Paris 1870. Etienne qui arrive de sa province est témoin d'une scène incroyable : sur la colonne Vendôme se trouve un cadavre éventré et à ses côtés il voit l'assassin qui s'enfuit. Mais il perd un carnet qu’Étienne ramasse. La police, elle, est à la recherche de cet assassin qui met en scène de manière macabre ses victimes. Peut-être Étienne pourra-t-il servir d'appât puisque l'assassin cherche visiblement à récupérer à tout prix son carnet.
Un autre personnage apparait, Isidore Ducasse, dit le comte de Lautréamont. Dans Les chants de Maldoror il a mis un scène un personnage maléfique, une créature terrifiante dont toutes les actions sont mues par l'esprit du Mal. Henri Pujols, ami d'Isidore Ducasse, se prend pour l'incarnation de Maldoror et se donne comme raison de vivre la mise en scène des Chants.
Mais nous sommes pendant une époque importante de l'histoire de France. Les ouvriers souffrent, la population a faim, des révoltes éclatent, et c'est le soulèvement de 1970 puis la proclamation de la Commune.
Mêlant les codes du roman policier, du roman populaire et du roman historique, Hervé le Corre réussit un formidable livre magnifié par son talent d'écriture. En effet les descriptions précises des différents protagonistes (ouvriers, prostituées, policiers, ...) font revivre de manière très vivante la vie parisienne à cette époque et c'est un régal de lire ce livre qui est servi par un style très riche en descriptions et en images fortes. Un auteur qui décidément me surprend et m'enthousiasme toujours !