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  • Le Gangster de Gangtok, suivi de Danger à Darjeeling . - Satyajit Ray (Editions KailasH, 1997)

    medium_9782842680039.jpegVoilà un joli petit livre, une couverture au dessin délicieusement désuet, un beau papier ivoire et des dessins originaux. Et le petit roman policier qu'il contient est à son image.

    Une intrigue classique : Tapesh et son cousin Feluda sont en vacances dans une province de l'Inde du Nord quand on leur annonce qu'un homme est mort la semaine dernière, écrasé par un rocher. Sachant qu'il y a une chance sur un million pour que ce genre d'accident arrive.... ils trouvent ça louche. Surtout qu'un bel objet de collection, acheté par la victime juste avant, a disparu... Nos apprentis détectives vont élucider tout cela.

    C'est évidemment l'atmosphère très authentique de ce récit qui fait tout son charme. L'auteur, plus connu comme cinéaste, rend hommage aux romans policiers anglais avec ses livres ayant pour héros Feluda. C'est classique mais agréable à lire et surtout loin des clichés que l'on peut trouver dans les romans sur l'Inde, puisque c'est écrit par un Indien. Pour le style (fluide), j'ai un peu de mal à me faire une opinion sachant que c'est traduit de l'anglais, qui est lui-même traduit du bengali...

    Ah oui, vous allez retrouver plein de littérature indienne sur mon blog. Maintenant que la présentation de la rentrée littéraire est passée, on prépare une présentation de la littérature indienne à l'occasion du Salon du Livre dont c'est le thème....

  • Michel, nouveau blogueur "Sérialecteur" !

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    Je tenais à vous faire part de la naissance d'un nouveau blog consacré, cette fois, aux polars ! Décidément les blogs masculins fleurissent dans mon entourage (serait-ce ma mauvaise influence ?  ;-)))   ).

    Je cotoie Michel depuis plusieurs années sur Zazieweb, je l'ai rencontré aussi du temps où Zazieweb tenait un stand au Salon du Livre, ce qui permettait à ses membres de se rencontrer chaque année.

    Alors les amateurs de polars vont se réjouir, car c'est un gros lecteur du genre ! Pas les polars américains sanglants et tout et tout, non, les romans policiers , les "vrais", anglais, français, russes, australiens....,  avec une intrigue, des coupables, des policiers, des détectives. Vive 10/18 et ses séries, vivent aussi les petits éditeurs de polars qui rivalisent d'imagination pour nous proposer plein de nouveaux auteurs. Voilà tout ce que vous découvrirez dans son "home". Et aussi quelques très bons romans non policiers et aussi des romans ados.


    Bienvenue à Serialecteur !

     

  • La circulaire et autres racontars. - Jorn Riel (Gaïa, 2006)

    medium_9782847200829.2.gifGrande nouvelle dans les stations polaires groenlandaises : une circulaire annonce qu'elles vont fermer ! Difficile à admettre pour les trappeurs qui ont passé une partie de leur vie là-bas ! Que faire ? Se révolter ? Faire comme si on ne savait pas ? Se laisser mourir puisque de toutes façons on est très vieux, malade, et qu'on ne veut pas quitter cet endroit ? Ou trouver une femme dans le coin (ou plusieurs...) et rester là en changeant de métier ? On peut aussi ruser et continuer à chasser le phoque là-bas... dans un bateau, rien ne l'interdit !medium_rech.2.jpeg


    Je suis une inconditionnelle de Jorn Riel donc je ne peux pas dire si ce recueil est meilleur ou non que les autres, ils sont TOUS excellents ! Les "racontars", histoires que l'on qualifierait de "marseillaises" si elles n'étaient pas au Groenland, sont truculentes à souhait et on n'a qu'une envie à la fin de chaque chapitre : prendre un catalogue de GNGL (Grand Nord Grand Large : les medium_Vignette_GNGL_Ete_2006.jpegspécialistes des voyages polaires) et rêver !!!!

