Kobi, jeune homme timide, cherche à avouer son amour à la bibliothécaire du village. Gili, médecin, attend son neveu qui doit arriver par le car, il n'est pas là mais n'est-ce pas son manteau à l'intérieur. Beni, le maire, ne comprend pas pourquoi sa femme est partie en laissant un mot :" Ne t'inquiète pas pour moi". Pessah, ancien membre de la Knesset, vieillard un peu acariâtre, vit avec sa fille Rachel et héberge à contre-coeur un jeune étudiant arabe. Yossi, agent immobilier, cherche à acquérir une des plus vieilles maisons du village mais la ravissante fille de la propropriétaire la lui fait gentiment visiter.
Tous les protagonistes de ces histoires habitent un village d'Israël et se croisent, se rencontrent, se côtoient tout au long de ces huit nouvelles. L'ensemble ressemble presque à un roman et me réconcilie avec le genre de la nouvelle que, je l'avoue, je n'aime pas trop... (oui je sais il y a d'excellentes nouvelles et parfois même j'en lis...). Depuis Une histoire d'amour et de ténèbres je suis une amoureuse admiratrice transie d'Amos Oz donc une lectrice pas très objective, mais il faut reconnaître qu'il a un admirable talent de conteur. Quelques lignes suffisent à nous faire entrer dans le quotidien de ce village et nous en ressortons en ayant l'impression de quitter des voisins. La vie israélienne y est particulière car sont encore présentes les blessures du passé, notamment chez Pessah, mais elle est aussi universelle car la solitude, la tendresse, le désir et le douleur sont le quotidien de chacun...
Quelque part en Israël, un écrivain célèbre doit assister à une soirée organisée en son honneur dans un quelconque centre culturel. Il sait d'avance que l'on va présenter ses oeuvres, faire des lectures de ses textes et qu'il va devoir répondre aux questions de ses lecteurs. Toujours les mêmes questions : pourquoi écrivez-vous, comment vivez-vous votre célébrité, comment trouvez-vous l'inspiration. Pour retarder au maximum l'arrivée à cette soirée (à laquelle d'ailleurs il arrivera en retard..), il va boire un verre dans un café et commence à
procédé. J'ai regardé les critiques professionnelles qui sont dithyrambiques mais je me demande si ce n'est pas l'écrivain, le vrai, Amos Oz, qui est célébré ainsi. Si l'on parle d'Oz, alors moi aussi je tombe à genoux tellement j'ai été emportée par le superbe "Une histoire d'amour et de ténèbres". Si on parle de ce livre, je trouve qu'il est moyen et même un peu facile !
Autre grande figure de la littérature israélienne (avec Appelfeld), Amos Oz. Je n'avais rien lu de lui et j'ai choisi de le découvrir par son autobiographie, imposant livre de presque 600 pages.
de l'Est , ils rejoignent Israel en 1919 pour l'un et dans les années 30 pour l'autre. Leur minuscule appartement en sous-sol, à Jerusalem, est tapissé de livres et chez eux littérature et tolérance vont ensemble. Bien sûr une telle "saga" ne va pas sans des portraits étonnants, des anecdotes émouvantes et des circonstances tragiques. On est littéralement emporté par l'itinéraire de cet auteur dont la vie personnelle se mêle à l'histoire mondiale.