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Les routes de l'imaginaire - Page 18

  • Courrier de Tartarie. - Peter Fleming (Phébus, Libretto, 1936)

    courrier.jpgEn 1935, Peter Fleming, journaliste anglais, frère de Ian Fleming (James Bond), part avec Ella Maillart traverser l'Asie, de Pékin à l'Inde par des chemins interdits aux Occidentaux et rendus dangereux par la guerre civile. Ce voyage sera racontée par Ella Maillart dans Oasis interdites et je vous renvoie à mon billet.

    De son côté Peter Fleming fera aussi le récit de ce périple et c'est un régal de lire les deux livres presque à la suite ! En effet même si l'itinéraire est le même, on a vraiment l'impression de lire deux voyages différents !

    Peter Fleming, anglais flegmatique, est aussi posé qu'Ella est exaltée et impatiente. Il vit pleinement chaque jour et les péripéties qui paraissaient graves chez Ella semblent beaucoup plus anecdotiques chez P. D'autre part celui-ci ayant un solide sens de l'humour, il nous régale de petits apartés délicieux ! Ella s'intéresse beaucoup aux autres et à leurs cultures, Peter détaille davantage leur vie quotidienne, le trajet, les paysages...

    Ella avouait qu'elle avait beaucoup de mal à écrire alors que Peter adorait rédiger. C'est vrai que ce récit est peut-être plus fluide, plus enlevé... En tout cas c'est un incontournable pour qui aime les récits de voyage !

  • Mes lectures jeunesse du mois

    maud l.jpgMarre de l'amour. - Maud Lethielleux (Thierry Magnier, 2011)

    Pierrot  regarde avec envie tous ses copains et copines : tous ont des parents séparés et ainsi ils ont davantage de jouets, de bonbons, de liberté aussi. Chez lui c'est tout le contraire, ses parents s'adorent et ça commence à l'agacer. Comment faire pour qu'eux aussi se disputent et peut-être même divorcent ? Avec ses copains il va imaginer plein de pièges à leur tendre...

    Maud Lethielleux sait merveilleusement manier la tendresse et l'humour sur un sujet comme celui-ci. L'amour est décrit de manière légère et ce sont les petits détails et les petites attentions qui rendent le quotidien si agréable. Un livre drôle et optimiste à faire lire aux petits et aux grands !

     

     

    gudule.gifL'inconnu de la ville fantôme. - Gudule (Mic-Mac poche, 2011)

    Valentine est ravie. Pendant les prochaines vacances elle va tourner dans un film, un western, où elle jouera une jeune Indienne. Son journal intime va nous faire partager sa joie de tourner et de monter à cheval. Mais un mystère plane sur l'endroit du tournage... Valentine va enquêter...

    Voilà une jolie aventure qui fera rêver les amoureuses des chevaux et du cinéma (les deux ensemble c'est encore mieux !).

  • Mes lectures BD du mois

    lomax.jpgLomax, collecteurs de folk songs. - Duchazeau (Dargaud, 2011)

    John et Alan Lomax ont réellement existé. Ces deux passionnés de musique ont sillonné le Sud des Etats-Unis dans les années trente pour recueillir et enregistrer le chant des Noirs : blues, ballades, folk songs. Souvent mal accueillis, ils iront pourtant jusqu'au bout de leur quête. Ensuite ils mettront en valeur cette musique qui deviendra un patrimoine des Etats-Unis.

    Un très bel album hommage avec ses dessins noir et blanc et une liste de musiciens à la fin. Car cette Bd donne très envie d'écouter de la musique...

     

     

    fete des morts.jpgFête des morts. - Olivier Cinna et Stéphane Piatzszek (Futuropolis, 2011)

    Serge se retrouve au Cambodge pas complètement par hasard. C'est lui, le flic français désabusé et aigri, qui doit enquêter et démanteler des réseaux de pédophiles. Mais comment rester neutre quand la saleté et l'horreur vous sautent au visage ? Et coment garder encore une once d'espoir ?

