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tesson sylvain

  • Berezina. - Sylvain Tesson (Editions Guérin, 2015)

    sylvain tessonOn connaissait Sylvain Tesson passionné de grands espaces, de défis physiques, de contrées à découvrir. Ici s'y ajoute la passion de l'Histoire, de Napoléon et plus précisément de la Campagne de Russie. Comment plus de 200.000 soldats ont-ils pu mourir dans les combats ou de froid ou de maladie ? Quelle est cette terre qui leur a été si hostile ? Pour s'imprégner de cette atmosphère, et pour rendre hommage à la Grande armée, il décide en décembre 2012 de refaire, deux siècles après jour pour jour, le chemin de retour des soldats, soit 4.000 km. Pas à pied et pas seul, mais avec quatre amis et trois motos et side-cars russes, en hiver et par l'itinéraire exact suivi par Napoléon.

    Seul Sylvain Tesson pouvait rendre compte d'un voyage qui mêle à la fois l'exploit physique, la lecture d'extraits des livres de Caulaincourt et du sergent Bourgogne, l'âme russe et la poésie des grands espaces ! Dans cet équipage improbable, inconfortable et souvent dangereux, il réussit à retrouver quelque chose de l'esprit de la Retraite de Russie. Ou comment Berezina, Vilnius, Smolensk et Borodino revivent deux siècles après chez quelques voyageurs un peu fous et grâce au style très attachant de Sylvain Tesson !

    L'avis de Dominique

     

  • L'axe du loup : de la Sibérie à l'Inde sur les pas des évadés du goulag. - Sylvain Tesson. - Pocket, 2006

    axe.jpg(billet rédigé avant son accident de la semaine dernière)

    Sylvain Tesson, passionné par le récit de Slavomir Rawicz A marche forcée, refait le long voyage des évadés du Goulag, de la Sibérie à l'Inde. Six mille km qu'il parcourt en majorité à pied et pour une petite partie à cheval et à vélo. Il découvre le lac Baïkal, la taïga, la steppe mongol, le désert de Gobi. Même si l'exploit sportif est bien là, il profite aussi complètement des magnificences de la nature. Et, contrairement aux évadés, il peut se montrer au grand jour et il découvre l'hospitalité légendaire des Russes, surtout quand on est français ! Bien sûr il faut aimer la vodka (pas de problème pour Tesson !) et accepter d'en boire de grandes quantités et à n'importe quel moment de la journée (au petit déjeuner par exemple). Mais la beauté des paysages et les rencontres humaines sont prétexte à des descriptions pleines de lyrisme et de poésie.

    Tesson précise dès le début qu'il ne fait pas ce voyage pour vérifier si cette aventure est possible ou pas. D'abord parce qu'il n'est pas dans les mêmes conditions. En effet même s'il fait à pied des milliers de km, il emporte quand même de l'eau pour la traversée du désert de Gobi et il ne se sent pas obligé de manger du serpent ! Il veut avant tout rendre hommage à tous ceux qui ont fui un régime totalitaire et qui ont marché au péril de leur vie pour un seul but, la liberté.

    Jusqu’à maintenant j'étais un peu agacée par la sur-médiatisation de Sylvain Tesson, son ego démesuré et son  narcissisme. Je dois faire mon coming-out : d'accord le personnage est parfois agaçant mais l'écrivain fait tout pardonner ! Les voyageurs c'est bien, mais les écrivains-voyageurs c'est mieux, et Tesson est aussi un écrivain. Le talent qu'il déploie pour décrire la nature ; le lyrisme, la poésie dont il fait preuve pour nous faire voir, ressentir, toucher presque ce qu'il a autour de lui m'a séduite et je vais faire un petit bout de chemin (c'est le cas de le dire) avec ses livres !

    Toujours le billet de Keisha