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Les routes de l'imaginaire - Page 17

  • Mes lectures jeunesse du mois

    personne ne bouge.jpgPersonne ne bouge. - Olivier Adam (Ecole des loisirs, 2011)

    Antoine est chez lui quand tout à coup il a une drôle de sensation. C'est le silence total autour de lui. Tout est figé. Le temps s'est arrêté. Quelques jours plus tard ça recommence. Il n'ose en parler à personne. Mais un jour il touchait le bras de Léa quand c'est arrivé et elle aussi a vu le temps s'arrêter...

    Une belle histoire pleine de poésie sur une idée originale.

     

     

     

     

    seul contre tous.jpgSeul contre tous. - Hubert Ben Kemoun (Nathan, coll "C'est la vie", 2011)

    Pendant sa ballade du mercredi, Baptiste est arrêté à un portique de magasin car la sonnerie se met en marche. C'est une erreur, il n'a bien sûr rien volé. Mais un de ses camarades de classe l'a vu et fait courir le bruit qu'il est un voleur ! D'ailleurs il y a déjà eu des vols inexpliqués à l'école... Ou comment une rumeur peut enfler, enfler...

    Un ton juste dans cette histoire qui touchera beaucoup d'enfants... et d'adultes aussi car c'est un thème universel.

     

     

     

    rue stendhal.jpgRue Stendhal. - Yaël Hassan (Casterman junior, 2011)

    C'est le début des vacances mais Esteban est triste, son meilleur ami a déménagé. Mais voilà une nouvelle famille qui arrive dans son immeuble, ce sera l'occasion de former une bande sympathique avec ses autres voisins. Surtout que Monsieur Faure, leur voisin un peu original, leur propose une sorte de jeu de piste dans le cimetière voisin du Père Lachaise... Ou comment intéresser des pré-ados à des écrivains et à des romans !

    Un roman plein de vivacité qui pèche peut-être par excès de souci de pédagogie, mais le ton est vif et les personnages sympathiques !

     

  • La longue marche, vol.1 : Traverser l'Anatolie. - Bernard Ollivier (Phébus, 2000)

    longue marche1.jpgEn 1999 Bernard Ollivier part faire la première partie de sa "longue marche", la Route de la Soie. Cette première étape de 3.000 km le fait partir d'Istanbul et traverser l'Anatolie jusqu'à la frontière iranienne. Les paysages sont changeants et toujours magnifiques, Bernard Ollivier profite de tout son être des panoramas extraordinaires qu'il rencontre. Son corps, d'abord douloureux, s'habitue vite à des étapes de 30 à 50 km quotidiens. Les caravanserails qu'il traque le long de cette route mythique sont peu nombreux mais toujours étonnants. Mais l'essentiel dans cette marche c'est le plaisir des rencontres. Là-bas, et ce sera pareil en Iran ensuite, l'hospitalité est de règle et il ne passe pas de jour sans qu'il soit invité à manger et/ou à dormir par des habitants. Là-bas c'est un honneur de recevoir un étranger et c'est un plaisir de le faire parler de son voyage (un peu en turc, un peu en anglais...).

    Bernard Ollivier refuse d'être traité en "héros", il ne fait dit-il, que mettre un pied devant l'autre. Cette humilité, il la garde face aux innombrables manifestations de gentillesse que lui prodiguent les Turcs. C'est incroyable de voir avec nos yeux d'occidentaux la chaleur de l'accueil qui lui est prodigué. C'est ainsi qu'il noue des liens incroyables avec des habitants et c'est une véritable leçon de vie et de tolérance de le voir ainsi s'adapter aux coutumes du pays tout en mettant en valeur ce qui est universel : l'humain.


    Hasard du calendrier, cette semaine j'étais en stage sur le thème de l'écriture journalistique et la journaliste qui l'animait connaissait bien Bernard Ollivier puisqu'ils avaient travaillé ensemble au journal "Combat". Il est vraiment, m'a-t-elle dit, dans la vie comme dans ses livres, curieux, à l'écoute des autres, et loin d'avoit la grosse tête !

