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Récit de voyage - Page 2

  • La longue marche : T.3 : Le vent des steppes. - Bernard Ollivier (Phébus, 2003)

    vent des steppes.jpgAprès la Turquie et l'Iran, les deux prochains voyages de Bernard Ollivier sur la Route de la Soie se situent en Chine. 6.000 km (parcourus en deux fois) dans un pays dont on ne parle pas la langue, c'est difficile, et ces deux derniers voyages sont certes marqués par de magnifiques paysages, mais leur manquent les merveilleuses rencontres qui avaient émaillé les deux premiers récits. Notre marcheur est nettement moins motivé qu'au début et il se surprend à douter de l'intérêt de son projet. A quoi bon faire tous ces km s'il n'y a pas les échanges qu'il aime tant. Mais peu à peu le plaisir de la marche reprend le dessus et malgré tout il réussit à clore ce périple et, après la traversée de deux déserts et de plusieurs sommets, il réussit à atteindre son but, Xi'an.

    Pour clore ce beau périple en compagnie de Bernard Ollivier, je lui laisse la parole. "Quelque chose, une force plus grande que moi, me porte en avant. La curiosité ? Sans doute, mais je crois deviner que là n'est pas mon premier moteur. Plutôt le désir de me retrouver seul, parce qu'en cette solitude résideraient moins de mensonges, moins de grimaces sociales, plus d'intime vérité ; plus de présence, aussi, au vaste mystère du monde, plus de disponibilité à l'heure miraculeuse des rencontres. Mais il faudrait alors que le voyage soit sans fin, qu'il soit la vie même, non une parenthèse, si longue fût-elle, dans le cours de la vie..."

  • La longue marche : T.2 : vers Samarcande. - Bernard Ollivier (Phébus, 2001)

    longue marche 2.jpgAprès la traversée de l'Anatolie, Bernard Ollivier poursuit son voyage à pied l'année suivante, et cette fois il traverse l'Iran. Changement de tenue vestimentaire : malgré la chaleur accablante, il doit porter un pantalon et une chemise à manches longues. Les Islamistes ont posé une chape de plomb sur le pays et toute la vie tourne autour de la religion. Rares seront ceux (mais il y en a quelques uns), qui oseront se confier à Bernard Ollivier en les critiquant. Et celui-ci passera trois mois dans ce pays sans voir le corps d'une femme et sans voir de vêtements de couleur. Ce fut un voyage triste me direz-vous ? Pas du tout, car la tradition d'hospitalité qui était omniprésente en Turquie l'est encore plus ici ! Partout on l'accueille, on le questionne, on l'invite, on le gave, et bien sûr on refuse de le faire payer ! Les Iraniens apparaissent à l'auteur comme un peuple curieux, cultivé, attaché certes aux traditions, mais avide de nouveauté et de modernité. Bernard Ollivier sera d'autant plus regardé et interrogé car il a construit une espèce de chariot à roulettes pour porter son sac et les bidons d'eau dans le désert du Karakoum et il ne passera jamais inaperçu !

    Comme dans le premier volume, celui-ci est passionnant, jamais lassant. Jour après jour on découvre avec l'auteur un pays dans son quotidien. Bernard Ollivier n'est jamais blasé, toujours enthousiaste (ce ne sera pas toujours le cas pour la suite en Chine) et aussi ouvert aux rencontres que le sont les Iraniens. C'est une magnifique voyage à pied (3.000 km cette fois encore) et une très belle leçon de vie que nous offre l'auteur !

