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  • Des manches et la belle. - Jean-Paul Nozière (Suite noire, Edition La Branche, 2010)

    noziere.gifTout avait pourtant bien commencé. Manu avait tout expliqué à DD. Tu t'arrêtes à l'Isardrome sur l'autoroute et là il y aura deux convoyeurs, dont un qui s'appelle le Rouquin, et tu leur piques leur voiture. Mais voilà, DD n'a pas très bien entendu le numéro de l'autoroute et l'Isardrome ça ressemble à Pizza Room... De toutes façons il y a bien deux convoyeurs en train de manger. On ne lui avait pas dit que leur voiture ce serait un fourgon mortuaire, mais pourquoi pas... De toutes façons les billets sont cachés dans le coffre donc on verra les détails plus tard !

    Comme d'habitude chez Nozière, on se régale d'un bout à l'autre avec ce petit polar très bien mené qu'on lit d'une traite ! Beaucoup d'humour dans ce chassé-croisé entre bandes rivales africaines mâtiné d'une halte dans un presbytère tranquille avec une bonne du curé bien appétissante ! Un petit polar déjanté très réussi dans cette collection dirigée par Jean-Bernard Pouy.

    L'avis d'Alain qui s'est aussi régalé !

  • Gainsbourg (Réalisé par Joann Sfar, Avec Eric Elmosnino, Lucy Gordon, Laetitia Casta) 2010

    gainsbourg.jpgEnfant, le jeune Lucien Ginsburg a des rêves plein la tête. Son père, musicien, l'oblige à apprendre le piano, mais lui veut faire de la peinture. Dans le Paris occupé des années quarante il apprend à peindre et à dessiner, à regarder les femmes aussi. Mais de rencontres en hasards, c'est la chanson qu'il choisira, ou qui le choisira. A chaque époque ses succès, à chaque femme ses chansons. France, Brigitte, Jane, Bambou et les autres. Ou comment réaliser ses rêves de gosse...

    Ce film n'est pas une biographie de Gainsbourg au sens strict, c'est plutôt un conte de Sfar sur la vie de Gainsbourg, ou comment peut-on imaginer ce qui a fait de Gainsbourg ce qu'il est devenu. Entre fantastique et clin d'oeil, ce film nous fait revivre une époque et imaginer les dessous du mythe Gainsbourg. Bravo aux acteurs tous excellents, avec une mention spéciale pour Laetitia Casta qui est plus Bardot que nature et bien sûr à Eric Elmosnino. Ce film "Ça fait VLAM ! ça fait SPLATCH ! et ça fait CHTUCK ! Ou bien BOMP ! ou HUMPF ! parfois même PFFF "!

  • Le regard de l'Inde. - V.S. Naipaul (Grasset, 2010)

    naipaul.jpgNaipaul, écrivain d'origine hindoue né à Trinidad, prix Nobel de littérature en 2001, est surtout connu pour ses romans évoquant la culture coloniale, l'exil et aussi les traditions indiennes, antillaises et européennes.

    Ce petit récit est une réflexion sur sa famille, d'origine hindoue, qui a dû s'exiler à Trinidad à la fin du 19è siècle. Pourquoi personne dans sa famile ne parlait de la vie "d'avant" ? Pourquoi les traditions hindoues étaient-elles respectées mais presque en cachette ? Comment Gandhi, de la même génération que ses grands-parents, a-t-il gardé son âme et ses traditions indiennes pendant ses vingt ans passés en Afrique du Sud ?

    Ce livre est passionnant quand on s'intéresse à l'histoire de l'Inde mais justement j'aurais aimé qu'il soit plus long ! Evoquer autant de sujets que les origines de l'auteur, sa famille, l'Inde et Gandhi dans ce petit livre est un peu frustrant. J'ai vu que ce récit était tiré d'un ouvrage plus important inédit en français... En espérant qu'il sera bientôt traduit..

    Un article du Nouvel Obs sur ce livre

     

  • La vengeance du wombat et autres histoires du bush. - Kenneth Cook (Autrement, 2010)

    la vengeance du wombat.jpgKenneth Cook nous avait déjà régalés avec ses aventures animalières dans le bush avec Le koala tueur, il continue dans ce volume. Ecrivain en ballade dans l'Australie profonde, il traîne dans les pubs et y fait des rencontres très "typiques". Ses interlocuteurs sont en général des chasseurs, des fermiers ou des amateurs de paris stupides, tous étant survoltés par la quantité d'alcool ingurgité. Aussi notre héros se retrouve presque sans le vouloir, lui qui est si pleutre, en train d'attacher un crocodile géant, de sauver la vie à un kangourou suicidaire, de lancer un filet sur un wombat féroce ou de tracter un buffle !

    Le contraste entre sa couardise et les situations dans lequelles il se met est franchement drôle. Pour ma part j'adore ces aventures, peut-être un peu exagérées, mais tellement amusantes ! Décidément je suis une inconditionnelle de cet auteur aussi bien dans ses récits humoristiques que dans ses excellents romans noirs.

