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La vie commence à soixante ans. - Bernard Ollivier (Phébus, 2008)

b ollivier.jpgBernard Ollivier est l'auteur de La longue marche, ce récit de voyage sur la Route de la Soie. Dans ce livre il revient sur les circonstances qui l'ont amené à faire ce voyage.

A soixante ans il prend sa retraite de journaliste. Sa femme est décédée quelques années auparavant et il aborde cette période de sa vie avec pessimisme. Il ne veut pour rien au monde être un retraité passif qui fait des voyages organisés et se repose entre temps. Mais il ne sait pas quoi faire. Pour faire le point sur sa vie, il décide de partir de Paris faire le chemin de Compostelle. Ce long chemin lui redonne un peu de joie de vivre et lui montre combien la marche est bonne pour l'équilibre intérieur. Convaincu qu'il a eu beaucoup de chance dans sa vie, il imagine de créer une structure où il pourrait, par la marche, redonner cette joie de vivre à des jeunes en rupture avec la société.

De retour à Paris, et avant de mettre en place cette structure, il rêve de repartir marcher pour un long voyage sur une route"habitée" comme il l'écrit. Ce sera la Route de la Soie. Pour préparer ce périple, il fait des préparatifs, des rencontres, des observations. Et ce sera cette belle aventure qu'il fera sur quatre ans, entrecoupée par des arrêts pendant l'hiver. Le succès de son premier livre, qu'il hésite à écrire et qu'il a beaucoup de mal à terminer, sera incroyable ! A tel point que l'argent recueilli, par celui-ci et ensuite les deux autres, lui permettra de mettre sur pied la structure dont il rêvait. L'association "Seuil" sera donc financée par la belle aventure de cette marche et de ces livres, et elle l'occupera pendant les années qui suivront.

Je lis les livres de Bernard Ollivier à l'envers puisque j'ai tout lu... sauf La longue marche qui m'attend dans ma bibliothèque personnelle. Mais c'est surtout pour la démarche de l'auteur que j'ai pris ce livre. Bien que la retraite ne me concerne pas encore, elle approche forcément et je sais que c'est difficile (je commence à le voir autour de moi) quand on fait un métier riche en réflexions et en contacts comme le mien, de s'arrêter un beau jour. Aussi j'ai trouvé très intéressante la réflexion de Bernard Ollivier sur lui-même, sur sa personnalité, sur ses savoirs, et ensuite la synthèse qu'il en fait pour imaginer ce que seront ces années de retraite. Ce moment de la vie, écrit-il, est ce que l'on veut bien en faire, il n'y aura pas d'autre chance, profitons-en. A nous d'imaginer notre voie pour cette période de notre vie... C'est une belle leçon de vie qui ne me quittera certainement pas.

 

Commentaires

  • J'ai des doutes sur le titre ... même si en effet, on trouve à ce moment là une liberté inconnue jusque là : plus d'horaires, plus de contraintes, mais beaucoup de choix de vie sont derrière et pas devant. Mais je ne vais pas gémir alors que les jeunes d'aujourd'hui vont travailler jusqu'au tombeau !!! (je suis persuadée que des solutions se feront jour, ce n'est pas possible autrement).

  • @ aifelle : oui bien sûr le titre est un peu simpliste... mais j'aime vraiment sa rélexion sur le sujet

  • En lisant ton billet je retrouve mes sensations à la lecture de la longue marche
    un homme qui s'interroge, curieux, les yeux grands ouverts sur son existence passée mais aussi sur ce qu'il peut encore offrir
    je n'ai pas lu ce livre là mais j'ai aimé la longue marche pour cet aspect là, cette trilogie vaut par l'empathie que l'on sent avec les les personnes rencontrées plus que par l'écriture qui est correcte mais pas extraordinaire
    un beau témoignage et j'en retrouve les qualités dans ton billet d'aujourd'hui

  • @ dominique : je suis dans "La longue marche", je commence le 2è volume et je me régale :-)

  • ça me rappelle un jour où une cliente cherchait ce titre mais ne se souvenait évidemment plus du titre exact ni du nom de l'auteur. Je voyais à peu près de quoi elle voulait parler mais impossible de mettre le nom dessus.
    Elle avait "60 ans" et "résurrection". Electre ne m'a trouvé alors qu'un seul titre : "Chantal Goya" ! ;-)
    (oui je sais ce n'est pas très constructif comme commentaire mais c'est drôle !)

  • @ emeraude : j'adore ce genre d'histoire où les clients (ou les lecteurs) n'ont ni l'auteur ni le titre !
    Ou, mieux, vous donnent un titre qui n'existe pas comme l'autre jour où une dame me demande sans sourciller "La couleur des gens". Quand je lui ai dit qu'on n'avait pas ce titre, et que d'ailleurs il n'apparaissait pas du tout sur Electre, elle a persisté ... jusqu'à ce que je lui demande si ce n'était pas plutôt "La couleur des sentiments" !!!

  • Question intéressée d'une fille qui veut pas attendre ses 60 ans avant de voir Samarcande : est-ce que ce livre sert concrètement à préparer un p'tit voyage là-bas ? j'ai eu qq tuyaux l'autre jour à Carhaix de la part d'un auteur mais j'hésite tjs à y partir seule. Tu vois c'est ça le problème avec l'âge, à 20 ans je ne me serais même pas posé la question....

  • @ moustafette : bah ça dépend comment tu veux y aller ? Seule, OK, mais quand même pas à pied ;)
    En fait le mieux c'est que tu lises "La longue marche", je suis en train de lire le 2è tome et il va de Téhéran à Samarcande, c'est ce qui te donnera le plus de renseignements pratiques.
    D'après ce qu'il dit, il me semble que c'est possible pour une femme d'y aller seule, mais uniquement dans les grandes villes.

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