Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bande dessinée - Page 3

  • Sherlock Holmes. - Leah Moore, John Reppion, Aaaron Campbelle (Panini Comics, 2012)

    holmes1.jpgLondres 1895. Alors que le pays va accueillir le baron allemand Albrecht Lothair, le journal "The Cornet" reçoit un courrier anonyme menaçant le pays de représailles si celui-ci reçoit officiellement l'émissaire allemand. Parallèlement, l'ex-commissaire Samuel Henry fait une lettre à Sherlock Holmes lui annonçant qu'on a menacé de le tuer le lendemain chez lui à 19h et il demande la protection d'Holmes. Le lendemain à 19h on trouve Holmes dans la chambre fermée de l'intérieur d'Henry, un pistolet fumant à la main, Henry mort dans son lit. Holmes est inculpé.Sherlock_Holmes_planche_20.jpg

    Ce récit est une variation sur les exploits de Sherlock Holmes comme il y en a régulièrement au cinéma ou en littérature. Celui-ci est particulièrement réussi. En effet aussi bien le scenario, un crime dans une chambre close, que le héros, un Sherlock Holmes inculpé qui va devoir faire la preuve de son innocence, et que le dessin, classique mais efficace : tout est réuni pour plaire au lecteur de romans policiers et d'atmosphère noire et mystérieuse, celui-ci devant faire preuve d'attention pour reconnaître les indices de l'innocence d'Holmes... Une réussite.

     

    Sherlock_Holmes_planche_35.jpg

     

     

     

     

     

  • Je, François Villon. T.1 : Mais où sont les neiges d'antan. - Juigi Critone, d'après Jean Teulé (Delcourt, 2012)

    Je , Villon, BD.jpgFrançois Villon nait dans un Paris rongé par la misère et les abus de pouvoirs de toutes sortes. Son père a été pendu, sa mère torturée puis enterrée vivante. Lui-même suit des études à l'université auprès des pères, mais il est rebelle, provocateur, il veut tout connaître de la vie et n'hésite pas à enfreindre les lois. Et, déjà, il met tout cela en vers dans des poèmes qui célèbrent l'amour, la vie et la mort.

    J'avais lu le roman de Jean Teulé et avait été littéralement scotchée par la facondeje-francois-villon- Couverture au dos.jpg de l'auteur, le luxe de détails et la violence des situations. Le tout m'avait ébranlée mais finalement m'avait marquée durablement. C'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé cet univers avec, en plus, les magnifiques illustrations du dessinateur. Les couleurs sont sepia ou bleutées, les dessins faussement naïfs et souvent drôles, les détails difficiles à supporter ne sont pas ignorés mais pas non plus exagérés. En résumé j'ai aimé l'atmosphère de cette BD qui est un hommage au poète sans oublier la dureté de l'époque. J'attends le deuxième volume...

     

    L'avis de Mango

    teule9782756017099_pl01.jpg

  • Lorenzaccio. - Régis Penet, d'après l'oeuvre d'Alfred de Musset (12bis, 2011)

    lorenzaccio.jpgL'intrigue de cette oeuvre est très riche, les personnages sont nombreux. Pour plus de clarté je reprends un résumé tiré de Wikipedia.

    "L'action se passe à Florence en janvier 1537. Le patricien florentin Lorenzino de Médicis (ne pas confondre avec Laurent le Magnifique), âgé de dix-neuf ans, jeune homme studieux, admirateur des héros de l'Antiquité, se voue à la restauration de la République. Mais son lointain cousin, le duc Alexandre de Médicis, règne sur Florence en tyran avec l'appui du Saint-Empire et du pape ; le cardinal Cibo, qui défend à la fois les intérêts de Charles Quint et ceux du pontife romain, est son plus ferme soutien. Lorenzo devient fidèle serviteur du duc, son familier ainsi que son compagnon de débauche, afin de pouvoir libérer FlorenceLorenzaccio-1-.jpg de ce tyran : il projette de le tuer, soulignant la passivité et la lâcheté des grandes familles républicaines face à leur devoir. Les républicains ne réussiront d'ailleurs pas à prendre le pouvoir après la mort du Duc. L'échec de l'acte de Lorenzo semblait prédestiné : en effet Lorenzo agit seul et personne n'a le courage de le croire et de se servir de son acte comme d'un tremplin pour instaurer une République..."