     

    Lisez le très beau billet de Papillon

  • La vie commence à soixante ans. - Bernard Ollivier (Phébus, 2008)

    b ollivier.jpgBernard Ollivier est l'auteur de La longue marche, ce récit de voyage sur la Route de la Soie. Dans ce livre il revient sur les circonstances qui l'ont amené à faire ce voyage.

    A soixante ans il prend sa retraite de journaliste. Sa femme est décédée quelques années auparavant et il aborde cette période de sa vie avec pessimisme. Il ne veut pour rien au monde être un retraité passif qui fait des voyages organisés et se repose entre temps. Mais il ne sait pas quoi faire. Pour faire le point sur sa vie, il décide de partir de Paris faire le chemin de Compostelle. Ce long chemin lui redonne un peu de joie de vivre et lui montre combien la marche est bonne pour l'équilibre intérieur. Convaincu qu'il a eu beaucoup de chance dans sa vie, il imagine de créer une structure où il pourrait, par la marche, redonner cette joie de vivre à des jeunes en rupture avec la société.

    De retour à Paris, et avant de mettre en place cette structure, il rêve de repartir marcher pour un long voyage sur une route"habitée" comme il l'écrit. Ce sera la Route de la Soie. Pour préparer ce périple, il fait des préparatifs, des rencontres, des observations. Et ce sera cette belle aventure qu'il fera sur quatre ans, entrecoupée par des arrêts pendant l'hiver. Le succès de son premier livre, qu'il hésite à écrire et qu'il a beaucoup de mal à terminer, sera incroyable ! A tel point que l'argent recueilli, par celui-ci et ensuite les deux autres, lui permettra de mettre sur pied la structure dont il rêvait. L'association "Seuil" sera donc financée par la belle aventure de cette marche et de ces livres, et elle l'occupera pendant les années qui suivront.

    Je lis les livres de Bernard Ollivier à l'envers puisque j'ai tout lu... sauf La longue marche qui m'attend dans ma bibliothèque personnelle. Mais c'est surtout pour la démarche de l'auteur que j'ai pris ce livre. Bien que la retraite ne me concerne pas encore, elle approche forcément et je sais que c'est difficile (je commence à le voir autour de moi) quand on fait un métier riche en réflexions et en contacts comme le mien, de s'arrêter un beau jour. Aussi j'ai trouvé très intéressante la réflexion de Bernard Ollivier sur lui-même, sur sa personnalité, sur ses savoirs, et ensuite la synthèse qu'il en fait pour imaginer ce que seront ces années de retraite. Ce moment de la vie, écrit-il, est ce que l'on veut bien en faire, il n'y aura pas d'autre chance, profitons-en. A nous d'imaginer notre voie pour cette période de notre vie... C'est une belle leçon de vie qui ne me quittera certainement pas.

     

  • Les coups de coeur yvelinois !

    cdc livre.jpg

    Comme chaque année, Laurent vous propose sur son blog A l'ombre du cerisier (qui sort de sa torpeur estivale) les coups de coeur de la rentrée littéraire des bibliothécaires yvelinois(es). Pour ma part je n'en ai pas lus beaucoup cette année, mais je garde précieusement cette liste pour les mois qui viennent...

     

  • Le disparition soudaine des ouvrières. -Serge Quadruppani (Editions du Masque, 2011)

    Quadruppani.jpgLa commissaire italienne Simona Tavianello, dont nous avions fait la connaissance dans Saturne, est en vacances avec son mari mais alors qu'ils vont acheter du miel, ils trouvent un homme assassiné. C'est le responsable locale d'une grosse entreprise d'agroalimentaire. L'apiculteur est-il coupable ? Pourquoi a-t-on trouvé un tract signé "La révolution des abeilles" sur le corps ? Et surtout pourquoi des ruches sont-elles régulièrement vandalisées ?