    Voilà un très bel album, très noir bien sûr, sur un sujet brûlant, le tourisme sexuel. Le dessin noir et blanc ne fait aucune concession et alourdit encore l'atmosphère irrespirable du récit. Mais quand on est amateur de récits noirs, on apprécie cette BD qui sort de l'ordinaire.

     

     

    club suicide.jpgLe club du suicide.- Baloup et Vaccaro (Noctambule, 2011)

    Un étrange club existe à Londres, le Club du suicide. Ses clients : des aventuriers. Ses armes : des cartes. Sa raison d'être : donner des frissons à ses participants puisque chaque soir les cartes vont désigner celui qui gagnera la mission de tuer et celui qui gagnera celle d'être tué. Victime ou bourreau ? Le prince Florizel de Bohême et le colonel Geraldine sont présents ce soir. Se laisseront-ils convaincre de jouer ? Ou seront-il horrifiés par cette pratique ?

    Tirée de la nouvelle de Robert Louis Stevenson, cette BD en exprime bien l'atmosphère fièvreuse, enfumée et mystérieuse. Le travail à l'aquarelle de Vaccaro est magnifique et ses tons sepia collent parfaitement à l'histoire. Une belle BD à découvrir.

     

    busquet.jpgL'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde. - Busquet, Mejan, Sanvi (Delcourt, 2011)

    On connait l'intrigue du roman de Stevenson. le mystérieux Mr Hyde est hébergé chez le Dr Jekyll, que l'on ne voit plus guère d'ailleurs, et qui l'a désigné comme légataire universel.

    Ce livre mythique est très connu et a déjà été adapté de nombreuses fois, ce n'est donc pas facile d'innover. Cet album en effet reste tout à fait fidèle au récit et évoque bien l'atmosphère étrange et inquiétante des lieux. Attendons le volume 2 pour voir comment les auteurs terminent le récit...

     

  • Alzheimer mon amour. - Cécile Huguenin (Héloïse d'Ormesson, 2011)

    alzheimer.jpgEntre deux récits de voyage, voilà un très beau récit sur un sujet difficile.

    Cécile Huguenin est psychologue et coach. Très sensibilisée à la maladie d'Alzheimer par son travail, elle a essayé de garder auprès d'elle le plus longtemps possible son mari malade. Elle a aussi su trouver les mots pour parler de cette maladie et surtout de son ressenti à elle pendant ces quatre années.

    Comment exprimer la beauté qui se dégage de ce livre sans paraître mièvre. Il y a de plus de plus de récits sur cette maladie (j'avais lu le très beau L'éclipse de Serge Rezvani), les symptômes nous sont bien connus et autour de nous des proches y sont confrontés, souvent de manière dramatique.

    Le grand talent de Cécile Huguenin est d'avoir en parler avec beaucoup de justesse. Décrire l'espoir insensé d'une amélioration. La résignation du renoncement. Les élans d'amour que l'on ressent mais aussi les pulsions de haine dont on a honte. La souffrance de vivre 24h sur 24h avec un malade. La sensation de vide intense quand on le laisse pour la première fois dans une institution. L'impossibilité de "profiter" de ces heures de liberté.

    Pour Cécile Huguenin, l'apaisement est venue quand elle a pu, comme après un deuil, le remercier d'avoir su la rendre heureuse pendant trente ans.

    Les avis positifs de Brizecathulul'encreuse,chiffonnette, keisha et bien d'autres

     

     

  • Oasis interdites. - Ella Maillart (Petite bibliothèque Payot, 1936)

    oasis.jpgEn 1935, Ella Maillard, jeune femme suisse d'une trentaine d'années, fait un périple de 6.000 km et sept mois en Asie centrale de Pékin à l'Inde à pied, à cheval et en chameau. Elle est envoyée par le journal "Le Petit Parisien". Elle y rencontre Peter Fleming (le frère de Ian Fleming / James Bond), qui est journaliste au Times. Elle parle le russe car elle a déjà fait un périple dans des provinces russes profondes, et lui connait un peu le chinois. Mais, douée d'un solide tempérament, elle hésite à accepter d'être accompagné par un Occidental pour ce périple. En effet elle n'aime rien tant qu'être seule avec les nomades, vivre leur vie quotidienne, découvrir chaque jour, chaque paysage, seule pour les apprécier pleinement.