    Le billet de Papillon, tout aussi enthousiaste

  • La longue marche, vol.1 : Traverser l'Anatolie. - Bernard Ollivier (Phébus, 2000)

    longue marche1.jpgEn 1999 Bernard Ollivier part faire la première partie de sa "longue marche", la Route de la Soie. Cette première étape de 3.000 km le fait partir d'Istanbul et traverser l'Anatolie jusqu'à la frontière iranienne. Les paysages sont changeants et toujours magnifiques, Bernard Ollivier profite de tout son être des panoramas extraordinaires qu'il rencontre. Son corps, d'abord douloureux, s'habitue vite à des étapes de 30 à 50 km quotidiens. Les caravanserails qu'il traque le long de cette route mythique sont peu nombreux mais toujours étonnants. Mais l'essentiel dans cette marche c'est le plaisir des rencontres. Là-bas, et ce sera pareil en Iran ensuite, l'hospitalité est de règle et il ne passe pas de jour sans qu'il soit invité à manger et/ou à dormir par des habitants. Là-bas c'est un honneur de recevoir un étranger et c'est un plaisir de le faire parler de son voyage (un peu en turc, un peu en anglais...).

    Bernard Ollivier refuse d'être traité en "héros", il ne fait dit-il, que mettre un pied devant l'autre. Cette humilité, il la garde face aux innombrables manifestations de gentillesse que lui prodiguent les Turcs. C'est incroyable de voir avec nos yeux d'occidentaux la chaleur de l'accueil qui lui est prodigué. C'est ainsi qu'il noue des liens incroyables avec des habitants et c'est une véritable leçon de vie et de tolérance de le voir ainsi s'adapter aux coutumes du pays tout en mettant en valeur ce qui est universel : l'humain.


    Hasard du calendrier, cette semaine j'étais en stage sur le thème de l'écriture journalistique et la journaliste qui l'animait connaissait bien Bernard Ollivier puisqu'ils avaient travaillé ensemble au journal "Combat". Il est vraiment, m'a-t-elle dit, dans la vie comme dans ses livres, curieux, à l'écoute des autres, et loin d'avoit la grosse tête !

     

    Lisez le très beau billet de Papillon

  • La vie commence à soixante ans. - Bernard Ollivier (Phébus, 2008)

    b ollivier.jpgBernard Ollivier est l'auteur de La longue marche, ce récit de voyage sur la Route de la Soie. Dans ce livre il revient sur les circonstances qui l'ont amené à faire ce voyage.

    A soixante ans il prend sa retraite de journaliste. Sa femme est décédée quelques années auparavant et il aborde cette période de sa vie avec pessimisme. Il ne veut pour rien au monde être un retraité passif qui fait des voyages organisés et se repose entre temps. Mais il ne sait pas quoi faire. Pour faire le point sur sa vie, il décide de partir de Paris faire le chemin de Compostelle. Ce long chemin lui redonne un peu de joie de vivre et lui montre combien la marche est bonne pour l'équilibre intérieur. Convaincu qu'il a eu beaucoup de chance dans sa vie, il imagine de créer une structure où il pourrait, par la marche, redonner cette joie de vivre à des jeunes en rupture avec la société.

    De retour à Paris, et avant de mettre en place cette structure, il rêve de repartir marcher pour un long voyage sur une route"habitée" comme il l'écrit. Ce sera la Route de la Soie. Pour préparer ce périple, il fait des préparatifs, des rencontres, des observations. Et ce sera cette belle aventure qu'il fera sur quatre ans, entrecoupée par des arrêts pendant l'hiver. Le succès de son premier livre, qu'il hésite à écrire et qu'il a beaucoup de mal à terminer, sera incroyable ! A tel point que l'argent recueilli, par celui-ci et ensuite les deux autres, lui permettra de mettre sur pied la structure dont il rêvait. L'association "Seuil" sera donc financée par la belle aventure de cette marche et de ces livres, et elle l'occupera pendant les années qui suivront.

    Je lis les livres de Bernard Ollivier à l'envers puisque j'ai tout lu... sauf La longue marche qui m'attend dans ma bibliothèque personnelle. Mais c'est surtout pour la démarche de l'auteur que j'ai pris ce livre. Bien que la retraite ne me concerne pas encore, elle approche forcément et je sais que c'est difficile (je commence à le voir autour de moi) quand on fait un métier riche en réflexions et en contacts comme le mien, de s'arrêter un beau jour. Aussi j'ai trouvé très intéressante la réflexion de Bernard Ollivier sur lui-même, sur sa personnalité, sur ses savoirs, et ensuite la synthèse qu'il en fait pour imaginer ce que seront ces années de retraite. Ce moment de la vie, écrit-il, est ce que l'on veut bien en faire, il n'y aura pas d'autre chance, profitons-en. A nous d'imaginer notre voie pour cette période de notre vie... C'est une belle leçon de vie qui ne me quittera certainement pas.

