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  • Le collier du Bodhisattva . - Bernard Grandjean (Kailash, coll Mystère et Boule d'Opium, 2007)

    32720975_p.gifLe Lama d'un monastère de tibétains exilés en Inde vient de mourir. Lama Lobsang, l'ami de Betty Bloch (jeune universitaire européenne basée à Calcutta) est chargé de découvrir qui est la réincarnation de ce Lama. Deux enfants sont pressentis mais l'un deux est le candidat du Parti Communiste Chinois. Lama Lobsang fait donc appel à Betty pour l'aider à résoudre cet épineux problème. Le noeud de l'histoire est un collier à 108 perles qui date de plusieurs siècles. Et ce collier sera proposé aux deux enfants au milieu de plusieurs copies. L'enfant qui mettra autour de son cou le véritable collier sera la réincarnation de Lama. Mais bien sûr le collier, et surtout la future réincarnation du Lama, attirent bien des convoitises...

    Ce volume est particulièrement intéressant car il nous plonge dans cette coutume bouddhiste qui consiste à rassembler un certain nombre d'élément ayant appartenu à l'ancien Lama et à les faire choisir par les enfants "candidats". La présence menaçante de la Chine se fait ici encore plus présente puisqu'elle essaie de s'approprier la direction d'un monastère en ayant choisi l'enfant futur Lama. Et puis Betty devra se montrer bien coquine pour enfin récupérer le collier original....

    L'avis de Michel qui vient aussi de le lire et qui, comme moi, aime beaucoup cette petite série

    Le site de l'auteur

  • Le doigt coupé de la rue du Bison . - François Caradec (Fayard noir, 2008)

    caradec_rompol.jpgAu Boyard, café bien parisien, les conversations animées s'arrêtent quand le chien du patron entre avec un doigt dans sa gueule. Un vrai doigt appartenant à une femme car il a un ongle verni en rouge. Le commissaire Pauquet, qui est surnommé "In the pocket", est chargé de l'enquête. Les témoins ne manquent pas et chacun a son avis sur la question, mais beaucoup pensent que ce doigt appartient à une dame du quartier qui a (mystérieusement) disparu. Aurait-elle rejoint son fils en Amérique du Sud ? Et toutes ces histoires qui se sont passées dans le quartier et dans ce café à la Libération, ces règlements de compte, auraient-ils à voir avec ce doigt coupé ? En fouillant dans le passé des uns et des autres, le commissaire Pauquet se rend compte que chacun a quelque chose à se reprocher...

    L'auteur s'en donne à coeur joie pour restituer une atmosphère parisienne grâce aux dialogues savoureux. Membre de l'Oulipo, il aime construire et déconstruire, jouer avec les mots, surprendre le lecteur.... Parfois un peu trop car le lecteur se perd un peu dans cette désorganisation organisée et j'avoue avoir manqué de clés pour saisir toutes les allusions...

     

    La critique de Rayon polar

     

    François Caradec était notamment le biographe d’Alphonse Allais, de Lautréamont et de Raymond Roussel. Membre de l’Oulipo et du Collège de Pataphysique, il a récemment publié chez Fayard le Dictionnaire des Gestes et Le Café concert. Il est décédé le 13 novembre 2008.

     

  • Le médecin de Lhassa . - Bernard Grandjean (Ed Kailash, coll Mystère et boule d'opium, 2004)

    23993546_p.jpgJe suis tombée sous le charme de cette petite série policière, donc en voilà un deuxième, et ce n'est pas fini...

    Cette fois Betty, jeune universitaire européenne basée à Calcutta, est amenée à partir à Katmandou pour étudier les archives que feu lama Ngawang a léguées à l'université. En rentrant à son hôtel un soir, elle se prend de sympathie pour une jeune mendiante, mais celle-ci se fait bousculer et perd une peinture religieuse ancienne dissimulée sous un cache. Pourquoi possédait-elle cet objet, et pourquoi tant de personnes veulent-elles rassembler cette série de trois peintures ? Il semble que des secrets de médecine tibétaine y soient inscrits. Et les services secrets chinois eux-mêmes seraient prêts à tout pour récupérer ces objets !

