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  • Blog addict ?

     

    D'après une très bonne idée de Papillon, voilà pour moi aussi mon pourcentage d'accoutumance (parlons français) aux blogs....   Je suis beaucoup moins atteinte que Papillon...... (1% de moins......;-)   )

    Et vous ?

    C'est en anglais mais je vous rassure, si je comprends, tout le monde peut comprendre :-)))

     

    46%How Addicted to Blogging Are You?

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  • Marcher sur la rivière. - Hubert Mingarelli (Seuil, 2007)

    a062227733e150bd9d9e22eef4c608e2.jpgC'est toujours très difficile pour moi de commenter les romans de Mingarelli. C'est un auteur que j'ai découvert il y a quelques années et dont je lis tout ce qui paraît, et aussi les anciens récits, mais tout est dans l'atmosphère et surtout dans l'écriture, magnifique, dont il n'est pas facile de parler intelligemment !

    Comme d'habitude, l'histoire n'est située ni dans le temps ni dans l'espace. Dans ce lieu indéterminé, une petite ville ouvrière, des personnages se croisent. Le narrateur, un jeune homme dont la jambe droite "n'obéit pas", rêve d'un ailleurs indéfini où il pourrait aller voir la mer et peut-être soigner sa jambe. Il annonce à tout le monde qu'il va partir, et un jour il part, ou plutôt il suit pendant quelques kilomètres le lit de la rivière avant de tomber sur un étrange camionneur qui a enlevé les roues de son camion, a monté une tente et commencé à creuser un trou. Pourquoi le narrateur ne l'aiderait-il pas à faire quelques courses à la ville, à acheter de l'essence ou de la nourriture ? Mais, au fil des jours, le départ annoncé et espéré se fait de plus en plus utopique. Mais l'important n'est-il pas de le rêver ?

    Les phrases courtes et le langage simple utilisés par  Mingarelli donnent une impression d'immobilité à ce monde où le cb0dc2b85a3447359894f1261729abfe.jpgtemps parait suspendu. La grande économie de mots accentue à la fois la détresse et les espoirs des personnages et rend universel un univers si loin et si proche de nous.

    «N’est-ce pas là le travail de l’écrivain?", écrit Mingarellli,  "Pourquoi en garder plus que l’on en a besoin? Je passe mon temps à effacer des mots. Je cherche à dire les choses avec trois bouts de ficelle, en évitant toute la quincaillerie.»

    A ceux qui ne connaissent pas Mingarelli, je conseillerais de commencer par Quatre soldats (il avait eu le prix Médicis en 2003) qui est le moins "déroutant" et le plus universel.

  • Rencontre avec Tatiana de Rosnay

    Comme beaucoup d'autres blogueuses, j'ai profité du passage de Tatiana dans une librairie pas loin de chez moi pour aller lui dire un petit bonjour et la voir "en vrai". Comme l'ont dit tous les autres, elle est passionnante à écouter, a une voix très douce et parle avec beaucoup de facilité. Elle a évoqué la naissance de ce livre, son écriture, les gens qu'elle a rencontrés, le succès immense qu'il remporte en France et à l'étranger et chez des lecteurs de tous âges (heu... ceux de Chatou étaient comme ceux de Katell pour le prix du Télégramme.... plutôt troisième âge...). Et bien sûr quand on se présente, elle est toute contente que ses copines de blogs viennent la voir partout en France. Non je n'ai pas d'appareil photo numérique. Oui le libraire en a un. Mais bon, pas de photo ici en tout cas, désolée, vous ne verrez pas ma tête toute décoiffée par les averses qui n'arrêtent pas ici ;-)))

    medium_9782350870458.gif

    J'ai acheté son roman pour l'offrir mais je le lirai sûrement avant (oui c'est une manie chez moi de lire les livres avant de les offrir, pas vous ???  )

    Ah oui moi aussi j'ai trouvé Tatiana très belle et ayant beaucoup de classe !

  • Dialogue avec mon jardinier (de Jean Becker, avec Daniel Auteuil et Jean-Pierre Darroussin)

    medium_18748966.jpgUn peintre parisien quinquagénaire, Daniel Auteuil, revient dans la maison de son enfance, en province. Pour s'occuper du terrain en friche, il passe une annonce pour trouver un jardinier. Le hasard fait qu'il s'agit d'un ancien camarade d'école primaire, Jean-Pierre Darroussin. Ils sont heureux de se retrouver mais à mille lieux l'un de l'autre ! Auteuil est préoccupé par son art et ses modèles féminins alors que Darroussin a les pieds bien sur terre et prend à coeur son rôle de jardinier. Ils se côtoient et peu à peu s'instaure un dialogue entre le provincial-cheminot en retraite et le parisien-artiste, et même une amitié. La franchise et la simplicité avec lesquelles Darroussin voit le monde amusent d'abord Auteuil, puis le font réfléchir sur le sens réel de sa vie à lui.

