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Les routes de l'imaginaire - Page 4

  • La baronne meurt à cinq heures . - Frédéric Lenormand (Lattès, 2011)

    baronne.jpgVoltaire est installé chez la baronne de Fontaine-Martel mais celle-ci a la mauvaise idée de se faire assassiner chez elle ! Voltaire va devoir aider le lieutenant général Hérault à retrouver l'assassin. D'une part pour savoir qui est l'héritière et si celle-ci va continuer à l'héberger, et d'autre part pour amadouer le lieutenant général qui est toujours à deux doigts de l'enfermer à la Bastille à cause de ses écrits sulfureux ! C'est alors qu'il fait la connaissance d'Emilie du Châtelet, une femme charmante, intelligente, passionnée de science, qui tombe sous le charme du brillant philosophe. A eux deux ils résoudront les énigmes de cette mort mystérieuse qui sera suivie de plusieurs autres disparitions...

    C'est le premier volume de cette série, je le lis en dernier (j'ai lu les trois autres) et il est vraiment très agréable. C'est celui où il rencontre Emilie du Châtelet avec laquelle il aura une longue liaison et on les retrouvera tous les deux dans les autres volumes. Toujours beaucoup de légèreté et d'humour dans cette série qui décrit le personnage de Voltaire comme étant très imbu de lui-même et méprisant le monde entier mais pourvu d'un tel esprit qu'on lui pardonne tout !

  • Ceux qui tombent. - Michael Connelly (Calmann-Levy, 2014)

    connelly.jpgHarry Bosch se voit confier deux enquêtes. L'une date de 1989 et concerne un meurtrier. Les test ADN correspondent à un certain Clayton Pell, sauf que, après vérification, celui-ci avait huit ans à la date des faits... Pourtant il est lui-même poursuivi pour plusieurs tentatives de viols sur mineurs. Mais quel lien a-t-il avec ce meurtre ?
    Une deuxième enquête l'appelle dans un hôtel où George Irving se serait jeté du septième étage. Le père de celui-ci, conseiller municipal et homme d'affaires très influent, persuade Bosch de mener cette affaire quelle qu'en soit l'issue. Bosch commence à enquêter et découvre que George Irving et son père avaient en main beaucoup de sociétés et de marchés publics sur la ville. Est-ce un suicide ou quelqu'un s'est-il débarrassé de lui ?

    Harry Bosch est fidèle à son personnage, incorruptible, soucieux de découvrir la vérité à tout prix et allergique à toute hiérarchie ! Le personnage s'est un peu adouci dans ce dernier roman car maintenant sa fille adolescente vit chez lui et ça nous donne quelques beaux moments de tendresse paternelle (sans non plus être larmoyant, ce n'est pas le genre de la maison...). C'est un plaisir de retrouver Harry Bosch que j'avais un peu abandonné après avoir lu les dix ou onze premières enquêtes et Connelly est particulièrement efficace dans sa description du Los Angeles corrompu d'aujourd'hui ! Un très bon cru !

  • L'homme aux lèvres de saphir. - Hervé le Corre. - Rivages noir, 2004

    homme lèvres.jpgParis 1870. Etienne qui arrive de sa province est témoin d'une scène incroyable : sur la colonne Vendôme se trouve un cadavre éventré et à ses côtés il voit l'assassin qui s'enfuit. Mais il perd un carnet qu’Étienne ramasse. La police, elle, est à la recherche de cet assassin qui met en scène de manière macabre ses victimes. Peut-être Étienne pourra-t-il servir d'appât puisque l'assassin cherche visiblement à récupérer à tout prix son carnet.
    Un autre personnage apparait, Isidore Ducasse, dit le comte de Lautréamont. Dans Les chants de Maldoror il a mis un scène un personnage maléfique, une créature terrifiante dont toutes les actions sont mues par l'esprit du Mal. Henri Pujols, ami d'Isidore Ducasse, se prend pour l'incarnation de Maldoror et se donne comme raison de vivre la mise en scène des Chants.
    Mais nous sommes pendant une époque importante de l'histoire de France. Les ouvriers souffrent, la population a faim, des révoltes éclatent, et c'est le soulèvement de 1970 puis la proclamation de la Commune.

