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Les routes de l'imaginaire - Page 5

  • A marche forcée : à pied du Cercle polaire à l'Himalaya 1941-1942. - Slavomir Rawicz. - Phebus, 2002

    a marche forcée.jpgEn 1940 Slavomir Rawicz, soldat polonais, est condamné à 25 ans de travaux forcés en Sibérie. Après plusieurs semaines d'un terrible voyage en train dans des conditions indescriptibles, puis à pied dans la neige, il arrive dans le nord de la Sibérie où il construit un camp avec plusieurs milliers de camarades. Plutôt qu'attendre soit la mort, soit 25 ans, il décide de s'évader avec six camarades avec comme cap l'Inde. Sans carte, sans boussole, sans vêtements autres que ceux qu'ils portent, et avec des vivres pour quelques jours, ils vont traverser la Sibérie, les bords du lac Baïkal, la Mongolie et son terrible désert de Gobi, un peu de la Chine, l'Himalaya et le Tibet. Leur principale peur : se faire prendre et devoir retourner au camp. Donc ces milliers de km qui vont durer presque deux ans vont être faits en évitant toute rencontre et donc sans aucune aide. Leur groupe est constitué d'hommes costauds mais complètement différents (polonais, russe, américain,..) et il faudra aussi apprendre à vivre ensemble, à prendre des décisions, à s'encourager quand il n'y a plus d'espoir, et aussi à surmonter les drames.

    On dévore ce récit comme un thriller et on vit avec ces hommes cette incroyable aventure ! Ou comment le désir de vivre permet d'aller bien au-delà des capacités humaines habituelles !

    Certes la véracité de ce récit a été mise en cause, certains oublis ou certaines incohérences ayant été pointés (traverser le désert de Gobi sans eau ni nourriture par exemple). Dans mon prochain billet je chroniquerai le livre de Sylvain Tesson L'axe du loup - de la Sibérie à l'Inde sur les pas des évadés du Goulag et celui-ci pense que ce récit, écrit plus de dix ans après les faits, et sans aucune notes écrites, doit être vrai. Il veut le croire et je veux aussi le croire !

    (edit du 22/08 à 19h : je vois à l'instant que Tesson vient de faire une chute et qu'il est dans le coma.....)

    A noter que mes collègues m'ont tout de suite parlé du film qui en avait été récemment tiré, Les chemins de la liberté. Je ne l'ai pas encore vu mais je l'ai réservé à la médiathèque. J'ai visionné la bande-annonce et c'est très fidèle au livre.

    Lisez le billet très positif de Keisha


  • Crimes et condiments (Voltaire mène l'enquête). - Frédéric Lenormand (Lattès, 2014)

    crimes.jpgUn petit Voltaire pour la route avant que ce blog ne tombe dans une certaine torpeur estivale !

    Notre philosophe doit cette fois enquêter sur un assassin qui cherche à l'empoisonner, lui et accessoirement quelques autres personnes. Pour l'aider, il va devoir prendre à son service un cuisinier qui doit l'assister dans ses recherches "culinaires" et pourquoi pas créer un plat qui porte son nom. Hélas la crème Voltaire créée en son honneur devint célèbre sous un autre nom, celui de crème Chantilly, du nom du château des Condé où Voltaire séjournait !

    Encore un roman léger, brillant, à l'intrigue certes très mince mais qui nous donne une image contrastée mais sympathique du célèbre philosophe !

     

    Dans ma valise j'apporte

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  • Blog-anniversaire des 9 ans !

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    C'est Cathulu qui, en fêtant l'anniversaire de son blog, m'a fait penser que le mien avait neuf ans ! C'est beaucoup, neuf ans, et ça a permis beaucoup d'échanges, de découvertes, d'amitiés, de rencontres. "Pas de contrainte", c'est ma devise pour continuer à tenir cet espace qui me procure toujours du plaisir et me permet de découvrir vos blogs et vos lectures :-)

     

