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  • Le serrurier volant. - Tonino Benacquista et Tardi (L'Estuaire, 2006)

    medium_9782874430183.gifVoilà un très joli petit livre au beau papier ivoire avec des illustrations sepia de Tardi, dans la collection "Carnets littéraires" de l'Estuaire, éditeur belge. Rencontre d'un auteur et d'un dessinateur sur un thème qui, d'un commun accord, devait être parisien et, je cite, "un peu glauque" !

    Marc, la trentaine, mène une vie rangée et méthodique dans un pavillon de la banlieue parisienne. Licencié, il se retrouve un peu par hasard convoyeur de fonds mais continue à mener sa vie sans surprise. Mais un jour le drame se produit, ils sont braqués. Ses deux compagnons meurent brûlés dans le fourgon tandis que lui, blessé, fracturé, meurtri mais vivant, développe le "syndrôme du survivant" : pourquoi sont-ils morts, pourquoi a-t-il survécu ? Et commence la descente vers la dépression, le manque d'argent, la déchéance. Un jour par hasard il rencontre un serrurier qui dépanne les gens à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Quel drôle de métier. Pas de medium_serrurier-volant-benacquista.2.gifpatron. Pas d'horaire précis. Est-ce que ça ne pourrait pas l'occuper et lui faire oublier les idées qui lui trottent dans la tête ?.....

    Comme d'habitude chez Benacquista, ses personnages à un moment donné ont une rupture dans leur vie et cette rupture sera l'occasion d'un nouveau départ. Les situations sont difficiles, l'atmosphère très noire, mais on s'attache à ce personnage et on continue en se demandant comment Benacquista va réussir à faire expier à son héros son sentiment de culpabilité... C'est vrai que je suis une inconditionnelle de Benacquista, donc j'ai un a-priori favorable pour ses textes. Celui-là, animé par le dessin de Tardi, est parisien et glauque en diable, mais j'aime beaucoup !

     

  • Du sang sur Vienne. - Frank Tallis (10/18, 2007)

    medium_10191104_p.gifDeuxième volume de la série "Max Liebermann" qui se passe à Vienne début 20ème et dont le héros est un psychiatre élève de Freud.

    Cette fois notre ami est confronté aux meurtres horribles d'un serial killer et il essaie d'aider son ami l'inspecteur Reinhardt. Sont tués et mutilés des femmes, mais aussi des hommes selon une logique qu'il est difficlie de comprendre. Parrallèlement Max continue ses activités à l'hôpital et il essaie de voir plus clair dans ses fiançailles avec Clara. Tout lui sera utile pour aider à résoudre cette énigme et comme d'habitude la psychanalyse sera un élément déterminant.

    Comme dans le premier volume, l'auteur décrit très bien Vienne à cette époque, notamment le développement des sociétés secrètes à cette période qui vont contribuer à développer les idées antisémites. C'est aussi l'occasion de voir que la place des femmes était encore inconfortable et que les études médicales qui, théoriquement, leur sont ouvertes, sont encore difficiles d'accès. Comme dans le premier volume, trop de descriptions nuisent au rythme mais j'en ai passé un certain nombre et ai finalement bien aimé la suite de cette série attachante.

    L'avis de Michel et de Chimère

  • La justice de l'inconscient. - Frank Tallis (10/18, 2007)

    medium_9628984.gifIl fallait vraiment que le contexte historique m'intéresse (Vienne début 20ème et un héros élève de Freud) et que j'aie beaucoup de temps devant moi pour me replonger dans ces "Grands détectives 10/18" que j'ai beaucoup lus  mais qui maintenant m'accrochent beaucoup moins.

    C'est le premier volume de la série. Max Liebermann, psychiatre, a l'habitude d'aider son ami l'inspecteur Rheinhardt à résoudre ses enquêtes. Cette fois une femme médium est retrouvée morte dans une pièce fermée de l'intérieur. Intervention surnaturelle ou simple tout de passe-passe ? Les habitués de ses séances sont tous entendus mais apparemment aucun ne peut être coupable... sauf que Max saura interpréter des détails, des lapsus et même des rêves ! Ou comment la psychanalyse vient en aide à la police !

    Le point intéressant de cette série est la reconstitution de la Vienne d'alors. Les rues, les monuments, les concerts (dirigés par Mahler), la naissance de la psychanalyse (avec les interventions de Freud), le développement de l'antisémitisme, et bien sûr les patisseries, omniprésentes dans la société ! Le point négatif est que l'auteur a voulu trop en faire et s'est montré trop bavard. Chaque lieu est décrit pendant de longs paragraphes, les actions sont diluées. C'est dommage car 150 pages de moins à ces 450 pages auraient amélioré le rythme du roman.

    J'ai quand même passé un bon moment de lecture car je me suis attachée à ce jeune psychiatre qui a bien du mal à imposer ses théories psychanalytiques face à une psychiatrie encore bien barbare !

    L'avis de Michel et de Chimère