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Les routes de l'imaginaire - Page 38

  • Tag Pal Lal.... ou la torture des bibliothécaires...

    Gentiment taggée par Dominique, je me prête au jeu des photos des Pal et autres Lal qui nous entourent...

    Mais, comme je l'avais déjà évoqué ici, je voulais vous montrer comme la vie de bibliothécaire (et de libraire bien sûr...) est une torture ! Oui vos Pal sont grandes, mais regardez les Pal et les Lal qui nous narguent toutes la journée ! Tous ces livres que nous recevons, regardons, cataloguons, couvrons, rangeons... Que de tentations ! Et j'en ramène à la maison, encore et encore... puis au bout d'un moment je me dis que non je lirai pas tout ça, donc je les rapporte à la bibliothèque....

     

     Les milliers de romans en rayon (et il y en a beaucoup qui me tentent parmi eux...)

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    Les derniers arrivés....
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Les romans du comité polar de la semaine prochaine.....
     
     
     
     
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    Les BD....
     
     
     
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    Les romans mexicains....
     
     
     
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    Et, quand même, parce que vous insistez, ceux qui sont en attente chez moi à portée de main, en attendant qu'une prochaine commande ne vienne augmenter la pile... D'ailleurs la plupart sont à moi et pas à la bib !!. Je suis raisonnable en ce moment après mon orgie de littérature mexicaine...
     
     
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    Je veux bien voir la même chose pour mes collègues bibliothécaires mais uniquement pour ceux que ça n'ennuie pas ;-))

     
    Message personnel : oui je prends bien soin des polars "tibétains" et j'en ai commencé un hier soir ;-)
     
     
     
     
     
     
     
  • Des nouvelles du Mexique (Métailié, 2009)

              couv-974.jpg                         Le Mexique au Salon du Livre 2009

    Cette collection propose des sélections de nouvelles d'auteurs contemporains. Sont déjà parues les nouvelles d'Algérie, de Cuba, d'Amérique du Nord, du Brésil, du Portugal et d'Amérique latine. Ici nous retrouvons des auteurs déjà présents sur ce blog comme Volpi, Taibo II, Serna, Fadanelli et Padilla. D'autres auteurs participant au Salon du Livre y sont aussi présentés.

    Le recueil est épais aussi je n'ai pas tout lu mais j'étais surtout intéressée par les nouvelles des écrivains que j'avais déjà découverts. Je n'ai pas été déçue car le genre de la nouvelle fait vraiment ressortir les caractéristiques des uns et des autres (je dois avouer que je lis rarement des nouvelles....).

    La nouvelle de Serna, La vanité, fait tout à fait référence aux idées véhiculées dans son roman La peur des bêtes. Ici un enseignant souffre de ne pas être reconnu comme le véritable poète qu'il pense être. mais un jour il reçoit une réponse à une lettre qu'il avait adressée il y a longtemps à Octavio Paz (LE grand poète mexicain). Celui-ci le félicite et l'encourage dans cette voie. Il est tellement fier qu'il organise une grande fête où il invite ses amis et aussi ses détracteurs. Mais, catastrophe, entre temps sa fille a gribouillé la lettre et celle-ci est illisible ! Il est pris pour un imposteur, moqué par tout le monde et peu à peu il sombre dans la dépression..., mais..... J'ai dévoré cette nouvelle qui évoque à la fois la difficulté de se faire reconnaître comme poète, et l'importance démesurée que prend l'avis d'une ou deux personnes dans le milieu !!

    La nouvelle de Taibo II, Les merveilleuses odeurs de la vie, est grinçante comme souvent chez cet auteur. Marcial est obsédé par un problème qui l'obsède depuis quelques jours, ses mains dégagent une odeur pestilentielle. Il essaie tout, les laver, verser de l'essence dessus, faire appel à une sorcière,... Rien à faire ! Mais au vu de la chute, on se dit que c'est peut-être l'odeur de la mort que Marcial transportait sur lui....

    La nouvelle de Padilla, Symptômes d'un mal patibulaire, est très noire. On reconnait le style superbe de l'auteur dans cette histoire qui met en scène un bourreau. Il occupe cette fonction de père en fils et, à son tour, transmet son savoir-faire à son fils aîné. Celui-ci est terrorisé et n'ose pas l'avouer, pas même à son frère cadet. Pourtant un jour il quittera sa famille, deviendra délinquant et sera puni.... de la peine de mort...