    Leur souhait est de faire cette traversée alors qu'une partie des routes est interdite et contrôlée par l'armée. Et de toutes façons c'est interdit aux Occidentaux, l'expédition Citroën de la "Croisière jaune" n'en est pas revenue. La guerre civile fait rage et le Japon tente d'envahir les provinces chinoises. C'est dans ces conditions extrêmes qu'ils traverseront ces contrées accompagnés de guides, de chevaux, de chameaux, partageant complètement la vie des nomades, ils suivront même la suite d'un prince. Les rencontres se font naturellement, l'hospitalité prime partout.

    Malgré tout, rien n'est écrit et pendant ces mois il faudra mener une vie très dure, l'eau n'est pas forcément au rendez-vous, les réserves de fruits secs et de thé s'épuisent. Heureusement Peter Fleming est un bon tireur et les joies de la chasse les distraient et les nourrissent !

    Dans ces conditions on ne peut plus difficiles, Ella Maillart resplendit de bonheur d'être dans ces contrées lointaine où aucun Occidental n'est jamais venu. Cette petite femme a une énergie et une aptitude à l'allégresse qui transporte littéralement le lecteur ! Comment ne pas être séduit par son humanité, son amour des gens, son admiration de la nature, son respect de l'autre !

    Mes deux livres de voyage "culte" étaient L'usage du monde de Nicolas Bouvier (autre Suisse, admirateur et ami d'Ella Maillart, qui a d'ailleurs fait la préface de ce livre), et Le temps des offrandes de Patrick Leigh Fermor. Celui-ci vient avec enthousiasme compléter ce choix ! Je vais avoir beaucoup de mal à me mettre dans la rentrée littéraire après ces envolées superbes et cette écriture riche d'émotions. J'ai d'ailleurs continué avec Ella pendant encore deux livres... Et je viens de trouver le récit de Peter Fleming, Courrier de Tartarie, où il raconte le même périple (merci Dominique pour la suggestion)


    Un aparté pour les collègues bibliothécaires : quel bonheur de lire autre chose que les "nouveautés", et tant pis si j'ai du mal à conseiller ce livre. Dans ce métier, on lit trop rarement des livres "anciens" qui pourtant apportent souvent plus de bonheur que les nouveautés ! Et je trouverai bien quelques (rares) lecteurs intéressés !

     

     

  • Mon oncle du Congo. - Lieve Joris (Actes Sud, Babel, 1990)

    congo.jpgJournaliste belge, née en 1953, Lieve Joris fait partie d'une famille nombreuse. Celle-ci attend toujours avec impatience les séjours de l'oncle missionnaire au Congo et c'est par lui que Lieve attrape le virus du voyage.

    Dans les années 80, elle décide de partir sur ses traces au Congo belge qui est devenu le Zaïre. Pour s'imprégner peu à peu de ce que son oncle a pu connaître, elle fait le voyage en bateau, et cette traversée est déjà le début du voyage. En effet cohabitent  sur ce navire aussi bien des missionnaires (de moins en moins nombreux il est vrai..), des Congolais/Zaïrois (étudiants ou salariés), et des Belges installés là-bas. Ces derniers vont spontanément proposer à Lieve de se joindre à eux, mais leurs préjugés, idées toutes faites et autres comportements colonialistes vont tout de suite hérisser Lieve ! Il faut dire que celle-ci joue un peu "la naïve qui découvre l'Afrique" et elle veut absolument partager la vie des Africains comme son oncle la partageait !

    Pendant son séjour elle découvrira combien le pays est compartimenté, d'abord entre Blanc et Noirs, et aussi entre différentes ethnies Zaïroises. La toute-puissance de Mobutu a déteint sur bon nombre d'habitants et le système de corruption s'est généralisé. Lieve a beaucoup de mal à retrouver le Congo bon enfant que son oncle lui décrivait...