    C'est difficile d'adapter en BD l'oeuvre de Musset (et d'ailleurs le théâtre en général). J'en gardais le souvenir d'une histoire violente, dans une atmosphère de débauche au sein du pouvoir florentin. Je trouve que l'auteur a réussi de manière Lorenzaccio-2-.jpgsuperbe à nous plonger dans cette époque et cette cour. La mise en page est très aérée. Les couleurs sont soit flamboyantes quand il s'agit du carnaval de Florence. Soit très sombres et sepia quand il s'agit de Lorenzaccio et de ses tourments. Le tout donne un aspect somptueux et inquiétant, mélange de beauté et de mort imminente. Il ne faut pas se laisser arrêter par la complexité de l'intrigue et les multiples personnages mais se laisser porter par la beauté des images.

  • Le policier qui rit. - Viot / Seiter / Sjöwall / Wahlöö (Rivages, Casterman Noir, 2011)

    policier.jpgStockolm, un soir de novembre 1967. Un bus de nuit est mitraillé, les neuf passagers sont tués. La Suède est bouleversée. Martin Beck, inspecteur, est chargé de l'enquête. Qui pouvait être visé par le tueur ? Dans le bus, un collègue policier a été tué, mais pourtant il ne travaillait officiellement sur aucune affaire. Pourquoi était-il dans ce bus ? Une enquête détaillée sur chaque personne tuée permettra-t-elle de trouver le mobile et le tueur ?

    Le duo Sjöwall et Wahlöö a écrit une série d'enquêtes dans les années soixante en Suède. Ils y mettaient à mal le (déjà) fameux système social et politique suédois qui n'était pas si idyllique... Cette BD reprend un de leurs ouvrages et le dessin met vraiment bien en valeur l'atmosphère là-bas. Les couleurs sont pastels à l'extérieur (c'est l'hiver, il pleut ou il neige) et au Commissariat. En revanche les couleurs s'animent dans les intérieurs suédois à l'approche de Noël. L'enquête est menée de manière impeccable, sur le modèle des "police procedural" (c'est vraiment l'enquête pas à pas qui est décrite).

    Je trouve que cet album est une vraie réussite et j'y ai retrouvé le plaisir que j'avais eu à découvrir les livres de ces auteurs il y a de nombreuses années. Décidément cette collection, Rivages / Casterman / Noir ne déçoit jamais.

  • Mes lectures BD du mois

    lomax.jpgLomax, collecteurs de folk songs. - Duchazeau (Dargaud, 2011)

    John et Alan Lomax ont réellement existé. Ces deux passionnés de musique ont sillonné le Sud des Etats-Unis dans les années trente pour recueillir et enregistrer le chant des Noirs : blues, ballades, folk songs. Souvent mal accueillis, ils iront pourtant jusqu'au bout de leur quête. Ensuite ils mettront en valeur cette musique qui deviendra un patrimoine des Etats-Unis.

    Un très bel album hommage avec ses dessins noir et blanc et une liste de musiciens à la fin. Car cette Bd donne très envie d'écouter de la musique...

     

     

    fete des morts.jpgFête des morts. - Olivier Cinna et Stéphane Piatzszek (Futuropolis, 2011)

    Serge se retrouve au Cambodge pas complètement par hasard. C'est lui, le flic français désabusé et aigri, qui doit enquêter et démanteler des réseaux de pédophiles. Mais comment rester neutre quand la saleté et l'horreur vous sautent au visage ? Et coment garder encore une once d'espoir ?

    Voilà un très bel album, très noir bien sûr, sur un sujet brûlant, le tourisme sexuel. Le dessin noir et blanc ne fait aucune concession et alourdit encore l'atmosphère irrespirable du récit. Mais quand on est amateur de récits noirs, on apprécie cette BD qui sort de l'ordinaire.

     

     

    club suicide.jpgLe club du suicide.- Baloup et Vaccaro (Noctambule, 2011)

    Un étrange club existe à Londres, le Club du suicide. Ses clients : des aventuriers. Ses armes : des cartes. Sa raison d'être : donner des frissons à ses participants puisque chaque soir les cartes vont désigner celui qui gagnera la mission de tuer et celui qui gagnera celle d'être tué. Victime ou bourreau ? Le prince Florizel de Bohême et le colonel Geraldine sont présents ce soir. Se laisseront-ils convaincre de jouer ? Ou seront-il horrifiés par cette pratique ?

