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La route . - Cormac McCarthy (L'Olivier, 2008)

720e0f527b5182948bf7e8055bc61795.jpgJ'aime entrer dans les romans de McCarthy comme j'aime entrer dans ceux de Mingarelli. Dans les deux cas, on se trouve plongé dans un univers sans référence historique ni géographique, où les personnages évoluent comme mus par un destin implacable. Dans ce roman c'est encore plus vrai que dans les précédents.


Sur une route, on ne sait pas où, on ne sait pas quand, un père et son enfant marchent. Autour d'eux un paysage post-apocalyptique où aucune vie n'apparait. Les villages ont été pillés. Une fine couche de cendre recouvre tout. Que faire sinon marcher, marcher , aller vers un Sud où on trouvera la mer. La nourriture : quelques restes trouvés dans les maisons pillées. Le sommeil et le froid : à l'abri d'un rocher ou d'un arbre. Le danger : quelques rares groupes de pillards qu'il faut à tout prix éviter. Le trésor : cet enfant qui est miraculeusement en vie et que le père essaie de réconforter malgré la situation.


On entre ou pas dans ce genre de récit, mais quand on y entre, c'est vraiment magnifique. On sait que l'écriture de McCarthy est toujours très sobre et les descriptions  comme les dialogues sont réduits au minimum. Pourtant au bout de quelques pages on s'attache d'une manière incroyable à l'errance de ces deux personnages dignes de Beckett et de "En attendant Godot". L'amour, la mort, la survie, tout est dit là sur l'essentiel de ce qui fait l'essence de la vie. Sans jamais lasser le lecteur, McCarthy nous nous emmène sur cette route sans fin où, pourtant, la vie de ces deux personnages est ce qu'il y a de plus important au monde.


L'avis tout aussi enthousiaste de Essel, de Philippe, de Bellesahi et de  Fluctuat

 

Commentaires

  • malgré tout le bien que j'en lis, ce bouquin me flanque trop la frousse !

  • je suis tout à fait d'accord avec toi Cathe, on rentre ds ce roman, on s'y perd, on y reste rivé.
    A lire absolument!

  • @ amanda : je vois que l'on est d'accord :-)

    @ cathulu : c'est vrai que l'on ne peut pas dire que ce soit gai ;-)))

  • Voilà un auteur qu'il va définitivement falloir que je lise! La route m'a tout l'air d'être d'une force rare.

  • Je n'ai encore jamais pu terminer un roman de Cormac Mac Carthy ; je ne parviens pas à entrer dans son univers et comme dit Cathulu celui-ci me file carrèment la frousse, même si ta critique est particulièrement alléchante !

  • Un livre hors du commun que j'ai beaucoup aimé.

  • @ papillon : ben alors les Catherine on a la frousse de McCarthy ;-))))) C'est vrai que son univers est particulièrement noir mais moi, je ne sais pas pourquoi, j'aime beaucoup. Je crois que c'est "l'universalité" qui me plait (on ne sait pas où c'est, qui c'est , ...)

    @ chiffonnette : essaie :-)

  • @ bellesahi : je suis contente que tu l'aies aimé car je crois que ce n'est pas ton genre de lecture habituel. Essaie de convaincre les copines ;-)

    Je rajoute le lien vers ton billet

  • Je n'ai jamais lu cet auteur mais tel que tu le présentes, c'est bien tentant !

  • Les trucs postapocalyptiques, ce n'est pas pour moi... malgré tout le bien qu'on dit de se livre, je suis plus que certaine que je réussirai qu'à freaker complètement... je vais donc passer mon tour!

  • @ sylire : comme on a souvent les mêmes goûts, je pense que ça devrait te plaire :-)

    @ karine : encore une qui a la frousse de ce bouquin ;-)))) (tu n'es pas la seule...)

  • C'est bien mais la lecture est éprouvante comme le style sans ponctuation. Je l'ai dit dans mon billet. Disons qu'après cette lecture, on a envie de lire quelque chose de plus léger.

  • @dasola : je me suis en effet demandé ce que j'allais lire après ce livre ;-)

  • J'ai vu que Cathe avait fait un commentaire enthousiaste sur Marcus Malte sur ce site ou un autre, et ça tombe bien, il a dit lors de sa dernière signature qu'il aimait beaucoup Mc Carthy!
    Que ceux qui n'ont pas encore lu Marcus Malte aillent vite lui acheter "Garden of love" au Salon du livre de Neuilly Plaisance samedi prochain!
    Marie.

  • Ah, mais La route, ça n'est pas que cela. C'est aussi l'histoire du père et du fils porteurs du feu, qui est le bien, l'amour, mais aussi, bien sûr, le saint-Esprit...
    Présentation ici : http://findepartie.hautetfort.com/archive/2008/02/29/la-route-de-cormac-mccarthy.html
    Et article ici :
    http://www.actusf.com/spip/article-5611.html
    Bien à vous !

  • @ marie et transhumain : merci pour vos commentaires

  • J'ai adoré ce livre. C'est vrai qu'il nous tient quand on le commence et que son style est puissant et fait sentir et ressentir l'angoissante condition d'un homme et de son fils en sursis, dans un monde en train de disparaitre.

  • @ sylvie : oui, c'est vrai qu'il est très fort et très beau

  • Je viens de le finir : bouleversant !

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