     




    L'avis de Laurent

  • L'Atlantique Sud. - Jérôme Tonnerre (Grasset, 2006)

    medium_9782246707912.gifLe héros (qui s'appelle Jérôme Tonnerre) est un passionné de voyage. Il a tous les guides de tous les pays, l'équipement du randonneur, la carte de fidélité du Vieux Campeur... Bref il est incollable sur les trajets, les refuges et les vaccins. Pourtant.... il n'a jamais quitté son arrondissement parisien. Il voyagerait bien mais.... oui mais quoi ???? Le problème se pose avec encore plus d'acuité quand, à la mort de sa mère bien aimée, il trouve un papier écrit de sa main précisant qu'elle veut être incinérée et avoir ses cendres dispersées dans l'Atlantique Sud. Le frère et la soeur étant de toute façon occupés à autre chose (la soeur a fait son "coming out" et le frère doit gérer sa femme qui vient de faire le sien...), c'est Jérôme qui doit s'en occuper. Oui mais l'Atlantique Sud, c'est où ? Mimizan Plage ou le Brésil ? Il lui faudra beaucoup d'imagination, de constance et de courage pour venir à bout de ses démons phobiques !!!

    Voilà enfin un livre drôle, et c'est suffisamment rare pour le remarquer. L'humour noir du début (avec les Pompes funèbres et le Crématorium) évolue en règlement de compte familial et en traitement de la phobie des voyages. C'est léger, pas inoubliable sans doute, mais à conseiller pour passer une bonne soirée. Et puis... moi-même j'adore les livres de voyage mais.... ai-je vraiment beaucoup voyagé ?  ;-)

    L'avis de Laurent, et celui de Florinette.

  • Notre palmarès de la rentrée littéraire

    medium_images.12.jpgJ'ai présenté, dans le cadre de mon travail, les romans de la rentrée littéraire. Avec sept autres collègues nous avons donc lu, classé et présenté environ 65 romans. Ceci est donc notre palmarès, il n'a pas d'autre ambition, sinon d'être celui de personnes qui n'ont pas de lien avec le milieu de l'édition et qui essaient, dans leurs compte-rendus de lecture, de faire la part entre l'objectif et le subjectif. Si cela peut mettre l'accent sur quelques romans passés inaperçus par les critiques professionnels...

    Ceci n’est pas un roman
    O’Faolain, Nuala. – L’histoire de Chicago May (Sabine Wespieser)
    Rahmani, Zahia. – France, récit d’une enfance (Sabine Wespieser)

    Les premiers romans
    Blacklaws, Troy. – Karoo Boy (Flammarion) (Coup de cœur Premier roman)
    Capote, Truman. – La traversée de l’été (Grasset)
    Chocas, Viviane. – Bazar Magyar (Héloïse d’Ormesson)
    Razane, Mohamed. – Dit violent (Gallimard)
    Routier, Philippe. – Le passage à niveau (Stock)
    Swarup, Vikas. – Les fabuleuses aventures d’un Indien malchanceux (Belfond)
    Tonnerre, Jérôme. – Atlantique Sud (Grasset)

    Des livres drôles
    Beaujon, Nicolas. – Le patrimoine de l’humanité (Le Dilettante)
    Chevillard, Eric. – Démolir Nisard (Minuit)
    Kalfus, Ken. – Un désordre américain (Plon)

    On n’aime pas
    Benameur, Jeanne. – Présent (Denoël)

    On aime un peu
    Blondel, Jean-Philippe. – Passage du gué (Laffont)
    Brookner, Anita. – Loin de soi (Fayard)
    Cannone. – L’homme qui jeûne (L’Olivier)
    Chi Li. – Un homme bien sous tous rapports (Actes Sud)
    Chalandon, Sorj. – Une promesse (Grasset)
    Charras, Pierre. – Bonne nuit, doux prince (Mercure de France)
    Del Castillo, Michel. – La religieuse de Madrigal (Fayard)
    Duteurtre, Benoït. – Chemin de fer (Fayard)
    Ferney, Alice. – Les autres (Actes Sud)
    Fitzgerald, Penelope. – L’affaire Lolita (Quai Voltaire)
    Gaudé, Laurent . – Eldorado (Actes Sud)
    Guène, Faïza. – Du rêve pour les oufs (Hachette Littérature)
    Hak, Pavel. – Trans (Seuil)
    Hammer, Béatrice. – Ce que je sais d’elle (Arléa)
    Miano, Léonora. – Contours du jour qui vient (Plon)
    Millas, Juan Jose. – Le désordre de ton nom (Galaade)
    Nothomb, Amélie. - Journal d’une hirondelle (Albin Michel)
    Poivre d’Arvor, Olivier et Patrick. – Disparaître (Gallimard)