  • Après la guerre . - Hervé le Corre (Rivages, 2014)

    le corre.jpgBordeaux dans les années cinquante.
    Darlac, commissaire, se voit chargé des enquêtes de meurtres ou d'intimidation de personnes qui lui sont proches. Il se sert de tous ses réseaux, officiels ou occultes, qui lui permettent d'avoir la main-mise sur beaucoup de monde à Bordeaux. Mais l'étau se resserre autour de lui. Qui cherche à lui nuire, et qui peut le faire aussi longtemps après ?
    Chez les jeunes, la guerre d'Algérie commence. Chez ceux qui sont appelés, certains y vont, d'autres préfèrent déserter. Daniel, dont les parents sont morts dans les camps de concentration, fait partie de ceux qui veulent faire leur devoir. Mais une fois là-bas il est ravagé par ce qu'il vit au quotidien.
    Un jour quelqu'un passe au garage où travaille Daniel. Qui est-il et que vient-il faire ? Sa présence va entraîner beaucoup de bouleversements.

    Quelle réussite que ce livre ! Quelle évocation magistrale de cette ville de province après la guerre alors que les rancœurs, les vengeances, les drames de l'Occupation et de la Résistance, les dénonciations sont encore tout proches ! C'est le premier livre d'Hervé le Corre que je lis et je suis conquise par son sens de la narration, par ses descriptions méticuleuses, par son style imagé mais toujours judicieux. La vision qu'il donne de cette période et de ce lieu est particulièrement sombre mais comment ne pas l'être entre ces règlements de compte et l'approche d'une nouvelle guerre. On en ressort bien sonné et avec l'impression d'avoir approché le tréfonds de l'âme de quelques personnes que l'on n'oubliera pas !

    Bien sûr c'est à lire absolument (plus de 500 pages que l'on dévore !) et j'ai aussitôt acheté Les cœurs déchiquetés et L'homme aux lèvres de saphir.

    Un livre magistral pour JM Laharrère

    Hervé le Corre à Saint-Malo début juin

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     Merci à Babelio

     

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  • La relève est assurée !

    Livres de coeur

     

    A découvrir, le blog de la fille d'une de mes collègues. Quinze ans et déjà un blog riche, varié avec des challenges, des rendez-vous réguliers, des billets longs et argumentés, des "Top ten", des bilans,... ! Bravo à elle et vive la lecture !

     

  • L'homme qui avait soif. - Hubert Mingarelli (Stock, 2014)

    mingarelli._.jpgLe Japon en 1946. Hisao est revenu de la bataille avec une soif maladive. A cause d'elle, il descend du train et n'a pas le temps de remonter. Dans le train est restée sa valise avec, à l'intérieur, un cadeau pour sa fiancée. Il n'aura d'autre choix que de rejoindre à pied le terminus du train pour la récupérer. Mais cette soif le hante, ainsi que les souvenirs douloureux de la bataille et son ami perdu, Takeshi...

    Ce roman est dans la lignée d'Un repas en hiver et de Quatre soldats. Mingarelli met ses héros dans des situations extrêmes où ils ressentent des sentiments et des sensations basiques : la faim, la soif, la peur, l'angoisse... Son style poétique et minimaliste rend ses récits universels et intemporels et j'aime retrouver cet auteur au fil de ses livres.

     

    Hubert Mingarelli lundi dernier à Etonnants voyageurs

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  • Meurtre dans le boudoir . - Frédéric lenormand (Lattès, 2012)

    voltaire 2.jpgCette fois c'est dans une maison de passe qu'un cadavre est découvert. La victime était en bonne compagnie et avait à la main un livre qui a disparu. Le lieutenant général Hérault lui-même demande à Voltaire de l'aider dans cette affaire, lui promettant plus ou moins de fermer les yeux sur la publication de ses Lettres philosophiques, toujours bloquées en Angleterre. Quel est donc ce livre, Le tabouret de Bassora, où le retrouver, qui l'a écrit, pourquoi décrit-il aussi précisément les endroits orientaux de Paris, et pourquoi des meurtres ont-ils lieu dans ces endroits ?

    Comme dans Le Diable s'habille en Voltaire, l'intrigue n'est pas inoubliable, tout est centré sur la personnalité de Voltaire et on se régale à le voir régler ses comptes avec la police, les politiques, les censeurs, les autres écrivains, bref le monde entier qui ne reconnait pas suffisamment son génie ! Toujours beaucoup de fraîcheur dans cette série !