    La période à laquelle Lieve fait ce voyage est très intéressante car c'est après la "zaïrianisation" du Congo et le pays est soumis à des forces violentes et souvent opposées. Les Blancs (Belges surtout), veulent conserver leurs acquis, les autochtones sont ballotés entre les conflits de pouvoir. Bref Lieve découvre un pays loin du pays "de carte postale" de son oncle missionnaire !

    Je suis plus réservée sur la forme du récit que j'ai trouvé très journalistique. Lieve parle très peu de ses propres sentiments (sauf lorsqu'elle se retrouve en prison...). Elle décrit surtout les lieux et les hommes mais ses réactions personnelles restent timides.

    Ce récit reste toutefois un témoignage intéressant. Il faut dire que j'avais rencontré Lieve Joris à Etonnants Voyageurs en juin dernier, et elle avait séduit tout le monde par sa gentillesse. A noter qu'elle a fait ensuite de nombreux et longs séjours en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l'Est, qu'elle a racontés dans ses livres.

     

  • La Piel que Habito (par Pedro Almodóvar, Avec Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes), 2011

    almodovar.jpgUn médecin fait des recherches sur la peau après que sa femme soit morte brûlée. Pour cela il opère secrètement dans sa maison isolée sur une femme cobaye. Sur elle il essaie cette nouvelle peau qui résiste aux agressions extérieures, mais il utilise la thérapie cellulaire interdite pour le moment. Qui est cette femme, est-elle consentante, que sait la domestique... ? Autant de questions qui seront résolues peu à peu selon la technique très efficace du puzzle et grâce à des flash-back habiles.

     

    Le sujet, très fort, et la technique de narration, très efficace, attachent le spectateur à son siège, l'obligeant parfois à fermer les yeux à cause de scènes difficiles à supporter pour des "âmes sensibles". Mais on oublie assez rapidement cet aspect médical dès que l'on commence à comprendre les rouages de cette machination diabolique. Almodovar sait nous tenir en haleine, il sait aussi raconter une histoire hors du commun en soignant toujours sa mise en scène et son image. Je sors du cinéma et suis encore partagée entre le malaise (voulu) de cet arsenal médical méticuleusement filmé, et l'histoire hors du commun qu'Almodovar nous raconte. A noter la sobriété de la magnifique dernière scène !

    L'avis d'Alain qui est d'accord avec moi sur la dernière scène (mais Alain je trouve que tu en racontes un peu trop...)

  • Les insurrections singulières. - Jeanne Benameur (Actes sud, 2011)

    arton21976-126ff.jpgAntoine a quarante ans. Après que sa compagne l'ait quitté, il retourne vivre chez ses parents. En même temps, l'usine dans laquelle il travaille le met au chômage technique, avant le chômage tout court, car ils délocalisent au Brésil. C'est un moment de bilan, de réflexion sur sa vie. Pourquoi travaille-t-il dans cette usine comme son père, alors qu'il voulait être architecte. Pourquoi Karima l'a-t-elle quitté. Pourquoi ne réussit-il pas  à prendre cette parole qu'il a pourtant au fond de lui. Le seul moment où il réussit à s'exprimer, c'est pour militer au syndicat, mais même cela il n'y croit plus. Quel chemin va prendre sa vie, et surtout quel chemin veut-il que sa vie prenne ?

    Beaucoup de finesse et d'introspection dans ce très beau livre qui a parfois des accents d'Annie Ernaux avec les relations fils / parents et les questions de différences de classe. Le thème du roman initiatique se conjugue avec bonheur avec celui de l'évolution du sens du travail.

    Quelques mots très intéressants de l'auteur sur la genèse de ce roman : "D'octobre 2005 à novembre 2006, j'ai rencontré des ouvriers d'Arcelor-Mittal à Montataire et ceux de Godin à Guise ; c'était au cours de "cafés de paroles" initiés par le collectif La Forge. Y était questionné ce qu'est le travail aujourd'hui. A Montataire, j'ai appris que le groupe Mittal investissait massivement au Brésil. Les lignes d'ateliers fermaient en France. 

