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chocas viviane

  • Je vais beaucoup mieux que mes copains morts. - Viviane Chocas (Heloïse d'Ormesson, 2012)

    chocas.jpgLe jour où Blanche demande à un pensionnaire de la maison de retraite ce qu'il va faire de sa journée, celui-ci lui répond : "Comme d'habitude, fauteuil !". Cette phrase la décide à mettre en place un atelier d'écriture. Le début est difficile, la confiance doit s'installer, il faut trouver des thèmes, savoir écouter, savoir se livrer aussi. Mais ce projet aboutit au-delà de ses espérances car le groupe de pensionnaires entreprend un jour de partir en cavale...Parallèlement Blanche essaie de transformer son histoire de désir en histoire de coeur...

    J'ai pris ce livre car j'ai été accrochée par le titre (c'est la phrase que dit un monsieur de 85 ans) et car je me souvenais de Bazar magyar du même auteur que j'avais lu à sa sortie en 2006. Le début évoque vraiment bien l'atmosphère d'une maison de retraite avec ceux qui perdent la tête, ceux qui vont encore bien, ceux qui ont l'air d'aller bien,...La deuxième partie part un peu en vrille de manière très sympathique, façon Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire... En revanche les chapitres intermédiaires sur la passion charnelle torride de Blanche et de son livreur de pizza me posent un problème : vais-je pouvoir conseiller ce livre aux petites dames retraitées qui viennent à la bibliothèque ??? ;-)

     

  • Bazar magyar . - Viviane Chocas (Héloïse d'Ormesson, 2006)

    4ea3aa25a0e839a55cac06ba55e9095a.jpgNée en France de parents hongrois, l'auteur ne connait de la Hongrie que quelques parents venus en visite et surtout quelques plats locaux rituellement faits par ses parents. De la langue, rien. Du pays, rien. Des événements de 1956 non plus. On les appelle "les événements" mais tout est fait pour oublier ces années et s'intégrer au pays d'adoption, la France. Pourtant l'auteur est attirée par cette langue qu'elle ne connait que par les plats et les ingrédients qui, alors, forment des mots rudes qui s'allient à la saveur particulière des mets. Quand elle devra aller à Budapest en tant que journaliste en 1989, elle reconnaîtra cette langue et y associera tout de suite ses souvenirs culinaires. Et l'émotion va surgir, violente.

    Dans ce récit qui n'est, au départ, que l'évocation d'un pays d'origine, thème assez récurrent, l'émotion surgit vraiment dans la seconde partie. C'est là que l'auteur va découvrir ce pays à l'occasion de la chute du mur de Berlin et du rideau de fer. La violence des émotions qui secouent alors les Hongrois se mêle à ses émotions à elle en découvrant ce pays et cette langue jusque là à peine découverte. C'est vraiment un joli récit qui parle de la recherche des racines et aussi de l'importance de la cuisine comme lien entre les hommes !

    Lu dans le cadre du Prix des lecteurs d'une bibliothèque-amie sur la littérature hongroise.