Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Emilia et le sel de la terre . - Yossi Sucary (Actes Sud, 2006)

489f55c93ff7b005339290e9743b3347.jpgDans ce roman on trouve un des principaux drames d'Israël que nous connaissons très mal (enfin... moi en tout cas), c'est la difficile cohabitation (et c'est un euphémisme) entre juifs séfarades et juifs ashkenazes. Je savais qu'ils avaient forcément une histoire différente, mais nous sommes plusieurs à avoir lu des romans israéliens où cet antagonisme est violent.

Ce récit est autobiographique (le sous-titre est : une confession). Le narrateur a une grand-mère, Emilia, qui est séfarade est fière de l'être. Elle refuse obstinément de souscrire au mode de vie ashkenaze et est révoltée que les séfarades soient vus comme des incultes à la peau sombre. Son petit-fils est tiraillé entre la fidélité à cette grand-mère et son désir de s'intégrer dans la vie israélienne moderne. Mais il doit admettre que, malgré ses brillants résultats scolaires, il n'est pas accepté comme officier et doit rejoindre, à l'armée, les autres séfarades dans les travaux subalternes. Même l'étude de la philosophies, plus tard, ne sera pas suffisante pour l'aider à résoudre ce conflit.

Ecrit dans un style pas toujours facile (n'oublions pas que l'auteur est philosophe..), ce récit vaut surtout pour ce témoignage qui est tout à fait actuel. Il rend d'ailleurs encore plus pessimiste sur l'avenir d'Israël qui doit en même temps résoudre ses conflits intérieurs (n'oublions pas les Arabes israéliens, voir le billet de Laurent) et extérieurs.

Commentaires

  • J'avais aussi été étonnée d'apprendre cet aspect difficile de la société israélienne, que Betya Gour aborde de façon plus légère dans un de ses polars.
    J'imagine qu'en plus se greffe "la gestion" des émigrants russes qui, pour la majorité, sont carrément en bas de l'échelle.

  • @ moustafette : oui nous avons vu à travers tous ces romans que la société istaélienne était constituée de multiples strates qui ont beaucoup de mal à cohabiter. Et en effet on le voit bien chez Batya Gour (des collègues ont lu ses polars)

  • Si les bisous étaient de l'eau , je te donnerais la mer Si les câlins étaient des feuilles je te donnerais un arbre>> Si la vie était une planète je te donnerais une galaxie Si l'amitié était la vie , je te donnerais la mienne>> C'est la semaine de la famille & des « meilleurs ami( es) « envoies ce message à ceux que tu considères comme des amis , à moi si j'en fais partie s'il te reviens plus de 3 fois tu es quelqu'un d'adorable

  • C'est la grande question qui divise Israël et la communauté juive depuis bien avant la création de l'Etat. La différence entre Ashkénaze et Séfarade a toujours été présente au sein de la communauté. Et en Israël ceux qui détiennent le pouvoir sont les ashkénazes en raison de leur histoire. Ce n'est pas prêt de s'arrêter à cause de l'arrivée des Russes et autres minorités juives qu'ils doivent intégrer. Sans parler des Arabes israëliens ...

  • @ nanne : oui, c'est vraiment complexe comme situation !

  • Je note.

Les commentaires sont fermés.