    Fadanelli nous propose une histoire aussi très sombre dans Le jardin des aveugles. Un homme seul et âgé va tous les jours faire son footing dans le parc à proximité. Mais deux nouvelles lui parviennent. Son frère vient de se faire assassiner, et on construit le plus haut immeuble de Mexico juste là. A quoi bon vivre encore...

    La nouvelle de Volpi, La voix d'Orson Welles et le silence de Don Quichotte, est la plus longue. Elle a pour thème l'adaptation qu'Orson Welles devait faire de Don Quichotte et qui devait se situer au Mexique. Mais Don Quichotte est un roman inadaptable, et Orson Welles est un personnage hors du commun. Ou comment ce récit et le Mexique ont suivis Welles tout au long de sa vie...

    Je lirai sans doute quelques autres nouvelles de ce recueil mais je voulais lui faire un peu de pub (en avance car il ne sort en librairie que mi-février) avant le Salon du Livre.

     

     

  • Le Llano en flammes . - Juan Rulfo (Gallimard, 2001 ; Folio, 2003)

     

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    Le Mexique au Salon du Livre 2009

    Ce livre est une des oeuvres majeures de la littérature mexicaine et pour moi sans doute le coup de coeur de cette littérature. J'ai commencé un livre de Carlos Fuentes depuis et c'est très intéressant mais, à mon avis, c'est davantage un écrivain d'Amérique centrale et latine, alors que Rulfo retranscrit vraiment l'âme mexicaine.

    C'est un recueil de nouvelles qui se déroulent pendant la "guerre des cristeros" dans les années 1920. Le partage des terres au profit des paysans a commencé à se faire après la Révolution mexicaine mais la mauvaise répartition de celles-ci ajoutée à la mainmise de l'Etat sur la religion, donne lieu à une rébellion violente qui fera plusieurs milliers de morts. Rulfo avait six ans quans son père et son grand-père ont été tués et son enfance s'est déroulée pendant ces événements violents.

    Ces nouvelles sont un hommage de Rulfo aux paysans, villageois, bergers, qui ont été les principales victimes de cette llano.jpgguerre. Le thème principal est la terre . On comprend que cette terre qui leur a été attribuée, le LLano, est immense mais aride et incultivable et ils essaient désespérément d'en extraire quelque chose. Certains se résignent mais d'autres ne supportent pas de voir leur famille mourir de faim et dans plusieurs nouvelles c'est la vengeance qui est l'héroïne principale. Les grands propriétaires d'hacienda, le gouvernement, à qui faut-il s'en prendre ? Et quand on retrouve son père et son oncle pendus, que peut-on faire sinon se venger ? Les destins individuels se mêlent à l'histoire collective et on voit aussi bien la douleur d'une femme, le malheur d'un ami, que la révolte de tout un village qui, poursuivi par les soldats, met le feu à toutes les grandes propriétés du Llano.

    La préface de Le Clezio met en valeur cette oeuvre inclassable et rappelle la dureté et la cruauté de cette guerre qui a obligé ceux qui n'ont presque rien à se battre pour défendre ce presque rien face à des puissants aveugles. Ces textes très courts (quelques pages chacun) au style incisif sont suffisamment forts pour nous donner à voir cet univers sauvage et violent.

  • Jours de colère . - Jorge Volpi (Mille et une nuits, 2001)

    1389894.jpgLe Mexique au Salon du Livre 2009

    Changement de ton après les romans mexicains très noirs que je viens de lire. Ici il s'agit d'un récit d'une centaine de pages écrit à trois voix. Un chirurgien devient fou de désir pour une de ses patientes, une chanteuse de jazz. Elle devient le centre de sa vie et à cause d'elle il perd tous ses repères. Mais un troisième personnage apparaît, un écrivain. Est-il l'amant de la chanteuse ? On ne le saura jamais. Mais il introduit entre eux un roman qui s'appelle Jours de colère et qui raconte... leur histoire. Cette histoire tour à tour racontée par un de ses trois personnages nous emporte dans les méandres du désir et de l'écriture, l'un et l'autre s'alimentant mutuellement. Que va-t-il se passer, qui le sait, et qui peut influer sur ce livre qui s'écrit au fur et à mesure ?