     

  • Des pas dans la neige : aventures au Pakistan. - Erik L'Homme (Gallimard, Scripto, 2010)

    des pas dans la neige.jpgEn 1990, trois jeunes gens passionnés d'aventures, grands lecteurs de récits de voyage et de Tintin, décident de partir au Pakistan chercher devinez quoi, ou qui..... l'abominable homme des neiges, le yéti ! Bien sûr c'est une légende, mais de nombreux témoignages font état d'hommes sauvages, ou de créatures entre l'homme et le singe. Ils vont voir sur place...L'hospitalité est un devoir là-bas, et ils réussissent rapidement à apprendre les rudiments de la langue et à sympathiser avec les habitants. Beaucoup ont entendu parler de ce yéti, et beaucoup connaissent quelqu'un qui l'aurait vu... A eux de mener l'enquête. Mais bivouaquer des semaines dans les montagnes, affronter la neige et les difficultés du terrain ne seront pas de tout repos...

    Erik L'Homme a écrit de nombreux ouvrages pour adolescents. Ici il souhaite revenir sur un moment agréable et excitant de sa vie d'étudiant et cela donne un récit sympathique. Nos trois aventuriers ne sont peut-être pas équipés pour faire de la haute montagne dans des situations aussi difficiles et on les trouve parfois un peu légers, mais ils sont attachants, ils adorent rencontrer les gens, ils sont ouverts et tolérants. Quant au yéti, quand même c'est troublant tous ces témoignages...

  • Témoins d'un monde disparu. - Ella Maillart / Nicolas Bouvier (Mini Zoé,2002)

    temoins.jpgA Nicolas Bouvier qui lui demande un avis sur la route Genève-Madras, elle répond : "Partout où des hommes vivent, un voyageur peut vivre aussi...". C'est pour rendre hommage et témoigner que Nicolas Bouvier écrit ce petit récit sur Ella Maillart.

    Plus âgée que lui de vingt six ans, elle sera un grand modèle pour lui et plus tard une véritable amitié va exister entre ces deux écrivains voyageurs exceptionnels. Tous deux ont été "témoins d'un monde disparu" car la seconde guerre, puis les années soixante et les bouleversements économiques et politiques vont transformer le monde et rendre difficiles ces voyages dans des contrées vierges de tout étranger.

    Pas de nostalgie chez eux mais bien un immense bonheur d'avoir vécu ces aventures et d'avoir découvert des hommes si loin de nous et pourtant si proches.

    Un carnet de très belles photos en noir et blanc complète ce petit récit.

  • Croisières et caravanes. - Ella Maillart (Petite Bibliothèque Payot, 1951)

    croisieres.jpgElla Maillart a à peine cinquante ans quand elle fait ce récit rétrospectif sur sa vie. Connue comme une voyageuse intrépide qui a parcouru de nombreuses contrées fermées aux Européens et surtout aux femmes européennes, elle éprouve le besoin de faire le point. Que cherche-t-elle par ce besoin incessant de voyager, va-t-elle continuer toute son existence, après quoi court-elle ?

    Enfant, elle habite en Suisse et elle découvre très tôt les plaisirs du ski, puis de la voile car ses parents passent l'été au bord du lac Léman. Ainsi, avec sa meileure amie, elles sont à peine 16 ans qu'elles régatent déjà et qu'elles commencent les compétitions de voile. Rapidement Ella fera partie de l'équipe suisse aux régates olympiques de 1924 dans la catégorie Voile en solitaire. mais c'est le ski qui restera la grande passion sportive de sa vie. Membre de l'équipe suisse de ski, elle défend, pendant quatre ans, les couleurs de la Suisse aux championnats du monde de ski : de 1931 à 1934.

