprend vite le procédé. J'ai regardé les critiques professionnelles qui sont dithyrambiques mais je me demande si ce n'est pas l'écrivain, le vrai, Amos Oz, qui est célébré ainsi. Si l'on parle d'Oz, alors moi aussi je tombe à genoux tellement j'ai été emportée par le superbe "Une histoire d'amour et de ténèbres". Si on parle de ce livre, je trouve qu'il est moyen et même un peu facile !
Amos Oz sera présent au Salon du Livre avec de nombreux auteurs que j'ai chroniqués sur ce blog. Je serai contente de les voir, mais en même temps, au Salon, on ne peut guère leur parler sinon pour leur dire rapidement combien on les admire.... un peu frustrant... Quoi, qui a dit que j'aimerais être à la place de la jeune femme à la natte ? ;-))))
Commentaires
un commentaire que j attendais... je ne suis pas déçu ;-)
@ laurent : bah oui, si des fois Oz passait sur mon blog (on peut toujours rêver...) je ne voudrais pas qu'il reste sur une mauvaise impression ;-)))
Dans sa République des livres : http://passouline.blog.lemonde.fr
P. Assouline donne un écho aux tentatives d'exclusion des écrivains israéliens aux Salons de Paris mais surtout de Turin.
Ce n'est plus de la littérature mais des "idéologues" qui veulent à tout le moins raturer des livres parce qu'écrits d'une main juive.
La conclusion de P. Assouline :
- "Les partisans du boycottage seraient bien inspirés de réfléchir à cet absolu : un roman est par excellence le lieu de la liberté de l’esprit, un écrivain est un individu qui ne représente et n’engage que lui-même, il n’a de comptes à rendre personne. Il n’y a pas à en sortir. C’est valable pour tous les pays. On verra bien si la campagne prend de l’ampleur, comme c’est le cas dans certaines universités britanniques qui refusent depuis quelques années d’inviter et de rencontrer des chercheurs israéliens (mais uniquement eux, curieusement, leur cas de conscience à géométrie variable ne s’étendant pas aux universitaires de pays du Moyen-Orient qui pratiquent la peine de mort pour les drogués et les homosexuels, la lapidation en public des femmes adultères etc). Mais à Paris comme à Turin, on n’imagine pas que les organisateurs du salon du livre infléchiront en quoi que ce soit leur position, et c’est heureux. Car si à la suite de ce type de pressions, les écrivains israéliens devaient être exclus d’une grande manifestation littéraire internationale organisée dans un pays démocratique, rendus ainsi responsables, coupables et comptables des initiatives de leur gouvernement, eux et eux seuls car on n’en voit pas d’autres actuellement avec qui un tel phénomène se produit, alors ce serait à désespérer d’un certain nombre de principes et de valeurs qui dépassent de loin le seul enjeu de cette controverse."
@ JEA : merci pour le lien vers l'article d'Assouline
Je t'aime bien mais... je t'ai taguée ! désolée ! :-)
http://www.tamaculture.com/index.php/2008/02/08/ca-ne-fait-rien-x6/
rhoooooooo je te voyais pas en midinette!!!! ;o)
donc pas essentiel si je comprends bien???
@ lamousme : tu ne trouves pas qu'il a un sacré charme sur cete photo ????
Pas essentiel mais pas mauvais non plus, et vu les critiques, il risque d'être demandé par beaucoup de clients !
@ tamara : merci d'avoir pensé à moi, mais tu sais je sors mon joker pour ce genre de jeu. En revanche je suis intarissable quand c'est autour du livre et de la lecture ;-)
Bonjour,
Je laisse un commentaire qui n'a rien à voir avec la littérature. Un jeu circule actuellement sur les blogs et je me suis permise de te taguer pour que tu y participes. En espérant que cela ne te déranges pas...
Bon dimanche !
@naina : merci d'avoir pensé à moi mais, comme je l'ai dit à tamara, je sors mon joker pour ce genre de jeu. En revanche je suis intarissable quand c'est autour du livre et de la lecture ;-)
Bonjour Cathe,
Merci d'être passée voir mon blog. Effectivement, nous partageons le même avis, à la différence que moi, je n'ai encore jamais rien lu d'autre de lui !!!
Je compte aller au Salon du Livre, mais du coup, je ne pense pas aller me faire dédicacer un roman auprès de lui, à moins d'avoir le temps (PAL conséquente !) de lire autre chose de lui qui remporte mon adhésion.
Essel
@ Essel : alors lis d'urgence "Une histoire d'amour et de ténèbres" !!!!!
J'aime beaucoup cet auteur israélien, peu connu en France pendant très longtemps. Je ne connaissais pas son dernier roman, mais j'apprécie beaucoup son style d'écriture en général et les thèmes sur lesquels il écrit.
J'ai emprunté aujourd'hui même une histoire d'amour et de ténèbres que j'avais noté suite à ton article.
@ nanne : pour moi aussi c'est une belle découverte
@ sylire : plonge toi dedans :-)))