    Volpi fait partie d'un mouvement littéraire, baptisé «le crack», aussi révolutionnaire qu'a pu l'être le nouveau roman en France et qui produit un style minimaliste, fait de phrases courtes et incisives. Dans ce roman, Volpi nous emmène dans une relation passionnelle, vertigineuse et originale. Sa construction complexe m'a parfois laissée perplexe mais m'a quand même donné envie de lire un autre de ses romans, La fin de la folie ou Le temps des cendres.

  • La Peur des bêtes . - Enrique Serna (Phébus, 2006)

    9782757806050.gifLe Mexique au Salon du Livre 2009

    Décidément ces Mexicains sont forts pour nous proposer de superbes romans noirs ! Ici c'est un polar noir, un vrai, mais avec comme toile fond le monde littéraire mexicain et, même si l'on n'en possède pas toutes les clés, on entre dans ce monde avec délectation.

    Evaristo Reyes, écrivain raté et ex-journaliste, travaille dans la police sous les ordres du corrompu Maytorena. Celui-ci, pour se faire bien voir du procureur, veut éliminer Lima, un écrivain qui a écrit quelques lignes injurieuses pour le gouvernement dans un obscur journal. Mais Lima est tué le soir-même dans des circonstances mystérieuses et Reyes est chargé de l'enquête. Pour cela il va rencontrer toute l'intelligentsia mexicaine et découvrir les bassesses, renvois d'ascenseur et autres conflits d'intérêt qui mènet ce petit monde. Pourquoi l'ex-petite amie de Lima l'a-t-elle quitté pour le célèbre mais vaniteux Vilchis ? Et celui-ci aurait-il pu tuer Lima ? Mais les policiers vont trop vite en besogne et une bavure supprime Vichis. Et cette poétesse aussi directrice de collection et qui fait la pluie et le beau temps, elle aussi en veut à Lima pour une histoire ancienne...
    Mais ces petits arrangements ne seraient rien sans les ramifications avec la police et le pouvoir. Les trafiques de drogue sont connus mais les policiers suffisamment arrosés pour se taire, et chacun a intérêt à se taire et à protéger l'autre. Reyes se retrouve dans un monde corrompu jusqu'à la moelle et lui-même perd complètement pied..

    Le personnage de Reyes et le monde dans lequel il évolue sont décrits avec précision et sans concession, et, si l'on ôte le contexte très violent et quand même très très corrompu, on retrouverait un petit monde germano-pratin bien connu. Tu me fais ma préface et je te mets dans mon anthologie, tu me fais cette conférence et je te mets dans la liste des écrivains qui partent en voyage en Europe, je couche avec toi mais tu essaies de faire éditer mon recueil, etc... Les clés nous échappent forcément mais j'ai quand même noté deux noms. A deux reprises Octavio Paz est cité et, si lui est visiblement unanimement admiré, son entourage est la cible de quelques piques : "des soirées pour gens délicats où les intellectuels courtisans buvaient l'haleine d'Octavio Paz". Et le Vilchis dont on a parlé est visiblement quelqu'un de très connu sur le plan international : "Vilchis leur a fait croire qu'il était un intellectuel de prestige parce qu'il prenait par le bras les célébrités internationales qui venaient au Mexique. Sans l'éclat des autres il ne serait tout simplement rien". Sont cités les écrivains en photos avec lui, Harold Pinter, Garcia Marquez, Vaclav Havel,...Quand on cherche Fuentes et ces noms... on trouve des photos où il est bras-dessus, bras-dessous aves eux....Coïncidence ??

    Jeanjean a aussi bien apprécié, d'ailleurs on attend avec impatience son prochain livre qui sort en février.

     

  • L'autre visage de Rock Hudson . - Guillermo Fadanelli (Bourgois, 2006)

    9782267018035.gifLe Mexique au Salon du Livre 2009

    Bien que ce roman ne soit pas publié dans une collection policière, c'est bien d'un polar très noir qu'il s'agit. La toile de fond, Mexico, ses bas-fonds, ses immeubles crasseux, ses ruelles sombres. Ses héros, Ramirez, un voyou au couteau facile qui trempe dans des histoires de drogue et détrousse ou élimine les imprudents. Rebecca, sa soeur. Et Johnny, adolescent, qui suit le chemin de Ramirez tout en le haïssant.

