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  • Nouilles froides à Pyongyang. - Jean-Luc Coatalem (Grasset, 2013)

    nouilles.jpgCoatalem, journaliste à Géo, cherche à faire un séjour en Corée du Nord pour illustrer une série de photos. Comme il est inutile d'essayer d'y aller comme journaliste, il se fait passer pour un agent de voyage qui souhaite prospecter pour organiser des voyages là-bas. Il emmène avec lui un ami qui n'a jamais voyagé. Dès l'arrivée, leurs passeports leur sont confisqués et on leur adjoint trois guides/gardiens/chauffeurs. Leur itinéraire a été soigneusement préparé et ils vont devoir suivre à la lettre le programme sans "temps libre". Aucun contact n'est possible avec la population. La nourriture est rationnée, même pour eux, ce qui augure de ce qui se passe pour la population. Le culte du chef suprême est présent partout. Tout est fait pour garder le pays le plus fermé possible.

    Coatalem garde un ton léger pour décrire ce séjour, il raconte quelques anecdotes dont il préfère rire même si c'est toujours fondamentalement dramatique pour ce pays et ses habitants. Je l'ai vu à "Etonnants voyageurs" parler de ce livre. Il ne se considère pas du tout comme un spécialiste de la Corée du Nord, mais sa courte expérience permet quand même d'avoir une vision actuelle de ce pays. C'est un récit facile à lire qui complète la vision, plutôt légère et humoristique aussi, de Guy Delisle dans Pyongyang (chroniqué sur mon ancien site)

     

  • L'Arche des Kerguelen : voyage aux îles de la Désolation. - Jean-Paul Kauffmann, Flammarion, 1993)

    kauffmann.jpgLes Kerguelen, un archipel au bout du bout du monde. Découvert au 18è siècle par le chevalier Kerguelen, oublié, retrouvé, jamais apprivoisé, il sert aujourd'hui de base pour quelques expériences diverses. Trop venté et trop loin de tout, il n'a jamais été réellement colonisé. Kauffmann en rêvait, il y est allé et a vécu plusieurs semaines dans ces îles bien nommées de la Désolation. Toutes les tentatives pour s'y installer ont échoué, seuls quelques scientifiques et quelques militaires font des séjours là-bas. En effet son éloignement lui vaut de posséder encore quelques spécimens de flore et de faune disparus ailleurs. Sensible à l'envoûtement de ce lieu, il découvre les différentes facettes de l'île et essaie de rejoindre le lieu mythique de l'Arche, une voûte de pierre de cent mètres de hauteur à l'entrée de Port-Christmas. Mais les Kerguelen doivent rester un mythe...

    J'avais lu ce livre à sa parution en 1993 mais je l'ai trouvé chez un bouquiniste et l'ai relu avec plaisir. Kauffmann a un réel talent pour s'immerger dans des lieux extraordinaires, loin de tout, et chargés de mystère et pour en tirer des récits passionnants : les Kerguelen, mais aussi Saint-Hélène avec La chambre noire de Longwood, Courlande, et aussi La maison de retour pour cette maison isolée dans les Landes. C'est un livre qui nous transporte certes dans l'espace mais aussi dans le temps car cet archipel est comme hors du temps et Kauffmann l'esprime très bien.

  • Je vais beaucoup mieux que mes copains morts. - Viviane Chocas (Heloïse d'Ormesson, 2012)

    chocas.jpgLe jour où Blanche demande à un pensionnaire de la maison de retraite ce qu'il va faire de sa journée, celui-ci lui répond : "Comme d'habitude, fauteuil !". Cette phrase la décide à mettre en place un atelier d'écriture. Le début est difficile, la confiance doit s'installer, il faut trouver des thèmes, savoir écouter, savoir se livrer aussi. Mais ce projet aboutit au-delà de ses espérances car le groupe de pensionnaires entreprend un jour de partir en cavale...Parallèlement Blanche essaie de transformer son histoire de désir en histoire de coeur...

    J'ai pris ce livre car j'ai été accrochée par le titre (c'est la phrase que dit un monsieur de 85 ans) et car je me souvenais de Bazar magyar du même auteur que j'avais lu à sa sortie en 2006. Le début évoque vraiment bien l'atmosphère d'une maison de retraite avec ceux qui perdent la tête, ceux qui vont encore bien, ceux qui ont l'air d'aller bien,...La deuxième partie part un peu en vrille de manière très sympathique, façon Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire... En revanche les chapitres intermédiaires sur la passion charnelle torride de Blanche et de son livreur de pizza me posent un problème : vais-je pouvoir conseiller ce livre aux petites dames retraitées qui viennent à la bibliothèque ??? ;-)