"Il avait dix-sept ans et moi aussi". Il s'appelait Tadeusz, était fils d'immigrés polonais. Moi mes parents étaient juge et médecin et n'étaient jamais à la maison. On était dans le même lycée. Ma seule vraie passion, c'était le grec, je lisais grec, je vivais grec, rien d'autre ne me sortait de ma timidité. Et j'aimais plus que tout un livre du CDI qui s'appelait "Amours des dieux et des héros" et que je feuilletais régulièrement. Un jour ce livre fut emprunté. Qui d'autre que moi au lycée pouvait s'y intéresser ?
Comme pour tous les livres d'Anne Percin, il ne faut pas trop en dire pour ne pas déflorer l'intrigue. Elle sait mieux que personne se mettre dans la peau des adolescents et faire ressentir ce qui ne demande qu'à "éclore" (j'aime cette image printanière...). La sensibilité à fleur de peau que l'on a à cet âge, les passions violentes, les douleurs indicibles, tout est là dans ce très joli petit roman. A noter une astucieuse ambigüité à laquelle je me suis laissée prendre...
L'avis tout aussi enthousiaste de Laure et d'InColdBlog