    Ce récit est particulièrement bien mené, avec toujours en toile fond l'exil des Tibétains et la main-mise des chinois sur le Tibet. Les rôles secondaires sont souvent très drôles, le médecin voisin de Betty, la jeune femme américaine que j'avais déjà vue dans le précédent,.... L'auteur nous présente toujours la vie quotidienne et les coutumes tibétaines, sans oublier la modernité bien présente là-bas aussi. Bref une lecture distrayante et vraiment agréable, plus que jamais d'actualité avec ce mois-ci la Chine qui refuse toujours toute négociation à propos de l'indépendance du Tibet.

    Et toujours ces ravissants petits livres aux belles couvertures.

    L'avis de Michel, tout aussi fana que moi, et le site de l'auteur qui parle de sa connaissance et de son attachement au Tibet.

  • Bird . - Marc Villard (Joëlle Losfeld, 2008)

    9782070787593.jpgCécile travaille de nuit au SAMU social. Avec ses collègues elle parcourt Paris, donne des boissons chaudes aux sans-abri ou les ramène au centre. Pourtant elle cherche quelqu'un. Son père, un musicien de jazz, qu'elle avait cru mort, est en fait un sans-abri qui erre dans Paris. Réussira-t-elle à le trouver. Parallèlement on voit deux sans-abri se faire tabasser par des jeunes de bonne famille en quête d'émotions fortes. Mais l'un d'eux perdra son téléphone portable avec lequel il avait filmé la scène...Les deux histoires finiront bien sûr par se rejoindre.

    Marc Villard est un auteur dont j'aime énormément à la fois le style romanesque, le sens du rythme qu'il sait donner à ses romans, et la manière dont il parle des problèmes sociaux actuels. J'avais lu, entre autres, Quand la ville mord où une jeune congolaise sans papier ne réussissait pas échapper à la prostitution. Ici la réalité de la vie des SDF et sa violence quotidienne est décrite sans complaisance. Cela ne l'empêche pas donner un ton léger aux passages avec Cécile, et de glisser des notes de jazz au milieu de tout cela.... Un très joli texte à la poésie jazzy et urbaine....

    L'avis tout aussi positif d'Alain

     

  • Merci Damouredo !

    Pour se faire faire une belle bannière par Damouredo (pour une somme très très modique), c'est ici !

    Bellesahi et Aifelle l'ont aussi choisie pour leur bannière

     

    J'ajoute que c'était la photo que j'avais en page d'accueil quand j'avais mon site. Je l'aimais beaucoup mais j'étais bien incapable de faire quelque chose de bien avec.... Merci à Damouredo pour son travail et sa patience :-)

  • Le dragon dans le jardin de thé . - Bernard Grandjean (Editions Kailash, collection Mystère et boule d'opium, août 2008)

    9782842681692.gifBetty Bloch est une universitaire dont le terrain de prédilection est l'Asie, et notamment l'Inde et le Tibet. Aussi quand on lui propose une mission en Himalaya sur l'opéra tibétain actuel, elle accepte tout de suite. Mais son collègue a une idée en tête : profiter de ses connaissances du terrain pour lui faire résoudre un mystère. Depuis quelque temps, des personnes ont été attaquées, d'autres effrayées par ce qui ressemble à un dragon. Plusieurs moines ont même déserté le monastère. Parallèlement les résistants tibétains font tout ce qu'ils peuvent pour survivre dans ce camp de réfugiés face à l'oppression chinoise.

    Ce petit roman policier est d'une facture tout à fait classique. Des meurtres. Une enquêtrice dont ce n'est pas le métier. Un univers exotique. Mais j'ai trouvé que le contexte politique était vraiment bien évoqué sans non plus être trop pesant. La vie quotidienne tibétaine est bien décrite et l'auteur ne manque pas d'humour pour faire évoluer ses personnages. Bref une lecture agréable et divertissante.

    Il faut ajouter que les petits livres de la collection "Mystère et boule d'opium" chez Kailash sont des petites merveilles. De belles couvertures vertes avec un dessin naïf en relief, un beau papier. Une réussite.

  • Coluche, l'histoire d'un mec (réalisé par Antoine de Caunes, avec François-Xavier Demaison, 2008)

    18987271.jpg1980. Coluche est une vedette. En même temps commence la campagne électorale pour les élections présidentielles de 1981. Par jeu, Coluche décide d'être candidat. Et ce qui était au départ un pari  de soirée bien arrosée, devient de plus en plus sérieux. Ceux qu'il veut défendre lui font de plus en plus confiance. Les sondages montent. Mais ne serait-il pas un danger pour la gauche qui, cette fois, a toutes ses chances de l'emporter ???