    Mêlant les codes du roman policier, du roman populaire et du roman historique, Hervé le Corre réussit un formidable livre magnifié par son talent d'écriture. En effet les descriptions précises des différents protagonistes (ouvriers, prostituées, policiers, ...) font revivre de manière très vivante la vie parisienne à cette époque et c'est un régal de lire ce livre qui est servi par un style très riche en descriptions et en images fortes. Un auteur qui décidément me surprend et m'enthousiasme toujours !

     

  • Peine perdue. - Olivier Adam (Flammarion, 2014)

    adam.jpgDe nos jours dans une petite station balnéaire proche de l'Esterel sur la Côte d'Azur, alors que deux événements vont bouleverser ses habitants. Antoine, footballeur amateur, beau gosse un peu marginal, est retrouvé mourant devant l'hôpital. Et une tempête particulièrement forte provoque des noyades et des disparitions. Une vingtaine de personnages vont intervenir tout à tour, en lien avec ces deux faits. Marion, ex-compagne d'Antoine et mère de son fils. Paul et Hélène, très âgés, qui viennent passer sans doute leurs dernières vacances ici. Pourquoi sortent-ils alors que la tempête fait rage, et pourquoi Paul est-il repêché alors qu'Hélène est retrouvée noyée ? Coralie qui court entre son job à l'hôtel et ensuite celui à l'hôpital. Anouck, écrivain solitaire qui a accueilli quelques jours la jeune adolescente de la maison voisine. Jeff, l'ami d'Antoine, qui n'a pas toute sa tête mais qui, lui, sait ce qui s'est passé ce soir-là et ne veut rien dire, pourquoi ? Et aussi ce joueur de l'équipe adverse à qui Antoine a mis un coup de tête la semaine dernière, est-ce lui qui a voulu se venger ?

    C'est par petites touches, au fur et à mesure de l"intervention de tous ces personnages, que va se dessiner une réalité qui est tout sauf rose. Une région touchée par un chômage de masse, vivotant grâce au tourisme l'été, des emplois précaires, des jeunes qui essaient de rester au pays, des couples essayant de s'en sortir malgré tout, et des trafics, petits, gros,... L'ensemble forme un puzzle que l'on voit se dessiner au fur et à mesure de la lecture. C'est certes un procédé régulièrement utilisé par les écrivains mais cette multitude de récits, loin de nous perdre (enfin, juste les premières lignes...), nous fait entrer dans l'intimité de chacun et donne au final un récit que j'ai trouvé très fort et très cohérent. Ou comment dans une société très dure, où le chômage et la précarité sont le lot de beaucoup, la vie personnelle est aussi de plus en plus difficile. Sauf pour certains, et la fin est vraiment terrible.... (en même temps vous avez déjà vu des happy ends chez Adam ?). "Peine perdue" dit le titre, et qui mieux qu'Olivier Adam sait décrire ce mal-être, ce spleen, ce désespoir avec le style imagé, incisif et percutant qui est le sien ?

    Les avis sur Babelio, tous très positifs

     

  • Le Royaume. - Emmanuel Carrère (POL, 2014)

    carrere.jpgL'auteur, qui a connu il y a longtemps une période de trois ans de foi intense, revient sur cette expérience et entreprend de faire le récit d'une des histoires les plus incroyables du monde : comment une petite secte juive menée par un prédicateur a donné naissance à une religion qui a conquis le monde. Menée comme une enquête, cette histoire s'appuie notamment sur la vie de Paul et Luc qui ont silloné le pays pour expliquer, décrire, mettre en pratique les préceptes de cet homme qui a été crucifié puis est ressuscité. Ses règles : aimer les autres, pardonner, être humble, seront les piliers du christianisme. Le contexte historique est minutieusement décrit, les références aux historiens de la religion sont nombreuses (Renan, Paul Veyne,...) et le tout est d'une érudition incroyable.

