Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

teulé jean

  • Charly 9. - Jean Teulé (Julliard, 2011)

    9782260018247.jpgJe vous laisse en compagnie de mon mari, c'est lui qui a l'habitude de lire les livres autour de l'Histoire..

    "L'auteur nous raconte les deux dernières années de la vie du roi de France Charles IX qui s'étendent du 24 août 1572, nuit de la Saint-Barthélémy, au 31 mai 1574, date de son décès.

    J'avoue ma déception à la lecture de ce dernier livre de Jean Teulé. En effet autant j'avais apprécié deux de ses ouvrages précédents, Je François Villon et surtout Le Montespan, autant celui-ci me laisse une impression mitigée. Certes l'auteur s'appuie sur des faits réels et l'hypothèse des causes de la folie et de la mort de Charles IX est séduisante. Mais sa propension à décrire dans les moindres détails les massacres, les membres écartelés, les viscères étalés, le sang omniprésent, m'a dérangé. L'époque était en effet troublée et violente, mais il est dommage que cet étalage de corps sanguinolents prenne le pas sur la narration historique, même s'il s'agit d'un roman. De plus Jean Teulé, dans ses interviews, tient pour certains des faits qui ne sont pas prouvés. Il semble de plus en plus marcher sur les traces de Dumas et comme lui réinterprète l'Histoire à sa façon..."

     

    Critiques et infos sur Babelio.com
  • Le Magasin des Suicides . - Jean Teulé (Julliard / Pocket, 2007 / 2008)

    e1dc52e25e89acdda4bde628ce1d684f.jpgEssel, dans son billet sur les romans qui font rire, citait ce Magasin des Suicides et m'a donné une envie irrépressible de le lire d'urgence ! Heureusement,  je l'ai trouvé chez le marchand de journaux d'à côté, le soir même en sortant du travail !

    A ceux qui ne l'ont pas encore lu, précipitez-vous pour le faire car c'est un petit bijou ! D'accord, il faut aimer l'humour noir, mais vraiment on se régale avec les trouvailles géniales, hilarantes et poétiques de Teulé !

    L'histoire : une famille tient de père en fils et de mère en fille un magasin spécial : on y trouve tout ce qu'il faut pour le suicide. Mais attention, pas n'importe quel suicide : un suicide réussi ! Un de leur adage : "vous avez raté votre vie, réussissez votre mort" ! Pour cela tout est bon, corde avec le meilleur chanvre, poisons variés, bonbons empoisonnés, piqûres mortelles. Non, vraiment, rien à dire, ils sont bien équipés. Et eux-mêmes ont le tête de l'emploi, funèbres à souhait, voyant tout en noir, ravis que leurs enfants soient gothiques, anorexiques et dépressifs ! Mais bien sûr il y a un hic dans tout cela: leur fils le plus jeune est la joie de vivre incarnée ! Il chante tout le temps, trouve toujours le côté positif des choses, distrait les clients ! Ses parents sont désespérés, que vont-ils en faire ???

    Teulé a réussi à faire une histoire merveilleuse sur cette drôle d'histoire ! Le récit est court bien sûr, il n'aurait pas supporté la longueur, mais suffisant pour camper le décor et pour que l'on rie franchement de nombreuses fois. A conseiller donc autour de vous. Evitez quand même la grand-mère sensible ou la grande tante fragile ;-)

    L'avis d'Essel, d'Arsenik sur Biblioblog , de Joelle  ,  Yue Yin - Bernard - Tamara - Sophie - Elfe - Jules - Cuné - Amy - Praline   - Thom -

  • Je, François Villon . - Jean Teulé (Julliard, 2006)

    d435f616aa4127b5179dd004397b5113.gifLu dans le cadre du Club de lecture des blogueu(ses)rs

    Dans un Moyen-Age dur et violent où la vie est un perpétuel combat, le jeune François, orphelin de père et bientôt de mère,  est confié à Guillaume de Villon, chanoine et chapelain, alors qu'il a huit ans. Celui-ci l'élèvera comme s'il était son fils et lui fera suivre des études. A vingt ans il a fait de solides études littéraires et juridiques et est clerc. Mais François, qui prend le nom de Villon, aime aussi fréquenter les mauvais lieux et les camarades voleurs et même assassins. A cette époque il écrit ses premier poèmes qui sont lus dans les tavernes. Il continuera à écrire des poèmes tout au long de sa vie. Il prend part à des rixes et, après l'assassinat d'un prêtre, il doit fuir Paris. Gracié, il revient mais est de nouveau mêlé à un cambriolage et fuit cette fois vers Angers puis est accueilli à Blois à la Cour de Charles d'Orléans. Emprisonné et torturé à la prison de Meung sur Loire, il rentre à Paris où de nouveau il est emprisonné et cette fois banni pour dix ans de la capitale. Ce sera la dernière fois que l'on aura des nouvelles de lui.

    Voilà, me direz-vous, une belle histoire médiévale comme celles de Jeanne Bourin dans "La chambre des dames" ou "Très sage Héloïse" ! Que nenni ! (voilà que je parle comme à l'époque...). Jean Teulé a pris le parti d'écrire son roman à la première personne et d'imaginer la manière dont on pouvait ressentir, voir, sentir la vie à Paris au Moyen-Age ! Et on est d'emblée plongé dans un Moyen-Age de violence, de puanteur, de torture, de gibet à ciel ouvert, de viol, de famine, de brutalités, d'épidémie, etc... Et cette vie François Villon la reçoit de plein fouet dès son plus jeune âge puisque, par exemple, sa mère a eu les deux oreilles coupées pour avoir volé deux fois.

    Toute cette violence qui est décrite, certains diront sans doute trop complaisamment, a été pour moi le révélateur du pourquoi de la poésie de Villon. Je connaissais la "Ballade des dames du temps jadis" (par Brassens) et surtout la "Ballade des pendus" mais j'avais du mal à apprécier une poésie aussi morbide et aussi excessive. Après avoir lu ce livre, c'est devenu évident pour moi que Villon ne pouvait pas écrire autre chose ! La mort est une compagne quotidienne pour lui et il écrit forcément sur les gueux ses amis, sur le gibet omniprésent à Paris, sur la paillardise de la vie. "Je trouve mon inspiration dans les bas lieux, dans les amours de coin de rue. Mon seul arbre est la potence" écrit-il. Ce sont ses vers sur la mort et surtout sur l'angoisse de la mort qui, à mon avis, émeuvent le plus !

    Bref j'ai été passionnée par ce livre car, même si certains passages vous mettent un peu le coeur au bord des lèvres, on a l'impression, en le refermant, d'être entré dans l'intimité de François Villon et de mieux le connaître. Pour ceux qui veulent poursuivre, il existe une biographie de Jean Favier (historien spécialiste du Moyen-Age) chez Fayard.