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  • Mes lectures BD du mois

    chanteur sans nom.jpgLe chanteur sans nom. - Arnaud Le Gouëfflec, Olivier Balez (Glénat, 2011)

    Le chanteur sans nom a réellement existé. Il a eu son heure de gloire entre les deux guerres où il chantait avec un masque sur le visage. Après la guerre il a eu du mal à relancer sa carrière mais il a été aidé par Charles Aznavour et Edith Piaf. Pourtant sa personnalité reste difficile à cerner. Bien qu'il soit un peu voleur, beaucoup menteur, il a laissé un très bon souvenir à tout le monde.

    Arnaud Le Gouëfflec a enquêté sur ce personnage réel pour faire cette BD, notamment auprès de sa fille qui elle-même a fait un travail de recherche sur son père. Cela donne une BD pleine de nostagie, au trait sepia avec quelques taches de couleur. C'est un bel hommage à un artiste oublié.

     

    apprenti.jpgApprenti : Mémoires d'avant-guerre. - Bruno Loth (La boîte à bulles, 2010)

    Le père de l'auteur était apprenti sur les chantiers navals avant la guerre. A cette époque être apprenti signifiait travailler dur, être exploité par les anciens et gagner peu. Heureusement en 1936 c'est le Front populaire et les premiers congés payés. Puis les premières amours avant la guerre...

    L'auteur rend hommage à son père qui a vécu cette époque et a été "apprenti". Les couleurs sepia donnent un aspect suranné qui va bien avec la période.

     

     

  • Charly 9. - Jean Teulé (Julliard, 2011)

    9782260018247.jpgJe vous laisse en compagnie de mon mari, c'est lui qui a l'habitude de lire les livres autour de l'Histoire..

    "L'auteur nous raconte les deux dernières années de la vie du roi de France Charles IX qui s'étendent du 24 août 1572, nuit de la Saint-Barthélémy, au 31 mai 1574, date de son décès.

    J'avoue ma déception à la lecture de ce dernier livre de Jean Teulé. En effet autant j'avais apprécié deux de ses ouvrages précédents, Je François Villon et surtout Le Montespan, autant celui-ci me laisse une impression mitigée. Certes l'auteur s'appuie sur des faits réels et l'hypothèse des causes de la folie et de la mort de Charles IX est séduisante. Mais sa propension à décrire dans les moindres détails les massacres, les membres écartelés, les viscères étalés, le sang omniprésent, m'a dérangé. L'époque était en effet troublée et violente, mais il est dommage que cet étalage de corps sanguinolents prenne le pas sur la narration historique, même s'il s'agit d'un roman. De plus Jean Teulé, dans ses interviews, tient pour certains des faits qui ne sont pas prouvés. Il semble de plus en plus marcher sur les traces de Dumas et comme lui réinterprète l'Histoire à sa façon..."

     

    Critiques et infos sur Babelio.com
  • Homo erectus. - Tonino Benacquista (Gallimard, 2011)

    9782070132928.jpgChaque semaine des inconnus se rassemblent et se racontent. Ils racontent quoi ? Leurs histoires d'amour ratées, leur souffrance, leur solitude, leurs rapports difficiles avec les femmes. Comme chez les alcooliques anonymes, ceux qui écoutent ne portent pas de jugement, l'écoute peut être la meilleure des thérapies. Parmi eux trois hommes qui vont sympathiser le temps de ces rencontres.
    Denis, garçon de café, qui n'avait pas de problème avec les femmes jusqu'à ce qu'il ait trente ans et qu'il essaie d'avoir une relation durable, mais c'est mission impossible comme si tout à coup il était devenu repoussant. Et un jour une femme inconnue lui demande de s'installer chez lui...
    Yves, parisien marié à une femme intéressante qu'il adore, apprend qu'un soir avec ses collègues elle est sortie dans une boîte et a passé la nuit avec un "entraineur", le bellâtre de service. Pour lui toute histoire d'amour est désormais impossible et il ne fréquentera que des prostituées.
    Et Philippe, intellectuel reconnu, s'intéresse aux "people" et commence à vivre une histoire d'amour avec un top-model. Cette histoire va-t-elle durer ?