    Difficile de faire un billet sur un livre dont on parle autant dans les medias. Pour ma part, je n'avais pas lu de livre de Carrère depuis un certain temps et j'ai retrouvé son style élégant, son intelligence vive et sa culture impressionnante, surtout en ce qui concerne la religion.
    Les cent trente premières pages sont plus personnelles et nous font entrer dans les tourments et les interrogations de l'auteur, aussi bien à propos de son engagement religieux que de ses soucis conjugaux, ses périodes dépressives et ses soucis de baby-sitter. Cette partie est un régal car elle nous rapproche de l'auteur et des affres de la création littéraire. Elle ne manque toutefois pas d'humour et nous offre quelques scènes inoubliables.
    La suite est très dense, parfois allégée par des références et des comparaisons avec des épisodes contemporains. Je l'ai lue avec plaisir mais j'ai l'impression que je n'en ai pas saisi toutes les subtilités par manque de culture biblique. J'ai une culture de base sur le sujet, je connais un peu les Evangiles et les évangélistes, mais par exemple j'ai du aller voir de plus près les Actes des apôtres pour mieux comprendre qui était Paul.

    Bref c'est comme pour Proust : on peut lire des livres sur Proust mais on les apprécie mieux si on connait bien la Recherche. Là je dirais que j'ai apprécié l'écriture de Carrère, son esprit brillant, son talent de conteur, j'ai admiré sa culture impressionnante sur le sujet, mais je suis sûre que je n'en ai pas saisi toute la substantifique moelle ;-). Par exemple je ne sais pas ce que Carrère apporte de réellement nouveau par rapport au Corpus Christi : enquête sur l'écriture des Evangiles, de Jérôme Prieur, paru il y a quelques années sur le même sujet....(série documentaire TV que l'on trouve en DVD, et aussi en livre dans un petit coffret chez Mille et une nuits)

    En tout cas c'est un livre qui tranche vraiment avec la production littéraire actuelle avec ce qui est maintenant la marque de fabrique de Carrère, des livres inclassables : fiction / documentaire / récit personnel; Décidément Carrère fait partie des auteurs français contemporains les plus intéressants.

    (prochain billet : Olivier Adam...pas du tout le même genre mais tout aussi intéressant...)

    Les avis sur Babelio

     

  • Chercher Proust. - Michaël Uras (Le livre de poche, 2014)

    proust.jpgLe narrateur, Jacques Bartel, voue dès l'adolescence une admiration sans bornes à Proust. A côté du poster de Cruyff, il y a celui de Marcel. Son modèle, son centre d'intérêt, son Dieu quoi, c'est Proust. A tel point que ses parents se renseignent sur ce fameux Marcel et s'inquiètent pour la sexualité de leur fils... Mais non il ne lui ressemble pas sur ce point et est très amoureux de son amie Mathilde (qui n'en peut plus de Proust !!!). Il fait des études bien sûr sur Proust, il trouve un travail... où il étudie Proust. Bref il mange Proust, il dort Proust, il vit Proust ! Mais est-ce viable... toute une vie ?

    J'ai lu avec plaisir ce petit livre très amusant, en revanche j'ai beaucoup de mal à en faire un billet un mois après ma lecture... Je dirais : c'est léger, c'est drôle, et ça parle de Proust... le bonheur quoi ;-)

    Une petite citation : à une amie de Mathilde qui lui montre qu'elle a mis le portrait de Rimbaud au dessus du berceau de son bébé (pensant lui faire plaisir en mettant un écrivain...), au lieu de réciter quelques vers du poète, il dit : "Je ne sais pas si c'est une bonne idée de mettre un tel portrait dans la chambre d'un enfant. Tu sais qu'il se droguait, buvait comme un trou et insultait sa mère ? Rimbaud était une belle ordure !". Non seulement il adule Proust, mais il déteste le reste du monde...

