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  • Death Note . - Takeshi Obata (Kana, 2007)

    medium_deatht1.2.gifVoilà, j'ai succombé à la déferlante "Death Note" (si vous n'avez pas d'ado fan de manga, vous ne pouvez pas comprendre ;-)  ). Depuis plusieurs mois, les ados téléchargent les épreuves de ce manga sur Internet (c'est pratique de lire des mangas sur un écran, n'est-ce pas ?...) . Et ça y est enfin, le volume 1 est sorti la semaine dernière. Le second ne va pas tarder, etc...

     

    L'histoire : Light Yagami, dix-sept ans, ramasse par hasard un carnet intitulé Death Note, objet qui provient du monde des dieux de la mort. En écrivant le nom d'une personne dans ce carnet, on provoque la mort de cette personne dans les quarante secondes. Light, qui trouve corrompu le monde dans lequel il vit, voit là une occasion unique de supprimer les êtres malfaisants. Or, l'agenda a été volontairement abandonné par Ryuk, un dieu de la mort qui s'ennuie. Il apparaît à Light, lui explique certaines fonctions du carnet et reste avec lui pour voir ce qu'il va en faire....Devant de nombreuses morts inexpliquées de criminels à travers le monde, Interpol reçoit medium_images.46.jpegl'aide d'un mystérieux L, véritable « détective joker » capable de résoudre n'importe quelle énigme, mais dont personne ne connaît ni le visage ni la voix. Entre Light et L, tous deux persuadés d'agir pour la justice, s'engage un véritable combat....

     

    Et oui, le combat du bien et du mal et parfois la difficile distinction entre les deux, c'est un thème connu mais qui est ici bien renouvelé par le mélange de réalisme (c'est le Japon aujourd'hui avec les problèmes quotidiens) et de fantastique. Franchement j'ai trouvé ce premier volume très prenant, les personnages attachants et étonnants. Je ne ferai pas une chronique à chaque fois (le second sort vendredi...) mais promis une bonne synthèse à la fin. J'ai de la chance (enfin... mon porte-monnaie a de la chance), il n'y a QUE douze tomes et la série est finie !

  • Mariage arrangé. - Chitra Banerjee Divakaruni (Picquier, 2001)

    medium_287730521X.08._AA240_SCLZZZZZZZ_.jpegL'auteur, surtout connue pour son roman "La maîtresse des épices", nous propose ici un très beau recueil de nouvelles sur le thème du mariage et de l'amour.

     

    Ces onze nouvelles décrivent comment les femmes vivent aujourd'hui la tradition du mariage arrangé, tradition toujours vivace en Inde. Qu'elles soient en Inde ou aux Etats-Unis, comment peuvent-elles concilier à la fois l'appartenance à une culture et le respect de la liberté individuelle ? Ces nouvelles offrent de magnifiques portraits de femmes indiennes contemporaines, courageuses et volontaires qui essaient de prendre en main leur destin avec toutes les difficultés que cela comporte. Il n'y a pas de réponse unique, chacune essaiera de se construire un avenir meilleur que ce qu'elle vit aujourd'hui. L'une décidera de quitter l'homme (américain) qu'elle aime parce qu'il refuse de comprendre qu'elle attend l'approbation de sa mère. Une autre, au risque d'être bannie par tous, quittera sa belle-famille où elle habite pour éviter qu'on lui impose un avortement (elle attend une fille). Une autre, qui habite aux Etats-Unis avec son mari indien, ne supportera pas que l'ami d'enfance de son mari vienne s'installer chez eux pendant des mois en recréant le mode de vie indien et l'affirmera haut et fort.medium_images.43.jpeg 

     

    Toutes les histoires de ce recueil  sont quasiment des études sociologiques sur le mariage arrangé, le poids des traditions en Inde et le choc subi au contact de la civilisation américaine. L'auteur sait avec beaucoup de sensibilité exprimer la douleur et les questionnements des femmes indiennes d'aujourd'hui, surtout chez celles qui ont adopté un mode de vie américain, c'est une extraordinaire conteuse et j'ai eu l'impression que l'on me racontait des histoires tous ces soirs où j'ai lu ce recueil ! Voilà vraiment une belle manière (encore une....) de découvrir la littérature indienne. (Cuné c'est à toi que ce discours s'adresse ;-)...)

  • Séances de rattrapage (suite)

    medium_18608104.jpegVolver (de Pedro Almodovar, avec Penelope Cruz)

     

    C'était bien la première fois que je ratais un Almodovar ! Merci au festival Télérama qui permet ces "séances de rattrapage...". Je n'ai bien sûr pas  regretté d'y être allée ! Moins excentrique que ses précédents films, Volver est vraiment un hymne à la femme, et surtout à la femme espagnole. Tout le film est d'ailleurs très très "espagnol" ... Je ne dévoile pas l'intrigue pour ceux qui voudraient aller le voir. Disons qu'il s'agit d'histoires de fantômes et aussi de drames passionnels, tout ça dans un mélange à la fois tragique, fantastique et drôle. Pénélope Cruz est extraordinaire de beauté et de justesse ! Les autres femmes sont excellentes aussi. En revanche les hommes, que l'on voit très peu d'ailleurs, n'ont vraiment pas le beau rôle ! Hymne aux femmes donc dans ce très beau film qui n'est pas celui que je préfère d'Almodovar mais qui fait partie des films "à voir" comme on dit !

