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Psycho

  • A l'ombre de la famille Freud . - Sophie Freud (Ed des Femmes, 2008)

    b32894a5b7dd3623a695483297934f50.jpgEsti Freud était la femme de Martin Freud, second fils de Sigmund Freud. Elle a de grands rêves, elle aurait voulu être artiste, mais dans la bourgeoisie viennoise de l'époque c'est impensable. Elle devra vivre avec son époque et suivre sa famille dans cette période troublée. Avec la chasse aux Juifs en Autriche, elle devra fuir son pays et partir en France, puis en Algérie et enfin aux Etats-Unis. Ce sont toutes ses années de guerre, de fuite, mais aussi de rencontres et de découvertes que retrace Sophie Freud, la fille d'Esti Freud. C'est un témoignage riche de renseignements sur cette époque et sur les personnalités que les Freud ont été amenés à rencontrer. C'est aussi un plaidoyer pour l'émancipation des femmes, à une époque où même les femmes ayant de fort caractère, et c'est le cas d'Esti, avaient du mal à réaliser leurs désirs.


    Ce livre est un témoignage riche sur l'époque et sur la famille Freud, voilà pourquoi je l'avais choisi sur Babelio. Je n'ai pas eu le temps de tout lire dans ce gros livre de 530 pages mais c'est un ouvrage que je reprendrai au hasard de mes envies. La famille Freud est vraiment une famille passionnante dont, en plus du père, on connaissait surtout la fille, Anna, qui fut une des psychanalystes de Marilyn Monroe. Et ce n'est pas parce qu'on s'appelle Freud que l'on est une famille sans conflit !!!


    Merci à Babelio pour ce cadeaua17283707c77d639b2b6a764ba0e1173.jpg

     

  • Ma Dolto . - Sophie Chérer (Stock, 2008)

    af1d850fcf4a90dfceea4206d1da84f9.jpgOn connait surtout Sophie Chérer comme auteur pour adolescent. Ici elle écrit un essai sur quelqu'un qu'elle a toujours beaucoup admiré, Françoise Dolto.


    Elle reprend les principaux événement de la vie de Dolto qu'elle entrecoupe de cas d'enfants traités par elle. S'entremêlent alors les histoires d'enfants traumatisés ou perturbés par ce qui s'est passé dans leur vie, et la vie de Dolto, pas vraiment rose, surtout au début. La vie familiale bascule quand elle fait sa communion et que sa mère lui demande de prier pour que sa soeur aînée, atteinte d'une leucémie, ne meurt pas. Mais la soeur meurt, Dolto n'a pas assez bien prié ! La vie devient difficile, sa mère ne se remet pas du choc. Et Dolto doit décrypter cette "folie" tout en poursuivant son chemin. Sa mère ne la réveille pas le jour de son Bac ! Elle refuse qu'elle fasse médecine ! Mais sa volonté passera par-dessus tous les obstacles et elle deviendra "médecin d'éducation" après sa psychanalyse avec Laforgue. On connait la suite et sa carrière passionnante puisqu'elle sera à la fois proche de Lacan, et proche du grand public avec ses émissions de radio.


    Le ton de Sophie Chérer est gai et enlevé et c'est un plaisir de lire cet ouvrage, même si on n'apprend rien sur Dolto b7a9416461d4f5f7374e36370b269012.jpgquand on a lu "Autobiographie d'une psychanalyste". L'auteur fait sonner "Ma Dolto" comme "Ma Dalton" et elle met l'accent sur l'aspect pétillant de Dolto qui fait fi des conventions pour être vraiment à l'écoute des enfants. Voilà un joli livre pour découvrir Dolto ou pour le plaisir de la retrouver !


    J'aime cette photo de Dolto jeune !


    L'avis tout aussi positif de Cathulu

     

  • Le bourreau de l'amour . - Irvin Yalom (Galaade, 2007)

    c88e4f455199bd107aaf0a244297e6a4.jpgComme Papillon, je succombe au charme d'Irvin Yalom ! A travers dix récits vécus, ce psychanalyste américain nous entraîne dans les tréfonds de l'âme à la fois des patients mais aussi de lui-même !

     

    Les cas qu'il décrit sont tous très intéressants et pourraient être des voisins ou connaissances. Une brève histoire d'amour, huit ans auparavant, rêvée et magnifiée d'une femme avec un homme plus jeune, histoire qui l'obsède nuit et jour. Une jeune femme obèse qui cherche à retrouver la joie de vivre mais ne voit que des causes extérieures à son problème. Une femme en deuil de son fils qui est quittée par son mari et dont les fils sont délinquants. Un homme qui a un cancer très grave et ne pense qu'à essayer de séduire des femmes. Un comptable qui se met à avoir des migraines terribles à chaque fois qu'il fait l'amour, et ceci depuis six mois. Il mettra du temps à admettre qu'il y a six mois il a pris sa retraite et qu'il y a peut-être un rapport entre ces deux faits...