     

     Les avis de Keisha, d'Aifelle et d'Yv

     

  • Dans les glaces. - Simon Schwartz (Sarbacane, 2014)

    glaces.jpgAu début du 20è siècle, la concurrence est rude aux Etats-Unis pour être le premier à atteindre le pôle Nord. Après plusieurs tentatives en commun, Cook et Peary décident de faire cavaliers seuls. Mais un homme les a accompagnés depuis le début, Matt Henson, charpentier hors pair qui est leur homme à tout faire indispensable. Pour la dernière expédition, Peary est sur la bonne voie, il réussit à avancer très loin sur la glace et avec lui ne reste que Matt Henson et quelques Inuits pour le portage. Peary et Henson se séparent momentanément et c'est à moment que le pôle Nord est atteint en premier.... par Henson ! Mais Peary gardera toute la gloire pour lui et Henson retournera à sa misère. Ah oui j'ai oublié (volontairement) de vous donner un détail : Henson était noir, donc n'avait aucune légitimité pour revendiquer cet exploit !

    Tirée de l'histoire véridique de la conquête du Pôle Nord, cette bande dessinée est vraiment une très bonne surprise, aussi bien pour le scénario, excellent, que pour le dessin et la manière de raconter. L'auteur insère des bribes de mythologie inuit à son récit, et on comprend que Henson a peut-être été aidé par des dieux inuits pour réussir son exploit... Mais ceux-ci ne lui seront d'aucun secours ensuite puisqu'il mourra dans la misère et c'est à titre posthume qu'il sera réhabilité et qu'il recevra la prestigieuse Médaille Hubbard par la National Geographic Society !

    Un cahier avec la chronologie et les photos des personnages réels complète fort justement ce récit.

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  • Le dernier tigre rouge. - Jerémie Guez. - 10/18, 2014

    dernier tigre.jpgCharles Bareuil, ancien combattant de la seconde guerre mondiale, s'engage dans la Légion étrangère. A Saïgon en 1946 les Français doivent reprendre la ville prise par les Japonais et d'autre territoires défendus par la guérilla. Traumatisé par la mort de sa femme, il se donne à coeur perdu dans cas combats en essayant de garder toujours son idéal d'honnêteté et de bravoure. Lors d'une patrouille, son groupe est entièrement tué sauf lui car le tireur d'élite lui laisse la vie sauve; Pourquoi, et qui est ce tireur ? Bareuil n'aura de cesse de retrouver cet homme...

    Curieusement édité dans la collection "Grands détectives" de 10/18, ce livre est un récit de guerre dans la grande tradition du genre. On y trouve des portraits d'hommes attachants, une plongée dans la Légion étrangère avec son mélange d'hommes (anciens résistants, anciens nazis,...) de tous les pays, des récits de combat, une évocation de la Guerre d'Indochine et des relations avec les Viets. Ce récit, certes classique, est une bonne surprise venant de la part d'un tout jeune auteur lauréat de plusieurs prix pour ses polars. Un auteur français à suivre.

    L'avis positif d'Alain

     

    L'auteur à Etonnants voyageurs en juin dernier

    Saint-Malo 018.jpg

  • Modeste participation au challenge Proust...

    proust.jpg

    J'avais prévu de relire au moins un volume de La Recherche cet été pour participer à ce challenge, mais je me suis immergée dans plusieurs récits de voyage et j'ai enchaîné les livres de Sylvain Tesson au lieu de ceux de Marcel... Pas pareil direz-vous, mais les deux procurent du plaisir ;-)

    Je m'interrogeais aussi sur la teneur d'un billet sur une œuvre telle que celle de Proust. Comment être originale et modeste pour parler d'un des chefs d’œuvre de la littérature... J'aime beaucoup le billet de Keisha qui correspond à la manière dont je relis des passages de La Recherche : tiens je n'avais pas remarqué ces détails, et cette description j'avais oublié que c'était aussi beau, et ce passage sur les Verdurin qui me fait toujours rire, et là il bouscule la chronologie,... Car Proust c'est souvent drôle, et on découvre des pépites d'humour à chaque lecture...