  • La chambre des parfums. - Inderjit Badhwar (Le Cherche Midi, 2004)

    medium_9782749101958.gifCe roman autobiographique de Badhwar est ma première déception en littérature indienne. La quatrième de couverture était pourtant alléchante. L'auteur, né en Inde en 1940, s'est installé aux Etats-Unis où il est devenu journaliste. Là-bas il a vécu la révolution des années soixante qui était à l'opposé des valeurs de son pays natal. Société figée en caste d'un côté, liberté extrême de l'autre. Religion omniprésente d'un côté, mise à bas de toutes les valeurs de l'autre. C'est à la mort de son père, dans cette "chambre des parfums" qui lui rappelle tant de souvenirs, qu'il essaiera d'apaiser le conflit intérieur qui n'a cessé de le hanter.

    Le sujet, très intéressant, est desservi par une écriture journalistique extrêmement banale. Quant à la construction du livre qui multiplie les découpages et les sauts dans le temps, elle est très gênante pour la lecture. Pour faire référence au post de Cuné, je pense que je peux dire que je n'ai pas aimé ce livre à cause du style défaillant et de la construction alambiquée, mais que le sujet est toutefois intéressant ! (pas trop méchante ma critique.. et puis ça m'étonnerait que l'auteur lise mon blog ;-)))  )

  • Du côté de chez Proust (d'après Marcel Proust, mise en scène J.L. Tardieu, avec Jacques Sereys)

    medium_images.41.jpegUne fois n'est pas coutume, je vais, comme Hervé, parler de théâtre (je n'y vais pas souvent...). En effet un de mes cadeaux de Noël était une place à ce spectacle. Il faut dire que je suis "proustomaniaque", donc rien ne pouvait me faire plus plaisir !

    Jacques Sereys, merveilleux comédien, nous restitue de larges extraits de Proust en prenant les "best of" de "La Recherche". Le début ("Longtemps je me suis couché...." ), puis les soirées chez les Verdurin, et enfin les "catleyas" de Swann et Odette. Le texte est magnifiquement rendu et même si l'on connaît bien ces passages, on les redécouvre avec joie. Seyrès s'amuse à cabotiner un peu quand il se medium_images.42.jpegmet dans la peau de Tante Léonie, de Madame Verdurin et d'Odette (je ne l'imagine pas aussi tarte, Odette, mais bon...), et cela permet de mettre en valeur une grande qualité de Proust : son humour. Les coups de griffe et l'ironie mordante sont omniprésents dans "La Recherche" et Sereys s'amuse bien à les pointer.

    Son talent (et sa mémoire ! 1h20 de Proust par coeur !!) a été couronné par le Molière du meilleur comédien en 2006 pour ce spectacle.

  • Nocturne indien. - Antonio Tabucchi (Christian Bourgois, 1987)

    medium_9782264039477.gifContemporain et ami de Manganelli, Tabucchi nous propose pourtant un voyage en Inde bien différent de celui de son compatriote. Ici le fil conducteur est un personnage, ami du narrateur, qui aurait disparu en Inde il y a quelques mois, et que le narrateur recherche en occupant les chambres d'hôtel que celui-ci aurait occupé. Cet itinéraire l'emmène d'abord à Bombay, dans un hôtel de passe, puis à l'hôpital, puis au luxueux Taj Mahal Hôtel. Ensuite c'est le train, Madras, une mystérieuse fugitive, un jaïn qui se prépare à mourir, l'autobus et un monstre devin, le vice-roi des Indes, et enfin la plage.medium_3259130224566.2.gif

    C'est un voyage quasi initiatique (le narrateur cite souvent "Siddharta" de Hermann Hesse) où le hasard laisse découvrir l'Inde par petites touches, la nuit surtout, dans ce pays fait pour se perdre. Un livre au style superbe et la vision d'une Inde très envoûtante à parfum italien parfois ...

    Un film en a été tiré (réalisateur Alain Corneau, avec Jean-Hugues Anglade qui dit que ce tournage a changé sa vision du monde).

     

  • Le grand appartement (Pascal Thomas)

    medium_18678322.jpegAlors celui-là je ne tenais pas le voir à tout prix, mais 1°) on a pris la résolution d'aller plus souvent au cinéma en 2007, 2°) il passait au cinéma qui est à 5 mn à pied de la maison, et 3)° en fait, sans être inoubliables, les comédies de Pascal Thomas sont toujours sympathiques.