    A l'heure où l'on parle beaucoup de la disparition d'un grand nombre d'abeilles suite à l'utilisation massive de pesticides, le sujet est d'actualité. Dans ce coin d'Italie, les passions sont exacerbées. L'entreprise est montrée du doigt. L'apiculteur est à la tête d'une association protégeant les abeilles. Un scientifique spécialiste du sujet fait des expériences. Et la police locale a bien du mal à garder sa neutralité.

    Serge Quadruppani réussit à nous donner des frissons à propos de l'avenir du monde et du rôle que certains grands groupes mal intentionnés pourraient y jouer. Que viennent faire des abeilles pacifiques et innocentes là-dedans ? Je vous laisse le découvrir dans ce très bon polar qui sent bon l'Italie !

    Merci à Babelio

    Les avis très positifs de Moissons noire, et  JMLaharrère

  • Le premier été. - Anne Percin (Le Rouergue, collection La Brune, 2011)

    rentréeC'est un été comme les autres, Catherine et sa soeur sont en vacances à la campagne chez leurs grands-parents. Le soleil, la piscine, les flirts, les émois de l'adolescence. Puis un événement qui surgit pour Catherine, une apparition, un désir soudain, un mystère... Quand les deux soeurs reviennent quinze ans après vider la maison, tout resurgit soudain avec violence...

    Comme d'habitude dans les romans d'Anne Percin, il y a une révélation qui vous foudroie et il ne faut pas trop en dire sous peine de déflorer le sujet. Ici se mêlent la sensualité et la cruauté dans une histoire presque comme les autres. C'est le presque qui est essentiel. Il suffirait d'un rien pour que ce soit un banal flirt d'été. Mais la première ligne nous met en garde : "C'est une croix plantée à la sortie du village". Et une autre phrase, dans le paragraphe suivant : "Un drame dont je ne suis peut-être pas responsable". Mais ne cherchez pas à deviner, vous ne le pourrez pas !

    Je continue à être une inconditionnelle d'Anne Percin qui sait creuser avec subtilité le tréfond de l'âme humaine et j'ai hâte que Bonheur fantôme sorte en poche pour pouvoir l'offrir autour de moi !

    Les avis tout aussi passionnés de  InColdBlog, Clara , Cuné ,  Griotte, Sylire , cathulu , sandrine

     

  • Des pas dans la neige : aventures au Pakistan. - Erik L'Homme (Gallimard, Scripto, 2010)

    des pas dans la neige.jpgEn 1990, trois jeunes gens passionnés d'aventures, grands lecteurs de récits de voyage et de Tintin, décident de partir au Pakistan chercher devinez quoi, ou qui..... l'abominable homme des neiges, le yéti ! Bien sûr c'est une légende, mais de nombreux témoignages font état d'hommes sauvages, ou de créatures entre l'homme et le singe. Ils vont voir sur place...L'hospitalité est un devoir là-bas, et ils réussissent rapidement à apprendre les rudiments de la langue et à sympathiser avec les habitants. Beaucoup ont entendu parler de ce yéti, et beaucoup connaissent quelqu'un qui l'aurait vu... A eux de mener l'enquête. Mais bivouaquer des semaines dans les montagnes, affronter la neige et les difficultés du terrain ne seront pas de tout repos...

    Erik L'Homme a écrit de nombreux ouvrages pour adolescents. Ici il souhaite revenir sur un moment agréable et excitant de sa vie d'étudiant et cela donne un récit sympathique. Nos trois aventuriers ne sont peut-être pas équipés pour faire de la haute montagne dans des situations aussi difficiles et on les trouve parfois un peu légers, mais ils sont attachants, ils adorent rencontrer les gens, ils sont ouverts et tolérants. Quant au yéti, quand même c'est troublant tous ces témoignages...