    Tirée de la nouvelle de Robert Louis Stevenson, cette BD en exprime bien l'atmosphère fièvreuse, enfumée et mystérieuse. Le travail à l'aquarelle de Vaccaro est magnifique et ses tons sepia collent parfaitement à l'histoire. Une belle BD à découvrir.

     

    busquet.jpgL'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde. - Busquet, Mejan, Sanvi (Delcourt, 2011)

    On connait l'intrigue du roman de Stevenson. le mystérieux Mr Hyde est hébergé chez le Dr Jekyll, que l'on ne voit plus guère d'ailleurs, et qui l'a désigné comme légataire universel.

    Ce livre mythique est très connu et a déjà été adapté de nombreuses fois, ce n'est donc pas facile d'innover. Cet album en effet reste tout à fait fidèle au récit et évoque bien l'atmosphère étrange et inquiétante des lieux. Attendons le volume 2 pour voir comment les auteurs terminent le récit...

     

  • Mes lectures BD du mois

    fantome.jpgLe fantôme de l'opéra (d'après l'oeuvre de Gaston Leroux) : T.1 . -Christophe Gaultier (Gallimard, Fétiche, 2011)

    L'Opéra Garnier au 19è siècle. Le directeur actuel s'en va et il explique à son successeur le fonctionnement de l'Opéra, et notamment il lui précise que la loge n°5 est réservée au "Fantôme de l'Opéra" auquel on doit également verser 20.000 francs chaque mois. Le futur propriétaire n'en croit rien et fait comme si c'était une plaisanterie. Dès la première représentation, le drame éclate...

    L'atmosphère mystérieuse et un peu effrayante du roman est bien rendue dans cette BD aux dessins et aux couleurs plutôt expressionnistes. On attend la suite...

     

     

    huitieme continent.jpgHuitième continent : T.1 : Edgar Poe, le dernier cauchemar. - Christian Vila, Stéphane Collignon (12 bis, 2011)

    Tiré de l'histoire vraie des derniers jours d'Edgar Poe qui a disparu pendant six jours avant de mourir, ce récit, entre imagination et réalité, nous entraîne dans un univers onirique et un peu effrayant. Edgar Poe entre dans une auberge et rencontre une jeune femme, Annabel, mais une explosion emporte l'établissement et celui-ci doit fuir, poursuivi par de mystérieuses créatures...

    Cette bande dessinée mêle des éléments véridiques de la vie de Poe, des références à son oeuvre et aussi de la fiction pure dans une atmosphère fantastique. La juxtaposition de ces trois éléments est intéressante mais donne un scenario parfois confus. Attendons la suite...

     

     

    chateaux.jpgChâteaux Bordeaux : T.1. - Corbeyran / Espé (Glénat, 2011)

    Après le décès de leur père, les trois enfants Baudricourt  reçoivent en héritage le domaine vinicole de leur père, un domaine qui n'est pas dans une situation financière florissante. Les deux garçons veulent vendre, mais Alexandra, leur soeur, ne souhaite pas retourner aux Etats-Unis et veut reprendre l'affaire. Elle ne connait rien à la vinification, n'est pas soutenue par ses frères, et doit affronter l"hostilité des concurrents. Malgré cela elle continue...

    Gageons que cette série va avoir beaucoup de succès. Surfant sur le succès du manga "Les gouttes de Dieu", elle propose une intrigue qui mêle saga familiale, mythe des grands crus, et sans doute bientôt histoire d'amour...On attend les prochains volumes avec impatience...

     

  • De l'autre côté. - Simon Schwartz (Sarbacane, 2011)

    couv autrecote.jpgL'auteur est né en 1983 en Allemagne de l'Est. Ses parents, des intellectuels, cherchent depuis des années à rejoindre l'Ouest. Pourquoi ce choix ? Ils aiment leur pays, mais peu à peu la difficulté de vivre là-bas, les amis qui partent, les parents qui soient sont d'accord soit ne comprennent pas cette décision... L'époque est troublée et la décision difficile à prendre. C'est le quotidien pendant toutes ces années que raconte l'auteur dans cette BD.

    Le trait simple, presque basique, et le dessin en noir et blanc, donnent un aspect sévère à ce récit. Toutefois ils restituent aussi l'angoisse de l'époque et les tergiversations des allemands de l'Est. Une BD intéressante sur un sujet peu traité sur ce support (à ma connaissance...)

