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  • Mes lectures jeunesse du mois

     Je profite de ce billet pour vous souhaiter un joyeux Noël et de très belles fêtes de fin d'année ! 

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    Un secret à la fenêtre. - Norma Huidobro (Ecole des loisirs, neuf, 2011)

    Manuel va souvent aider le copain de sa soeur à la pizzeria, à côté de chez lui. Et en cachette il va de temps en temps donner un morceau de pizza au vieux monsieur qui habite derrière. Celui-ci est très seul, sa petite fille habite loin. Mais heureusement il a une passion, la philatélie, et il montre à Manuel son timbre le plus rare et le plus cher, la Dame d'Elche. Quand le vieux monsieur meurt, le mise en scène autour de son corps montrer clairement que c'est un suicide. Seul Manuel est persuédé que c'est un assassinat ; la preuve, le vieux monsieur lui a demandé un dessert deux heures avant...

    Une jolie enquête autour du thème de la philatélie.

     

    la liberte.jpgLa liberté est une poussière d'étoile. - Nathalie Kuperman (Ecole des loisirs, neuf, 2011)

    Pendant que ses parents dormait, Chien a sauté par-dessus la barrière et a été enlevé. Depuis il est enfermé et doit répondre chaque jour aux questions de Canard, le grand chef; Mais quoi qu'il réponde, il a tort ! Comment faire pour retrouver la liberté, et pourquoi Canard est-il aussi méchant ?

    Une jolie fable sur la méchanceté pure et aussi sur les raisons de cette méchanceté...

     

    il etait une fois dans l'est.jpgIl était une fois dans l'Est. - Audren (Ecole des loisirs, medium, 2011)

    Anna a grandi en RDA jusqu'à ses sept ans. Son enfance, ses souvenirs, ses amis étaient là-bas. Admirer les Trabant, faire la queue pour acheter des bananes, entendre ses parents se disputer sur la notion de liberté. Et quand le mur tombe, découvrir la vie à l'Ouest, partir y habiter et devoir tout recommencer.

    Basée sur une histoire vraie, ce récit donne à voir la RDA avec les yeux d'une enfant et c'est une expérience intéressante.

     

     

     

  • Le policier qui rit. - Viot / Seiter / Sjöwall / Wahlöö (Rivages, Casterman Noir, 2011)

    policier.jpgStockolm, un soir de novembre 1967. Un bus de nuit est mitraillé, les neuf passagers sont tués. La Suède est bouleversée. Martin Beck, inspecteur, est chargé de l'enquête. Qui pouvait être visé par le tueur ? Dans le bus, un collègue policier a été tué, mais pourtant il ne travaillait officiellement sur aucune affaire. Pourquoi était-il dans ce bus ? Une enquête détaillée sur chaque personne tuée permettra-t-elle de trouver le mobile et le tueur ?

    Le duo Sjöwall et Wahlöö a écrit une série d'enquêtes dans les années soixante en Suède. Ils y mettaient à mal le (déjà) fameux système social et politique suédois qui n'était pas si idyllique... Cette BD reprend un de leurs ouvrages et le dessin met vraiment bien en valeur l'atmosphère là-bas. Les couleurs sont pastels à l'extérieur (c'est l'hiver, il pleut ou il neige) et au Commissariat. En revanche les couleurs s'animent dans les intérieurs suédois à l'approche de Noël. L'enquête est menée de manière impeccable, sur le modèle des "police procedural" (c'est vraiment l'enquête pas à pas qui est décrite).

    Je trouve que cet album est une vraie réussite et j'y ai retrouvé le plaisir que j'avais eu à découvrir les livres de ces auteurs il y a de nombreuses années. Décidément cette collection, Rivages / Casterman / Noir ne déçoit jamais.

  • Une lointaine Arcadie. - Jean-Marie Chevrier (Albin Michel, 2011)

    arcadie.jpgSa femme l'a quitté, sa librairie est fermée, Matthieu n'a plus aucune attache à Paris. Il décide de partir en Creuse dans une maison isolée ayant appartenu à un vieil oncle qui a fini sa vie comme un véritable ermite. Lui-même veut s'affranchir de tous les liens qui le relient encore à la civilisation. Ce que l'on nommerait un choix de "décroissance" est plutôt pour lui une manière d'oser exister seul, loin des autres, dans une solitude choisie. Les mois s'écoulent ainsi, entre la maison, les travaux des champs et sa vache, Io. Une jeune femme du pays, violoniste, tente de nouer quelques liens avec lui. Un voisin passe chaque jour à la même heure lui dire quelques mots. Un couple de randonneurs fatigués s'arrête chez lui. Comment faire coexister son choix de vie et sa relation aux autres ?

    Le sujet est intéressant à une période de retour à la campagne et aux "vraies valeurs" . Le narrateur met en avant le choix presque philosophique de pouvoir vivre seul, avec juste la compagnie de quelques livres. Peux-on vivre seul, est-on plus libre quand on est seul ? Les péripéties montreront que ce choix n'est pas facile à assumer sur le long terme. Le ton utilisé est souvent ironique, parfois désespéré, comme si le narrateur se regardait lui-même essayer de vivre en ermite. L'ensemble donne un livre attachant, avec parfois un peu trop de références à l'Antiquité et de mots compliqués (l'occasion d'ouvrir le dictionnaire...). Sur un sujet similaire, le départ de Paris vers la campagne, lire le magnifique Bonheur fantôme d'Anne Percin.

    Les avis de Dominique, Aifelle, Cathulu

     

  • Quand on est mort, c'est pour toute la vie. - Azouz Begag (Gallimard, Scripto, 2002)

    begag.gifAmar va retourner en Algérie. Mourad, son frère, a été tué par un chauffeur de taxi parce qu'il n'avait pas payé la course, et aller voir sa tombe au pays est le seul acte qui puisse l'apaiser. Mais Amar est universitaire, il n'est pas retourné là-bas depuis treize ans et il se sent bien loin de ce pays et de ses habitants. Pourtant pendant le long voyage en car qu'il va effectuer, il va cohabiter avec toutes sortes de personnes et c'est leur humanité à tous qui va les rapprocher.

    On retrouve ici le ton plein d'humour et de tendresse d'Azouz Begag. Comme dans Le gône du Chaäba et ses autres livres, il revient sur la question des racines des Algériens vivant en France et leur tiraillement entre deux cultures.