    Puis c'est la découverte des grands espaces : Moscou, le Turkestan russe, puis le grand voyage en Asie d'Oasis interdites

    Ella continue de voyager pour le compte du Petit Parisien jusqu'en 1939 : La Turquie et l'Inde, à travers l'Iran et l'Afghanistan et donne des conférences dans plusieurs pays d'Europe.

    C'est en Inde ensuite qu'elle se plonge pour une véritable recherche spirituelle et plus tard, bien que continuant à voyager et faire des conférences, ce sera bien l'hindouisme qui mènera sa vie.

    Quelle femme étonnante et quel parcours hors du commun raconté avec modestie mais gourmandise par celle qui sera un modèle pour Nicolas Bouvier ! A lire pour élargir notre champ de vision et pour partager son bonheur de la découverte de l'autre !

  • Courrier de Tartarie. - Peter Fleming (Phébus, Libretto, 1936)

    courrier.jpgEn 1935, Peter Fleming, journaliste anglais, frère de Ian Fleming (James Bond), part avec Ella Maillart traverser l'Asie, de Pékin à l'Inde par des chemins interdits aux Occidentaux et rendus dangereux par la guerre civile. Ce voyage sera racontée par Ella Maillart dans Oasis interdites et je vous renvoie à mon billet.

    De son côté Peter Fleming fera aussi le récit de ce périple et c'est un régal de lire les deux livres presque à la suite ! En effet même si l'itinéraire est le même, on a vraiment l'impression de lire deux voyages différents !

    Peter Fleming, anglais flegmatique, est aussi posé qu'Ella est exaltée et impatiente. Il vit pleinement chaque jour et les péripéties qui paraissaient graves chez Ella semblent beaucoup plus anecdotiques chez P. D'autre part celui-ci ayant un solide sens de l'humour, il nous régale de petits apartés délicieux ! Ella s'intéresse beaucoup aux autres et à leurs cultures, Peter détaille davantage leur vie quotidienne, le trajet, les paysages...

    Ella avouait qu'elle avait beaucoup de mal à écrire alors que Peter adorait rédiger. C'est vrai que ce récit est peut-être plus fluide, plus enlevé... En tout cas c'est un incontournable pour qui aime les récits de voyage !

  • Oasis interdites. - Ella Maillart (Petite bibliothèque Payot, 1936)

    oasis.jpgEn 1935, Ella Maillard, jeune femme suisse d'une trentaine d'années, fait un périple de 6.000 km et sept mois en Asie centrale de Pékin à l'Inde à pied, à cheval et en chameau. Elle est envoyée par le journal "Le Petit Parisien". Elle y rencontre Peter Fleming (le frère de Ian Fleming / James Bond), qui est journaliste au Times. Elle parle le russe car elle a déjà fait un périple dans des provinces russes profondes, et lui connait un peu le chinois. Mais, douée d'un solide tempérament, elle hésite à accepter d'être accompagné par un Occidental pour ce périple. En effet elle n'aime rien tant qu'être seule avec les nomades, vivre leur vie quotidienne, découvrir chaque jour, chaque paysage, seule pour les apprécier pleinement.

    Leur souhait est de faire cette traversée alors qu'une partie des routes est interdite et contrôlée par l'armée. Et de toutes façons c'est interdit aux Occidentaux, l'expédition Citroën de la "Croisière jaune" n'en est pas revenue. La guerre civile fait rage et le Japon tente d'envahir les provinces chinoises. C'est dans ces conditions extrêmes qu'ils traverseront ces contrées accompagnés de guides, de chevaux, de chameaux, partageant complètement la vie des nomades, ils suivront même la suite d'un prince. Les rencontres se font naturellement, l'hospitalité prime partout.

    Malgré tout, rien n'est écrit et pendant ces mois il faudra mener une vie très dure, l'eau n'est pas forcément au rendez-vous, les réserves de fruits secs et de thé s'épuisent. Heureusement Peter Fleming est un bon tireur et les joies de la chasse les distraient et les nourrissent !