    L'atmosphère sordide de l'histoire est extrêmement bien rendue et bien sûr l'image que l'on retient de Mexico n'est pas du tout la carte postale habituelle pour touristes. La force de l'histoire vient du sentiment de tragédie implacable qui acccablent les personnages sans qu'aucun espoir ou aucune porte de sortie puisse apparaître. En revanche j'ai été gênée par la construction assez tortueuse de l'histoire, ou peut-être aurais-je dû le lire d'une traite pour ne pas m'y perdre ;-)

    C'est en tout cas une vision très noire du Mexique, comme d'ailleurs à peu près dans tous les romans mexicains que je viens de lire. Mais une collègue a lu Une vie conjugale de Sergio Pitol qui est noir mais très drôle (l'histoire d'une femme qui essaie de tuer son mari par tous les moyens mais sans réussir !...)

  • Louise Michel (de Gustave Kervern, Benoît Delépine, avec Yolande Moreau et Bouli Lanners, 2008)

    louise_michel.jpgVoilà un drôle de film que ce Louise Michel. On y est allé sans lire de critique, uniquement pour la présence de Yolande Moreau dans ce film à petit budget. J'ai eu différentes réactions en le voyant !

    L'histoire m'a paru intéressante de prime abord. Des ouvrières de Picardie brutalement privées de leur outil de travail (tout le matériel de leur entreprise a été enlevé pendant la nuit) cherchent à se venger. Louise a une idée : faire tuer le directeur par un professionnel. Voilà une vengeance qui leur ferait du bien ! Elle rencontre par hasard un "tueur", enfin plutôt quelqu'un qui a des armes et se dit tueur. Mais on se rend tout de suite compte que c'est un raté, lâche, qui va essayer de faire faire le travail par quelqu'un d'autre.

    Là on se dit que l'idée est bonne mais que le traitement est maladroit. Le rythme est hâché, les personnages caricaturaux, vraiment il en fait trop ce réalisateur !

    Et puis ensuite on se dit qu'en effet il en fait trop mais que, malgré tout, ce film est bourré d'humour, on y rit franchement plusieurs fois et les bons sentiments n'ont pas leur place ici. Il n'est question que de tromperie. Aussi bien du côté des patrons, car en fait le directeur (tué) n'était pas le responsable, il y a un plus grand patron... à Bruxelles. Qui en fait vient de se faire racheter par un encore plus grand patron qui est à ... Jersey... Et tromperie du côté de Louise et de "son" tueur qui sont complètement déjantés et auxquels le réalisateur prêtent un humour noir hilarant !

    Bref c'est un drôle de film, il ne faut pas y chercher de la vraisemblance (encore que ces histoires d'usines rachetées...), il est certes parfois maladroit, mais c'est vraiment un Objet Cinématographique Non Identifié où sarcasme et satire sont rois !!!

    L'avis mitigé de Alain, et beaucoup plus positif de Dasola

  • Des morts qui dérangent . - Paco Ignacio Taibo II et Sous-commandant Marco (Rivages, 2006)

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    Le Mexique au Salon du Livre 2009

    Ce livre a été écrit à quatre mains par Taibo II et le sous-commandant Marcos. Marcos est le chef de l'Armée Zapatiste de Libération nationale et lutte notamment auprès des indiens du Chiapas pour plus de justice. Il a également rejoint les mouvements altermondialistes. Dans ce récit, les chapitres sont écrits alternativement par Taibo et par Marcos.