    On suit la vie de Coluche pendant cette année bien particulière. Les spectacles. Les virées à moto. Les fêtes incessantes chez lui. La vie familiale, bien malmenée. La campagne électorale. Je n'ai pas appris grand-chose sur la vie de Coluche, mais j'ai trouvé que, sans être inoubliable, le film était bien rythmé avec l'alternance de ces différentes facettes chez Coluche. Ou comment être à la fois un amuseur public, un défenseur des "petits", un mari, un père, un ami,... pas facile....Mention spéciale pour François-Xavier Demaison qui est hallucinant de vérité ! En tout cas il nous faudrait bien un Coluche aujourd'hui encore, mais je ne sais pas s'il aurait la liberté de ton qu'il pouvait avoir alors....

     Voir aussi les avis de Saxaoul, Choupynette

  • Tout seul - Chabouté (Vents d'Ouest), 2008)

    9782749304298.gifComme d'habitude j'ai été tentée par le billet de Laurent sur cette BD (c'est mon conseiller officiel en BD) et, comme d'habitude, je n'ai pas été déçue, j'ai même été enthousiasmée !

    Imaginez un dessin noir et blanc qui vous présente la mer, les mouettes, puis un phare perdu au milieu de l'océan. Une fois par semaine pourtant un bateau s'arrête et dépose une caisse avec des provisions. Le nouveau marin s'étonne, demande au patron qui est dans ce phare.... Oh, quelqu'un qui est là depuis des années. Mais que fait-il de ses journées ? ... C'est une question que je ne me suis jamais posé... Mais lui va se la poser et nous aussi.... Et Chabouté va nous donner à voir, presque sans parole, l'intérieur de ce phare et même l'intérieur d'une solitude....

    Je n'en dis pas plus pour ne pas déflorer l'histoire (et puis la dernière fois que j'avais fait un billet sur Landru, Chabouté lui-même m'avait mis un commentaire en remarquant que j'en avais trop dit...). Mais surtout lisez cette histoire magnifique que vous dévorerez d'abord pour connaître la suite, que vous reprendrez ensuite pour admirer en détail les dessins. Ou comment on peut dire beaucoup de choses sur la solitude, le pouvoir de l'imagination, l'importance de l'autre,... , tout cela par des dessins et quelques phrases... A lire absolument !

    L'avis tout aussi enthousiaste de Laurent

     

  • Brooklyn Follies . - Paul Auster (Actes Sud, 2005)

    medium_2742756485_2.jpg

    Lecture commune du Blogoclub de lecture. J'avais lu ce livre à sa sortie, aussi je republie mon billet.

    Comme souvent chez Paul Auster, on est d’emblée plongé dans une structure en "poupée russe". Le narrateur nous raconte sa vie, il retrouve son neveu Tom qui nous raconte sa vie, celui-ci rencontre Harry qui nous raconte à son tour...etc... Ce qui fait que, quand on termine un chapitre, on lève le nez en disant "Heu... je suis où ? ? ? Et j’en suis où ? ? ?". On adore ou on déteste ! Moi j’adore et je trouve que Paul Auster est l’un de ceux qui manie le mieux ce procédé (car c’en est un). C’est un vrai raconteur d’histoires et, cette fois encore, on se laisse prendre.

    Nathan se croit à la fin de sa vie quand il s’installe à Brooklyn. Il est seul, malade. Pourtant sa rencontre avec son neveu Tom, qui lui aussi se laisse sérieusement aller depuis quelques années, sera le début d’une longue aventure. Le hasard, toujours lui dans l’œuvre de Paul Auster, tirera les ficelles des existences, amorcera les rencontres, bouleversera les vies.

    Résolument optimiste pour une fois, ce roman montre que l’amitié, l’amour, la confiance peuvent encore être les bases de l’existence. Pourtant les critiques de la société américaine nuancent cette vision des choses. Si les valeurs intimes sont exaltées, les dérives de l’Amérique actuelle et la stupidité des politiques sont accusées de malmener la société et de laisser la voie libre aux extrémistes de toutes sortes (sectes, éducation, télévision, etc...).

    Le roman se termine sur l’image de Nathan marchant dans Brooklyn, heureux de profiter de la vie, ce matin-là. Autour de lui les familles se sont rapprochées, les couples se sont formés. Et lui est même retombé amoureux. Ce n’est pas si mal la vie en Amérique !
    Mais pour combien de temps ? ? ?
    Nous sommes le 11 septembre 2001.