    Dans ces conditions on ne peut plus difficiles, Ella Maillart resplendit de bonheur d'être dans ces contrées lointaine où aucun Occidental n'est jamais venu. Cette petite femme a une énergie et une aptitude à l'allégresse qui transporte littéralement le lecteur ! Comment ne pas être séduit par son humanité, son amour des gens, son admiration de la nature, son respect de l'autre !

    Mes deux livres de voyage "culte" étaient L'usage du monde de Nicolas Bouvier (autre Suisse, admirateur et ami d'Ella Maillart, qui a d'ailleurs fait la préface de ce livre), et Le temps des offrandes de Patrick Leigh Fermor. Celui-ci vient avec enthousiasme compléter ce choix ! Je vais avoir beaucoup de mal à me mettre dans la rentrée littéraire après ces envolées superbes et cette écriture riche d'émotions. J'ai d'ailleurs continué avec Ella pendant encore deux livres... Et je viens de trouver le récit de Peter Fleming, Courrier de Tartarie, où il raconte le même périple (merci Dominique pour la suggestion)


    Un aparté pour les collègues bibliothécaires : quel bonheur de lire autre chose que les "nouveautés", et tant pis si j'ai du mal à conseiller ce livre. Dans ce métier, on lit trop rarement des livres "anciens" qui pourtant apportent souvent plus de bonheur que les nouveautés ! Et je trouverai bien quelques (rares) lecteurs intéressés !

     

     

  • Mon oncle du Congo. - Lieve Joris (Actes Sud, Babel, 1990)

    congo.jpgJournaliste belge, née en 1953, Lieve Joris fait partie d'une famille nombreuse. Celle-ci attend toujours avec impatience les séjours de l'oncle missionnaire au Congo et c'est par lui que Lieve attrape le virus du voyage.

    Dans les années 80, elle décide de partir sur ses traces au Congo belge qui est devenu le Zaïre. Pour s'imprégner peu à peu de ce que son oncle a pu connaître, elle fait le voyage en bateau, et cette traversée est déjà le début du voyage. En effet cohabitent  sur ce navire aussi bien des missionnaires (de moins en moins nombreux il est vrai..), des Congolais/Zaïrois (étudiants ou salariés), et des Belges installés là-bas. Ces derniers vont spontanément proposer à Lieve de se joindre à eux, mais leurs préjugés, idées toutes faites et autres comportements colonialistes vont tout de suite hérisser Lieve ! Il faut dire que celle-ci joue un peu "la naïve qui découvre l'Afrique" et elle veut absolument partager la vie des Africains comme son oncle la partageait !

    Pendant son séjour elle découvrira combien le pays est compartimenté, d'abord entre Blanc et Noirs, et aussi entre différentes ethnies Zaïroises. La toute-puissance de Mobutu a déteint sur bon nombre d'habitants et le système de corruption s'est généralisé. Lieve a beaucoup de mal à retrouver le Congo bon enfant que son oncle lui décrivait...

    La période à laquelle Lieve fait ce voyage est très intéressante car c'est après la "zaïrianisation" du Congo et le pays est soumis à des forces violentes et souvent opposées. Les Blancs (Belges surtout), veulent conserver leurs acquis, les autochtones sont ballotés entre les conflits de pouvoir. Bref Lieve découvre un pays loin du pays "de carte postale" de son oncle missionnaire !

    Je suis plus réservée sur la forme du récit que j'ai trouvé très journalistique. Lieve parle très peu de ses propres sentiments (sauf lorsqu'elle se retrouve en prison...). Elle décrit surtout les lieux et les hommes mais ses réactions personnelles restent timides.

    Ce récit reste toutefois un témoignage intéressant. Il faut dire que j'avais rencontré Lieve Joris à Etonnants Voyageurs en juin dernier, et elle avait séduit tout le monde par sa gentillesse. A noter qu'elle a fait ensuite de nombreux et longs séjours en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l'Est, qu'elle a racontés dans ses livres.