    J'ai été touchée par ce qui se disait, par la lucidité terrible de ceux qui voyaient bien que le travail avait perdu toute valeur, que les hommes ne comptaient simplement plus. J'ai été touchée par la détresse et la dignité, par la colère et tout ce qui ne parvenait pas à se dire. A la suite de chacun de ces rendez-vous j'ai écrit un texte qui était remis aux participants la fois suivante. Et ainsi se tissait au fil du temps, entre nous, un lien. Celui des mots. A la dernière rencontre, l'un des participants a dit : "Et maintenant, où on va parler?"

    Cette question m'a émue profondément. Je ne sais pas où ces femmes et ces hommes peuvent parler aujourd'hui mais ce que je savais, c'est que j'écrirais quelque chose. Ma façon à moi de poursuivre."

     

    Les autres avis Noryane, Noukette, BelleSahi, Sylire, Géraldine, Clara. Saxaoul, Theoma

     

  • Mes lectures jeunesse du mois

    9782350006925.gifCinq heures pour le sauver. - Eric Simard (Oskar Poche, 2011)

    Yangchen est seule chez elle quand un inconnu s'introduit dans l'appartement, lui donne un rouleau de papier et lui dit qu'elle a cinq heures pour sauver son père. Son père ? C'est Lodrö, un champion de tir à l'arc qui se prépare pour les Jeux olympiques de Pékin et a juré de brandir le drapeau du Tibet s'il arrivait sur le podium. La menace de cet inconnu a-t-elle un rapport avec le Tibet ? Que peut-elle faire ? Qui prévenir ?

    Le début du roman présente un très bon suspense et on ne quitte pas la jeune Yangchen. La suite est tout aussi intéressante car elle a pour toile de fond la question du Tibet et ce sujet est traité avec suffisamment de clarté pour intéresser les jeunes lecteurs.

     

    9782211204620.jpgLiberté, égalité,... Mathilde. - Sophie Chérer (Ecole des loisirs, Mouche, 2011)

     

    Mathilde est élève en CM2. Sa classe travaille sur le sujet de la citoyenneté et va participer au "Parlement des enfants". Mathilde a des idées, mais va-t-elle réussir à convaincre ses camarades de voter pour elle et de la laisser intervenir à l'Assemblée nationale ?

    Le sujet est tout à fait louable mais est vraiment traité de manière superficielle dans cette petite collection. A mon avis les plus jeunes ne seront pas intéressés par le sujet... et les plus grands resteront sur leur faim...

     

  • Carnets d'une longue marche : nouveau voyage d'Istanbul à Xi'an. - Bernard Ollivier, François Dermaut (Points Seuil, 2009)

    longue marche.jpgJe n'ai pas l'habitude de commencer un récit de voyage par la fin, pourtant cette fois ce fut le cas !

    En effet c'est après avoir écrit les trois volumes de La longue marche que Bernard Ollivier a fait ce Carnet d'une longue marche.

    Les trois volumes m'attendent sagement dans ma bibliothèque personnelle mais j'ai été attirée par ce joli petit livre illustré et par la démarche de l'auteur.

    Celui-ci a séduit beaucoup de lecteurs avec son récit de voyage à pied sur la route de la Soie, entrepris au début de sa retraite et pendant trois ans. Mais il n'a pas pris de photos et pas fait de croquis. Pourquoi ne pas refaire ce parcours, non pas à pied, mais en voiture cette fois pour mettre des images sur ses mots ?

    Pour cela il prend son appareil photo, sa caméra et part quatre mois avec l'aquarelliste François Dermaut (l'illustrateur des Chemins de Malefosse).

    Et si cette fois il n'y a pas le plaisir de la marche, de la découverte, et de la surprise, il y a celui de revoir des lieux et aussi des personnes qu'il ne pensait jamais rencontrer de nouveau !

    Une démarche originale donc et un regard d'humaniste sur le monde qui m'a donné très envie de lire la "vraie" longue marche !