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  • La moustache du pape . - David Shahar (Gallimard, Folio, 2007)

    60d415b6fea12e0d2c1e67631c41e614.gifComme d'habitude, quand je découvre un auteur j'ai envie de lire un autre livre de lui. Après le roman plutôt pour la jeunesse Riki, un enfant à Jérusalem, je suis tombée sur ce petit poche à deux euros avec trois nouvelles de Shahar traduites de l'hébreu.

    Ces trois nouvelles sont très différentes les unes des autres mais toutes trois très réjouissantes. Dans Riki l'auteur donnait un ton léger à des événements dramatiques, et ici il raconte toujours avec humour ces histoires pas forcément drôles au départ.

    Dans La moustache du pape, le héros est un homme en pleine force de l'âge, sûr de lui et de sa (prétendue) séduction. Et il a bien sûr une splendide moustache. Mais cette fois il est tombé fou amoureux..... d'une jeune religieuse qui vient d'arriver à Jerusalem. Je n'en dis pas plus sur la moustache....

    Dans La demande en mariage, le héros revient des Etats-Unis après une vingtaine d'années passées là-bas. Mais à son retour à Jerusalem, sa mère (très "mère juive") le traite comme d'il était encore un enfant, proteste car il lui ramène des cadeaux, ne veut pas qu'il parle à sa tante, essaie de le marier.... Bref il a bien du mal à lui obéir sans toutefois faire ce qu'elle veut ! Et un providentiel et très drôle saignement de nez mettra un terme à la fameuse demande en mariage !

    La troisième nouvelle, La nécromancienne, m'a moins plu donc je vous laisse lire l'avis de Nanne qui en parle très bien et détaille beaucoup plus les intrigues.

  • Riki, un enfant à Jerusalem . - David Shahar (Folio Junior, Gallimard Jeunesse, 2003)

    35baca4b41542fd422e6f01b08ab6566.jpgCe n'est jamais facile d'aborder des sujets graves dans la littérature pour la jeunesse. Ici l'auteur, né en 1926 à Jerusalem, a vécu la création d'Iraël et la lutte pour l'indépendance et participé aux guerres de 1948, 1956 et 1967. Son oeuvre, traduite de l'hébreu, est largement inspirée de ses souvenirs d'enfance et ce roman, écrit à la première personne, est le point de vue clairement israélien d'un jeune garçon.

    On est en 1947. Le mandat britannique s'arrête cette année-là et les conflits sont latents entre partisans et opposants à la création d'un état d'Israël. A Jerusalem rapidement l'état de guerre s'installe entre population juive et Arabes; La ville est assiégée, il n'y a plus d'eau, les bombardements font rage. Riki a les oreilles grand-ouvertes d'un côté vers sa grand-mère qui est sûre du caractère sacrée de sa cause, et de l'autre son grand frère qui prône la lutte armée et rejoint rapidement un kibboutz. Riki est un jeune adolescent et par ses yeux se mêlent le tragique de la guerre et les petits détails absurdes et drôles de l'existence. Jerusalem assiégée devient un terrain de jeu, jusqu'au jour où il voit mourir des gens qu'il connait. Le kibboutz est tout nouveau pour lui, mais il risque sa vie pendant le voyage en camion.

    Même s'il est destiné à un public adolescent, ce petit roman est intéressant à lire car il nous plonge dans le quotidien de Jérusalem pendant ces années-là.  Il est clair que l'auteur a essayé de faire revivre ces années tragiques par la voix encore innocente d'un enfant.