    Pour cette modeste participation, je vais "recycler" un petit billet que j'avais fait avant ce blog sur mon ancien site il y a une dizaine d'années, juste pour le plaisir et pour donner quelques pistes ;-)

     

     Clés pour ne pas avoir peur de découvrir Marcel Proust





     Lire Proust doit être un plaisir, un régal même, et pas une corvée.

    Pour cela quelques pistes :

    1) Faire connaissance avec les personnages en regardant "Un amour de Swann" de Schlöndorff. Avantage : on sait qui est qui. Inconvénient (mais en est-ce vraiment un ? ) : on imaginera toute sa vie Odette sous les traits d’Ornella Muti.



    2) S’imprégner de l’atmosphère réellement proustienne en regardant "Le temps retrouvé" de Raoul Ruiz, superbe évocation de l’imaginaire proustien et du processus de va-et-vient présent-passé-présent, littérature-vie réelle-littérature.





    3) Etre sensible à l’humour dans la Recherche, omniprésent, fin, moqueur,….



    4) Aller visiter la maison de tante Léonie à Illiers-Combray (de préférence avec Anne Borrel comme conférencière)



    5) Aller visiter "sa" chambre au 102 bd Haussmann. L’appartement a toujours le même agencement (bien qu’un banque y soit installée) et la chambre (avec le liège) a été restaurée. Emotion garantie (je viens de vérifier et il n'est plus possible désormais de faire cette visite.... Reste le "fac-similé" de sa chambre au musée Carnavalet)

    Bon voyage ;-)

     

  • L'axe du loup : de la Sibérie à l'Inde sur les pas des évadés du goulag. - Sylvain Tesson. - Pocket, 2006

    axe.jpg(billet rédigé avant son accident de la semaine dernière)

    Sylvain Tesson, passionné par le récit de Slavomir Rawicz A marche forcée, refait le long voyage des évadés du Goulag, de la Sibérie à l'Inde. Six mille km qu'il parcourt en majorité à pied et pour une petite partie à cheval et à vélo. Il découvre le lac Baïkal, la taïga, la steppe mongol, le désert de Gobi. Même si l'exploit sportif est bien là, il profite aussi complètement des magnificences de la nature. Et, contrairement aux évadés, il peut se montrer au grand jour et il découvre l'hospitalité légendaire des Russes, surtout quand on est français ! Bien sûr il faut aimer la vodka (pas de problème pour Tesson !) et accepter d'en boire de grandes quantités et à n'importe quel moment de la journée (au petit déjeuner par exemple). Mais la beauté des paysages et les rencontres humaines sont prétexte à des descriptions pleines de lyrisme et de poésie.

    Tesson précise dès le début qu'il ne fait pas ce voyage pour vérifier si cette aventure est possible ou pas. D'abord parce qu'il n'est pas dans les mêmes conditions. En effet même s'il fait à pied des milliers de km, il emporte quand même de l'eau pour la traversée du désert de Gobi et il ne se sent pas obligé de manger du serpent ! Il veut avant tout rendre hommage à tous ceux qui ont fui un régime totalitaire et qui ont marché au péril de leur vie pour un seul but, la liberté.

    Jusqu’à maintenant j'étais un peu agacée par la sur-médiatisation de Sylvain Tesson, son ego démesuré et son  narcissisme. Je dois faire mon coming-out : d'accord le personnage est parfois agaçant mais l'écrivain fait tout pardonner ! Les voyageurs c'est bien, mais les écrivains-voyageurs c'est mieux, et Tesson est aussi un écrivain. Le talent qu'il déploie pour décrire la nature ; le lyrisme, la poésie dont il fait preuve pour nous faire voir, ressentir, toucher presque ce qu'il a autour de lui m'a séduite et je vais faire un petit bout de chemin (c'est le cas de le dire) avec ses livres !

    Toujours le billet de Keisha