    Un peu réticente à l'idée d'aller voir ce film, je dois dire que je ne me suis pas ennuyée. Comme mon résumé ne le dit pas forcément, c'est d'abord une comédie. On rit beaucoup dans ce film. Darroussin est très à son aise et exprime bien la bonhomie et le bon sens que l'on prête aux gens simples, et Auteuil, peut-être moins convaincant, nous fait rire avec ses allures d'artiste qui s'interroge ! Certes le tout est un peu caricatural ( le sage provincial et le parisien qui a tout à apprendre ) et il ne faut pas chercher de messages dans ce qui n'est qu'un prétexte pour mettre en valeur deux excellents comédiens. Comme le dit BMR, "frais et sans prétention" ! Et l'avis de Philippe.

     

  • De soie et de sang . - Qiu Xiaolong (Liana Levi, 2007)

    medium_9782867464447.gifOn retrouve ici pour la cinquième fois l'inspecteur Chen, policier amateur de poésie et de littérature, dans le Shanghaï des années 1990. Cette fois il est confronté à des meurtres en série de femmes vêtues d'une "qipao" rouge (vêtement traditionnel chinois). Comme pour provoquer la police, les corps sont déposés dans des avenues très fréquentées de la ville. Officiellement Chen ne s'occupe pas de l'affaire car il a pris un congé pour reprendre des études de littérature, mais qui sait si les romans et les meurtres ne vont pas se rejoindre ?

    J'avais vraiment beaucoup aimé les quatre premiers romans de cet auteur qui présentaient l'évolution de la Chine actuelle à travers des intrigues policières. La corruption, le poids du passé politique, le pouvoir du Parti encore aujourd'hui, la transformation radicale de la ville de Shanghaï, autant de thèmes que l'on découvrait à travers des intrigues qui n'étaient que des prétextes pour mettre en valeur tous ces changements. Cette fois le thème choisi, un serial killer, m'a beaucoup moins intéressé. Des histoires de maniaque sexuel, on en a déjà vu mille fois, et j'ai trouvé que le côté "polar exotique chinois" était beaucoup moins présent que dans les autres romans. Certes il y a toujours le plaisir de retrouver l'inspecteur Chen, lettré et gourmet, mais l'intrigue est très prévisible et la chute assez banale. A recommander donc uniquement aux fanatiques de la série. En revanche, pour ceux qui ne connaissent pas, lisez les précédents !

     L'avis de Michel, pas du tout d'accord avec moi  ;-)

  • Retour en terre. - Jim Harrison (Christian Bourgois, 2007)

    medium_9782267019209.jpgDécouvrir un nouveau roman de Jim Harrison est toujours un plaisir, d'autant plus que celui-ci est plus intimiste que les autres, plus personnel. En effet il s'agit de Donald qui, atteint par une sclérose en plaques, décide de demander à sa famille de l'aider à mourir. Pour s'y préparer, il est d'abord allé passer trois jours sans boire ni manger dans un coin de l'Ontario qui lui permet d'être en communion avec la nature. Donald est métissé indien et la nature et les animaux, les ours notamment auxquels on attribue presque un esprit humain, sont essentiels dans sa vie. Autour de lui, ses proches se préparent à sa disparition.

    Le roman est construit à quatre voix et c'est l'occasion d'entrer dans l'intimité de chacun. Donald d'abord qui se sent le descendant d'une lignée d'hommes qui ont chacun suivi leur chemin sans faillir, courageusement, toujours en liaison avec la nature. K ensuite, l'ami de Clare (la fille de Donald), beaucoup plus jeune que Donald, mais qui est comme lui proche des éléments naturels et qui l'accompagne dans ses derniers souhaits d' "aventure" tout en essayant de poursuivre sa relation avec la bouillante Clare. Puis David (qui était le héros de De Marquette à Vera Cruz, que je me suis empressée d'acheter, je ne l'avais pas lu celui-là..) le frère de Cynthia (la femme de Donald), qui garde ses idéaux de jeunesse et essaie tant bien que mal de s'adapter à la vie responsable d'adulte. Et enfin Cynthia, la femme de Donald, qui, bien qu'ayant accepté la décision de Donald de mourir, nous livrera ses impressions très intimes pendant les mois qui suivent cette mort.

    Bien différent des autres romans de Jim Harrison qui privilégiaient plutôt les grands espaces et les histoires familiales mâtinées de tradition indienne, celui-ci aborde franchement le thème de la mort et de son approche aussi bien par Donald que par sa famille. Les retours en arrière permettent de mieux connaître les familles de Donald et Cynthia et nous accrochent tout de suite car Harrison est toujours un merveilleux raconteur d'histoires, mais la partie plus intime nous bouleverse encore plus. Sans mièvrerie, l'auteur sait parler avec sincérité de la mort et de la sagesse qu'il faut acquérir à son approche. Presque pas d'intrigue dans ce livre mais une méditation sur notre précarité sur terre et, par dessus tout, sur l'amour de la vie !