  • Calibre 16 mm. - Jean-Bernard Pouy (Editions in8, coll Polaroid, 2013)

    pouy.jpg"Une gueule de notaire, va décrire, tiens, bon courage. Généralement ça sent le moisi". Vincent, prof retraité, est convoqué chez le notaire car une certaine Maatilda Rosken l'a choisi comme légataire. En effet il se souvient d'elle pendant sa jeunesse étudiante quand il était passionné de cinéma. Elle lui lègue une centaine de boîtes de films 16 mm, d'auteurs d'avant-garde, oubliés aujourd'hui. Il les visionne un par un, ravi de retrouver ses passions d'étudiant. Mais il s'avère qu'un de ces films (lequel ?) a de l'imortance pour quelqu'un car il il est menacé, puis gravement blessé. Qui peut vouloir récupérer un de ces vieux films ?

    C'est toujours un plaisir de retrouver le style de Pouy, plein d'humour, d'esprit et aussi de franche rigolade et les clins d'oeil au cinéma d'avant-garde des années 60 ou 70 sont irrésistibles !

  • Le Diable s'habille en Voltaire. - Frédéric Lenormand (Lattès, 2013)

    voltaire.jpgUn meurtre a lieu au séminaire Saint-Nicolas. Le suspect : le Diable lui-même puisqu'il y a des traces de pieds de bouc et une odeur de soufre. Le père Pollet, voulant à tout prix éviter le scandale, ne fait pas appel à la police. Qui appeler pour l'aider si ce n'est ce mécréant de Voltaire ? Et voilà notre philosophe qui doit tenter de comprendre pourquoi on assassine les séminaristes et qui est celui qui se fait passer pour le Diable ! Pour mener son enquête il sera forcé de quitter son appartement douillet et sa robe de chambre moelleuse, de visiter des lieux que la morale réprouve et se faire aider de sa chère Emilie marquise du Châtelet. Tout en surveillant les répétitions de sa dernière pièce de théâtre.

    J'ai mis longtemps à ouvrir ce livre car je n'aime ni les romans historiques ni, surtout, les romans policiers historiques ! Et les reprises par l'auteur des enquêtes du juge Ti ne m'avait pas du tout convaincue. Mais je dois dire que j'ai été ravie par le ton de ce livre ! L'intrigue n'est qu'un prétexte pour mettre en scène Voltaire et l'auteur en fait un personnage à la fois agaçant et extrêmement attachant. Persuadé de son génie, imbu de lui-même, aveugle à toute critique, il réussit pourtant à être sympathique car il porte un regard féroce sur ses contemporains et aussi sur lui-même ! Il a un sens de la formule qui nous régale et il manie l'ironie avec bonheur ! Bref je suis conquise par ce Voltaire et vais sans doute lire d'affilée les quatre romans de la série ! Il faut dire qu'après les deux excellents mais éprouvants livres de Marin Ledun j'avais besoin d'un peu de fraîcheur :-)

    L'avis tout aussi enthousiaste de Sandrine. Je la cite : "C'est un registre d'érudition joyeuse et un feu d'artifice d'esprit".

  • Mon père, soldat de 14-18. - Christophe Malavoy (La Martinière jeunesse, 2014)

    mon pere soldat.jpgLe 2 août 1914 c'est la mobilisation générale. Et c'est le début de la guerre raconté par un enfant. Le père qui doit partir, les lettres qui racontent la vie au front, les annonces des premiers morts, les rares permissions, la vie qui doit s'organiser sans les hommes. Et la joie du retour.

    Le parti-pris de raconter la guerre vue par les yeux du petit garçon est intéressant. Il permet de retracer les grandes étapes de la guerre telles qu'elles sont racontées par les adultes, mais aussi de comprendre les émotions d'un enfant qui vit sans son père pendant quatre ans. Beaucoup de sensibilité et d'émotion mais aussi de fraîcheur dans ce livre pour la jeunesse.

     

    Merci à Babelio