     

    Et ce qui est vraiment passionnant, c'est que Irvin Yalom est un conteur-né ! Quelle manière vivante de raconter ces séances parfois ennuyeuses, parfois exaltantes ! Et bien sûr c'est particulièrement intéressant de voir l'analyse côté analyste, ses doutes, ses questionnements, le fameux "contre-transfert", etc.. Mais il faut dès le départ admettre que la psychanalyse américaine n'est pas la psychanalyse européenne et qu'un certain nombre de pratiques ne sont pas envisageables en Europe (aller chez l'analysant, lui donner des conseils, lui faire des révélations personnelles,...). Vraiment je suis séduite par Irvin Yalom et "Mensonges sur le divan" m'attend déjà !

     

  • Femmes célèbres sur le divan . - Catherine Siguret (Seuil, 2007)

    fbccbb68bd737d5af241cb2f59fa34b3.gifL'auteur, journaliste, a souhaité mettre l'accent sur onze femmes (*) qui ont marqué le 20è siècle dans différents domaines mais qui, toutes, avaient des conflits profonds avec elles-mêmes. Ces conflits ont d'ailleurs souvent été le moteur de leur oeuvre ou de leur carrière. Ici onze psychanalystes (dont Philippe Grimbert, J.D. Nasio et Serge Hefez pour les plus connus) proposent leur interprétation de ces situations qui trouvent en partie leur source dans des enfances difficiles et douloureuses.

    On connait la vie amoureuse chaotique de Colette et de Virginia Woolf, l'hystérie de Dietrich (qui est un des portraits les plus saisissants !), la recherche des sensations fortes chez Sagan, les difficultés amoureuses de Simone de Beauvoir, de Callas, d'Edith Piaf, de Dalida, et les situations souvent extrêmes qui en ont été les conséquences. On sait que, chez les artistes, les névroses sont souvent sublimées et qu'elles sont la plupart de temps à l'origine de leurs oeuvres. Ici c'est le cas pour toutes ces femmes qui, si elles avaient fait une psychanalyse, auraient sans doute gagné quelques années mais perdu ce qui a fait leur célébrité ! Vaut-il mieux être équilibrée et inconnu, ou névrosé et célèbre ?? Mais il y a aussi beaucoup de névrosés qui ne subliment pas leur névrose et restent inconnus  ;-)


    *(Colette, Virginia Woolf, Marlène Dietrich, Simone de Beauvoir, Edith Piaf, Maria Callas, Jackie Kennedy, Dalida, Françoise Sagan, Lady Diana)

  • L'Anti-livre noir de la psychanalyse. - Jacques-Alain Miller (Seuil, 2006)

    Comme on l’aura compris, « L’Anti-livre noir de la psychanalyse », c’est la réponse du berger à la bergère du « Livre noir de la psychanalyse » . Jacques-Alain Miller a voulu éviter  de faire un gros livre bourré de chiffres et de référence, aussi il a demandé à une quarantaine de psychanalystes d’écrire quelques pages chacun sur le sujet. En bref, tous dissertent sur le mode « Comment peut-on être TCC ? » (thérapies cognitivo-comportementales) . Le ton est délibérément léger et moqueur, rappelant quelques grosses bourdes attribuées aux TCC et aussi le danger qu’elles représentent. Ce ne sera sans doute pas un ouvrage inoubliable, mais c’est facile à lire et plutôt convaincant !

  • Un psychanalyste sur le divan. - J.D. Nasio (Payot, 2002)

    Dans cet ouvrage assez généraliste, Nasio, psychanalyste, fait une synthèse d'une part de ce qu'est une psychanalyste (pourquoi, comment, avec qui, ..), d'autre part de ce qu'un psychanalyste est amené à entendre chaque jour dans son cabinet. Des exemples de patients venus le voir pour différentes raisons montrent la variété des angoisses et des souffrances qu'il rencontre. Enfin dans une partie plus personnelle il nous parle de lui, Argentin venu faire ses études de psychiatrie à Parie où il a rencontré Lacan et la psychanalyse.
    Je trouve les livres de Nasio toujours très agréables à lire. En effet son style clair et concis permet à chacun d'appréhender des concepts parfois complexes.

  • L'Oedipe.-J.D. Nasio (Payot, 2005)

    Après avoir lu Freud, on le savait : la période de la petite enfance est déterminante pour la personnalité d'un individu. Ce que l'on nomme "l'Oedipe" est l'ensemble des sentiments et sensations ressentis par l'enfant vis à vis de ses parents à cette période de sa vie. La manière dont il voit le monde à ce moment-là structurera une grande partie de sa personnalité.

    Dans cet ouvrage, Nasio, psychanalyste, élève de Lacan, explique clairement ce qui se passe alors dans la tête d'un petit garçon ou d'une petite fille (et oui, ce n'est pas tout à fait pareil !)