    Le très beau commentaire d'Adeline/Hécate (dont se souviendront les anciens de Zazieweb)

  • On achève bien les disc-jockeys. - Didier Daeninckx (Ed la Branche, Suite Noire, 2006)

    medium_9782353060009.gifL'émission "Levée d'écrou" s'adresse chaque semaine aux prisonniers. Parmi eux, Manu, qui promet à Crista, l'animatrice, de venir la voir dès sa libération. En effet, à peine sorti, il passe à la radio et propose ses services pour faire leur site Internet. Bien sûr il propose aussi quelques téléphones portables de contrebande, mais surtout il s'attire la sympathie de tout le monde. Jusqu'au jour où il intervient en direct pour dénoncer de mauvais traitements à la maison d'arrêt de Bois d'Arcy...

    Comme à son habitude, Daeninckx utilise le polar pour dénoncer des injustices. Ici il évoque la vie en prison mais pas seulement... Je n'en dis pas plus mais sachez que la chute est très bonne !

  • Par-dessus bord . - Kenneth Cook (Autrement, 2007)

    medium_9782746709324.jpgCeux qui avaient lu Cinq matins de trop l'an dernier ne l'auront pas oublié : Autrement avait alors fait découvrir Kenneth Cook, cet auteur australien mort en 1987.

    Par-dessus bord est tout à fait dans la même veine. Pendant qu'il pêche en mer, Jack Foster porte secours à des marins italiens qui ont des enuis. Hélas l'un d'eux meurt et les Italiens décident de vendre ce navire qui porte malheur. Pour Jack Foster, c'est l'occasion inespérée d'acquérir un thonier de cette taille à un prix intéressant. Malgré tout il lui faut faire un très gros emprunt. Il réussit à obtenir un emprunt pour la moitié de la somme et il signe. Cet engagement est irrévocable et il le sait, s'il n'obtient pas le reste de la somme, il perd tout. Mais rien à craindre, la banque lui a promis de lui prêter le reste dès qu'il aurait le certificat de conformité. Quand il va le lendemain faire faire ce certificat, il tombe de haut : il ne peut pas obtenir son certificat, la coque est abîmée à l'intérieur, c'est réparable mais il faut de l'argent pour la réparation ! Or il n'a plus un sou devant lui et il doit la moitié de la somme du bateau aux Italiens dans deux semaines ! Il est face à une impasse ! La seule chose qui pourrait le sauver, c'est une pêche "miraculeuse" de thons, mais il a beau aller chaque jour en mer (en espérant de rien heurter avec son bateau pas réparé), les bancs de thons ne sont pas en vue ! Et c'est une longue descente aux Enfers qui commence pour Jack !

    Je vous préviens tout de suite : "happy end" ne fait pas partie du vocabulaire de Kenneth Cook et, comme dans le précédent roman, c'est noir, très très noir ! Le héros est pris au piège comme ses poissons dans les nasses et nous sommes là, impuissants, à espérer un miracle pour lui ! Aussi prenant qu'un thriller, c'est aussi un témoignage sans concession sur le monde des pêcheurs, solidaires quand il s'agit de porter secours en mer, mais impitoyables quand l'un d'entre eux porte la mouise ! Je ne sais pas combien de romans de cet auteur Autrement va nous sortir, mais je lirais bien mon Cook chaque année !

  • Chat sauvage. - Jacques Poulin (Actes Sud,1998)

    medium_9782742717149.jpgAprès avoir terminé Volkswagen Blues, j'étais trop triste de quitter l'univers de Jacques Poulin aussi, dès qu'un autre de ses livres m'est tombé sous la main, hop ! Cette fois le héros (Jack, toujours le même) est écrivain public. Or un jour il reçoit la visite d'un vieux monsieur qui souhaite écrire une lettre à sa femme. Elle est partie mais il voudrait lui écrire qu'il pense encore à elle et que peut-être.... Mais Jack a à peine commencé la lettre que le vieux monsieur s'en va. Intrigué Jack essaie de le suivre dans les petites rues de Québec. Il semble que son client soit un des conducteurs de carioles avec chevaux qui promènent les touristes. La vie continue, ponctuée des visites à son amie Kim qui habite juste l'étage au-dessus. Celle-ci est thérapeute mais une drôle de thérapeute : elle soigne le corps (massages, ...) et l'esprit en même temps (par la parole). Quand le vieux monsieur, un jour, revient, Jack n'est pas étonné....

    Comme d'habitude chez Jacques Poulin, tout est dans l'atmosphère poétique et nostalgique qui imprègne ses romans. Dès la première page, on s'attache à ce héros écrivain public et à ce vieux monsieur. Et l'ambiance du vieux Québec achève de vous accrocher au récit. Je n'en dis pas plus : je suis une inconditionnelle de Poulin, voilà c'est tout !!!!