    Merci Babelio

     

  • Mes lectures BD du mois

    chanteur sans nom.jpgLe chanteur sans nom. - Arnaud Le Gouëfflec, Olivier Balez (Glénat, 2011)

    Le chanteur sans nom a réellement existé. Il a eu son heure de gloire entre les deux guerres où il chantait avec un masque sur le visage. Après la guerre il a eu du mal à relancer sa carrière mais il a été aidé par Charles Aznavour et Edith Piaf. Pourtant sa personnalité reste difficile à cerner. Bien qu'il soit un peu voleur, beaucoup menteur, il a laissé un très bon souvenir à tout le monde.

    Arnaud Le Gouëfflec a enquêté sur ce personnage réel pour faire cette BD, notamment auprès de sa fille qui elle-même a fait un travail de recherche sur son père. Cela donne une BD pleine de nostagie, au trait sepia avec quelques taches de couleur. C'est un bel hommage à un artiste oublié.

     

    apprenti.jpgApprenti : Mémoires d'avant-guerre. - Bruno Loth (La boîte à bulles, 2010)

    Le père de l'auteur était apprenti sur les chantiers navals avant la guerre. A cette époque être apprenti signifiait travailler dur, être exploité par les anciens et gagner peu. Heureusement en 1936 c'est le Front populaire et les premiers congés payés. Puis les premières amours avant la guerre...

    L'auteur rend hommage à son père qui a vécu cette époque et a été "apprenti". Les couleurs sepia donnent un aspect suranné qui va bien avec la période.

     

     

  • De briques et de sang. - Régis Hautière et David François (Casterman, 2010)

    Couv_116670.jpgEn 1914 à Guise un crime est commis dans le familistère. Le jeune Victor Leblanc, journaliste à l'Humanité est chargé de couvrir l'affaire. Il va d'abord découvrir ce familistère, un édifice construit par J. Godin (les poêles Godin) sur une utopie sociale : améliorer les conditions de vie des employés en leur construisant des logements au sein de l'enceinte de l'usine et en leur proposant un accès à la culture, l'hygiène et l'éducation. C'est donc dans cet univers clos que Victor va faire son enquête, aidé par la jeune Ada, membre de la cité ouvrière...PlancheA_116670.jpg

    Avec cette BD, on entre tout de suite dans ce monde clos qu'est le familistère grâce aux superbes dessins de Davis François. Les couleurs sepia un peu délavées, les visages durs des personnages et le trait charbonneux retranscrivent bien l'aspect brumeux et glauque de la cité. Mélangeant vérité historique et suspense, les auteurs ont réussi leur pari avec ce magnifique album.

     

  • L'empoisonneuse. - Peer Meter, Barbara Yelin (Actes Sud, 2010)

    9782742789610.jpgAvril 1831 en Allemagne à Brême. La narratrice, écrivain, va écrire un petit récit de voyage sur son séjour dans cette ville. Mais, quand elle arrive, l'atmosphère est lourde. Le lendemain on doit exécuter en place publique Gesche Gottfried, une femme qui a empoisonné quinze personnes entre 1813 et 1827, et donné des doses non mortelles de poison à une vingtaine de personnes. La narratrice entend les commentaires des uns et des autres. L'avocat pense que sa cliente tue par cupidité et mérite la peine de mort. Le pasteur, au lieu d'oeuvrer à son salut, tente lors de ses visites de lui faire avouer d'autres empoisonnements. Les habitants sont unanimes à condamner l'empoisonneuse. La narratrice est la seule à essayer de comprendre ses gestes, à la traiter en malade plutôt qu'en tueuse, à attirer l'attention sur l'immobilisme de la société de Brême qui a ignoré toutes ces morts suspectes.

    Tirée d'une histoire vraie, cette BD évoque admirablement l'atmosphère noire, lourde et malsaine de cette histoire. Le trait gris et noir souligne les secrets, les rumeurs et la peur qui ont entouré cette affaire. L'empoisonneuse elle-même est dessinée donnant du poison à ses enfants, mais les habitants de Brême sont aussi esquissés de manière très sombre, donnant cours à leurs pulsions les plus basses face à ces crimes.

    Une très belle BD pour terminer l'année et vous souhaiter un bon réveillon ainsi qu'un très bon début d'année 2011.

    coeur.jpg

    Et comme les bilans de l'année fleurissent sur les blogs, voilà mes cinq coups de coeur de l'année, dans des genres très différents : :