    Benacquista est un auteur que je lis toujours avec plaisir. Il a de la fantaisie à revendre mêlée de beaucoup de tendresse pour ses personnages. C'est tout à fait le cas ici où nous lisons ces récits comme des fables à propos des relations entre les hommes et les femmes. Des passages  drôles, des réflexions fines, des moments émouvants, de l'amour, du sexe,... bref un bon moment de lecture.

  • Mes lectures jeunesse du mois

    faux detective.jpgLe faux détective. - Romain Slocombe (Syros, Souris noire, 2011)

    Un jour devant l'école une violente bagarre éclate entre deux personnes dans une voiture. Jo est le seul à avoir pensé à relever le numéro d'imatriculation. C'est décidé, il a trouvé sa vocation, il va devenir détective ! Et comme mieux vaut commencer tôt, il s'installe dans une usine abandonnée et trouve une pièce qui lui sert de bureau. Mais visiblement d'autres que lui ont déjà investi les lieux et les ennuis vont commencer pour lui...

    Ce petit policier sympathique met en scène l'histoire classique d'un garçon débrouillard et d'une bande de méchants. A lire à partir de 10 ans.

     

    a l'heure dite.jpgA l'heure dite. - Jean-Paul Nozière (Gallimard jeunesse, 2011)

    Lucie et sa soeur Ludivine sont encore jeunes pour prendre le train toutes seules, mais elles ne vont pas très loin et puis leur mère les installe au départ et leur grand-mère vient les chercher à l'arrivée. Il ne peut donc rien leur arriver. Sauf que c'est justement leur sac à dos que des trafiquants choisissent d'échanger à leur insu...

    C'est un joli petit polar avec d'intrépides petites filles qui, malgré leur peur, réussissent à s'en sortir ! A partir de 9 ans.

     

    cargo.jpgUn cargo pour Berlin. - Fred Paronuzzi (Ed Thierry Magnier, 2011)

    Nour est une bonne élève et elle va pouvoir continuer ses études en travaillant un peu chez les Bouraoui. C'est là-bas qu'elle succombe au charme d'Idriss, le neveu de la maison. C'est impardonnable et ses parents veulent la marier de force à un veuf. Tout plutôt que cela. Et tout ce sera le  cargo pour l'Europe et la galère des clandestins, avec ses camarades d'infortune.

    Comme d'habitude chez Thierry Magnier, ce sont des sujets difficiles qui sont traités avec pudeur et sans pathos. Celui-ci est dans cette veine avec de beaux passages sur la solidarité entre adolescents clandestins, mais pas de happy end, une fin ouverte qui laisse tout imaginer. A partir de 12 ans.

     

  • Annie Ernaux. - L'autre fille (Nil, 2011)

    9782841115396.jpgUn jour de 1950, Annie Ernaux a dix ans et elle surprend une conversation. Sa mère raconte à une cliente qu'elle a eu une autre fille qui est morte à six ans de la diphtérie et qui était "plus gentille que celle-ci". Ni son père ni sa mère ne lui parleront jamais de cette soeur décédée, elle vivra avec ce secret qu'elle n'aurait pas dû découvrir. Ce n'est que beaucoup plus tard que des parents plus éloignés évoqueront avec elle cette soeur.

    En moins de quatre-vingt pages, Annie Ernaud réussit magnifiquement à évoquer ce secret, cette filiation cachée qui est un morceau de puzzle essentiel pour elle. L'autre soir à La grande librairie elle affirmait que cet épisode n'était pas le "morceau manquant" qui expliquait tout. En même temps elle écrit : "Il fallait que tu meures à six ans pour que je vienne au monde et que je sois sauvée". A lire absolument quand on suit l'oeuvre d'Annie Ernaux.