    Et sympathique, ce film l'est ! L'histoire est un peu abracadabrante. Une famille (au sens très large) vit dans un grand appartement parisien avec un loyer qui dépend encore de la loi de 1948. La propriétaire a entamé une procédure pour les expulser. En partant de cette intrigue, le réalisateur s'en donne à coeur joie dans cette histoire qui part un peu dans tous les sens, mais qui est aussi un hommage au cinéma puisque les principaux protagonistes (Mathieu Amalric et Pierre Arditi) sont des amoureux des films, des critiques, des réalisateurs et des pellicules ! Mais la meilleure surprise du film, c'est Laetitia Casta. Je dois dire que pour moi elle était assez transparente, je veux dire qu'elle montrait ses jolies formes et c'est tout. Dans ce film elle est très naturelle, pas maquillée, et même avec des poils sous les bras ! Et franchement elle joue drôlement bien !

    Voilà une bonne comédie tenue par des acteurs excellents (Arditi toujours parfait) et aussi de belles vues de Paris à la Amélie Poulain !

  • Itinéraire indien. - Giorgio Manganelli (Le promeneur, 1994)

    medium_207073272X.01._AA240_SCLZZZZZZZ_.jpegLes récits de voyage sont aussi une bonne façon de découvrir un pays. Ici ce sont les notes de Giorgio Manganelli, journaliste et romancier, après son premier voyage en Inde.

     

    "L'Inde," écrit Manganelli, "prive ses visiteurs de ses repères, de ses certitudes et de sa medium_images.37.jpegsouveraineté". En effet, troublé par ce pays, il s'efforcera de mieux le comprendre en se laissant porter par ses villes et ses habitants. Bombay, ville indienne mais aussi anglaise et portugaise. Goa et le fantôme de Saint François Xavier. Madurai la sacrée. Madras l'étrange. Calcutta et sa misère incroyable où vitalité et morbide cohabitent. A Delhi, des slogans : "Travaillez plus, bavardez moins".

     

    medium_images.38.jpegDans ce récit, il évoque l’étonnante attraction de ce pays où les plus violents contrastes coexistent tranquillement. Ses observations et ses réflexions sont dénuées de tout cliché et donnent une image suggestive de ce pays mystérieux.

  • La réception d'adieux. - Anita Desai (Encre bleue, 1999)

    medium_dyn004_original_68_120_pjpeg_2540011_95bf2c8bcffcde5c68acc83ed323aa53.jpegDeux nouvelles composent ce recueil.

    "La réception d'adieux" présente la dernière soirée des Raman avant leur départ à Bombay. Pourtant peu présents dans les réceptions mondaines, ils ont invité toutes les personnes qui comptent dans la ville. Madame Raman va de l'un à l'autre comme dans un rêve, étonnée que toutes ces personnes lui expriment des paroles chaleureuses, regrettent son départ ou lui rappellent des souvenirs communs. Toutes ces années vécues presque en solitaire lui semblent irréelles face aux témoignages de sympathie et d'affection qui lui sont prodigués. N'est-ce pas la nuit sans lune et les rares éclairages qui modifient aussi les comportements et donne à cette soirée un éclat inoubliable ?


    "Le sociologue et la bohémienne" présente un jeune américain venu faire une étude sociologique en Inde accompagné de sa jeune épouse. Celle-ci, oppressée par la climat, la foule et la pauvreté, ne supporte pas le séjour à Bombay. Physiquement et moralement, elle se sent mal et ne rêve que de campagne verte et fraîche. Ils décident de joindre un village situé en hauteur dans les montagnes à quelques heures de bus de Bombay. Là-bas l'air est frais, les temples à taille humaine et les hippies bien sympathiques. Cette Inde là, elle l'aime. Mais ce n'est pas le cas de son mari...medium_images.40.jpeg


    Ces deux récits sont très vivants, faciles à lire, et offrent deux approches très différentes de l'Inde.

    L'auteur, Anita Desai, est née en 1937 d'une mère allemande et d'un père bengali, elle vit aux Etats-Unis où elle enseigne.

  • Séances de rattrapage (suite)

    medium_18667456.jpgLittle Miss Sunshine (Jonathan Dayton)

    Ce film fait partie de ceux que j'avais ratés à la sortie et que je voulais absolument voir (heureusement qu'il y a à proximité des cinémas Art et Essai qui passent autre chose que les nouveaux films !). En effet c'est vraiment une réussite !

    Sous couvert d'un road-movie en combi Volkswagen pour aller à un concours de beauté pour enfants en Californie, l'auteur nous offre un portrait corrosif de la société américaine ! Le père qui essaie de commercialiser sa méthode "Parcours vers le succès en 9 étapes" ; le grand-père héroïnomane ; l'oncle spécialiste de Proust et homosexuel dépressif ; l'adolescent qui a fait voeu de silence ; Olive, 8 ans, qui se voit reine de beauté ; et la mère qui essaie de faire marcher tout cela ensemble ! Les voilà tous partis pour la Californie !

    Les péripéties tragi-comiques qui parsèment le film et nous font franchement rire, cachent une violente critique de la société américaine, de son intolérance, de sa soif  de réussite à tout prix et du mal de vivre engendré par toutes ces contraintes. Les comédiens sont tous excellents, les personnages sont fouillés, les dialogues incisifs. Vraiment c'est un film à voir absolument !