    Comme moi Cathulu est fan ;-)

  • Coronado. - Loustal / Dennis Lehane (Rivages / Casterman Noir, 2009)

    coronado.gifUn père vient chercher son fils à sa sortie de prison. Le décor est planté : il a une Buick volée, de la coke dans la boîte à gants et une pute sur la banquette arrière. Et il cherche surtout à savoir où est caché le diamant pour lequel son fils estcondor2.jpg allée en prison. Mais celui-ci a tout oublié. Il se souvient juste qu'il l'a confié à son amie Gwen. Mais celle-ci a disparu...

    Voilà une magnifique bande dessinée, très noire bien sûr, avec un bon suspense. Heureusement les couleurs éclatantes de Loustal viennent un peu alléger l'atmosphère... à moins qu'elles ne la rendent encore plus dramatique...

  • Harpe celtique

    alan stivell.jpgCe week-end j'ai au le plaisir de voir en concert une des idoles de ma jeunesse (j'habitais alors en Bretagne), je veux parler de Alan Stivell ! Malgré les années qui ont passé, il a gardé la même voix au timbre superbe, la breizh.jpgmême modestie aussi, et il réussit à créer la même magie quand il joue de sa (ses) harpe(s) ! Je ne l'avais pas trop suivi dans sa période "rock celtique", mais heureusement il a surtout interprété des morceaux de ses premiers albums et dans cette petite salle de la banlieue parisienne il a littéralement ravi le public qui venait voir le "Dieu de la harpe celtique" !

     

    Vive la Bretagne et Breizh Atao pour tous les ami(e)s blogueurs bretons :-)

     

     

     

  • Blast : Grasse carcasse. - Manu Larcenet (Dargaud, 2009)

    blast.jpgPolza Mancini, 38 ans, sans domicile fixe, écrivain, obèse, est interrogé par la police pour des violences sur une certaine Carole. Pourquoi ces violences, la réponse n'est pas simple et Polza doit revenir très loin en arrière pour expliquer aux policiers qui il est et d'où il vient. Encombré par son imposante masse corporelle, il erre désespérément avant d'avoir une révélation avec une sensation extraordinaire qu'il nomme "Blast", et ensuite il n'aura de cesse de retrouver cet instant magique. Pour cela il vivra en marge, rencontrant d'autres marginaux, fuyant toujours et encore.

    Je sais que cette BD a été le coup de coeur de plusieurs blogueurs. Pour ma part je dirais que j'ai trouvé le dessinblast 2.jpgextraordinaire, et je pèse mes mots. Larcenet réussit vraiment des effets incroyables avec ce noir et blanc parfois très précis, parfois sombre et flou. Les dessins quasi surréalistes sont inoubliables. En revanche je trouve que le scénario est moins original. Je lirai la suite bien sûr mais davantage pour retrouver la magie du dessin que pour l'histoire elle-même.

    Les avis enthousiastes de Laurent, J.M.Laharrère

  • Terre neuvas. - Chabouté (vents d'Ouest, 2009)

    terre neuvas.jpgNous sommes en 1913. La Marie-Jeanne est partie pour pêcher la morue au large de Terre-Neuve. Après plusieurs jours de tempêtes, le bâteau arrive sur les bancs de poissons et la pêche peut commencer. C'est pénible, dangereux, la tension est à son comble parmi l'équipage qui doit remplir de morues les cales du bâteau, les nettoyer et les saler. C'est alors qu'un des membres de l'équipage est retrouvé poignardé...

    Chabouté réussit à crée un véritable thriller avec ce huis-clos angoissant. Son magnifique dessin noir et blanc met en valeur les belles lignes du bâteau, le déferlement de la mer et aussi la violence qui est latente entre les hommes. Il restitue avec justesse les difficultés de cette situation, la pression de l'armateur qui veut toujours plus de poissons, la pénibilité du travail, les relations humaines délicates sur ce petit espace. Une bande dessinée superbe comme toutes celles que j'ai lues de Chabouté !

     
    L'avis de Pascale 

  • Le Grand Loin. - Pascal Garnier (Zulma, 2010)

    le grand loin garnier.jpgMarc, divorcé, dépressif, se sent étranger à sa propre vie. Que faire, où aller.... Il va chercher sa fille Anne qui est en hôpital psychiatrique pour l'emmener au Tréport. La station balnéaire est sinistre en hiver. Anne aimerait faire l'amour avec Désiré, le beau Black qui sert au bar de l'hôtel. Mais pourquoi rentrer à Paris, pourquoi ne pas partir loin, plus loin....

    Ce roman de Pascal Garnier est, comme ses autres livres, profondément noir et en même temps profondément tendre avec ses personnages. Ils sont seuls, cherchent un sens à leur vie, veulent ressentir un peu de plaisir. Et pour cela il faut aller jusqu'au "grand loin"... Certes, comme d'habitude Garnier va lui aussi très loin dans son histoire. Cynisme, noirceur, désespérance. Quand je lui avais dit que L'A26 était vraiment noir, il m'avait répondu "Ah oui celui-là c'est de l'italien, c'est du serré", alors que dire de celui-ci... Mais je suis d'accord avec Laurent qui écrit "Il pousse le bouchon un peu loin et c’est bon !"

    L'avis de Cuné