Ce livre est un véritable coup de poing dans l'estomac ! L'attentat c'est celui qui a lieu dans un restaurant de Tel Aviv, tuant une quinzaine d'enfants. Amine, chirurgien israelien d'origine arabe, opére toute la nuit les nombreux blessés. Quand il rentre enfin chez lui se reposer, la police lui apprend non seulement que sa femme est morte dans l'attentat, mais surtout que c'était elle le kamikaze. La terre semble s'ouvrir sous lui tellement cette révélation l'anéantit. Sans renier du tout leurs origines arabes, Amine et sa femme n'étaient pas pratiquants et rien ne laissait supposer cette attitude extrêmiste. Qui a-t-elle rencontré ? Depuis quand ? Quel a été son cheminement pour aboutir à ce geste ultime de martyre ?
J'ai lu ce livre d'une traite. Secouée d'abord par les cinquante premières pages du roman qui décrivent l'attentat et ses conséquences. Compatissante ensuite pour Amine qui vit le rejet de la plupart de ses amis et la douleur de la perte. Accrochée enfin par sa quête inlassable pour retrouver les personnes rencontrées par sa femme et qui l'ont endoctrinée et piégée (selon lui).
C'est vrai que ce sujet grave est traité sous la forme d'un roman et qu'il n'échappe pas à quelques détails
simplificateurs (des arabes parfaitement intégrés à la vie israelienne, un couple parfait, aucun détail qui aurait pu donner des soupçons à Amine, ...) mais dans l'ensemble je trouve qu'il est très instructif pour des lecteurs occidentaux. Non les kamikazes ne sont pas tous des fous ; oui les palestiniens veulent se venger des humiliations subies ; même si les attentats sont bien sûr inacceptables, que reste-t-il à ceux qui ont tout perdu à part la lutte armée?...
Autant de réflexions que pose ce livre très bien écrit, comme d'habitude, par Yasmina Khadra qui lutte inlassablement pour que l'humanisme remplace la barbarie.
Nestor Fabris, exilé argentin habitant Rome, reçoit une invitation pour le mariage de son filleul, à Buenos Aires. Il n'est jamais retourné en Argentine et c'est avec appréhension qu'il prend l'avion. Pourtant c'est d'abord le plaisir de retrouver sa ville natale qui l'envahit. Il arpente les rues, visite les boutiques. Il retrouve même quelques amis d'alors. Mais curieusement les événements mystérieux s'enchaînent. Pourquoi ne retrouve-t-il pas la rue de son hôtel, pourquoi son amie d'alors ne le reconnait-elle pas, pourquoi le café où il s'installe a-t-il des allures fantômatiques... Le récit devient peu à peu fantastique. Cette ville ne contient plus que les fantômes de ses amis, et ceux-ci lui reprochent de les avoir abandonnés en s'exilant.
Je dois dire que je n'avais jamais lu de romans de Gérard de Cortanze auparavant. Je le voyais comme un auteur plutôt brillant, parisien, et écrivant des romans foisonnants et d'inspiration historique.
1949 en Espagne. Sur l'après-guerre flotte un parfum indéfinissable. Dans une ville de garnison pyrénéenne, le narrateur, adolescent, découvre la vie à travers les agissements des adultes. Libellés anti-franquistes chez les militaires, trahison (?) de la mère, espionnage (?) de son oncle... Même les vacances chez ses grands-parents à Majorque lui posent davantage de questions qu'elles ne lui apportent de réponses. Chacun reste sur une vision de l'existence marquée par les conséquences de la guerre. Le narrateur, lui, fera son apprentissage de la vie grâce à ces observations.
Sur son site il se présente comme ceci : "Situé au cœur du « Paris qui bouge », l’ancien cinoche de quartier « Le Berry-Zèbre » est aujourd’hui métamorphosé en une salle de spectacle devenue incontournable : LE ZEBRE DE BELLEVILLE.