Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Llano en flammes . - Juan Rulfo (Gallimard, 2001 ; Folio, 2003)

 

llano flammes.gif

Le Mexique au Salon du Livre 2009

Ce livre est une des oeuvres majeures de la littérature mexicaine et pour moi sans doute le coup de coeur de cette littérature. J'ai commencé un livre de Carlos Fuentes depuis et c'est très intéressant mais, à mon avis, c'est davantage un écrivain d'Amérique centrale et latine, alors que Rulfo retranscrit vraiment l'âme mexicaine.

C'est un recueil de nouvelles qui se déroulent pendant la "guerre des cristeros" dans les années 1920. Le partage des terres au profit des paysans a commencé à se faire après la Révolution mexicaine mais la mauvaise répartition de celles-ci ajoutée à la mainmise de l'Etat sur la religion, donne lieu à une rébellion violente qui fera plusieurs milliers de morts. Rulfo avait six ans quans son père et son grand-père ont été tués et son enfance s'est déroulée pendant ces événements violents.

Ces nouvelles sont un hommage de Rulfo aux paysans, villageois, bergers, qui ont été les principales victimes de cette llano.jpgguerre. Le thème principal est la terre . On comprend que cette terre qui leur a été attribuée, le LLano, est immense mais aride et incultivable et ils essaient désespérément d'en extraire quelque chose. Certains se résignent mais d'autres ne supportent pas de voir leur famille mourir de faim et dans plusieurs nouvelles c'est la vengeance qui est l'héroïne principale. Les grands propriétaires d'hacienda, le gouvernement, à qui faut-il s'en prendre ? Et quand on retrouve son père et son oncle pendus, que peut-on faire sinon se venger ? Les destins individuels se mêlent à l'histoire collective et on voit aussi bien la douleur d'une femme, le malheur d'un ami, que la révolte de tout un village qui, poursuivi par les soldats, met le feu à toutes les grandes propriétés du Llano.

La préface de Le Clezio met en valeur cette oeuvre inclassable et rappelle la dureté et la cruauté de cette guerre qui a obligé ceux qui n'ont presque rien à se battre pour défendre ce presque rien face à des puissants aveugles. Ces textes très courts (quelques pages chacun) au style incisif sont suffisamment forts pour nous donner à voir cet univers sauvage et violent.

Commentaires

  • attention à l'indigestion de (tamales) romans mexicains ! ;-)

  • @ jeanjean : bah oui mais c'est pour le boulot ;-) Encore un ou deux et ça devrait être Ok (je compte sur mes collègues pour lire les autres...)

  • Je n'ai pas encore lu Rulfo mais avec le blogoclub j'espère en avoir l'occasion ! On verra...

  • j'ai toujours fait de belles découvertes avec le salon du livre, l'occasion d'avoir un réel éventail de ce qui s'écrit quelque part Rulfo dans ton billet est bien tentant je prends RV pour faire sa connaissance :-)))

  • @ sylire et dominique : je vous le recommande sans hésiter :-)

  • Je l'ai lu il y a quelques années et me souviens n'avoir pas trop accroché... Pas le bon moment, peut-être ?

  • Je n'ai pas encore lu cet auteur, mais compte bien le faire !
    Bon mercredi Cathe !

  • Je note ce titre, je commence à recenser les romans de littérature mexicaine et je vais surement aller au salon du livre une journée donc je me prépare un peu.

  • @ kathel : peut-être pas le bon moment en effet

    @ florinette et nina : je viens encore de le conseiller à une collègue qui le trouve excellent....alors....

  • Juste un petit coucou, parce que Rulfo est un auteur que j'aime beaucoup, donc ravie de voir qu'il te plait ! Puisque tu as aimé ce titre, il te faut découvrir "Pedro Paramo" ...

  • @ sylvie : je suis ravie de voir quelqu'un qui a aussi aimé Rulfo :-)
    Bon là je crois que je vais lire autre chose que de la littérature mexicaine, mais je note pour plus tard l'autre livre de Rulfo (il n'a écrit que ces deux-là)

Les commentaires sont fermés.