  • Petit livre à l'usage des pères. - Christiane Olivier (Fayard, 2002)

    Christiane Olivier, psychanalyste, s’était fait connaître par « Les enfants de Jocaste » où elle essayait de donner une coloration plus féminine aux théories psychanalytiques basées plutôt sur le thème des « enfants d’Œdipe ». Selon elle, la toute puissance de la femme sur l’enfant (le maternage) accentuait  encore l’antagonisme, ou au moins les difficultés de compréhension, entre les hommes et les femmes.

    Ici elle tente une fois encore de faire évoluer la psychanalyse avec la société actuelle. En effet, le rôle du père, trop souvent mis au second plan dans la petite enfance de l’enfant, prend ici toute son importance. Face à des femmes qui, souvent, tentent de garder pour elle la relation très forte entretenue avec le bébé, elle enjoint les pères de prendre aussi leur place dans cette relation. L’avenir des relations père-enfant dépendra toute la vie des relations précoces mises en place entre le bébé et son père et l’autorité paternelle ne pourra exister que si la tendresse et la confiance sont déjà présentes.

    Christiane Olivier, que l’on pouvait taxer de « féministe »,  explique ici aux femmes qu’elle ont tout à gagner à « perdre » un peu de leur part d’intimité avec l’enfant au profit du père. Partager ces relations intimes ne pourra que rendre service aux enfants qui y gagneront davantage de confiance et d’équilibre dans leur vie d’adulte.

     

  • Rendez-vous : la psychanalyse de François Mitterrand. - Ali Magoudi (Maren Sell, 2005)

    Tout d’abord précisons que le titre est un peu trompeur. En effet Mitterrand n’a pas suivi une psychanalyse proprement dite avec Ali Magoudi (psychanalyste, élève de Lebovici), ce dernier s’en explique dans la préface. Non, il n’a pas reçu le Président dans son cabinet pour des séances régulières. En revanche, oui, il l’a rencontré régulièrement pendant une dizaine d’années pour des entretiens, il l’a suivi dans de nombreux voyages et il a longuement parlé avec lui de psychanalyse et de sujets plus personnels. L’ouvrage lui-même, une sorte de « docu-fiction », lui aurait été suggéré par Mitterrand lui-même. En effet il s’interrogeait profondément sur deux sujets : pourquoi  est-il devenu Président de la République et pourquoi a-t-il développé un cancer. 

    L’exercice d’Ali Magoudi, même si celui-ci mélange parfois la fiction et la réalité, est tout de même intéressant. En reprenant des entretiens qu’il a eus avec Mitterrand et des passages de ses livres autobiographiques, il met en relief les relations de celui-ci avec sa famille, notamment avec un de ses oncles décédé dont il a plus ou moins pris la place pour les études, puis auprès des grands-parents, puis en prenant son nom comme nom de résistant par exemple. L’interrogation sur la mort qui était, comme on le sait, très présente chez lui, réapparaît à de nombreuses occasions. De même que l’image de Gaulle, et aussi celle du pape, et bien sûr celles de ses amis et adversaires politiques.

    On a tellement écrit sur Mitterrand qu’il est difficile d’apprendre des choses vraiment nouvelles sur lui. Disons que l’on voit ici comment procède un psychanalyste et comment avance une analyse. Et c’est vrai que le sujet analysé est particulièrement riche….

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-714279,0.html


     

  • Enfances. - Françoise Dolto (Seuil, 1999)

    Quand on lit le récit de l'enfance de Françoise Dolto, on se dit qu'elle n'est pas passée loin de la psychose et que c'est un miracle qu'elle soit devenue pédiatre et psychanalyste, "médecin d'éducation" comme elle disait. La famille bourgeoise où elle naît l'étouffe littéralement, tout est fait pour valoriser les garçons, elle a à peine le droit de passer le Bac, et elle ne peut commencer ses études de médecine qu'à 25 ans. D'ailleurs jusque-là elle n'avait jamais pris un repas en dehors de chez ses parents ou de chez sa grand-mère.

    L'épisode le plus connu et le plus terrible est celui-ci : sa soeur aînée étant très malade, sa mère lui demande de prier pour sa guérison. Son seul espoir est qu'une âme pure puisse réaliser un miracle. Françoise, qui fait alors sa Communion, prie mais sa sœur meurt quelques jours après. Sa mère devient presque folle et en veut à Françoise de ne pas avoir assez prié, et d'être là alors que sa sœur est morte ! Terrible poids à porter pour une enfant !

    Malgré cela, et c'est ce qui rend le livre vraiment agréable à lire, Françoise était une enfant gaie, à l'esprit vif, et elle avait déjà cette naïveté touchante et cette approche positive des gens, qu'elle gardera toute sa vie. La suite dans "Autobiographie d'une psychanalyste".