    On aime beaucoup
    Desarthe, Agnès. – Mangez-moi (L’Olivier)
    Fajardo, Jose Manuel. – L’Eau à la bouche (Métailié)
    Fleischer, Alain. – L’amant en culottes courtes (Seuil)
    Foer, Jonathan Safran. Extrêmement fort et incroyablement près (L’Olivier)
    Khadra, Yasmina. – Les sirènes de Bagdad (Julliard)
    Krauss, Nicole. – L’histoire de l’amour (Gallimard)
    Levison, Ian. – Une canaille et demie (Liana Levi)
    Levy, Andrea. – Hortense et Queenie (Quai Voltaire)
    Morin, Pascal. – Bon vent (Le Rouergue)
    Morris, Mary McGarry. – Une douloureuse absence (Belfond)
    Nair, Anita. – Les neuf visages du cœur (Picquier)
    Petterson, Per. – Pas facile de voler des chevaux (Gallimard)
    Rambaud, Patrick. – Le chat botté (Grasset)
    Riel, Jorn. – La circulaire et autres racontars (Gaïa)
    Schneider, Michel. – Marylin, dernières séances (Grasset)
    Schoeman, Karel. – Retour au pays bien-aimé (Phébus)
    Trudel, Sylvain. – La mer de la tranquilité (Les Allusifs)
    Vincelette, Mélanie. – Crimes horticoles (Laffont)

    On aime à la folie
    Atkinson, Kate. – Les choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux (De Fallois)medium_images.11.jpg
    Audéguy, Stéphane. – Fils unique (Gallimard)
    Barbery, Muriel. – L’élégance du hérisson (Gallimard)
    Bjornstad, Ketil. – La société des jeunes pianistes (Lattès)
    Cercas, Javier. – A la vitesse de la lumière (Actes Sud)
    Choplin, Antoine. – L’impasse (La Fosse aux ours)
    Dupeyron, François . – Le grand soir (Actes Sud)
    Huston, Nancy. – Lignes de faille (Actes Sud)
    Jourde, Pierre. – L’heure et l’ombre (L’Esprit des Péninsules)
    Littell, Jonathan. – Les bienveillantes (Gallimard)
    Mauvignier, Laurent. – Dans la foule (Minuit)
    Tardieu, Laurence. – Puisque rien ne dure (Stock)
    Vallejo, François. – Ouest (Viviane Hamy)

     

     

  • Marilyn dernières séances. - Michel Schneider (Grasset, 2006)

    medium_9782246703716.2.gifEncore un livre sur Marilyn me direz-vous ! C'est vrai qu'elle a beaucoup inspiré les écrivains et biographes de tous genres. Ici c'est une facette en partie inexplorée qui est présentée : sa psychanalyse avec Ralph Greenson.
    Michel Schneider, psychanalyste et habitué des biographies de personnalités (Proust, Baudelaire, Glenn Gould,...), a eu accès à de nouvelles sources, toutefois pas aux correspondances privées qui sont toujours inaccessibles au public. En revanche il a extrait de la biographie de Greenson, de ses entretiens et de tous les récits autobiographiques des vedettes de l'époque, ce qui concernait Marilyn et ses psychanalyses.

    Je dis bien "ses" psychanalyses car elle a constamment été en analyse comme on peut l'être toute sa vie aux Etats-Unis (voir les films de Woody Allen et Woody Allen lui-même...). Profondément fragile, Marilyn n'a jamais réussi à faire le lien entre son image publique et sa personnalité profonde. Dans ce livre on voit bien sa dépendance à ces séances où elle essayait vainement de se comprendre. Dépendance aux séances mais aussi aux médicaments que ses analystes lui prescrivaient à foison. Ceux-ci d'ailleurs se mêlaient de tout , de sa vie, de sa carrière, de ses finances... C'est pourquoi on a accusé Greenson d'avoit sinon littéralement tué Marilyn, du moins de l'avoir encore plus fragilisée physiquement et psychologiquement par ces dépendances.medium_images.34.jpeg

    Ce livre est aussi une chronique du cinéma hollywoodien et de ses liens avec la psychanalyse. En fait celle-ci était utilisée comme les techniques de l'Actor Studio : rappelez-vous vos souvenirs d'enfant, les événements douloureux qui vous ont marqués, revivez vos émotions passées, cela vous aidera à mieux jouer ! C'est bien sûr à mille lieux de la psychanalyse européenne. Pourtant Marilyn a été analysée par Anna Freud (fille de...), gardienne du Temple s'il en est !