  • Les souvenirs . - David Foenkinos (Gallimard, 2011)

    foenkinos.jpgLe narrateur revient sur les souvenirs qu'il a gardés de ses grands-parents.  Son grand-père, il n'a pas toujours lui dire qu'il l'aimait et les moments heureux passés avec lui sont empreints de regrets. Sa grand-mère il s'en occupera jusqu'au bout, chez elle d'abord, puis dans la maison de retraite où elle part sans réel désir. Ce sera lui, et non pas son père, qui saura la distraire, lui offrir des moments pleins de fantaisie, comme la visite à l'artiste du "tableau avec la vache" qui orne le couloir de la maison de retraite et dont ils aiment se moquer. Lui encore qui la retrouvera le jour où elle fuguera.

    Certes les thèmes sont empreints de nostalgie : la vieillesse, la maison de retraite, la mort. Et pourtant le ton reste léger, tendre, un rien décalé pour masquer l'émotion. C'est le premier roman que je lis de Foenkinos (je dois être la seule blogueuse francophone dans ce cas...) et je dois dire que j'ai été sensible à cette petite musique particulière qui sait parler de choses graves avec délicatesse et humour.

    L'avis très positif d'Emeraude

     

  • Témoins d'un monde disparu. - Ella Maillart / Nicolas Bouvier (Mini Zoé,2002)

    temoins.jpgA Nicolas Bouvier qui lui demande un avis sur la route Genève-Madras, elle répond : "Partout où des hommes vivent, un voyageur peut vivre aussi...". C'est pour rendre hommage et témoigner que Nicolas Bouvier écrit ce petit récit sur Ella Maillart.

    Plus âgée que lui de vingt six ans, elle sera un grand modèle pour lui et plus tard une véritable amitié va exister entre ces deux écrivains voyageurs exceptionnels. Tous deux ont été "témoins d'un monde disparu" car la seconde guerre, puis les années soixante et les bouleversements économiques et politiques vont transformer le monde et rendre difficiles ces voyages dans des contrées vierges de tout étranger.

    Pas de nostalgie chez eux mais bien un immense bonheur d'avoir vécu ces aventures et d'avoir découvert des hommes si loin de nous et pourtant si proches.

    Un carnet de très belles photos en noir et blanc complète ce petit récit.

  • Croisières et caravanes. - Ella Maillart (Petite Bibliothèque Payot, 1951)

    croisieres.jpgElla Maillart a à peine cinquante ans quand elle fait ce récit rétrospectif sur sa vie. Connue comme une voyageuse intrépide qui a parcouru de nombreuses contrées fermées aux Européens et surtout aux femmes européennes, elle éprouve le besoin de faire le point. Que cherche-t-elle par ce besoin incessant de voyager, va-t-elle continuer toute son existence, après quoi court-elle ?

    Enfant, elle habite en Suisse et elle découvre très tôt les plaisirs du ski, puis de la voile car ses parents passent l'été au bord du lac Léman. Ainsi, avec sa meileure amie, elles sont à peine 16 ans qu'elles régatent déjà et qu'elles commencent les compétitions de voile. Rapidement Ella fera partie de l'équipe suisse aux régates olympiques de 1924 dans la catégorie Voile en solitaire. mais c'est le ski qui restera la grande passion sportive de sa vie. Membre de l'équipe suisse de ski, elle défend, pendant quatre ans, les couleurs de la Suisse aux championnats du monde de ski : de 1931 à 1934.

    Puis c'est la découverte des grands espaces : Moscou, le Turkestan russe, puis le grand voyage en Asie d'Oasis interdites

    Ella continue de voyager pour le compte du Petit Parisien jusqu'en 1939 : La Turquie et l'Inde, à travers l'Iran et l'Afghanistan et donne des conférences dans plusieurs pays d'Europe.

    C'est en Inde ensuite qu'elle se plonge pour une véritable recherche spirituelle et plus tard, bien que continuant à voyager et faire des conférences, ce sera bien l'hindouisme qui mènera sa vie.

    Quelle femme étonnante et quel parcours hors du commun raconté avec modestie mais gourmandise par celle qui sera un modèle pour Nicolas Bouvier ! A lire pour élargir notre champ de vision et pour partager son bonheur de la découverte de l'autre !