     L'intrigue est essentiellment basée sur la rcherche d'un homme nommé Morales qui aurait trahi le mouvement zapatiste pour rejoindre l'extrême-droite. Les zapatistes veulent donc envoyer un des leurs à Mexico pour faire cette recherche et se faire aider par Hector, détective. Hector, de son côté, travaille sur une affaire qui rejoint Morales. En effet un certain Jesus Maria Alvarado, mort depuis longtemps, laisse des messages sur son répondeur et met en cause un certain nombre d'hommes politiques au pouvoir. Alvarado a été autrefois compagnon de cellule de Morales et il semble qu'il donne des informations de plus en plus précises... Pourquoi... On le saura plus tard... Mais une fois de plus c'est bien le pouvoir politique mexicain et sa corruption qui est en cause et ce livre est une dénoncation des malversations, des emprisonnements arbitraires et des assassinats qui ont parsemé le Mexique tout au long du siècle dernier.images.jpg

     En plus des sujets évoqués, c'est bien sûr la construction du livre qui est originale. Paru d'abord en feuilleton au Mexique, puis dans Libération en août 2005, il obéit aux règles de ce genre avec ses côtés positifs et ses côtés négatifs ! Côté positif, le rythme est bien sûr vif et entrainant. On ne s'ennuie pas dans cette poursuite pleine d'humour qui fait de nombreuses digressions et évoque bien le côté foisonnant de la littérature sud-américaine. Côté négatif, on se perd quand même un peu dans toutes les allusions politiques à l'histoire du Mexique, à moins de suivre scrupuleusement les notes de bas de page qui donnent les explications ! Et sur le plan du style, si celui de Taibo est toujours impeccable, celui de Marcos semble 3344428010577.gifplutôt être une retranscription d'un récit oral (j'ai lu en diagonale certains de ses chapitres...)

    En bref  c'est quand même un Objet Littéraire Non Identifié assez intéressant et qui donne beaucoup de clés sur ce Mexique contemporain où l'opposition se réfère toujours à Zapata et à sa Révolution.

    Pour se mettre dans l'ambiance, un DVD Viva Zapata, d'Elia Kazan avec Marlon Brando

  • Questionnaire de Proust (extrait)....

    Après avoir revu Petit déjeuner chez Tiffany, je ne peux résister...

    Si je devais répondre au questionnaire de Proust

    A cette question : Quelle est votre héroïne de fiction cinéma favorite :

    Je répondrais : Holly Golightly / Audrey Hepburn


    (et je ne serais pas la seule, n'est-ce pas....)

     

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  • Cosa facil . - Paco Ignacio Taibo II (Rivages, 1999)

    9782869307223.jpgLe Mexique au Salon du Livre 2009

    Ce récit est l'un des premiers, ou peut-être le premier, de la série avec le détective Hector. En effet c'est dans celui-là qu'il va avoir avoir l'accident qui le rendra borgne. Mais la chronologie n'est pas très importante dans cette série, et les livres peuvent sans problème être lus dans le désordre.

    Dans ce récit, Hector est appelé à travailler sur trois affaires en même temps. La première porte sur la véritable identité de l'homme qui a été enterré sous le nom de Zapata (le chef de la Révolution mexicaine). En effet des bruits courent que Zapata aurait été vu plusieurs fois pendant les décennies suivant sa mort.. La deuxième affaire est à propos de deux ingénieurs qui ont été tués dans une usine au bord de la grève. Des syndicalistes sont suspectés, mais cette hypothèse parait trop simple en ces temps de crise sociale. Et dans la troisième affaire une jeune adolescente est en danger. Elle serait en possession d'objets compromettants, en l'occurence des photos de sa mère qui est actrice de cinéma pornographique. Mais ces photos sont-elle à ce point importantes qu'elles mettent en danger la vie d'une jeune fille.

    Contrairement à ce qui arrive souvent dans les polars, ces trois affaires ne se rejoindront pas et le seul lien qu'elles aient entre elles est la manière dont Hector doit mener de front toutes les informations qui lui arrivent en même temps. Dans ce récit, encore plus que dans les précédents que j'ai lus, la société mexicaine est pointée du doigt pour des malversations à la fois politiques et sociales. Les droits des travailleurs et des syndicalistes sont souvent bafoués, et on comprend que l'affaire évoquée n'est pas un cas d'espèce. Et la mise en cause de personnalités importantes dans la seconde affaire montre aussi que les agissements des uns sont protégés par le pouvoir des autres en toute impunité. Rien de neuf sous le soleil me direz-vous, mais visiblement la corruption et le non-droit sont quand même présents à haute dose dans ce pays à l'histoire mouvementée. Comme souvent dans le polar noir, les intrigues sont des prétextes pour dénoncer des situations d'injustice et Taibo est le représentant le plus célèbre et le plus prolixe de ce mouvement au Mexique.