    Comme on le voit, cet ouvrage est vraiment foisonnant et franchement, bien que je ne sois pas idolâtre de Marilyn, je l'ai dévoré (530 p quand même !) et je l'ai trouvé bien écrit et vraiment fouillé sur le sujet. Quant aux polémiques qu'il déclenche chez les spécialistes de Marilyn... N'est-ce pas le propre de tout personnage entré dans la légende ?



    L'avis de mon mari
    : C'est un avis positif puisque c'est lui qui m'a incitée à le lire ! Eh oui, Marilyn intrigue toujours les hommes ! En plus de mes commentaires qui, m'a-t-il dit, expriment bien ce qu'il ressent, il a bien aimé le côté "les dessous d'Hollywood", non pas qu'il y ait des révélations croustillantes, mais plutôt l'impression que c'était alors le rassemblement de personnages plus névrosés les uns que les autres qui essayaient, souvent avec succès, de sublimer ça dans le cinéma !

     

  • Mort de Bernard Frank

    medium_images.32.jpegBernard Frank est mort vendredi dernier à 77 ans d'une crise cardiaque dans un de ces restaurants qu'il affectionnait tant. La lecture de ses Chroniques a toujours été pour moi un plaisir de lecture et il y a quelques mois j'avais découvert "Les rues de ma vie" et "En soixantaine".

    L'article de Libération.

  • Deux nouveaux blogueurs sont nés !

    Qui disait il y a quelque temps que la blogosphère littéraire était essentiellement féminine ? Je comptais déjà cinq hommes dans mes blogs favoris, et en voilà deux nouveaux !

    Laurent, avec A l'ombre du cerisier , va nous proposer plein d'idées de lecture. C'est un dévoreur de littérature américaine mais aussi française. Il m'a confié avoir lu 14 livres de la rentrée littéraire ! On attend avec impatience ses critiques !

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    Renaud, lui,  est plutôt tourné vers la littérature jeunesse.  Avec son blog Kidélire  qui était un peu endormi (le blog, pas Renaud) mais qu'il vient de réactiver, il nous propose plein d'idées de romans pour la jeunesse mais aussi pas mal de livres pour adultes. Je crois qu'il a un faible pour les auteurs qui écrivent pour les deux publics... par exemple aux éditions de l'Olivier (le directeur de l'Olivier et la directrice de l'Ecole des Loisirs étant mari et femme, ça crée des passerelles...)

    Je leur souhaite longue vie dans la blogosphère littéraire. Et vive la littérature :-)))

  • Disparaître. - Olivier et Patrick Poivre d'Arvor (Gallimard, 2006)

    medium_9782070779666.gifComme beaucoup de monde, j'ai vu et revu le film de David Lean "Lawrence d'Arabie" et j'ai découvert Lawrence d'Arabie avec le visage de Peter O'Toole. Le film met magnifiquement en valeur la grandeur et la folie aussi de celui qui essaya désespérément de rassembler les nations arabes pour lutter contre les Turcs.

    Dans ce livre, les frères Poivre d'Arvor, familiers des récits d'aventure à quatre mains, plongent dans cette histoire déjà mille fois disséquée. Leur théorie : l'accident de moto qui tua Lawrence (vous savez, la première scène du film...) n'était pas accidentel, c'était un geste délibéré de celui qui ne medium_images.31.jpegsupportait plus ni la vie civile, ni le monde, ni la vie, ni personne. Des coïncidences troublantes viennent en effet étayer cette thèse, mais est-ce pour autant exact ?

    Les auteurs en profitent pour nous faire revivre les moments les plus importants de la vie du héros en s'inspirant surtout des "Sept piliers de la sagesse", le récit autobiographique de Lawrence.
    Franchement ce livre ne m'a rien appris sur Lawrence que je ne savais déjà (sauf les supputations...) mais bon, c'est toujours agréable de lire un ouvrage sur quelqu'un comme Lawrence dont on ne se lasse pas !